(anna) ramsay doesn't share food!

« Ptaaaaaaaaaain … » je soupirais très lourdement car j’étais clairement blasé. j’étais en T-shirt Iron-man et un boxer assorti pour le coup -chose qui était rare mais j’avais une collection incroyable de caleçons marvel qu’en fait c’était plutôt souvent assorti- et je trainais dans l’appart comme ça. c’était le bordel ici, du moins le bordel « selon Ramsay ». mais j’étais pas vraiment réveillé, ouais à dix-neuf heures du soir, et j’avais les cheveux en bataille comme si j’venais de me lever. sauf que c’était loin d’être le cas. j’arrivais mal à dormir en ce moment. et pourquoi? a cause d’une femme, ouais moi, le donjuan des bacs à sable moi le zorro, moi le tony stark des humains. bref moi et mes conneries on se retrouvait « à la rue » depuis que Magouille avait décidé de tout simplement disparaitre de la surface de la terre, comme ça du jour au lendemain. je baillais et sursautais quand un paquet de chips bougea. mais c’était que mon rat domestique; ouf! « tu m’as fait peur! » je me posais sur le canapé à côté de lui et il vint immédiatement poser sa petite truffe froide sur ma main. au moins j’avais lui hein! cher Tolkien! « Ah Tolkien toi qui sais tout, tu sais pas où elle a disparu Maggie!? » dis-je désespéré. mais pour tout réponse il se contenta de me regarder avec des grands yeux et faire frémir sa moustache. pas une grande aide, pas vrai? « Elle te manque à toi aussi. hein!? » la sonnette me fit sursauter de nouveau. c’était qui? mollement je me levais j’attendais personne alors je pris mon gros gant Hulk au cas ou pour me défendre si c’était un agresseur. j’ouvris la porte et tombais nez-à-nez sur le livreur de pizza. « Ah mais oui! » dis-je en posant ma main sur mon front d’un geste dramatique mais m’assommant tà moitié avec mon gant Hulk que j’avais oublié. « Pardon » je lui donnais l’argent. j’avais oublié que j’avais commandé de la pizza. il me regardait même plus bizarrement tellement il avait l’habitude de moi. « B’soir » dis-je en fermant la porte et j’allais poser les pizza sur la table du salon. Une nouvelle fois la sonnette retentit. cette fois ci c’était qui? la pizza était arrivée, j’attendais VRAIMENT plus personne là! je pris le second gant et allais ouvrir la porte à la volée. « AFFRONTEZ LA TERREUR VEEEERRRRTTEEEEEE » hurlais-je à la personne à la porte.

déjà qu’en temps normal j’étais un peu con (et que je ne m’en cachais pas le moins du monde) j’étais encore plus con quand j’étais perdu. surtout parce qu’en l’occurence je me sentais con. j’pouvais même pas dire que j’étais en pleine déprime post-rupture parce qu’on peut même pas dire qu’il y ait eu raison de rompre Magouille et moi. parce qu’il n’y avait eu qu’une seule partie de jambes en l’air entre nous et qu’entre temps Maggouille avait mis un million de femmes dans mon lit. reconnaissez là mon esprit dramatique et un poil démesuré sur le nombre de me conquêtes. c’était notre truc, à elle et moi, et même, quand je sortais seul et que la fille que je ramenais à l’appart c’était pas par son entremise elle se fâchait tout rouge. mais elle était belle avec le visage tout rougi Magouille. et c’est dingue ce qu’elle me manque. son petit net retroussé quand elle va éternuer. son regard ahuri mais captivé quand je lui raconte le dernier épisode de Games of Thrones. sa manière qu’elle a de s’occuper de Tolkien … sa …

Putain pizza … j’sais même plus quand je l’ai commandée, c’est pour vous dire à quel point je suis dans la déchéance. heureusement que Bastien n’est pas là en ce moment il aurait alors tout le loisir de se foutre de ma gueule. et il n’aurait vraiment pas tord! l’odeur de la pizza réveillait mes sens un peu endormis sous mon état ambiant de zombification. à croire qu’ils pourraient faire un Spin-Off de The Walking Dead sur ma petite personne. J’allais ouvrir le carton quand on sonna de nouveau. c’était qui? tout d’un coup mes sens se mirent en éveil et tel un ninja -ou du moins dans mon esprit- j’ouvrais la porte en hurlant, « armé » de me deux gants Hulk. Oh … c’était seulement Anna qui se mit à éclater de rire. « Peu importe le nombre de gants que tu porteras, tu ne seras jamais réellement menaçant! » alors là! j’étais peiné. quoi, je ne faisais pas menaçant. mais ils servaient à quoi alors ces goodies. « Attends m’dis pas que je suis aussi menaçant qu’Eric Bana dans l’film Hulk, arrête tu sais mon amour-propre à pas besoin de ça en ce mo- » mais je m’arrêtais directement en constatant qu’elle était déjà près de la pizza. « Tu savais que j'arrivais? » MA PIZZA! la mienne à moi qu’à moi. je claquais la porte derrière moi et d’un geste lançais les gants dans un coin de la pièce. « héhéhé, pas touche à ma pizza petite! » dis-je avant de prendre le carton jalousement et l’emmener avec moi sur le canapé.