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 (Siobhàn) Il te faut une dose ?

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(Siobhàn) Il te faut une dose ? _
MessageSujet: (Siobhàn) Il te faut une dose ?   (Siobhàn) Il te faut une dose ? EmptyMer 22 Juin - 22:53

Ce livre qu’il a acheté récemment, il a des images qui racontent une histoire, avec du texte qu’il essaie de déchiffrer, en vain. Ca l’énerve d’ailleurs de ne pas savoir ce qui est écrit, de comprendre seulement ce qu’il voit, mais ce n’est pas assez explique pour s’imaginer l’histoire entière, alors il râle, retire ses jambes de la table basse et se lève. Il y a bien Kiera qui sait lire, mais il ne se voit pas lui demander de lui faire la lecture, il a tout de même un peu trop de fierté pour ramper de la sorte devant elle. Après tout, c’est lui le Boss. S’il commence à montrer des failles, il sait qu’il sera foutu, alors il se contente d’étouffer toute la rage qu’il a en lui, qui est excessive, comme tout ce qu’il ressent, qui s’amplifie selon les journées qui passent. Tazio ferme le bouquin en se dirigeant vers la cuisine, mas s’arrête dès qu’il tourne la tête en direction de son pote qui a la porte ouverte, qui adresse la parole à une fille. « Qu’est-ce que tu veux ? Ta dose ? Va falloir être gentille ma jolie. » Une rouquine qu’il connait que trop bien pour l’avoir fréquentée pendant une année entière. Il ne la voit pas entièrement, mais ses chaussures et la moitié de son visage, l’autre étant cachée par son colocataire, suffisent à la reconnaître. Tout en s’approchant, il pose le livre sur le meuble près de la porte, pose une main sur son pote qu’il bouscule. « Bouge. » Il sait pourquoi il lui dit ça, parce qu’elle, c’est chasse gardé. Ses deux colocataires n’ont pas eu droit à la toucher, juste à l’observer, à baver sur elle de loin, parce que Tazio ne les aurait jamais laisser faire plus que ça. Ca n’a pourtant jamais été exclusif entre eux et Taz ne lui a jamais demandé de se contenter de lui, il ne le souhaitait pas. Pour quelle raison aurait-il fait ça ? Donner de l’importance à leur relation faite de coucheries ? De quelques rares discussions, mais bien plus que ce qu’il a pu avoir avec toutes les autres ? Ce n’est pas un gars pour elle, pour personne, il n’a d’ailleurs pas compris comment elle a pu tenir à lui. Il s’est posé des questions les jours suivants, s’est remémoré cette petite phrase qui n’avait aucun sens et a fini par se dire que la drogue l’avait vraiment mise en vrac cette nuit-là, qu’elle ne savait plus ce qu’elle disait. Ca l’a arrangé de penser de la sorte. Alors qu’est-ce qu’elle fiche ici ? Avec la façon dont ça s’est terminé, les mots violents qu’il a eu à son égard, la façon dont il l’a dégagée, Tazio était convaincu qu’elle ne reviendrait plus, mais elle se tient pourtant face à lui, dans des fringues négligées, le visage pâle, le front en sueur, avec des mèches de cheveux qui collent à sa peau. En la détaillant de haut en bas, il aperçoit quelques tremblements, très légers cependant, mais il ne passe pas à côté. Il reconnaît les signes d’un manque évident. « J’t’avais dit de n’plus revenir. » lâche-t-il, sèchement, en attrapant son bras, tout en se rendant enfin compte que les battements de son cœur se sont accélérés et il ignore pourquoi. Peut-être parce que sa présence l’énerve. Peut-être parce que malgré tout, il est content de la voir, mais ça, il ne se l’avoue pas. Les sentiments, ce n’est définitivement pas son truc. Tazio la fait entrer, referme la porte derrière elle et s’efforce d’être intraitable, d’être indifférent. « T’as le fric ? » Il ne faut pas qu’elle s’imagine que parce qu’il ne la jette pas dehors qu’il sera plus tendre. Après sa confidence marquante de la dernière fois, il ne peut pas l’être.
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Siobhàn Innocent
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âge : 23 ans. j'ai quatre ans pour devenir une star du rock. la mort par overdose elle, elle est déjà prévue
statut civil : il est mort et hélène, hélène et la mort m'ouvrent grand leur bras, et je m'y jette avec dévotion
adresse : à l'hôpital, dans le coma après une overdose
job/études : plus grand chose
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MessageSujet: Re: (Siobhàn) Il te faut une dose ?   (Siobhàn) Il te faut une dose ? EmptyJeu 23 Juin - 1:44

• putain de merde. plus rien. comment ça, plus rien ? presque dix jours que je me rationne et plus rien ? juste ce foutu sachet qui reste désespérément vide ? j'ai rien d'autre en plus. pas la peine de regarder dans mes tiroirs, je suis fidèle à hélène, moi. je la trompe pas. alors j'ai rien d'autre sur moi. ce qui m'empêche pas de chercher encore un peu de poudre, partout dans ma chambre. je suis déjà en manque, c'est terrifiant. je tremble pas encore, mais j'ai la gorge sèche. et j'ai déjà l'impression d'être en danger. j'avais calculé, j'avais de quoi tenir quinze jours. sauf qu'en diminuant les doses, j'ai rapproché le manque. je passe ma main dans mes cheveux rouges. j'irais presque demander à mes colocs d'aller m'en trouver. mais jamais dréa n'acceptera. elle pensera plutôt que c'est une bonne occasion d'arrêter. je me retrouverai sans rien, si je n'ai pas de blanche dans mes veines. au moins c'est quelque chose de régulier, qui rythme ma vie. je passe ma main sur mon front, et je regarde dans le double fond de mon tiroir. j'en sors quelques billets, et je compte rapidement. j'ai tout juste ce qu'il faut, en espérant que les prix n'aient pas augmenté. ça devient compliqué, avec juste mon petit salaire de misère. et je ne sais pas trop ce que je pourrais faire d'autre. hors de question que je fasse le trottoir, je suis pas une pute, je me rabaisse pas à ça. j'enfile un jean et un tshirt, au hasard. fut un temps où ils m'allaient bien. maintenant je flotte dedans. ce sont les fringues qui m'accompagnent quand je vais pas bien. le genre de look qu'on a uniquement quand on reste dans sa chambre. j'ai des cernes pas possibles. l'héro a au moins le mérite de vous faire dormir un peu. mais à tout rationner et diminuer, j'ai aussi diminué ma quantité de sommeil quotidienne. j'ai l'air d'un zombie. tant pis. j'y vais pas pour lui, mais pour ce qu'il a à me donner. je glisse le fric dans ma poche et je quitte la maison, sans un mot. dans mon sac à main, sous la tonne de bordel disposée là pour cacher le pire, il y a une seringue. j'ai changé l'aiguille, tant pis pour le reste. et puis, un malheur n'arrivant jamais seul, j'ai plus beaucoup de filtres, alors je les rationne. on fera ça avec un filtre de clope, en espérant que je ne vais rien me choper de trop grave. ça coûte cher, c'est plus de soixante euros les 100 filtres toupie. 100, ça me fait moins d'un mois. et sachant que j'augmente mes doses, ça va bientôt me faire plus que deux semaines, à ce rythme là. ce qui signifie 120 euros qui vont dans des filtres. bordel.
• c'est qu'il habite loin, ce con. ou alors c'est la route qui me paraît longue parce que je marche doucement. mais ça me demande déjà un effort surhumain de marcher comme ça. je tremble. j'essaie de le cacher. je pense que si je vois un gars en train de se piquer, je lui propose qu'on partage, en dépit des règles d'hygiène les plus élémentaires. au début, je faisais gaffe. je prenais toujours un filtre, je changeais mes seringues, je ne les partageai pas. maintenant je suis obligée de faire attention. parce que ma consommation a augmenté, que je suis à quatre fix par jour. et que je n'ai qu'un salaire de serveuse, soit pas grand chose. si je veux que mon banquier le foute la paix, il faut que je fasse gaffe. pour ce qui est du garrot, on trouve toujours quelque chose. un lacet ou une ceinture fera l'affaire. je tire nerveusement sur ma clope. quand j'arrive enfin, ça fait longtemps que je l'ai finie. je toque, et j'attends qu'on vienne m'ouvrir. sauf que c'est pas tazio, ni kiera, ni une des deux autres. c'est un de ces sales porcs de colocataires. il me parle, il me regarde comme un bout de viande. comme s'il s'attendait à ce que je me mette à genoux pour faire ce qu'il veut. il se met le doigt dans l'oeil. j'ai mon fric, je viens acheter la dose, je me shoote, et je pars avec le restant de came. c'est comme ça que ça marche. je foudroie le gars du regard, mais je suis beaucoup trop en manque pour être menaçante. je le sais. tout ce que je veux c'est de l'héro'.tout ce que je veux c'est arrêter cette torture.
• et y a tazio, qui débarque, qui bouscule son pote, qui me détaille rapidement du regard. je sais pas où me mettre, je sais pas quoi dire, ni quoi penser. je rougis pas non plus, merci bien, j'ai passé l'âge. mais ça le fait bizarre de le voir en face de moi. il me rappelle ce qu'il m'avait dit. ne plus foutre les pieds ici. il parle d'un ton sec et cassant, en me trainant par le bras. j'ai horreur qu'on fasse ça. j'ai l'impression d'être une gamine fugueuse qu'on tire pour la ramener chez elle. "ouais je crois que je me souviens, maintenant que tu me le dis." ma voix est un peu rauque, comme si elle était usée, mais ça n'empêche pas mon ton d'être cynique, acerbe. je le suis malgré moi. il ferme la porte. ses gestes sont presque brusques. j'aurais jn peu peur, normalement. mais là, tout ce que je veux, c'est ne plus être comme ça. c'est pouvoir retrouver refuge dans un monde qui n'est pas fait de crainte, de panique, de nausée et de fièvre. je veux juste ma dose. il me demande si j'ai le fric. comme si c'était mon genre de l'arnaquer, ou de faire des crédits. je ne viens pas si je n'ai pas l'argent. c'est simple. je me suis toujours arrangée pour avoir de quoi payer. je pourrais penser qu'il compte me proposer de coucher avec lui en échange de la came. mais ses mots sont marqués au fer rouge dans mon esprit. il ne veut pas de moi. je le sais. j'ai bien compris. alors je pose les billets sur la table, le visage fermé. j'essaie de contrôler les spasmes de mes mains. histoire de ne pas avoir l'air aussi faible que je le suis en réalité. histoire de lui faire croire que je me débrouille bien. je regarde partout, à la recherche de la poudre, pendant qu'il compte. "je sais pas si ça a changé, y a autant que la dernière fois." Ma voix est pressée. j'ai presque envie de fouiller les placards moi-même. il met tellement de temps. je deviens folle. je veux ma came, putain. "bon, si tu veux que je dégage vite, comme tu me l'as si gentiment fait comprendre la dernière fois, donne moi de quoi me faire un fix. et un citron. et une cuillère. je me shoote et je dégage. et la prochaine fois, tu diras à quelqu'un d'autre qu'un client que tu ne veux plus le voir."
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MessageSujet: Re: (Siobhàn) Il te faut une dose ?   (Siobhàn) Il te faut une dose ? EmptyDim 26 Juin - 17:29

Et elle trouve tout de même le moyen de revenir. Tazio ne la rejette pas, parce que c’est l’argent qui compte. C’est une cliente dans le besoin et elle a le fric pour se payer une dose. Il vérifie, compte les billets sans se presser. Pourtant il la sent s’impatienter, mais il ne relève pas la remarque. Ca n’a pas changé, il le lui aurait dit d’office si les tarifs avaient augmenté, mais il y a tellement de clients que ce n’est finalement pas utile. Si Taz ne sait pas lire, il a cependant appris à compter les billets. Ca, on le lui a déjà appris afin de ne pas se faire entuber et quand il a un doute, il se tourne vers ceux qu’il connait et qui peuvent lui assurer que tout est OK. C’est comme ça que ça marche. Finalement, heureusement qu’ils sont là. C’est eux qui répondent à ses messages quand il en reçoit, c’est eux qui les rédigent. Il ne peut pas se passer d’eux, en est dépendant, parce qu’il y a plein de choses qu’il ne sait pas faire, plein de choses qu’il ne comprend pas. Il n’a pas été à l’école, ne connait pas l’histoire, à part ce qui se raconte dans des documentaires à la télévision, ou dans des séries débiles, mais il n’a que ça comme moyen d’apprentissage, alors il prend, ne se plaint pas. Il vit depuis toujours avec le minimum syndical, alors pour lui, pouvoir se cultiver avec l’aide de cette petite boîte noire, c’est un véritable luxe. Tout est bon. Là, il n’a aucun doute et depuis le temps qu’il la connait, il sait très bien qu’elle est réglo et qu’elle ne prendrait pas le risque de se le mettre à dos. C’est ici qu’elle trouve de la bonne qualité, c’est aussi ici qu’elle. « Si t’avais pas sorti des conneries, aussi. » Ca l’a trop touché. Ce qu’elle lui a dit, elle n’aurait pas dû, pas à un gars comme lui qui ne cherche pas l’attachement, qui ne le souhaite pas, d’ailleurs. Il y a déjà trop de gens, qui se comptent sur les doigts d’une seule main, à qui il est attaché, même s’il prend de la distance, même s’il ne leur parle pas beaucoup. Il a vu ce que ça faisait avec la mort de son ami, l’ancien mac de Kiera. C’était comme un frère, mais tout le monde meurt un jour, tout le monde vous abandonne et quand ça arrive, Tazio a mal puissance dix tant il ne laisse que très peu de gens entrer dans son cercle, sa bulle. Alors il ne veut pas laisser entrer cette fille aux cheveux rouges. Elle est dans un sale état, elle se drogue et l’idée qu’elle finisse comme sa mère lui a déjà effleuré l’esprit, elle qui a fait une overdose, mais il s’est obligé à ne pas y penser, il s’est interdit d’en avoir quelque chose à faire. Il s’éclipse de la cuisine, monte les escaliers et rentre dans la cave, bouge une planche pour sortir de sa cachette un sachet. Il récupère une seringue et revient dans la cuisine où il sort une cuillère ainsi qu’un citron qu’il pose sur le comptoir, face à elle. « Fais ce que t’as à faire et casse-toi d’ici. T’as d’autres fournisseurs, tu peux te trouver ta dose ailleurs, nan ? » Il n’est pas le seul sur le marché. C’est quoi le problème ? Elle n’est pas assez futée pour trouver elle-même un bon contact ? Sa copine, celle qui a fait l’intermédiaire entre eux, sans même le vouloir. Cette fille qui lui a tourné le dos lorsque Siobhàn s’est enfoncée avec lui, elle connait un peu le milieu, pas pour les mêmes raisons, mais plutôt parce qu’elle aime bien les mauvais gars. Elle ne peut pas lui donner une bonne adresse, elle ?
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âge : 23 ans. j'ai quatre ans pour devenir une star du rock. la mort par overdose elle, elle est déjà prévue
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MessageSujet: Re: (Siobhàn) Il te faut une dose ?   (Siobhàn) Il te faut une dose ? EmptyLun 27 Juin - 18:59

• des conneries. c'est comme ça qu'il entend ce que je lui ai dit. comme des conneries. comme un truc que j'aurais pu dire sans le penser vraiment, juste parce que je suis défoncée. il pensait quoi ? qu'on pouvait continuer ce petit jeu pendant un an, presque pile, sans finir par s'attacher ? je ne lui ai pas dit que j'avais des sentiments, parce que c'est faux. parce que là, ça aurait été dû à la came. il était un de mes repères, il a remplacé delly, qui a fini par me lâcher. j'étais trop loin pour qu'elle me suive, après son coma éthylique, elle avait préféré ralentir un peu. et moi, j'étais accro à ma seringue. on avait essayé de continuer, mais elle avait été déçue. elle m'avait embarquée faire du lèche-vitrines, et la seule chose à laquelle j'avais pensé, tout du long, c'était que je n'avais plus qu'une dose dans mon pochon, et qu'il allait falloir que je contacte tazio. elle m'avait expliqué qu'elle ne voulait plus être aussi proche de moi. et je ne l'avais pas empêchée de partir. je pouvais comprendre sans mal le problème. mais ça ne m'avait pas empêché de continuer, comme elle l'avait certainement espéré. « si tu laissais le temps aux gens pour qu'ils s'expliquent, aussi. » il compte lentement son argent. si lentement, que le manque me rend presque folle. et puis, il bouge enfin et va chercher je ne sais où ce pourquoi je suis venue. il revient, avec la poudre, que je ne peux pas m'empêcher de regarder avec envie et impatience, une cuillère, un citron, et une seringue. une seringue ? il pense sérieusement que je fais partie de ces nouvelles camées qui n'en ont jamais avec elles ? alors qu'elle savent très bien qu'elles ne vont pas pouvoir tenir de rentrer jusqu'à chez elles pour se piquer ? je ne dis rien, et je sors ma propre seringue. je l'ai déjà utilisée pour ma dose de ce matin, et celle d'hier soir. j'en ai pas besoin d'une nouvelle. mais si il en veut pas de la propre, je la ramène chez moi. une gratuite, je dis pas non. je sors une cigarette, et la casse au niveau du filtre, que j'utilise ensuite au bout de la seringue. ça laisse passer les particules un peu fines et les champignons, mais pas les impuretés. je retire ma ceinture et je la fixe à mon bras pâle et tacheté de marques bleutées qui me démangent souvent. puis il me demande de dégager dès que j'aurais fini, avec cette politesse absolue qui lui est propre. je le regarde d'un air mauvais. « non, je ne connais personne d'autre. la seule personne de mon entourage qui fréquente les gens comme toi, elle s'est éloignée de moi, parce que je m'étais enfoncée trop profondément pour elle. alors si tu préfères que je crève d'une merde qu'il y aura eu dans la came, parce qu'elle aura été trop coupée, c'est toi qui voit. » j'essaie d'avoir l'air méchante, mais je sais qu'avec mes yeux rouges, et mon front trempé de sueur, à cause du manque, je n'ai absolument rien de menaçant. s'il voulait me frapper, il pourrait le faire, je ne sais même pas si j'aurais la force de me défendre. j'attrape la cuillère, et j'essaie de préparer ma dose. mais je tremble. j'ai beau essayer de garder le contrôle sur mes muscles, ils ne pensent qu'à l'appel de l'héroïne. je n'arrive pas à faire tenir la cuillère sans bouger. et ça m'énerve. je me mords la lèvre, pour essayer de concentrer mon cerveau sur autre chose, que je puisse arrêter d'en foutre partout et de perdre cette chose si précieuse. je me montre faible qui plus est, et devant lui. et je ne supporte pas ça. mes nerfs, à fleur de peau, sensibles à la moindre frustration ne peuvent s'empêcher de faire monter des larmes de rage à mes yeux. que j'essaie bêtement, de retenir. ce qui est loin d'arranger mon problème.
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MessageSujet: Re: (Siobhàn) Il te faut une dose ?   (Siobhàn) Il te faut une dose ? EmptyDim 3 Juil - 20:57

Bien sûr que non, il ne souhaite pas qu’elle meure, surtout pour une raison aussi bête, alors qu’il peut la fournir avec de l’héroïne de bonne qualité. Il y a fort à parier qu’il s’en veuille si ça devait arriver. Tazio évite d’y songer, la laisse faire en restant non loin d’elle. Il démarre la machine à café pour s’en faire un et sort une clope qu’il place entre ses lèvres, sans l’allumer, attiré par les tremblements de la demoiselle qui peine à garder la cuillère tranquille. Il lâche un soupir et la récupère, doucement. « Laisse-moi faire. » Il voit bien dans son regard qu’elle n’en peut plus et même si elle est furieuse contre lui de prendre la relève, de lui venir en aide, il le fait quand même. Tazio verse quelques gouttes de citron dans la cuillère et le briquet qui devait servir à allumer la cigarette qui est toujours coincée dans un coin de ses lèvres, sert finalement à chauffer le dessous de la cuillère pour rendre la dose liquide. Il verse le tout dans la seringue, utilisant le filtre préparé par Siobhàn et pique doucement le bras de la fille aux cheveux rouges. Les tremblements s’estomperont dû au manque qu’elle devrait moins ressentir. Il pose tout le matériel sur la table et allume enfin sa cigarette, tirant une taffe. Il tourne la tête pour souffler ailleurs que sur son visage, sans pour autant la quitter des yeux. « Ca va mieux ? » C’est une question inutile, évidemment que ça va mieux. Elle a eu ce qu’elle voulait, maintenant elle peut partir, faire ce qu’elle souhaite à l’extérieur, se trouver un autre mec pour le remplacer. « Maintenant que t’as eu ce que tu voulais, faut pas que tu restes ici, j’ai autre chose à foutre. » qu’il dit, en lui faisant signe de s’en aller. Lui, il ne reste pas. Il s’éclipse de la pièce et part dehors pour fumer. Seulement, il s’attend à la croiser dans la minute à venir, mais rien. Elle ne vient pas. Tazio commence à se demander, s’inquiète, puis finalement, après avoir écrasé sa cigarette par terre, rentre de nouveau. Son regard croise celui de son pote qui affiche un large sourire. Ca ne dure pas longtemps, juste assez pour que Taz prenne connaissance de ce qui est en train de se dérouler sous ses yeux : Siobhàn est assise sur le canapé, avec son colocataire au-dessus d’elle, en train de lui embrasser le cou. Son sang ne fait qu’un tour alors qu’il voit cette scène qui lui déplaît. Il s’avance, furieux, attrape le bras du gars et le pousse brutalement dans un coin de la pièce. « Oh, Taz, bordel qu’est-ce que tu fous ? » « Tu la touches pas putain. Va poser tes mains dégueulasses ailleurs, sur une pute, c’que tu veux. » Mais pas avec elle, surtout pas. Ca lui est insupportable de voir ça. Pourtant, elle fait bien ce qu’elle veut avec n’importe qui, il n’est pas là pour lui dire quoi faire. Elle n’est pas sa copine. Elle est qui, d’ailleurs ? « Et toi, là, à quoi tu joues putain ? » C’est quoi son problème ? Il lui a dit de partir, non ? Pourquoi est-ce qu’elle est encore là ? « Elle a envie de prendre un peu de bon temps, laisse-moi la baiser, tu fais chier. Dis-lui que t’as envie que j’te saute, ça le calmera un peu. » Il a la rage, Taz, à tel point qu’il s’avance vers son colocataire pour le prendre par le col. Il le fait reculer jusqu’au mur, puis le relâche non sans un bon coup de poing au passage. Il est tellement shooté qu’il n’a aucun mal à s’effondrer la tête contre le sol.
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MessageSujet: Re: (Siobhàn) Il te faut une dose ?   (Siobhàn) Il te faut une dose ? EmptyLun 4 Juil - 21:25

• il soupire, et j'ai l'impression qu'il me voit comme une faible petite chose. et j'ai horreur de ça. j'étais faible, avant, quand je faisais ce que mes parents voulaient que je sois, et uniquement ça, juste pour gagner la chose illusoire qu'étaient leur fierté. je faisais ça jusqu'à m'en rendre malade, jusqu'à ce que le simple fait de mettre un pied dans l'amphi me fasse fondre en larmes et m'empêche de respirer. je le foudroie du regard. j'aimerais le repousser et lui dire non,que je vais très bien m'en sortir toute seule, que je n'ai pas besoin der lui. je ne veux pas être dépendante de lui, avoir besoin de lui pour qu'il me fasse ma dose. je suis une grande fille, je peux me droguer toute seule maintenant. mais je le laisse faire. parce que je vais gâcher cette si précieuse poudre, et je ne peux pas me le permettre. il la fait chauffer, la filtre -à travers ce filtre de clope qui ne retient que ce que je m'amuse à appeler les grumeaux- et me l'injecte. il fait tout ça avec douceur, là où mes propres gestes sont mécaniques et presque brusques quand je le fais moi. le flash. enfin. cet écran quasi blanc qui apparaît devant mes yeux, mes muscles qui se détendent progressivement, et la douce sensation de chaleur au creux de mon estomac. les tremblements s'atténuent peu à peu. j'ai conscience qu'il me pose une question, mais le sens n'affleure pas jusqu'à mon cerveau. j'ai juste un sourire béat sur les lèvres. je me sens mieux. j'ai de nouveau l'impression de vivre. et pas d'être un simple zombie. et je reviens à peine sur terre qu'il me demande déjà de dégager. sans plus m'attendre, il part fumer sa clope dehors. alors je me lève, je récupère mon sac et la seringue propre, jette l'ancienne, et je sors de là où j'étais.
• je commence à marcher vers la porte, de ma démarche un peu lente, quand une main se pose sur ma hanche et me tire vers un corps inconnu. un de ces porcs de colocataires. il écrase ses lèvres sur les miennes. il pue la coke, et ses mains commencent déjà à vouloir se faufiler sous mon tshirt. il me répugne. j'essaie de le repousser, mais il m'attrape par le bras. je suis juste une pauvre camée. je mange que dalle, mes bras, ce sont des baguettes chinoises, alors il pourrait me le briser aussi facilement que ça. j'essaie de résister un peu. il me balance sur le canapé, qui grince en protestation. un ressort pousse contre mon dos et c'est très inconfortable. il est là. il revient sur moi, et je ne peux rien faire. je suis prise au piège. j'essaie de le repousser, mais il me bloque les poignets au dessus de la tête. il m'embrasse le cou, sa main libre sur ma poitrine, sous mon débardeur. et l'autre que je vois du coin de l'oeil, filme. avec son téléphone. et il ricane. j'ai envie de gerber. ou de pleurer. ou bien les deux en même temps. je veux que ça s'arrête. les larmes dévalent mon visage. « oooh. mais faut pas avoir peur ma jolie. je vais rien te faire. je vais juste t'aider un peu. je baise mieux que tazio, c'est bien connu. tu seras pas déçue du voyage, poupée. » l'autre est parti faire je sais pas quoi. et y a les pas de taz dans le couloir. et je continue de pleurer, les yeux fermés parce que je sais pas ce qui va se passer ensuite, et j'ai peur, j'ai peur de le savoir. puis le poids au-dessus de moi disparaît. à travers mes larmes, je les vois s'engueuler. je sais pas ce qu'il se passe, je suis perdue, je suis terrorisée. je veux juste rentrer chez moi. je veux juste retrouver la sécurité de ma colocation. mon maquillage coule le long de mes joues et laisse de longues traînées noire. tazio me gueule dessus. il me demande à quoi je joue. et là je craque.
• comme si c'était moi qui avait provoqué l'autre, comme si c'était de ma faute, tiens. je m'essuie les yeux en un geste rageur, et repliant mes jambes contre moi, je hurle « parce que tu crois que je l'ai voulu ? parce que tu crois que j'ai voulu me faire agresser ?! » qu'est-ce qu'il va me dire ensuite, hein ? que c'est de ma faute, parce que je suis habillée de façon trop vulgaire ? à moins que l'autre connard dise que je les ai chauffés. que c'est normal. que le coloc' n'y est pour rien. ce même gars qui veut me faire dire que j'ai voulu tout ça. que j'ai voulu de ses mains dégueulasses sur moi. je réprime tout juste un haut-le-coeur. je ferme les yeux. et je les rouvre alertée par le bruit du type qui tombe à terre. je regarde tazio, d'un air... je ne sais pas. déçu peut-être ? « comment tu as pu croire un seul instant que... que j'ai voulu de lui ? que j'ai voulu de ses mains calleuses ? que j'ai voulu que l'autre me filme ? » j'ai peur. je ne sais plus. je suis perdue. j'essaie de continuer à faire la fille forte, mais je sais que je ne trompe personne. j'ai l'impression d'être la siobhàn dépassée par les événements, en pleurs, dans les toilettes de la fac, quelques instants avant que delly n'entre à son tour. j'ai peur de l'autre mec, j'ai peur que quand je sorte ça recommence. la drogue m'empêchait de le repousser, ce sera pareil ensuite. il y a toujours ces larmes qui dévalent mon visage. je veux juste rentrer chez moi, et m'enrouler dans les couvertures, et oublier tout ça. je veux juste redevenir la petite fille innocente que j'étais, qui faisait de grands bouquets, juste pour que sa mère lui dise que c'était beau. je veux plus être une femme. c'est que des emmerdes.
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