under the water (romane)

tu marches, tranquillement, dans ce sable fin et chaud. ça sent déjà l'été sur les côtes basque, et ce, pour ton plus grand plaisir, alors tu marches, tranquillement jusqu'à atterrir non loin de cette petite cabane. c'est un endroit où ils donnent des cours de surf. un truc sympa quand on ne sait pas en faire. tu sais en faire, mais t'aimes aussi faire semblant, surtout quand les profs sont des donzelles. ouais, tu ne résistes jamais au corps d'une femme alors là, tu regardes, tu mattes, tu les vois se trémousser, une planche de surf sous le bras. elles sont belles putain, et toi, t'es qu'un homme, faible, alors déjà t'avances prêt à perdre ton temps en quelques sortes. oui, tu vas faire semblant de ne pas savoir en faire et tu vas draguer de cette manière. peut-être que tu réussiras à en mettre une dans ton lit ce soir. à voir. tu t'avances, et tu demandes.bonjour, j'aimerai prendre des cours, est-ce que vous auriez un moniteur de disponible. si tu tombes sur un mec, t'es fichu, mais ça te fera bien rire, autant tu te feras un pote. la demoiselle cherche dans son registre et t'attends, le sourire aux lèvres.  romane est disponible, je vais lui faire passer le message, vous n'avez plus qu'à vous mettre en tenue et la rejoindre sur le bord de la plage. qu'elle t'ajoute. romane, un beau prénom. laquelle ça va être ? la brune aux yeux verts ? t'aimerais bien que ce soit cette brune aux yeux verts, elle avait un regard renversant la demoiselle. tu te changes, enfin, tu retires ton haut puisque t'as déjà ton maillot en bas et tu laisses tes affaires dans l'coin. tu rejoins la plages et tu laisses les meufs mater tes abdos. tu sais que t'as un beau corps, tu le caches pas.  excusez-moi, je chercher romane. tu demandes, t'as repéré la brune mais ce n'est pas elle qu'on te désigne, c'est une petite blonde plus loin. plus tu t'avances vers elle, plus tu la reconnais. c'est l'autre garde qui t'a attaché à ton volant. très bien, c'est leur de la vengeance. tu vas faire comme si tu ne la reconnaissais pas, ça lui fera les pieds. t'avances, le sourire aux lèvres et tu l'accostes.  bonjour, on a du vous prévenir, je viens pour le cours de surf. Je suis Ion. tu te présentes, comme si tout allait bien. normal.

et maintenant ? qu'est-ce que t'es censé faire ? t'en sais trop rien. cette nana là, elle a du cran, elle est forte, elle t'a manipulé d'une manière inconcevable, elle a su trouver la faille et s'y est engouffré sans que tu ne puisses rien y faire. maintenant ? bah maintenant, tu dois réfléchir avec ta tête putain. t'as pas tes cartes, tu les as laissé dans ton sac, tu peux donc pas savoir ce que tu dois faire. c'est étrange, tu détestes cette sensation d'être nu sans tes cartes. tu verras bien alors, tu vas rester et faire comme si tu ne connaissais pas cette demoiselle. « Enchanté Ion, moi c'est Romane; t'as déjà surfer auparavant?» tu secoues la tête, négativement, un fin sourire se dessinant sur tes lèvres. non, y'a toute une éducation à faire. tu souffles, alors en clignant des yeux. bah ouais, c'est ça, un peu, beaucoup, même énormément quelque part non ? « Salut Ion!» tu te retournes, tu fais un signe de mains aux donzelles, tu leur fais signe que tu les appelleras plus tard, elles gloussent, son ravi, tant mieux. « Vous semblez avoir des fans.» Hum, apparemment, c'est ça de traîner sur la plage pour faire du sport. tu réponds, calmement. tu ne sais toujours pas pourquoi elle t'a fait ça, la romane. tu ne sais pas ce que tu lui as fait pour qu'elle t'attache à moitié nu au volant de ta caisse, t'aimerais bien savoir, pour ta culture au moins. « Bon allez, on va vous choisir une planche et on pourra commencer la session.» tu la suis en hochant la tête jusqu'à arriver à l'endroit où sont entreposées des planches, tu les regardes, tu regrettes la tienne, mais bon, tant pis. « Je pense que celle là peut vous convenir, ça vous va?» ouais, parfait. tu répliques alors que tu la prends en main. vous vous dirigez ensuite vers l'eau, tu marches, d'un pas fier, faut que tu trouves quelque chose à dire. et vous alors, vous surfez depuis longtemps ? je sens que je vais être ridicule comparé à vous. d'ailleurs, on pourrait pas se tutoyer, vous devez très certainement avoir mon âge. et tu souris, séducteur, même si tu fais attention, tu ne sais pas ce qu'elle te réserve elle.

« On va commencer par les notions de base. » qu'elle t'informe finalement, tu hoches la tête alors que tu la vois poser sa planche dans le sable et s'allonger dessus. tu te retiens de rire, réellement, tu fais ce que tu peux pour garder ton sang-froid, pour ne pas mourir de rire. tu fais ce que tu peux et puis finalement tu l'observes. Romane. c'est un specimen, la demoiselle.  « Allez à toi.» qu'elle te dit, et tu hausses les épaules, tu hoches la tête et tu fais de même. tu poses ta planche dans le sable et tu te mets à mimer sa gestuelle. oui, tu fais comme s'il y avait une vague qui arrivait et tu essaies de te mettre debout. tu fais exprès de trembler, de ne pas forcement tenir en équilibre, ça te fait marrer toi. « Pas mal, on recommence.» qu'elle approuve et elle se met à faire la même chose que toi. vous êtes tous les deux là, deux cons qui jouent à se mettre debout sur sa planche. tu finis par te marrer, tu ne peux pas t'en empêcher, c'est plus fort que toi. tu t'esclaffes de rire, t'es alors incapable de te remettre debout tu restes là, allongé sur ta planche, mort de rire. désolé .. que t'arrive à lui sortir en riant, tu essaies coûté que coûte, tu finis par tomber sur le côté, tu finis par te rouler par terre en tenant les abdos. la situation est bien trop cocasse pour t'empêcher de sourire, de rire. elle t'a reconnu, tu le sais, tu le sens. elle fait exprès et toi, ça te fait marrer, même si tu restes dans ton rôle. c'est juste que .. la situation est .. enfin, j'crois qu'on se moque de nous, mais j'comprends hein, s'il faut en passer par là. que tu reprends, que tu t'expliques, tu finis quand même par te calmer, tu lui souris, de ce sourire séducteur. après, j'peux comprendre que tu aies peur de l'eau hein, je juge pas moi. tu reprends, machinalement, tu la cherches, évidemment.

« Tu sais, faire à croire qu'on est mauvais en surf pour venir draguer les profs ou encore impressionner les donzelles sur la plage, c'est terriblement passé de mode, mais j'peux comprendre s'il faut que tu passes par là. » qu'elle te lance, en te regardant. bon, d'accord, tu l'as bien cherché, oui tu l'as même un peu trop cherché sur les bords mais qu'est-ce que t'aimes ça, qu'est-ce que t'aimes quand elle te répond de la sorte, quand elle te coince. t'aimes trop ce jeu dangereux. tu finiras certainement pas te brûler, mais tu t'en fiches complètement. elle a cette aura de défi qui ne cesse de t'arriver. on fait ce qu'on peut. tu lui lances, sans perdre son regard. t'assumes complètement, en même temps, t'assumes la totalité de tes gestes, tu assumes entièrement ce que tu fais. tu n'as aucune honte. aucune gêne. « Allez Don juan, montre-moi ce que tu sais faire; à moins que tu es peur?» qu'elle te répliques finalement avant de s'en aller vers l'eau. très bien, tu vas la suivre, évidemment que tu vas la suivre, tu ne vas pas la laisser s'en tirer comme ça. alors déjà, tu ramasses ta planche et tu suis comme un petit toutou. tu la rejoints dans l'eau en brassant l'eau de tes bras. son ton provocateur te fait rapidement arriver à sa hauteur, tu restes assis sur ta planche, les jambes de chaque côté, trempant dans l'eau, tu te contentes de regarder les vagues qui arrivent, à la recherche de la vague parfaite. tu me dis quelle vague, et j'y vais. non tu n'as plus tes cartes, tu n'as plus aucun moyen de décision alors maintenant, tes cartes c'est elle, c'est elle qui va choisir ce que tu vas faire, ce que tu ne vas pas faire. tu lui confies secrètement ce rôle qu'elle a pourtant su si bien prendre la dernière fois, dans ta caisse.

  « Tu vois celle-là, la prochaine est à toi.» qu'elle te lance en désignant le large. tu regardes, droit devant toi, tu vois la vague dont elle parle. de là où tu es, tu sens déjà que c'est une bonne vague, qu'elle est claire et nette, que ça va être une bonne vague alors sans un mot tu t'élances. tu nages jusque là, -bas, jusqu'à la bonne position. t'as le coeur qui bat à 100 à l'heure. t'es pas un surfeur pro, tu te débrouilles oui, mais tu n'en fais pas souvent, pas assez pour avoir entièrement confiance en tes gestes. toi, c'est la navigation que tu sais gérer, pas forcément les planches de surf. mais tu vas tout donner, oui, tu vas tenter ta chance. alors tu accélères tes bras, tu accélères tes mouvements, tu nages jusqu'à ce que tu sois parallèle à cette énorme vague qui arrive. tu nages, tu y mets du tien, tu fais tout ce que tu peux pour lancer. quand tu sens que c'est le moment, tu te mets debout sur ta planche et t'arrives à surfer. tu tiens debout l'équilibre est présent, tu y arrives, tu t'en sors, tu fais tout ce que tu peux pour rester debout, tu y arrives. t'es fier tellement fier que t'essaies de tourner le regard pour la voir elle, t'essaies de la trouver, de voir si elle te regarde. autant qu'elle t'a abandonné là, t'en sais rien ... mais non, tu la vois, elle est là, et c'est à ce moment que tu tombes, que tu dévies. tu tombes, t'arrives pas à tenir debout, tu te retrouves emporter par la vague, tu coupes ta respiration, tu bois peut-être même la tasse, t'en sais rien. tu fais ce que tu peux. tu te noies, certainement, tu sens ta planche qui te garde à la surface de par l'attache sur ta cheville. t'arrives finalement à revenir à la surface, comme tu peux. tu t'agrippes à ta planche, comme tu peux et tu craches l'eau qui reste dans tes poumons et t'essaies de respirer ... tout ça parce que tu a voulu la regarder elle, parce que t'as voulu voir si elle te regarder. putain d'égo. tu t'en veux et en même temps, t'as fais sa bien quand même, quelque part, t'as réussi presque jusqu'au bout non ? et merde. tu restes là, au milieu, t'as pas envie de retourner vers elle, pas tout de suite, le temps que tu te fasses à la défaite.

t'es tombé, comme une merde, t'es tombé là et tu t'en veux. oui tu t'en veux de l'avoir regardé et d'être tombé à cause de ça. alors tu restes accoudé à ta planche, le temps de reprendre contenance alors que tu la vois arriver dans ta direction. elle arrive là, elle arrive sur sa planche et te regarde. tu t'attends à un rire, une vacherie ou quoique ce soit de ce genre, mais rien ne vient non, elle ne dit rien à part un « Ça va? » qu'elle laisse échapper, tu hausses les épaules. comme quelqu'un qui s'est vautré, mais oui, ça va. que tu réponds en souriant. « T'as bien géré.» et tu as presque tes yeux qui s'illuminent devant ses mots, tu ne devrais pas, tu le sais, mas c'est plus fort que toi alors qu'elle t'avoue que t'as bien géré. est-ce parce que tu lui fais pitié. peut-être même, alors tu souris, presque comme un con sans bouger de position. « Quand, tu tentes d'attraper une vague; tu dois rester focus c'est la règle numéro un. T'as semblé être distrait..» qu'elle t'indique alors jouant la carte du prof, quelque chose du genre, tu finis par avancer ta planche de la sienne, tu t'approches, toi, toujours presque entièrement dans l'eau, tu viens t'accouder à la sienne. tu sais que la tienne ne s'en ira pas, non, elle est accrochée à ta cheville, alors tu viens là, sur la sienne. tu poses tes bras, tu les plies à côté d'une de ses jambes, la frôlant innocemment avant de poser ta tête dans tes mains. Il faut dire qu'il y avait une belle blonde qui a attiré mon attention. au final, ce n'est pas ma faute. mais je garde le conseil, pour la prochaine fois. tu lui souffles alors, le sourire aux lèvres, oui, tu dragues, oui, tu as repris ton sourire de séducteur et tu n'y vas pas de main morte. t'as envie de la chercher, de la taquiner, mais t'as plus tellement envie de te venger, encore un peu si, quand même. du coup, j'ai quand même un peu d'espoir ? tu lui demandes, toujours en souriant.

« Ouais, y'a de l'espoir; pour le surf d'ici quelques séances, je pense qu'on peut réussir à quelque chose.» bon, ce n'est pas un scoop quelque part, tu sais que tu as de l'espoir, c'est juste que t'es bien trop fainéant pour te perdre dans le surf, toi, tu préfères te prélasser sur ton bateau, à faire de la musculation, chacun son truc n'est-ce pas non ? « Par contre, niveau drague t'as encore du travail à faire...» qu'elle dit en se baissant vers toi, sur le ton du secret, tu souris, comme un con oui, tu souris alors qu'elle se penche et toi, tu laisses tes yeux divaguer sur son corps divin, ce corps dont tu n'as pas eu la chance de goûter puisque madame a décidé que ça se passe autrement. « Du coup, comment tu comptes t'y prendre?» tu la regardes. surf ou drague ? peut-être même les deux non ? t'en sais trop rien alors tu souris, doucement et tu la regardes. tu t'approches un peu plus, tu poses ta main sur sa cuisse, doucement, sans gêne. pour le surf, je pense que j'ai une des meilleures profs du coin. que tu lui dis, doucement, puis d'un geste habile, tu montes sur sa planche de surf, tu te positionnes en face d'elle, tes deux mains sur ses cuisses et tu te penches vers elle, bombant le torse. pour la drague, peut-être que je peux tenter des choses avec toi et voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, qu'est-ce que tu en dis ? joueur au possible, tu veux la rendre chèvre, simplement, tu veux qu'elle se perde dans tes yeux, dans tes sourires, puis t'as aussi envie de te perdre contre elle c'est vrai.

« Une genre de cobaye? L'espoir fait vivre Dachary.» qu'elle te sort finalement et d'un coup de maître elle fait chavirer la planche. tu te retrouves une nouvelle fois sous l'eau et comme un con, tu souris, encore et encore. elle te plaît cette nana, elle te plaît de trop. elle a tout pour te plaire, mais surtout c'est son tempérament de feu qui te cherche, qui te trouve. encore et encore, t'as pas envie d'arrêter non, pas tant qu'elle aura flanché, pas tant que tu n'auras pas eu ce que tu voulais. ce n'est plus un jeu, c'est une compétition, un défi qui te fait de l'oeil et qui accapare ton esprit. « Touché, coulé! Allez, on a encore des vagues à prendre; j'dois gagner mon fric moi.» qu'elle te lance avant de déjà s'élancer vers les vagues. tu remontes sur ta planche, tu la rejoints, rapidement. t'aurais pu t'estimer heureuse Blondel que tu lui balances avant de pagayer pour prendre de l'avance sur elle. encore et encore, ce besoin d'être numéro un dans tout ce que tu peux entreprendre. aller, essaie de me suivre petite blonde ! sur nom affectueux, peut-être un peu trop d'ailleurs, tu t'en fiches, tu t'élances, tu arrives jusqu'à la vague, prêt pour la prendre, tu sais qu'elle sera bien plus efficace que toi, tu sais qu'elle te dépassera, t'en as conscience, mais tu t'en fiches, t'as pas de complexe d'infériorité, tu fais comme tu le sens. t'avances dans la direction que tu veux, inlassablement guidé par tes cartes. ici, elles ne sont pas là, alors tu tentes, tu prends des initiatives, pas forcément les bonnes, mais tant pis. tu finis par réussir à l'avoir cette vague, tu t'es pas déconcentré, pas trop, et quand tu te retournes, tu ne la vois pas la blonde, tu t'inquiètes, quelques secondes, cherchant sa frimousses à travers les vagues. maintenant, tu t'en veux de ne pas être intervenu, de ne pas t'être retourné. Romane ?! tu appelles, fort, tu cries son prénom.