(MATT) oh man, this is going to be a long day!

matt whitford / louise archambault DON'T CALL ME TINY!

Il ne doute pas que les autres aient mentionné Ika comme plus gros mangeur, il n’y a pas plus gros mangeur dans tout le club. Il n’est même pas sûr qu’en s’y mettant tous ensemble, ils arrivent à manger plus que lui. Mais ça le fait rire, inévitablement. Il s’imagine ce que les autres ont pu dire et il affiche un sourire de circonstances, pour éviter de partir en fou-rire. Et comme prévu, sa propre question laisse la jeune femme complètement pantoise. Son visage se décompose et il se retient de rire une fois de plus. Qu’il est aisé de la déstabiliser ! C’est d’ailleurs bien divertissant. En revanche il est surpris avec quelle facilité elle s’exprime dans la langue de Shakespeare. Surprenante, et il aime ça. Adoptant un sourire mutin, il se plait à s’imaginer un tas de choses dans son esprit mal intentionné. Whitford, il continue de la toiser, de la fixer intensément, se mordillant la lèvre pour la faire succomber, et le plus sérieusement du monde, il lui admet : « I’d love you to show me how it feels to be long in the shower ! » Il ne peut être plus suggestif tout en restant dans les limites du raisonnable. Il ne sait pas pourquoi il se plait à la mettre dans l’embarras, mais tout ce qu’il sait, c’est qu’il ne lui refuserait rien. La jeune Archambault est une femme bien faite, plaisante à regarder et en plus, elle aime le rugby, que demander de plus ? S’il lui a répondu en anglais c’est pour que le commun des mortels ne puisse pas comprendre même s’il se doute qu’elle le coupera au montage. Il aurait voulu se lever pour lui souffler à l’oreille mais ça aurait pu l’effrayer. Pour autant, Louise crut bon de continuer l’interview. Professionnelle jusqu’au bout la petite. Salé ou sucré, c’était plutôt facile. Le sucré était un péché mignon mais il se surveillait donc il n’avait pas l’occasion d’en abuser. « Je dirais sucré, juste parce que j’en mange pas souvent. »A la question suivante, il répond comme à cette dernière, sans trop hésiter : « Discothèque. Je suis pas fan de ce qu’on fait aux vachettes ou taureaux. » Les Férias, il déteste ça. Il préfère s’esclaffer devant les moments où les Taureaux chargent ces cons qui font du mal à ces pauvres bêtes. Et puis vient la question plus compliquée. France ou Angleterre. Whitford devrait dire la France, car il n’a d’anglais que le patronyme, même s’il possède la double-nationalité, c’est la France qui l’a vu grandir et qui lui a donné sa chance dans le monde du rugby, mais l’Angleterre c’est la patrie de son père, c’est celle qu’il rêve de rejoindre un jour, ça ne se commande pas. Alors, se grattant la tempe, il finit par lâcher sa réponse, sachant qu’il se fera probablement détester pour ce choix. « Les gens ici vont probablement me détester, mais…l’Angleterre. J’aime la France mais l’Angleterre a une valeur sentimentale de plus. Désolé ! » Il fit une petite moue d’enfant, comme pour s’excuser d’avoir le choix.

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Si l’effet de surprise qu’avait produit la question du jeune homme sur notre chère community manager l’avait laissée bouche bée, il ne fallut pas longtemps à la française pour retomber sur ses pattes et retrouvait le professionnalisme qui la définissait. “I’d love you to show me how it feels to be long in the shower ! ” Elle lâcha un léger rire pour lui faire comprendre que ce qu’il venait de lui demander était tout bonnement ridicule.  “Dream on big boy!” Parce qu’à ces yeux, c’était ce qu’il était. Un grand gamin. Remplacez les jouets par des filles et vous obtenez Whitford le coureur de jupon. Elle savait que tout cela n’était qu’un jeu pour lui et elle se sentait suffisamment armé pour ne pas en être effrayée un seul instant. Elle reprend son interview comme si de rien était, changeant le placement de ses cheveux pendant qu’il lui répondait qu’il préférait le sucré parce qu’il n’en mangeait pas souvent. À ce moment là elle se dit qu’elle avait bien fait de ne pas faire sportive professionnelle, elle aurait bien trop de mal à se passer de ses sucreries en tout genre.  “En fait, les ferias sont pas toute accompagné de corridas… C’est plus des fêtes en pleine rue, avec beaucoup d’alcools et des bandas la majeure partie du temps.” Elle était déjà allé à des ferias dans les Landes avec des amis quand elle était adolescente et elle n’y avait pas vu de corridas. Juste beaucoup de rosé limé et bière.  “Enfin bref, on s’en fout, je couperais ça au montage aussi.” Se rendant compte que sa remarque était tout ce qu’il y a de plus inutile à l’interview et que ça ne faisait qu’allonger celle-ci inutilement, et elle n’avait pas besoin de ça, le rugbyman se chargeait déjà bien de ça tout seul. Elle se doutait que la question France ou Angleterre poserait des soucis au jeune homme, c’est bien pour ça qu’elle la posait à lui comme elle aurait pu la poser à son compatriote Jonny si il avait été l’interviewé. Elle le regarda se dépatouiller avec cette question, amusée mais aussi attendrie par sa bouille d’enfant, se disant que ses fans féminines adoreraient cette moue en gros plan, pensant déjà au montage que ça rendrait, aux gifs que tumblr se ferait une joie de faire et d’utiliser à tord et à travers en toute situation.  “On arrive au terme de cette interview, une dernière question pour toi. Quel est le joueur que tu veux nominer pour qu’il se prête au jeu de l’interview décalée et qu’elle est la question que tu souhaites que nous lui posions?”  

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Elle se moque de lui la jeune Archambault, mais il en faut plus à Matthew Whitford pour se laisser impressionner. Il lève les yeux au ciel, insistant plus lourdement, mais sur un ton léger. « Don’t tell me you wouldn’t dream of such a moment ! » Il secoue la tête. Ca lui importe peu à lui, si ce n’est pas elle, ça sera une autre, mais il est rare qu’une femme se refuse à lui, et il n’y est pas véritablement habitué. Matt est un homme d’excès : voiture clinquante, une femme différente chaque soir, et pourtant il suit scrupuleusement un régime mis en place par une nutritionniste du club. La raison est toute simple : Whitford complexe sur ce point car il sait qu’il est du genre à prendre très vite et à perdre difficilement. Si la puberté a fait des miracles, il sait que ça ne se reproduira pas, et il préfère prévenir plutôt que guérir. Mais beaucoup de personnes l’ignorent. Pourtant, il existe certaines photos du jeune Whitford qui seraient des plus compromettantes, mais jusqu’à présent, elles n’avaient pas fuité, heureusement pour lui. Sa famille ne lui ferait jamais un tel affront. Pas même ses sœurs avec qui il se chamaillait souvent. L’interview se poursuit et Matt montre ses limites en termes de connaissances du folklore. Pour autant, il est quand même persuadé d’avoir raison, alors il continue son explication, se fichant bien que cela devra être coupé au montage. « Je ne parlais pas des corridas, mais des ferias avec lâcher de taureaux dans les rues. Je sais que c’est pas le cas partout, mais ça me plait pas quand même ! » Il hausse les épaules. S’il n’est pas Brigitte Bardot, il n’est pas pour la mise à mal des animaux pour le spectacle. Ces bêtes pourraient avoir une vie plus appréciable. Et puis, il préfère ajouter : « De toute façon, je ne peux pas me permettre de passer mes journées à boire et à faire la fête, j’ai une carrière à assurer. » La nuit ça passe, toute une journée, c’est bien plus nocif pour l’organisme car on a plus de temps pour boire. Mais ça c’est juste pour se conforter dans son idée. L’interview touche à sa fin. Il a l’impression que ce n’était pas si long que ça. Jetant un coup d’œil furtif à l’horloge au fond de la pièce, il se dit qu’il va peut-être pouvoir taper au pied une petite demi-heure avant d’aller manger. Le joueur qu’il veut nommer, il est plutôt facile à déterminer. Son sourire se fait on ne peut plus large et il donne sa réponse : « Jonathan Halfpenny. Il me tuera aussi pour ça. Et la question que je voudrais qu’on lui demande : quel est le demi d’ouverture le plus talentueux après Jonny Wilkinson. S’il se nomme c’est que c’est un menteur ! » Il rit à nouveau. Même s’il laissait entendre que c’était lui, ce n’était pas non plus ce qu’il pensait. Il y en avait des tas dont ils pouvaient s’inspirer. Il se leva : « C’est bon c’est terminé ? » Il en avait marre d’être assis. Il s’avança vers elle, et il lui demanda : « Tu manges avec nous au réfectoire ou tu comptes encore t’isoler ? Bon t’as le temps, Jonny doit encore être en train de botter. » C’est pourquoi il quitta la pièce, histoire d’aller se rechanger pour finir la session en compagnie de son meilleur ami.

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Elle arque un sourcil. Il ne lâche pas facilement l’affaire le Whitford, remarqua-t-elle. “Spoiler alert, not everyone on this earth wants to have sex with you Matthew, sorry to break it to you.” Elle lui aurait bien taper sur l’épaule, un faux air de réconfort sur le visage mais ils étaient encore en pleine interview et elle devait suivre son court. Elle n’était intéressée, pas qu’il soit repoussant ou pas à son gout, loin de la même, elle n’était juste pas une de ces filles qui couchent avec n’importe qui, pour le fun. Elle n’avait pas vocation à être un numéro, un nom sur une longue liste. Elle serait bien incapable de faire comme si, et travailler normalement avec l’équipe si elle venait ajouter son nom à cette fameuse liste. Et puis elle aurait bien du mal à se regarder en face. Non décidément ce n’était juste pas envisageable un seul instant. Elle n’insiste pas sur les férias, convaincue elle qu’il se trompe, mais elle ne se formalise pas là dessus, elle peut très bien avoir tord après tout, et si c’était le cas, il saurait le lui rappeler alors comme dans Frozen, let it go. Elle l’écoute se justifier, en hochant la tête. Elle lui aurait bien rétorquer que les ferias se faisaient le plus souvent en été pendant le break du rugby, et qu’il ne se gênait probablement pas pour faire la fête de toute façon, mais encore une fois, à quoi bon lancer le débat. L’heure de la nomination pour le prochain interviewé est venue et sans grande surprise pour la jeune community manager, le nominé est Jonny Halfpenny l’éternel compère de Matthew, son inséparable ami. Elle laissa échapper un léger rire, une nouvelle fois, quand il annonce que le jeune anglais le tuera encore. “C’est quoi la bonne réponse? Matthew Whitford?” Dit-elle mutine. Elle couperait au montage. Elle aurait une grosse après-midi soirée pour monter correctement tout ça. Elle fait ses au revoir d’usage à la caméra et se lève à son tour, les jambes un peu engourdies. Il lui demande si elle se joindrait à eux pour manger. “C’est une invitation? Peut-être bien…” Dit-elle, pas très sûre de pourquoi elle avait accepter, il quitte la pièce pour aller se changer. Elle range son matériel et va s’installer dans les tribune du stade pour regarder le buteur s’entrainer bientôt rejoint par son ami. Elle prend quelques photos pour le site et reste là à regarder fascinée, se trouvant bien chanceuse d’être là.