drunk matt. (speed rp lol)

Pour qu’elle ait un tel bleu, il avait dû ne pas y être allé de main morte. Pourtant, elle lui assurait que c’était juste de l’enthousiasme et Matt grimaça, comme s’il doutait qu’elle soit totalement honnête avec lui. « Did I force you to kiss me? I’m sorry, I mean, I’m usually not violent, I swear! I didn’t want to hurt you... » Soucieux, il se demande bien ce qui lui a pris et il craint que l’image si positive que Louise a de lui change. Il ne voudrait pas l’effrayer, encore moins lui faire du mal. « It’s not just a bruise, well I’ll get you some ice as soon as I’m able to stand up! » Il veut se rattraper, faire en sorte que tout ceci ne soit pas qu’un mauvais souvenir. Matt s’ébouriffe les cheveux alors qu’elle lui avoue qu’il était dans un piteux état lorsqu’elle l’a ramené ici. Il rit nerveusement et pose le regard sur la jeune femme : « Oh god, you may have had a tough night… I’m pretty dumb when I am drunk ! » Louise ne détenait pas toutes les informations, peut-être que Jonny se souviendrait de quelque chose. Bizarrement, seul Swing Low, Sweet Chariot résonnait dans ses oreilles. C’était trop flou pour lui et s’il avait bon espoir de n’avoir fait que l’imbécile, il se trompait car Louise détailla un peu plus son comportement, et son visage s’empourpra de honte. Les travers du garçon volage avaient refait surface. « WHAT ? » S’écria-t-il en écarquillant les yeux avant de se mordre la lèvre. « Oh, Lou, I’m so sorry... I feel so bad. I... yeah huh...I thought about it...but huh... there’s no hurry... I mean, I don’t want you to think I just want to have sex with you. » C’était peut-être la première fois qu’il était si mal à l’aise. Si bien qu’il n’osa même pas s’approcher pour l’embrasser, penaud comme un enfant. « I should let you sleep then, you must be knackered ! »

Elle était touchée par le fait que Matt s'inquiète comme ça, alors qu'elle essayait de tout faire pour que ce ne soit pas le cas. Après tout, tout ça avait commencé parce qu'il voulait fêter dignement la victoire de son pays aux 6 nations. Il était heureux, ça partait d'un bon sentiment, du moins c'est ce qu'elle se disait,  "Matt, it was not like that! It's nothing really. You didn't mean to hurt me in any way. I'm just not as tough as a rugbyman that's all." Elle essayait tant bien que mal de l'apaiser avec ses mots, ses regards.   "You don't have to, it's just a bruise, it's fine, not my first, probably not my last, don't worry about it..." Le voyant gêné comme un gamin qu'on aurait pris la main dans le sac en train de piquer des gateaux dans la boite, elle ne put s'empêcher de lâcher un léger rire. "Yeah, going half way across town in my very unflattering pjs to get to very happy and very drunk english man singing really loudly swing low sweet chariot all the way is not really how i pictured my night to go but it wasn't so bad, tiring but not bad!" Dit-elle en souriant, essayant de lui faire comprendre que tout allait bien. Puis vint la révélation de la réelle raison de la visite de Matt chez Louise. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne l'avait pas pris aussi calmement qu'elle aurait pu l'espérer. Son "WHAT?" avait probablement réveillé l'autre anglais en sursaut dans le salon, bien que la porte de la chambre se soit miraculeusement fermée pendant la nuit, probablement l'oeuvre d'Iris. Le voyant se confondre en excuses, elle posa timidement sa main sur la joue du jeune homme pour essayer de le calmer. "Matt, it's ok..." Combien de fois avait-elle prononcer cette phrase ce matin-là. "I'm glad you texted me though... I can handle you... Or well, I kinda did my best until you fell asleep. It's not that I didn't want you, it's just... not like that you know..." Elle mourrait d'envie de se blottir dans ses bras et de lui dire que tout irait bien. Elle se retenait cependant, n'était pas sûr de la posture à adopter avec lui à cet instant précis. "Nah, i'll sleep earlier tonight, it's all. We should take care of your hangover first..."

« Well I hope you don’t say that just to comfort me. » Il l’appréciait, véritablement. Et même plus que de raison sans qu’il ne parvienne réellement à l’avouer, mais même Jonny n’était pas dupe et l’avait compris. Il faudrait donc être vraiment aveugle pour ne pas le saisir. « Well, I want to, so let me care about you in a minute or two ! » Ou probablement plus que ça. Il était bien loin d’être capable de se lever, il n’était pas frais comme un gardon mais avait une gueule de bois monstrueuse qui pesait lourd dans l’équation. Le rire de Louise l’apaisait tout autant que ce qu’il lui plaisait. Il lui évoquait un bonheur simple, celui d’être ensemble et puis c’est tout. Elle lui contait comme Jonny et lui s’étaient donné en spectacle et il souleva alors la couette pour voir ce qu’elle appelait un pyjama peu flatteur. Bon ce n’était pas une chemise de nuit sexy, mais il avait vu pire. « What’s wrong with your pj’s ?! » Il haussa les épaules comme pour lui prouver que ce n’était pas important. Il avait également pu voir qu’il portait un bas de survêtement, mais pas de t-shirt. A croire qu’il était venu comme ça. Matt n’avait pas l’habitude d’agir avec aussi peu de confiance. Il refusait que Louise voit en lui le gars qu’il était à l’ordinaire, parce qu’il la décevrait. Mais la jeune femme le rassurait continuellement, comme si peu lui importait sur ses agissements. Il s’étonnait de lui avoir envoyé un message, mais il était heureux de l’avoir fait, parce qu’il pouvait compter sur elle. Au contact de la main de la jeune fille sur sa joue, il ferma les yeux. Le contact était apaisant. Il avait compris où elle voulait en venir, et il était dans la même optique qu’elle, sauf avec douze grammes d’alcool dans le sang. Se penchant vers elle, il vint déposer un baiser sur le front de Louise la complimentant : « You’re the best. » Mais rien que le fait de bouger si peu lui donnait le tournis. « If that’s ok with you, I’m just going to lie there for the whole morning ! » Bonne idée Louise, le prolongement de la nuit s’annonçait tout aussi crevant pour elle.

Peut-être qu'elle disait ça juste pour le réconforter. Peut-être qu'au fond d'elle c'est comme ça qu'elle voulait lire la soirée de la veille, éternelle positive, du moins elle essayait, de voir toujours le bon coté des choses, de trouver de bonnes raisons à tout.   "Ok then..." Elle avait utilisé son stock de non pendant la soirée. Et puis, si ça pouvait apaiser la conscience du rugbyman c'était tout bon. Quand Matt souleva la couette pour voir ce qui se passait en dessous, elle prit une mine gênée de cette accoutrement peu flatteur, elle avait espérer que la première fois qu'il la voit au réveil, ça serait dans un truc qui la mettait un peu plus à son avantage quoi...   "Well, it's not very "Lady Archambault" everyone expects me to be... it's just too regular, rugby brain, Louise..." Louise, chasse ce rouge qui te monte aux joues... "By the way, if... I mean WHEN England wins the grand Slam next week, please come get drunk here, so you can be happy and I can keep you safe..." Ah oui, elle avait omis l'épisode de Jonny chantant sur le toit et Matt qui voulait l'y rejoindre. Épisode qu'elle avait vécu avec assez peu de zenitude d'ailleurs... Elle le regarda fermer les yeux quand elle posa sa main sur sa joue, un sourire charmé se dessinant de façon incontrôlé sur ses lèvres. Elle avait du mal à croire à ce qu'il était en train de se passer à vrai dire. Elle ne pensait pas être assez spéciale pour ce genre de traitement là de sa part. Quand il déposa un baiser sur son front, ce fut à son tour de fermer les yeux de contentement.  "Sounds good to me." Dit-elle doucement à la proposition de rester au lit toute la matinée, ça ne pourrait pas lui faire de mal à elle non plus vu la nuit qu'elle venait de passer.

Au fond, s’ils avaient vite développé une veritable alchimie, ils ne connaissaient pas grand chose l’un de l’autre. Du moins, Matt ne savait pas grand-chose de Louise si ce n’est qu’elle était leur community manager et qu’elle était une grande fan de rugby, alors quand celle-ci mentionne le titre de Lady, il arque un sourcil : « Lady ? But who’s your dad ? I reckon he’s pretty rich by seeing your car, but... I don’t know who he is. » Avoue-t-il. Toutefois, il sait qu’il a envie d’une chose aujourd’hui: il veut tout savoir d’elle. Elle est loin de représenter une fille de nobles, mais en tout cas, elle lui plait comme ça. « I like you just the way you are. » Souffle-t-il alors comme une évidence agrémentée d’un beau sourire. Et comme si sa gueule de bois n’était pas suffisante, Louise l’incite à remettre le couvert le weekend suivant et il rit à l’éventualité qu’elle veille une fois sur lui. « I’m not sure I will get that wasted as we play on Sunday, but will keep that in mind. » Et puis il souhaite rebondir sur un autre des propos tenus par la ravissante Archambault: « Wait... why would you want to keep us safe ? I mean there’s no big deal in drinking ! » Elle ne lui avait probablement pas tout dit, et il comptait bien savoir ce qu’elle entendait par là. Remarque, ils ont toute la matinée pour se raconter leurs anecdotes puisqu’elle semble d’accord avec cette éventualité. « What if Jonny wakes up ? » L’élément perturbateur était à prendre en compte car ils ne savaient même pas dans quel état il était.

C'est vrai que Louise en savait surement beaucoup plus sur Matt, via les interviews qu'elle faisait que Matt sur elle. C'était pas plus mal, le regard des gens changeaient quand ils savaient qu'elle était issue d'une famille de notable. Elle était déjà perçue comme la gamine de service par certains des rugbyman les plus âgés du club, elle ne voulait pas en plus être la "fille de" qui était arrivé par son argent à ce poste, ce qui n'était par ailleurs pas le cas. La paternel Archambault n'appréciait d'ailleurs que moyennement qu'elle est choisie cette voie. La phrase suivante du rugbyman la rassura cependant un peu et la fit un nouvelle fois sourire, et rosir ses joues.   "Archibald Archambault. As you can tell by the very pretencious name, his pretty rich yeah, respected, my entire family is pretty damn rich... That's my ugly secret, i guess." Lâcha-elle en soupirant. Espérant que ça ne change pas le regard que pouvait avoir Matt sur elle.   "Uhm... yeah you play on Sunday... the weekend after 6 nations...." Dit-elle amusée de le voir se prendre les pieds dans le tapis sur leur calendrier de match. Quand il réagit enfin sur la partie de le garder en sécurité, elle se rappella qu'elle n'avait pas mentionné ce petit détail d'importance "Oh...uh, yeah... you... kind of texted me that Jonny was on the roof singing and suggested you would go too... so it's kind of... part of the reason why I did come and get you for "beers" and not leave you there with no beers and just tell you to go to sleep?! " Raconta-t-elle un poil hésitante, ça faisait peut-être un peu trop d'informations pour Matt a ingurgité dans cette état... Ah oui Jonny, elle l'avait presque oublié le pauvre... Elle fit une petite moue songeuse, se redressant dans le lit se retrouvant à genou à coté du rugbyman, ne le lâchant pas des yeux. "Maybe I should go check on him, see if he is ok and leave a not that he's at my place so he doesn't freak out in a place he doesn't know? Do you want something from the kitchen while I'm at it? Water? Food? I've never been that wasted I don't know what you need? "

Il n’aurait jamais songé en la voyant que Louise venait d’une famille de notables. Parce qu’elle ne le laissait pas transparaitre. Il n’y avait pas plus humble que ce petit bout de femme. Et puis peu importe d’où elle venait, elle possédait bien plus grande richesse que ce que son père n’aurait jamais. Elle avait un cœur grand comme l’univers, il n’y avait qu’à poser les yeux sur elle pour en attester. «  You know it’s not a big deal as long as you are not from a Royal family you can do whatever you want. » Et donc décider de ne pas perpétrer la tradition familiale en cherchant à leur ressembler. Mais tout ceci le poussait à poser davantage de questions. «  A quoi ressemblait ton enfance ? » Il se demande si comme lui, elle était tout le temps dehors ou si elle devait respecter une éducation stricte. Il souhaitait tout savoir, comme impatient après un épisode d’une série à suspense. Si bien qu’il était à côté de la plaque. La fatigue et la gueule de bois n’aidait pas, mais il avait presque oublié que le coach leur avait offert une semaine de vacances. Si bien que le weekend des Six Nations, il ne jouait pas. Il n’affronterait Colomiers que le weekend suivant. Il se tapa le front dans un gros claquement : «  God damn it, Lou, please next time prevent me from drinking too much ! » Il avait l’air débile et il se saisit du coussin pour se l’enfoncer sur le visage. Le remettant derrière sa tête, il écouta les révélations de Louise qui encore une fois le laissèrent pantois. Ils étaient allés vraiment loin tous les deux, hier. Une chose était sûre, il ferait en sorte de se moquer de Jonny pour oublier ses propres torts. Il éclata de rire face à sa propre stupidité. « Oh god, that must have been some night ! » Dommage qu’il ne s’en souvienne pas un brin. Louise, était décidée à aller voir si Jonny ne s’était pas étouffé dans son sommeil, à genoux dans le lit, mais avant même qu’elle ait pu se décider, Matt la saisit au niveau des cuisses pour l’attirer contre lui, un sourire malicieux aux lèvres. « You are going nowhere. I only need you. » Et puis il pivote pour se retrouver au dessus d’elle pour l’embrasser passionnément.

C'était pas quelque chose dont elle parlait et c'était pas quelque chose qu'elle aurait un jour pensait partager avec lui. Pourtant, ils en étaient là, dans son lit après une nuit agitée à parler de son enfance "Bah ordinaire j'imagine, juste avec beaucoup d'argent... J'étais beaucoup plus girlie, avec les petites couettes, les petites robes, j'étais la poupée de ma mère. Elle m'emmenait partout comme son trophée. Je passais beaucoup de temps dans ma chambre, on avait vu sur le stade de rugby. C'est comme ça que je suis tombée dedans à rêvasser les dimanches après-midi à la fenêtre de ma chambre pendant que ma mère prenait le thé en bas avec ses "amies" mondaine. Beaucoup moins glamour que ce qu'on pourrait croire. Et toi?" Pas de raisons que ce soit la seule à partager les détails embarrassants de son enfance pas aussi glamour qu'on pourrait le croire. Elle éclata de rire en le voyant se fourrait la tête dans un coussin, la priant de ne pas le laisser boire autant la prochaine fois.  "I'll try my best!" Vu la réussite plus que discutable de sa mission de la veille, elle doutait fort de celle-là, surtout si l'Angleterre faisait le tant attendu Chelem, le weekend d'après. "Very ridiculous yes, from what i've witnessed anyway" Elle ne pouvait pas attester de ce qui s'était passé avant qu'elle ne le récupérer mais elle en avait vu bien assez pour savoir que c'était bel et bien le cas. Beaucoup moins de résistance que la veille pour la petite Archambault, surtout pas après ce "I only need you" qui résonnait encore dans ses oreilles, elle aurait bien rétorquer "What about Jonny" "Such a great best friend you are." mais ses lèvres étaient bien trop occupées à autre chose, tandis qu'elle glissait ses mains dans les cheveux du rugbyman. Voilà un remède contre la gueule de bois qu'elle ne connaissait pas encore...

C’est drôle d’imaginer Louise dans un milieu de la haute société, avec des couettes et une passion qui déroge parfaitement au tableau de la petite princesse. Ca a dû surprendre ses parents. Matt, lui, a une histoire bien plus ordinaire quand bien même elle est surprenante. « Moi j’ai vécu les premières années de ma vie avec mes grands-parents surtout. Ma mère et mon père étaient adolescents quand ils m’ont eu. Mais j’ai vite suivi mon père dans le rugby. Du moment que j’étais dehors, j’étais heureux. Mais comme j’avais pas d’excellentes notes, je ne sortais pas tant que j’avais pas fini mes devoirs. Jonny m’aidait un peu ! » Beaucoup même. Il se gardait bien de dire qu’il mangeait comme quatre et qu’il était un tout petit peu enveloppé comme dirait Obélix. De toute façon, tôt ou tard elle découvrirait les photos de son enfance mais elle avait déjà matière à se foutre de lui, pas la peine d’en rajouter. Il la remerciait de le surveiller comme le lait sur le feu, mais quelque chose lui disait qu’il allait bientôt l’embarquer dans ses délires. Jonny suivrait comme à son habitude. Il avait hâte d’être à samedi soir. Ca serait exceptionnel de faire le Grand Chelem et il voyait mal la France l’emporter au vu de leurs performances contre les Gallois ou les Italiens. « Don’t laugh ! » Dit-il alors qu’il lui envoyait le coussin dans la figure pour se venger. Il avait dû être plus que ridicule. Pauvre de lui. Mais il avait autre chose en tête en ce moment-même. Jonny pouvait agoniser sur le canapé qu’il s’en apercevrait presque pas. De toute façon, Iris était là aussi, n’est-ce pas ? Et puis les lèvres de Louise étaient tellement douces qu’il pourrait les cajoler toute la matinée oubliant de respirer. Si les mains de la jeune femme se nichaient dans ses cheveux ébouriffés, celles de Matt, elles décrivaient les courbes de la silhouette de la jeune Archambault en glissant par effleurements. Les nausées avaient beau le déranger, il n’en tenait pas compte.

Matt racontait son enfance, comment Jonny l'aidait à faire ses devoirs pour qu'il puisse sortir. Bizarrement, ça ne l'étonnait pas plus que ça. Elle enviait un peu leur amitié, elle aurait aimé avoir quelque chose de semblable en grandissant. Elle avait été bien seule au final même si elle ne s'en était jamais plaint, elle avait toujours fait avec. Il lui dit de ne pas rire avant de lui balancer un coussin en pleine figure, elle pinça les lèvres pour ne pas rire de plus belle, le regard plein de malice. Séance de langoureux baiser, des mains qui se balade, se découvre. Et.... "À L'AIDE ON M'A KIDNAPPÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ!!!!!!!! SOMEBODY HELPPPPPP!!!!!!!!!!" venant du salon. Visiblement l'autre rugbyman anglais était réveillé, et paniqué de se retrouver dans un endroit inconnu. Louise ferma les yeux se mordant la lèvre inférieure avant de poser sa tête sur l'épaule du rugbyman. "Looks like that's going to be a rain check again" souffla-t-elle mine de rien un peu à bout de souffle de cette échange. Pour le convaincre, elle déposa un doux baiser sur ses lèvres, ne pouvant s'empêcher de parcourir son dos du bout des doigts. "Come on, before someone calls the cops on me." Elle pouvait difficilement bouger sans son accord alors il allait falloir le convaincre, d'une manière ou d'une autre.

Il faut toujours que Jonny fasse une entrée fracassante. Ca fait partie du personnage. Il est tellement anxieux qu’il crie au loup dès qu’il se passe la moindre chose inhabituelle. Les choses n’ont pas changé depuis leur enfance. Soupirant à l’entendre geindre, Matt interrompt malgré lui ses baisers à contre cœur. Jonny va payer pour avoir mis à mal un moment trop savoureux pour être coupé. Il soupire bruyamment en râlant. Ce n’est que partie remise comme il dit, mais pour une fois qu’il supporte ses nausées, son ami aurait pu lui accorder un moment de répit. Acceptant le baiser de la douce Archambault, le rugbyman pose son front sur le sien, fermant les yeux un instant, n’étant pas prêt à bondir sur son ami, pas tout de suite. Il aimerait l’oublier un peu. Sauf que c’est trop égoïste. Parce qu’il ne sait pas si Jonny n’est pas en train de faire un bad trip. Il n’a aucune idée de l’heure jusqu’à laquelle il a bu. Elle a raison, il ferait mieux de se lever avant qu’il ne geigne comme un enfant une seconde fois. « You’re right. I should go and kick his fucking arse ! » Il s’écarte de Louise, déposant un furtif baiser sur les lèvres de la Française alors qu’il pousse sur ses bras pour se hisser hors du lit. Il part en trombe, un coussin dans sa main droite. Il ne sait pas vraiment où il doit trouver Jonny, mais il avance avec hâte, toujours complètement groggy, marchant difficilement droit. Une fois qu’il perçoit la tête de Jonny, il arme le coussin pour lui balancer dessus : « YOU HAVEN’T BEEN KIDNAPPED YOU FUCKING MORON, YOU’RE NOT EVEN A… » Et s’en suivit un large cri alors que le coussin volait à travers la pièce loupant sa cible, et puis un bruit sourd. Matt s’était écrasé au sol en roulant sur une bouteille de bière. Heureusement pour lui, cette dernière avait roulé mais ne s’était pas brisé sous son pied. « JONNY YOU RETARD !!! » Mais même s’il crie, il ne peut s’empêcher de rire en même temps en se tenant la cuisse droite qui a tapé en premier sur le sol. « I fucking hate you mate, you just ruined my morning, and I have a hangover ! » Quant à Louise, elle allait probablement éclater de rire en le voyant allongé sur le sol.

Elle profitait de ces moments avec le rugbyman, les savourant, s'amusant ensuite de le voir bougonner à l'appel à l'aide de Halfpenny. Il n'avait décidément pas beaucoup de chance, se dit-elle. Elle le regarda se lever, et partir en trombe "MATT DON'T BE TO HARD ON H.... nevermind" C'était déjà bien trop tard, il s'égosillait déjà dans l'appartement. Allez Louise, il faut se lever et aller géré cette nouvelle "crise". L'énergie n'était pas à son summum et le confort de son lit la retenait plus que de raison. Elle finit par s'en extraire, se rhabille un peu histoire de sauver les apparences, attrape  au passage une veste de l'équipe Biarrotte qui traînait là et s'apprêter à sortir paisiblement de la chambre quand elle entendit le fracas qu'avait provoqué la chute de Matt de tout son long. Elle se précipite dans le salon. Ses yeux se posent d'abord sur Jonny debout qui la regarde d'un air de dire, c'est pas moi j'ai rien fait. Elle descend son regard sur un Matt hilare se tenant la cuisse. Elle avait envie de rire mais elle devait d'abord s'assurer qu'il n'avait rien, elle s'agenouille à coté "Oh my god, Matt are you ok??" Jonny quant à lui, bien loin d'être inquiet pour son ami s'exclame "dUDE STOP SHOUTING I HAVE THE WORST HEADACHE... plus how could I even ruin your hangover morning" Il pose les yeux sur Louise, met un peu de temps à réfléchir, le cerveau encore un peu beaucoup embrumé par l'alcool de la veille. "oooooh!!!!!!!" Ça y est, il avait fait deux plus deux dans sa tête, avant de sourire gêné, se passant la main dans la nuque."So, uh, Louise..where's the bathroom... i kinda have an emergency!" Louise lui montra la direction, bien heureuse qu'il n'est pas voulu expliquer la nature de cette "urgence", même si elle s'en doutait un peu, vu le nombre de cadavre de bouteille qui gisaient sur le sol de son appartement. Elle reposa son regard sur Matt qui n'avait pas bougé.

Quel imbécile ! Matt s’était encore ridiculisé et n’était même pas parvenu à ses fins en envoyant le coussin voltiger en plein dans le mur en face de lui. La petite bouteille de bière avait fini sa course sous une table, tandis que Matt se frottait énergiquement la cuisse en faisant un regard noir à son ami qui laissait des cadavres de bouteilles au sol comme le Petit Poucet semait des graines pour retrouver son chemin. Louise avait accouru et il regrettait de ne s’être pas relevé avant. Elle allait penser qu’il était encore bourré. Encore allongé, se frottant le visage de ses deux mains, perturbé par une puissante migraine qui se déclarait maintenant, il grogna : « Yeah, I’m alright, I’m just going to lie there for a moment. » Ce n’était pas tant la douleur à la cuisse qui l’irradiait, mais le tout qui commençait à être lourd. Le sol était froid sur son dos nu mais il ne semblait même pas s’en rendre compte. Jonny râlait, et Matt renchérit : « Of course you have the worst headache, you were kidnapped by the whole Heineken gang, remember? » Il se tapa la main sur le front, face à tant d’innocence que lui offrait son meilleur ami. Mais cette fois, il s’abstint de toute réflexion craignant de le blesser par rapport à sa rupture récente, d’autant plus qu’il fit le cheminement tout seul dans sa tête. Et puis Jonny s’éclipsa pour faire la vidange, ou quoi que ce soit d’autre. Matt lui, ne bronchait pas. Mais il avait une idée. Cherchant à dissimuler un sourire malicieux, il interpela la demoiselle : « Lou ? Would you mind helping me standing up ? » Il lui tendait les mains, comme pour lui montrer qu’il fallait qu’elle l’aide à se soulever, mais elle était intelligente, elle comprendrait probablement la supercherie qui consistait à faire tout l’inverse, c'est-à-dire à tirer la jeune femme jusqu’à lui.

Il se frottait la cuisse et Louise s'imaginait déjà devoir s'excuser auprès du coach d'avoir "cassé" un des joueurs stars du collectif biarrot. Il affirmait que tout allait bien cependant et elle voulait lui faire confiance vraiment même si elle lisait sur ses traits la douleur qu'il semblait ressentir. Elle regardait le dialogue entre les deux compères toujours agenouillé à coté de Whitford, posant instinctivement sa main sur celle de l'anglais pour le calmer, n'étant pas habitué à les voir s'embrouiller hors d'instagram en réalité. Elle se retrouvait entre deux feux et elle n'avait absolument aucune idée de ce qu'elle était censé faire, elle restait donc là à regarder les deux lascars se chamaillait. Enfin, Jonny s'eclipsa vers la salle de bain, faire ce qu'il avait à faire et Louise reposa son regard sur Matt, toujours inquiète pour sa jambe qui en avait pourtant surement vu d'autres. Il lui demanda de l'aider à se relever, ça l'interpela quelque peu vu la format miniature qu'elle était comparé à lui. Elle se releva cependant pour lui tendre ses mains, réalisant trop tard, la supercherie en voyant le regard malicieux de Matt, trop tard, il avait attrapé ses mains et l'avait attiré jusqu'à lui. Pour une fois, elle n'aurait pas de mal à respirer elle était sur le dessus. Elle secoua la tête en souriant "You're actually twelve, aren't you?", le voyant tout fier d'avoir réussi à la berner. Elle essayait de ne pas mettre son poids sur la jambe endolorie de Matt du mieux qu'elle pouvait. "You do realize Jonny is still very much there, don't you?" D'ailleurs, il pointa la bout de son nez et voyant la position dans laquelle les deux étaient il se couvrit les yeux, comme un enfant "don't mind me, you two... i'll leave you alone, i'll just go back in the bathroom, making no noise.......... actually Louise do you mind if I take a shower?!" Elle tourna la tête vers Jonny. "Clean towels are on the top shelf, suit yourself... i guess?" Elle reposa son regard sur Matt, en mode  "qu'est ce qui était en train d'arriver??", toute cette situation était juste surréaliste.

Louise devait certainement être gênée face à tant d’insultes dans un court laps de temps, mais jamais Matt ne pensait ce qu’il balançait à Jonny, sauf lorsque c’était positif. C’était juste sa manière à lui de montrer qu’il l’appréciait. Un peu de ‘banter’ à l’anglaise. Bien sûr si son ami le prennait mal, il serait le premier à s’excuser, parce que son amitié avec Jonny était sacrée, elle ne pouvait s’effriter. Quand Jonny claqua la porte pour aller faire ce qu’il avait à faire, les mains de Louise rentrèrent en contact avec celles de Whitford, qui trop content de voir son plan fonctionner, rattrapa le petit corps de la jeune femme, hilare, mais l’enlaçant de ses deux gros bras. La relâchant un peu pour la laisser respirer, il tira la langue avec effronterie alors qu’elle se moquait de lui pour finalement se rendre compte d’une brillante réplique à lui donner : « It’s a reversed 21! Good job Archambault! » 12 ou 21 quelle importance ? Il restait un grand enfant. Parfois, il se demandait si avec l’expérience, s’il gagnait en maturité, si son jeu au rugby évoluerait aussi. Mais il préférait ne pas y penser, car pour lui, c’était sa fougue qui était sa force. Elle le met en garde sur la présence de son ami et il acquiesce dans un sourire, toujours espiègle au possible : «I do, and Iris is pretty much here too, but who cares? » Ce n’était pas comme s’il allait lui faire l’amour dans la pièce ouverte, il était un peu plus pudique que cela. Un peu de retenue ne faisait pas de mal. Jonny refit une apparition sous l’explosion de rire de son ami face au jeune homme qui tâtonnait en se mettant la main devant les yeux. Matt le pria de ne pas aller jusque-là. «Jonny mate, you’re ridiculous! You can open your eyes! » Ce dernier allait prendre une douche, ce qui ne ferait pas de mal à son compère du Biarritz Olympique, mais il attendrait son tour. Attendant que Jonny referme une fois de plus la porte, il posa son regard sur sa petite-amie et faisant marcher ses abdominaux, il releva son buste pour se rapprocher d’elle. «Well now we’re on our own for at least twenty minutes, he’s kind of long in the shower! » Lui souffle-t-il en lui caressant la joue, approchant dangereusement son visage. Et une fois de plus, à proximité de ses lèvres, il lui murmure : «Where did we stop? » Et prend encore une fois possession de ses lèvres comme s’il ne pouvait plus s’en passer.