drunk matt. (speed rp lol)

D’ordinaire intouchable, résistant brillamment aux remarques de la petite Française, il est à présent plus vulnérable. Elle a développé chez lui ce sentiment virulent qu’est la jalousie, et ça l’agace, Whitford, parce qu’il ne le maitrise pas. « It only works with girls ! » Se défend-il. Pourquoi se sent-elle toujours obligée de complimenter Jonny ? Est-ce parce qu’elle aimerait qu’il soit comme lui, ou parce qu’au fond, elle ne veut pas admettre qu’elle préfère le jeune Halfpenny ? Il garde le visage crispé de contrariété, jusqu’à ce qu’elle lui exprime de véritables sentiments à travers sa remarque. Elle n’a d’yeux que pour lui. Depuis combien de temps ? Il relève la tête, ne sachant pas s’il peut montrer à quel point ça le rend heureux, et puis, une fois de plus, elle casse encore la magie du truc en ramenant l’Australien Drew Mitchell sur le tapis. « Oh yeah I see, so do you want us to wait for him ? » Evidemment, l’Australien ne risquait pas de se montrer ici à des centaines de kilomètres de Toulon bien que le RCT soit comme l’UBB en vacances cette semaine. « I hate when you bring him up to our conversation. » Il l’avoue, à demi-mot, le regard dans le vide. Pourtant, il n’a absolument rien à craindre, mais Louise a plus d’importance que n’importe qui d’autre. Si elle n’est pas vexée par ses propos, il semblerait que Jonny ait largué une bombe. Matt ne veut pas croire que Jonny ne faisait aucune allusion à l’occupation à laquelle le couple pourrait s’adonner, mais il regrette de l’avoir mentionné, parce que Jonny affiche une mine déconfite. Tapant sur l’épaule du jeune homme, il le rassure tout bas : « I know a bunch of girls who are dying to hear from you, mate. » Il lui fait un clin d’oeil et voilà qu’Halfpenny se retire. Bien trop suspicieuse à son égard, Louise le toise du regard et lui demande des comptes. [color=indianred]« Does it really matter Lou ? » Soupire-t-il en venant s’asseoir à côté d’elle, ou plutôt en se laissant tomber dans le canapé. « He made fun of me saying I ruined everything myself this morning and he wasn’t the one to blame. So I basically told him I was going to chunder on his clothes. And he said I sure wouldn’t want you to see how better he looks naked! And I hit him with a plastic bottle I found in the bathroom. That’s it. No big deal. » Et il lui sourit, ou plutôt tenta de le faire en paraissant naturel.

D’ordinaire, elle en aurait rajouté une couche sur Jonny, sur Drew, pour le pur plaisir de l’enquiquiner mais elle sentait que quelque chose clochait bien qu’elle ne saisisse pas vraiment ce que c’était encore. Elle le regardait fixement, essayant de lire les expressions de son visage. Fronçant les sourcils de totale incompréhension. Il lui demande d’un ton sec si elle veut qu’il attende que Drew Mitchell arrive. "Matt…" Il ajoute qu’il déteste qu’elle l’ajoute dans leur conversation "I’m sorry… I won’t do it again…" Baissant les yeux vers le sol, toujours pour le moins confuse. Mais qu’est-ce qui était en train de se passer. À quel moment, « the usual banter » avait dérapé pour être tout d’un coup si lourd et sérieux. Elle ne comprenait pas. Elle regarda ensuite Jonny partir sur un simple "yeah…", attristée. Elle aurait bien dit au demi d’ouverture de le rejoindre, elle le ferait sûrement ensuite, mais là, il fallait visiblement qu’ils parlent tous les deux. Tout était devenu beaucoup trop sérieux d’un coup et Louise voulait savoir pourquoi, même si elle ne voulait pas chahuter l’anglais pour lui tirer les vers du nez, elle était même prête à lui répondre, que ça n’avait pas d’importance, si il n’avait pas envie d’en parler mais il avait déjà repris la parole pour s’expliquer, elle referma donc la bouche et l’écouta attentivement. "Matthew" elle utilisait son prénom complet, non pas pour l’agacer cette fois-ci comme elle avait pu le faire par le passé mais pour qu’il comprenne qu’elle était sérieuse quant à ce qui allait suivre, elle soupira et enleva la poche de sur son épaule la posant sur la table basse, grimaçant légèrement, se tournant ensuite vers le rugbyman "Jonny could be naked in front of me right now, hell even Drew Mitchell could be right here right now, I still would only want you. I like you. Not Jonny, not any other player on the team, not Drew, not any Aussie, YOU. I don’t want anyone else.  " Elle le regarda dans les yeux, n’osant pas le toucher à présent. "Please do trust me when I say that…"

Il a l’impression d’être un tortionnaire quand Louise s’excuse parce qu’elle a cet air complètement défait, comme si elle avait fait une bêtise alors qu’au fond, elle n’a rien fait, la pauvre. « Nah, it’s okay. » Dit-il en balayant le quiproquo de la main. Parce qu’il sait qu’il a tort de se comporter ainsi. Ce ne sont que des paroles. Et puis, qu’est-ce qu’ils sont tous les deux ? C’est allé très vite, mais Matt en est persuade, aucun d’eux n’est capable de mettre un nom sur ce qui se passe entre eux. La jalousie qui l’étreint, elle est maladive et risque de faire beaucoup de dégâts. Elle l’effraie. Mais ce qui le tétanise encore plus, ce sont les sentiments qu’il a développés à l’égard de la jeune Archambault. Il ne veut pas s’investir pour rien, il ne veut pas qu’on se paie sa tête, et surtout, il refuse de la détruire. Parce qu’elle ne le mérite pas. « But this is weird! » Il parle de la situation dans son ensemble. Qu’en si peu de temps, ils en sont là, et ça le fait douter le jeune Rugbyman. Car il voit l’impact qu’une relation a pu avoir sur Jonny, Halfpenny qui était même prêt à sacrifier sa carrière pour une femme qui s’est fait la malle du jour au lendemain. Pour autant, en posant le regard sur la jeune femme, il se dit qu’elle est loin d’être ce genre d’énergumène. Elle a l’air de tâtonner autant que lui, de ne pas savoir vraiment dans quel bateau ils sont. Il soupire bruyamment, gêné d’avoir eu un tel comportement alors qu’elle continue de lui montrer qu’elle n’en a qu’un en tête, et que cet homme, c’est lui. « I’m sorry for being a dickhead. » Et il reprend tout de suite : « I believe you, and I trust you. » Il est sincère, et il sait qu’elle aussi. Cependant, il a encore beaucoup de choses à dire: « And I want you too, but... » Il marque une pause, ne sachant pas comment lui exposer ses doutes, ses craintes. « This is new to me, I mean, you know how I usually act with girls, and I don’t know, I just don’t want to be serious if you’re going to make fun of me every time I try. And I know things will be said about us, and I don’t want you to get hurt, I... I like you Louise, but it scares me! » La mine soucieuse, il ne l’avait pourtant pas lâchée du regard. Il se sentait presque soulagé de lui avoir dit.

Elle l’écoutait parler dans un mot. Quand il disait la croire, elle attendait le mais. Elle le sentait arriver, elle ne s’y était pas tromper. Il avait peur qu’elle se moque de lui. Lui, le grand gaillard joueur de rugby, si confiant. Elle, la petite community manager qui s’excuserait presque d’exister. Elle se demandait comment il pouvait croire une seule seconde qu’elle était capable de se foutre de lui. Elle hocha la tête, se mettant droite dans le canapé, ne faisant plus face à Matt, elle avait le regard dans le vide, elle essayait d’intégrer tout ce qu’il venait de dire, sa phrase « I just don’t want to be serious if you’re going to make fun of me every time I try » lui revenant éternellement en pleine figure. "I…." Elle ne savait pas quoi dire. Elle se mordit l’intérieur de la joue, puis la lèvre, essayant de ne pas se laisser submergée. "I’m sorry that you think that’s the kind of person I am. Sorry if i did something that made you think I was like that… Look if it’s…" Elle fronce les sourcils à peine une seconde, détournant le regard encore un peu plus dans la direction opposée au rugbyman, se racle la gorge. "If it’s what you want, we can stop whatever this is and pretend that never happened…" C’était pas ce qu’elle voulait, mais elle ne savait pas quoi faire pour trouver les bons mots et elle était perdue et blessée. Elle essayait de ne rien montrer. De rester forte comme elle avait toujours dû l’être. Elle se lève ne tenant plus en place. Il fallait qu’elle s’occupe, qu’elle arrête de penser à cette phrase. "You should go check if Jonny’s ok, I’ll make some food." Ramassant la poche de glace sur la table basse, se dirigeant vers la cuisine ouvert, vidant le torchon plein de glaçons dans l’évier, en lâchant un gros soupir camouflé par le bruit que faisaient ceux-ci en tombant. Ses mains se crispèrent sur le bord de l’évier. Elle s’était pourtant promis de ne pas être une de ces filles.

Matt a beau être des plus arrogant, des plus sûrs de lui quand il s’agit de la vie en general, il est bien moins fanfaron lorsqu’il s’agit de sentiments. Whitford ne s’est jamais comporté comme ses parents, qui eux s’aimaient depuis leur enfance, peut-être parce qu’il avait toujours craint de devoir sacrifier sa carrière de rugbyman et ça n’avait jamais été envisageable pour lui. Louise s’est rassise et elle ne le regarde plus. Il sent qu’il est en train de tout gâcher. Elle reste interdite, c’est comme si elle n’avait pas écouter le restant du monologue de Matt qui ne sait plus où se mettre et qui nerveusement se passe la main dans les cheveux avant de secouer énergiquement la tête pour la contredire. « No, that’s not what I think of you. You got me wrong there! I’m just... scared! I mean what if I can’t be the perfect guy for you? Look how clumsy I am to tell you how I feel about you! » Il insiste pour lui montrer qu’il est le fautif dans l’affaire, qu’elle n’y est pour rien, mais qu’il ne sait pas comment agir, que tout se bouscule dans sa tête d’ordinaire bien faite. Il s’insurge quand il l’entend lui suggérer de mettre fin à leur histoire, mais il n’a jamais émis ce souhait. « That’s not what I want... I never said that! Aren’t you scared about all this ? » Mais apparemment, elle vivait bien le fait d’entamer une relation avec un coureur de jupons, elle ne semblait même pas se poser de questions. Lui en revanche, rien n’y faisait, tout se bousculait dans sa tête et alors qu’elle s’était levée et qu’elle lui suggérait d’aller voir Jonny, il soupira en se levant à son tour, marmonnant : « God I can’t even make a sentence right. » Et il s’exécuta, rejoignant le jeune Halfpenny dans sa salle de cinéma improvisée pour lui lâcher, après avoir fermé la porte. « Jonny. Help. I think, I messed up. What am I supposed to do? » Il commença à tout lui déballer, à lui raconter ce qu’il avait dit. Bras ballants, il croyait peut-être que Jonny allait lui apporter la solution sur un plateau.

Elle n’eut pas le temps de répondre à sa question qu’ils étaient déjà tous deux partis dans leur coin. Bien sûr qu’elle avait peur, peur qu’il se rende compte qu’elle ne valait pas le coup, peur qu’il s’ennuie d’elle, peur de s’attacher plus que lui ne pourrait s’attacher à elle, peur qu’il trouve mieux dans la marée de filles qui lui tournait constamment autour. Tandis qu’elle resserrait ses mains autour du rebord de l’évier, faisant fi de la douleur que ça lui causait à l’épaule, un flot de larmes assiégea ses joues sans qu’elle ne parvienne à les arrêter. Suck it up Archambault. Elle ferme les yeux essuie ses joues d’un revers de manche. Elle commença à faire de la cuisine, fait bouillir de l’eau pour des pattes, commence à préparer une sauce tomate maison. Elle ne savait pas vraiment ce que ça pouvait manger un rugbyman. Peut-être qu’elle devrait ajouter ça dans les questions de l’interview décalée, ni vu ni connu, pour la prochaine fois. Elle essayait de s’occuper l’esprit pour calmer la tempête qui faisait rage en elle. Pas tant qu’ils étaient encore sur son toit. Pourvu que Matt ne sorte pas rapidement de la pseudo salle de cinéma et qu’il ne voit pas ses yeux encore humides. Pendant ce temps là, dans la-dite salle de cinéma improvisée. Jonny écoutait son ami déballer toute la situation, mettant sur pause son épisode. "Dude, do you really want to take relationships advice from a guy who’s just been dumped?…." Il n’avait pas dit ça sèchement, juste… c’était sorti tout seul. Se sentant coupable de ramener tout ça à lui alors que son ami avait besoin d’aide. "Matt, you’re not gonna like my answer but… the person you should be talking about this is her. You shouldn’t have left her. I’ve seen her look at you, she doesn’t want to break up with you. She’s probably just as scared as you are and she needs you to be with her, and talk this out no matter how hard it gets. Show her you care. Show her you are willing to try your best. Your best is good enough, mate!"

C’est dans ces moments-là que Matt est content d’avoir (un) Jonny dans sa vie. C’est justement parce qu’ils sont différents que Matt a toujours apprécié le jeune homme. Ils sont complémentaires. Jonny n’est peut-être pas dans de meilleures dispositions pour en parler avec son ami Whitford, mais pourtant, il fait l’effort, non sans mal. La petite réflexion qu’il se fait, elle rappelle à Matt ô combien il est égoïste et qu’il ferait mieux de se soucier davantage d’Halfpenny. Il essaie tant bien que mal de faire rire le jeune homme, mais pas sûr qu’il y parviendra. « Mate you’re the one having girlfriends, I am the one who shags girls ! » C’est dit crûment, mais c’est la vérité. L’un est romantique à souhait, l’autre n’est qu’un coureur de jupons. Et puis, Jonny prend son rôle d’ami très à cœur, étant le plus honnête possible avec Matthew. Et il le fait très bien. C’est à ce moment que Whitford comprend qu’il a encore fait une erreur, parce que Jonny a raison. Il n’aurait pas dû saisir cette occasion pour aller retrouver son compère, même si c’était ce qu’elle lui avait demandé de faire car il montrait à Louise qu’il se fichait bien de l’impact que cette discussion pouvait avoir sur elle. Et pourtant, ce n’était pas le cas, mais c’est ce que laissait entendre son attitude. Et d’ailleurs, il chercha à se défendre. « What was I supposed to do, she just went to the kitchen telling me to check if you were okay! » Il n’avait pas saisi l’autre degré de lecture chez la jeune Archambault. Matt s’agace parce qu’il a l’impression qu’il est le seul à savoir qu’il est tracassé par cette situation : « But I care! You know it and she does to! »Non en fait, elle ne le sait pas. Il baisse la tête, grimaçant, une fois de plus passant sa main dans ses cheveux et il lâche finalement : « Well, I guess I should get to her and apologise. » Il aurait dû remercier Jonny aussi, mais il sort immédiatement de la chambre. « Lou... » L’interpelle-t-il. S’approchant d’elle doucement, comme s’il marchait sur des yeux, il constate que les yeux de la jolie Française sont embués. « Are you crying? » Demande-t-il penaud. C’est le moment de s’excuser, mais il est mal à l’aise et il ne sait pas quoi faire. Mais les paroles de Jonny résonnaient encore dans sa tête, alors il comble la distance entre elle et lui, prenant son visage entre ses mains, ramenant les longs cheveux roux de la demoiselle vers l’arrière pour contempler son visage. Du bout des doigts, il essuie les larmes perlées, et il lui souffle : «  You are the best I could hope for. » Il dépose ensuite un baiser tendre sur ses lèvres, avant d’ajouter dans un murmure : «  Forgive me. »

"Girlfriend, I had one girlfriend and she dumped my ass!" Un peu amer, Jonny se dit que c’est peut-être Whitford qui avait raison. L’amour ça sert à rien qu’à souffrir… Pourtant il veut pas être comme ça, il ne veut pas être un éternel blasé parce qu’il a souffert. Il secoue la tête et commence à conseille son ami de toujours. Il voulait que ça marche entre eux. Et qui sait si c’est deux là arrivait à être ensemble, lui aussi finirait bien par trouver chaussure à son pied pour de vrai cette fois. Quand Matt posa la question de ce qu’il aurait du faire, Jonny (le sage) le regarda attendant qu’il trouve la réponse par lui même, il n’allait tout de même pas lui mâcher tout le boulot. Il laissait le rugbyman réfléchir par lui même, et finir par comprendre qu’il fallait qu’il aille s’excuser. Alors que Matt quittait la pièce, Jonny ajouta "Man, you’re a slow one" relançant son épisode comme si de rien n’était. Louise était toujours en train de cuisiner remuant sa sauce tomate en train de mijoter sur le fond pendant que les pattes était en train de cuire. Elle entend la voix de Matt. Elle arrête de respirer pendant une seconde, se retournant lentement vers lui tandis qu’il s’approchait "it’s just… i cut onions and…. no yeah i’m crying" Elle était partie sur une blague comme à son habitude mais, elle avait pas envie de blaguer pour garder la face encore une fois. Elle baissa la tête. Honteuse qu’il la voit comme ça pour si peu. Les mains du rugbyman sur ses joues lui firent relever la tête, plantant son regard dans le sien lentement. Il l’embrasse lui demandant de lui pardonner. Elle lui sourit et se hisse sur le pointe des pieds pour déposer un doux baiser sur ses lèvres en guise de réponse. "Rugby players do eat pasta right?" Dit-elle en désignant son plat de pâtes presque près. Elle en avait fait beaucoup trop. Elle essuya sa joue avant de demander, se rendant compte qu’elle avait égoïstement oublié "Is Jonny ok by the way?"

En fait, Matt ne voit pas pourquoi il se prend la tête, car tout est très simple entre Louise et lui. Ils ont beau se torturer l’esprit, il suffit d’un mot d’excuses pour que la vie redevienne aussi belle que ce qu’elle l’était quelques minutes auparavant. S’il leur en faut peu, c’est grâce à la force des sentiments. Ca fait peu de temps, mais on peut sentir qu’il s’agit de véritables sentiments partagés. On ne peut pas agir de la sorte si ce n’est pas le cas. Mais elle a pleuré pour lui et ça le contrarie. Matt, il considère qu’elle doit vraiment tenir à lui si après avoir subi deux violents assauts et avoir pleuré, blessée par ses réflexions, elle veuille encore de lui. Parce que c’est ce qu’elle lui démontre en acceptant de le pardonner par un baiser simple, mais on ne peut plus appréciable. Il sait qu’il n’a rien fait de correct jusqu’à présent, si ce n’est le restaurant le premier soir. Il est peut-être temps de se rattraper. « Ask me anything, I just want to make it up to you ! » La connaissant, elle lui dira qu’elle ne veut rien et ce sera à lui de trouver comment se rattraper. Il répond en revanche à sa question, presque attendri par cette question futile. « Yeah, we do eat pasta, they’re good fuel for us ! » Il vint se placer derrière elle pour l’enlacer au niveau de la taille, déposant un baiser sur la tempe de la rouquine en lui avouant: « Thanks for that, I was starving! » Jusqu’à ce qu’elle lui demande comment allait Jonny, et si son ami lui avait été d’une grande aide, du moins pour l’aider à connecter ses neurones, il avoua être soucieux : « I think Jonny pretends to be okay, but he’s not. I know him and he’s not such a loner… What could we do to cheer him up ? I’m sure you’ve got an idea! » C’était important pour lui, parce que l’amitié entre Whitford et Halfpenny est bien à double sens.

Il lui demandait comment se faire pardonner. C’était déjà fait. Elle n’arrivait pas à rester blessée ou en colère face à lui. C’était bien là tout son problème, il la faisait craquer dans bien des sens de ce terme. Quoi qu’il en soit, Matt avait vu juste, Louise était bien incapable de lui demander quoi que ce soit. “Honestly I don’t need anything" Dit-elle en s’excusant presque de ne pas pouvoir lui demander quelque chose. Ils mangeaient des pâtes  "Oh thank god!"  réaction qui venait du coeur, elle se voyait déjà devoir manger des pâtes pendant une semaine avec la quantité qu’elle avait fait. L’italienne l’aurait probablement maudite et insultait dans sa langue maternelle si ça avait été le cas. D’ailleurs, il faudrait qu’elle range le salon dont le sol était encore jonché de bouteilles de bière vide avant que celle-ci ne rentre… Mais ça serait pour plus tard. "Yeah I figured you both were, and so am I? It’s no biggy though!" Elle ne connaissait que peu de recettes mais celle qu’elle connaissait, elle les faisait à la perfection. Les pâtes, la sauce tomate maison, les lasagnes, les omelettes, le couscous et tout un tas de pâtisseries et gâteaux était son court rayon d’expertise. Son instinct de maman poule de l’équipe avait pris le dessus sur le reste. Ils en vinrent ensuite à parler de Jonny. Louise se doutait que quelque chose clochait ce qui était aussi la raison pour laquelle elle avait envoyé Matt là bas. "Well first we feed him, obviously! Food solves nearly everything, and then I’m thinking there’s only one thing he loves more than his ex… Maybe you should go play some rugby, have some guy time, I think he just needs his friend…" Elle réfléchit à ce qu’elle pourrait faire pour lui et un éclair de génie lui vint. "Remember when I said my dad is kind of a big deal and stuff…. Well, I think there might be a chance that he knows someone that knows someone that knows Jonny Wilkinson and that could possibly make him meet you guys?….." Elle devrait demander une faveur à son père ce qui ne l’enchantait pas vraiment, mais si ça pouvait aider son ami anglais, elle était prête à faire ce sacrifice. D’ailleurs en parlant du loup, le petit anglais sortit par l’odeur de la cuisine alléché, sortit la tête par la porte. "Everyone fully clothed out there? I mean Louise? Matt you can stay naked for all I care! I smell food! There’s food right?!"

« You’ll tell me when you think about something. » Lui propose-t-il en souriant de façon radieuse. Elle disait n’avoir besoin de rien, et lui il aurait bien une petite proposition à lui faire, mais il craignait que cela soit mal interprété, alors il s’abstint de lui dire que lui avait besoin d’elle. Peut-être que l’inverse se vérifierait. A la vue de la quantité de pâtes qu’elle avait faite, il ne s’en formalisait pas. Jonny et lui se feraient un plaisir de tout finir. Il avait besoin de se nourrir. Peut-être qu’avec le temps, Louise saisirait que les rugbymen ne sont pas de simples hommes, qu’ils se dépensent plus que de raison et qu’il faut donc se remplir davantage la panse. Elle semble tellement soulagée d’apprendre que le repas leur conviendra qu’il éclate de rire face à tant d’expression de la part de la jeune femme. « Everybody can eat pasta! Well except Djokovic and gluten-free lovers! » Il ne les oublie pas ceux-là, mais le rugby n’est définitivement pas compatible avec l’absence de gluten. Tout le monde est affamé, et c’est tant mieux. Matt préfère la rassurer, il n’est pas difficile avec la nourriture. Si sa mère est une grande cuisinière depuis peu, il a toujours mangé ce qu’il y avait, sans jamais se plaindre. Ce qui était probablement responsable de son embonpoint quand il était enfant. « It’s perfect! » Et il le pense. L’odeur de la sauce lui ouvre davantage l’appêtit. Quant au sujet que représente Jonny, Matt a son avis sur la question. Il pense que s’ils ont une semaine de vacances, il est bon d’en profiter. Il ne croit pas que Jonny ait envie de repenser à ce qui l’a éloigné de sa petite-amie, même si ce n’est pas la véritable raison. « Yeah but I’m not sure rugby is a good idea. He clearly thinks she dumped him because of his career. But I’ll definitely hang out with him though! » Il ne sait pas s’il parviendra à en discuter avec lui, mais il essaiera. Il n’a jamais été un professionnel des sentiments, mais il sait une chose: il tient à Jonny plus qu’à sa propre vie. Quant à l’idée de Louise, elle lui parut bonne, mais quelque chose semblait clocher, bien que tout ça lui rappelle des souvenirs. « I already met Wilko when I was younger and twice! But I don’t think Jonny has ever seen him so it could be nice! But I don’t want you to get in trouble for us! » Il trouverait un autre moyen de render le sourire à Jonny. Ce dernier se montra enfin, son ventre criant famine. « I’m still shirtless but yeah, you love to stare at me! If you want to eat, you’d better help me to set the table! » Trouver des assiettes et couverts pouvait s’avérer particulièrement difficile.

"I will" Dit-elle en lui souriant. Elle n’était pourtant pas du genre à demander quoi que ce soit. Même en grandissant fille unique dans une famille riche, elle n’était pas du genre à faire des caprices et à réclamer des choses. Si elle voulait quelque chose, elle faisait en sorte de l’avoir par ses propres moyens. Elle avait juste besoin de lui, de sa présence, de ses baisers, de ses bras même si sa pudeur faisait qu’elle ne lui avouait qu’à demi-mots. "Hey don’t laugh at me or no food for you! " Dit-elle en le voyant éclater de rire de son soulagement. Bien sûr que ce n’était que des menaces en l’air et qu’elle n’était que très peu convaincante mais au moins elle aura eu le mérite d’essayer. « It’s perfect! », elle sourit une nouvelle fois, bien contente que ça lui aille. Elle repose sa tête sur le torse du rugbyman qui était toujours derrière elle de satisfaction alors qu’il reprenait le sujet épineux de comment remonter le moral à l’autre anglais qui squattait son appartement en cette matinée désormais bien entamée. "Yeah you’re probably right… Well do whatever you need to do and if you need my help, just let me know!" Baissant le feu sous sa sauce qui était prête à servir, elle secoue la tête "What kind of girlfriend dumps her boyfriend for going after what he’s worked for his entire life? For going after what makes him happy? I just don’t get it!" Elle s’était énervée d’un coup, sans trop savoir pourquoi. Avant de s’excuser. "Sorry that’s none of my business i just… don’t get it!" Il lui annonça qu’il avait déjà rencontré Wilkinson, elle lâcha un léger rire avant d’ajouter "Well of course you did, who didn’t you meet anyway? You famous you!" Dit-elle faisant allusion, sans dire le nom défendu, à la fois où il lui avait avoué avoir déjà rencontré les joueurs Australiens qu’elle appréciait. Elle, elle n’avait rencontré aucun joueur en dehors de ceux qui venait jouer à Biarritz. Elle aurait pu, en demandant à son père, mais encore une fois, ce n’était pas quelque chose qu’elle faisait. "It’s ok, Jonny’s more important than… it’s ok, really" Elle ne savait pas vraiment comment expliquer la situation avec son père, elle ne savait pas vraiment à quoi s’en tenir, mettre des mots sur tout ça. Elle lui sourit pour lui faire comprendre que tout allait bien et commençait à se mettre sur la pointe des pieds pour l’embrasser quand Jonny fit irruption dans la pièce comme il avait eu le don de le faire toute la matinée. "Damn, was I that obvious? I live to see your body bro, duh! Sorry Lou, I’m gonna steal your man!" La petite Archambault lâcha un léger rire "Oh suit yourself, he was your man first." Voyant que Matt cherchait les couverts, elle ouvrit le placard ou tout était rangé avant de se saisir d’une passoire pour essorer les pâtes, en essayant de ne pas se bruler et de ne pas tout faire tomber, la casserole étant bien plus lourde que d’habitude et son épaule bien plus douloureuse qu’à l’accoutumée. Le couvert ayant été mis, elle se servit une petite part s’asseyant sur le comptoir de la cuisine, laissant les deux chaises au rugbyman.

Louise était une fille qui avait des valeurs. Le fait qu’elle aime le rugby alors qu’elle venait d’un milieu plus qu’aisé, montrait à quel point la jeune femme en valait la peine. Matt pouvait s’estimer heureux d’être parvenu à attirer son attention. Et maintenant qu’il l’avait, il voulait à tout prix la conserver. Une fille comme ça, elle était dure à dénicher. Pouvoir plaisanter de la sorte avec sa copine, ce n’était pas donné à tout le monde. Faisant mine de s’offusquer à sa menace, Matt renchérit. « Would you let me starve? How mean you are! » Elle était loin de l’être. Il resserra son étreinte alors qu’elle posait sa tête contre son torse, appréciant le contact entre eux. Louise, ce n’est pas seulement une fille qu’on aime parce qu’elle est naturelle, elle a aussi une bonté d’âme qui lui est propre. Matt se promet de la remercier pour ce qu’elle fait pour lui et pour Jonny. D’ailleurs, il lui vient une idée toute bête : « I have no idea but I’ve got time to think about it. Well, I could probably get us tickets to the game... Would you join us? » Rallier Paris pour le Crunch, ça n’a rien d’irréalisable et ils s’offriraient une bonne soirée. Alors que Louise tempête sur l’attitude de l’ex-petite-amie de Jonny, Matt plus calme, ne semble pas plus comprendre. « I don’t know. I didn’t get it. She was desperate to stay here, and while he chose a club that is less than 2 hours away, he got dumped. I wanted to have a word with her, but haven’t heard from her since she dumped him. » Impossible de contacter May, c’est comme si elle n’existait plus. Louise s’amusait de la célébrité de son petit-ami qui lui se plait à accorder du crédit à son père, et non à sa célébrité encore bien récente. « I’m not that famous, it’s just that my dad loved to show me around! Your dad must be more famous than I am! » D’ailleurs, même s’il ne connait pas la relation qui la lie à son père, il a l’impression qu’elle lui cache quelque chose. Il préfère donc lui signaler qu’elle n’est pas obligée de se donner tant de mal. « Are you sure? I don’t want you to get into trouble, Lou... » Jonny fait irruption au mauvais moment, alors que la jeune femme se hissait pour atteindre les lèvres du joueur de rugby, mais cette fois, il ne s’en formalise pas. Il préfère s’offusquer de l’échange entre sa copine et son meilleur ami. « I’m my own man you two!  Stop thinking you own me! » Il se met à ouvrir tous les endroits possibles pour trouver les couverts, mais Louise l’y aida en ouvrant le placard où se trouvaient ces derniers et il l’en remercia se saisissant de couteaux et fourchettes. « Oh thanks, I thought they were hiding somewhere else... » Alors qu’il s’asseyait sur une chaise et qu’il vidait la moitié de la casserole dans son assiette, il remarqua que la jeune femme souffrait de l’épaule, et avant de prendre une bouchée de pâtes, il lança : « Lou, I’ll take you to the doctor after lunch. » Il faudra juste trouver un t-shirt.

"Try me Whitford!”, dit elle en réponse à son « Would you let me starve? How mean you are! », le toisant des yeux, comme si elle pourrait résister si il lui faisait les yeux doux pour la convaincre de lui donner de la nourriture. Quelle blague! Pas crédible une seule seconde. Elle éclate de rire de sa propre bêtise. "You sure Jonny wouldn’t mind?" Il proposait de leur obtenir des places pour la Crunch à Paris, et bien qu’elle n’avait qu’une seule envie, celle de dire oui, elle se devait de penser à l’anglais en premier lieu puisqu’il était le centre de cette discussion. Elle se demandait bien comment Matt pouvait rester si calme devant la situation dans laquelle était son meilleur ami de toujours. Ce que cette May pouvait être lâche, s’offusquait-elle intérieurement. Encore une fois l’instinct de mama poule de la jeune femme reprenait le dessus, sans qu’elle le veuille vraiment. Il raconte que son père adorait l’emmenait partout et le présenter à tout le monde. "Well I can’t blame him, you’re quite a nice looking block!" Elle n’ajouta rien sur son père, préférant ne pas y penser. Elle y avait déjà beaucoup trop aujourd’hui. Cependant, il semblait se poser des questions et elle sentait qu’il fallait qu’elle se justifie son hésitation. »yeah yeah, it’s just… i don’t like asking him for favours, i just don’t really do that with him… but it’s no big deal, and besides it’s not for me, it’s for jonny, he desserves something nice happening to him right now…" Jonny rentre dans la pièce. Petite joute verbale. Matt s’offusqua contre les deux qui échangèrent et répondirent à l’unisson "Nah" "Nah" avant d’éclater de rire. Ils se mirent ensuite à table. Enfin les deux anglais à table et elle sur le comptoir de la cuisine à coté de la table conçue pour deux personnes puisqu’elles n’avaient pas besoin de plus Iris et elle. Elle mangeait par petite bouchée, impressionné pas la vitesse d’absorption des deux compères. "Didn’t you have plans?" Demanda-t-elle, voulant dire à demi mots, tu ne devais pas passer du temps avec Jonny, sans laisser entendre au concerné qu’ils avaient parler de lui. De toute façon, il était le nez dans son assiette, affamé.

Il se joint à son rire le jeune Whitford, parce qu’il sait que la demoiselle ne serait pas tentée de l’affamer. Il est bien trop capable de se rendre dans le premier fast-food du coin, torse nu pour passer commande et manger tout seul là-bas. Surtout qu’il possède toujours ses clés dans la poche de son survêtement. Quant au Crunch, ça serait tout simplement énorme si le trio pouvait aller célébrer le titre au Stade de France et si Matt était convaincu que Jonny serait enchanté, il savait aussi qu’il serait probablement aussi heureux de voir Louise venir avec eux. Toutefois, Matt se disait qu’il ne valait mieux pas trop s’afficher devant lui, parce que ça risquait de raviver certaines douleurs, mais il n’y avait aucun mal à passer le weekend du Six Nations tous les trois ensemble. « I’m sure Jonny would be happy to share the moment with you too. » Et puis, il valait mieux qu’elle soit là pour les surveiller en cas de succès contre la France, non? Le compliment que Louise lui offrit le fit bien sourire, mais sa réponse s’avéra bien moins expressive : « Yeah, but that was many years ago. » Louise n’avait probablement jamais vu de photos de lui enfant. S’il était un beau jeune homme à l’heure actuelle, ça n’avait pas toujours été le cas. Le gamin qu’il était ne se souciait pas forcément de son apparence et son père ne l’en avait jamais blâmé, fier de son fils. Mais ils n’étaient apparemment pas prêts à parler du passé ou des choses qui les tracassaient. Louise le lui fit comprendre de par sa réponse évasive au sujet de son père. Elle ne semblait pas très proche de son paternel au contraire de Matt. Il était touché qu’elle veuille tant s’impliquer pour faire plaisir à son meilleur ami et il déposa un rapide baiser sur la tempe pour lui dire : « You’re the best. » Ces deux-là apparaissaient davantage complices que ce qu’il le pensait, et il s’offusqua face à la team Louise-Jonny. « I can’t believe you two are pairing up ! » Mangeant à grande vitesse, il réalisa que Louise lui tendait une perche au sujet de Jonny et il s’arrêta un instant de mâcher, pour parler la bouche pleine : « Yes I have plans, but I do think you should see a doctor, so I’m going to drive you there. Jonny will be my copilot. And then he’ll have to join me, cause I’m sure he’ll be a great help for my plans. You in Jonny boy? » Il était hors de question qu’il laisse Louise dans cet état et ça ne remettait pas en cause ce qu’il avait prévu.