[mini-event] Party hard

Drunk words are sober thoughts.

mino - numa - leane - mathilda - sohanne - tullio - loeiz - alessia ...

La pression semble être redescendu, après ces trois derniers jours de pression, de papiers à signer pour passer l’enseigne à un autre, pour préparer l’ouverture, réaménager la salle et réapprovisionner le bar. Probablement que Simon a jamais autant suer et utiliser ses bras, en bossant ici, à soulever des cartons de vodka, de tequila et d’autres alcools dont il ignore le goût et le taux parce que rien que le nom lui est inconnu. Il va pas se plaindre non plus, c’est une aubaine parce que les mecs qui ont accepté de filer un coup de main, on reçu un petit plus sur le chèque habituel et ça, Simon il crache pas dessus, jamais. Qui serait assez con pour passer à côté d’un zéro ? En tout cas le résultat semble satisfaire le nouveau patron parce qu’il félicite ses employés et qu’à son retour, les barman ont même le droit à une nouvelle tenue, plus classe, sans parler de la petite folie qu’on s’est permis. C’est halluciné que Simon remarque le coin de la salle occupé par des platines, un mec qui s’excite déjà dessus pour se donner le ton alors que ça afflue déjà dans le bar. Pour une fois, il a pas trop les boules de devoir bosser, parce que l’ambiance est meilleure que les autres soirs et que le patron leur permet un peu de relâchement. Y a des pancartes dehors qui annonce que la soirée sera folle, qu’un DJ dont le nom échappe au norvégien est là spécialement et, en plus, que le prix des boissons est baissé pour la soirée et qu’on prévoit même un happy hour. Pour se donner du courage, Simon s’en jette un petit, discrètement, même s’il a moins de risque que les autres de finir la tête à l’envers. Il a déjà le regard qui cherche la bande, ou juste la tronche de Numa, avec un petit espoir de pas voir Lia à son bras.. Rancune tenace.

Leane est contente d'avoir décidé – à contrecœur – d'arriver tôt. Parce qu'il y a déjà du monde, parce que ça s'annonce bondé cette nuit, et qu'elle préfère commencer à boire avant que le comptoir ne soit plus accessible et qu'il faille jouer des coudes pour l'atteindre. Le cul moulé dans sa jupe crayon noir, crop-top au décolleté indécent blanc dont la poitrine semble prête à s'échapper, elle s'élance comme la princesse qu'elle s'obstine à être parmi la foule pour s'approcher de Simon, derrière le bar, dont elle a repéré la barbe à mille kilomètres à peine entrée. Un sourire doux naît sur ses lèvres au moment de se planter devant lui, tranchant furieusement avec son look de pétasse qui part en chasse. C'est Simon qui fait cet effet là.  « Salut. Sympa l'ambiance, ta tenue, et tout. T'avais pas menti, ça s'annonce pas mal. » Elle se donne des airs arrogants, pose ses coudes sur le comptoir et son menton sur ses mains, bat des cils, réclame une bière pour commencer tranquillement en attendant ses amis, et qu'elle n'aime pas attendre sans un verre entre les mains. Elle laisse son ami œuvrer, détourne ses yeux azur et ses lèvres carmins de lui pour chercher leurs amis communs dans la salle. Faut croire qu'ils prennent leur temps, et Leane n'aime pas du tout ça. Être seule comme ça, ça lui donne l'impression d'être vulnérable. Ils ont intérêt à débarquer au plus vite. Elle referme ses doigts délicatement sur le verre qui se pose devant elle, et elle gratifie Simon d'un sourire et d'un billet dont elle lui offre la monnaie. Leane, elle dépense sans compter.  « Tu vas devoir bosser toute la soirée ou tu auras l'occasion de nous rejoindre ? » lance-t-elle alors qu'il passe devant elle entre deux clients, espérant de toutes ses forces qu'il ait un peu de temps à leur accorder et n'ait pas à courir toute la soirée. Soirée qui ne fait que commencer.

tu débarques au Caveau, rapidement, Simon est avec Leane, tu lui fais un signe de la main alors que tu croises le regard d'Alessia, évidemment qu'elle serait là, elle aussi, quelle question. elle aime trop sortir, faire la fête et tout ce qui rime avec ces mots là. tu ne peux pas lui en vouloir, pas vraiment, elle a raison de profiter, tant qu'elle le fait avec modération. toi, et bien, t'es là parce que c'est le boulot de Simon et de Mino, t'es là pour les soutenir, et parce que tu sais que tu vas finalement bien t'amuser, c'est obligé, il y aura forcément de l'ambiance par ici. alors tu entres, tu vois Mino qui ne tarde pas à arriver, alors tu files pour aller le saluer le petit. merde, t'as une sale tête, ça va Mino ? que tu lui demandes, tu vois, à ses yeux, qu'il n'est pas en forme, que quelque chose ne va pas. tu le sais, tu le sens, parce que c'est ton grand frère, et parce qu'il ne cache pas facilement ses émotions, surtout la rage qui peut l'habiter. ce genre de rage que tu ne ressens que très peu, que très rarement, comme si tu n'étais qu'un gentil, un type qui aime et apprécie les gens, qui ne se pose pas trop de questions et qui finalement ... se prend pas mal de coups de poignards dans le dos. tu le sais, c'est ainsi que va la vie, malheureusement. enfin .. euh ... t'es pas obligé de répondre hein, c'est superbe ce que vous avez fait ici. que tu finis par dire, pour qu'il ne s'énerve pas trop, surtout pas contre toi.

Il a hésité, un moment, le téléphone qu’il tourne et retourne entre ses doigts sales, abimés de peinture rouge, verte et marron. L’invitation au Caveau lui titille les sens, il relit le message du copain, du cocu, avant de souffler et de se lever de son lit, des vêtements qu’il enfile sans réelle volonté, un paquet de clope qu’il glisse dans une poche, son portefeuille dans l’autre, ses maigres économies qui passeront surement dans des verres qu’il s’enfilera comme du petit lait. Ses doigts agrippent le reste de son pétard, sur lequel il tire une dernière latte avant de l’éteindre doucement, de le déposer dans le tiroir de sa table de chevet, qui pue un mélange étrange d’herbe, de tabac humide et d’une bougie parfumée qu’il n’a pas en sa possession. Cet appartement renferme vraiment des trucs bizarres. Ça le fait sourire et il salue Ramsay en lui passant devant, un oeil sur l’écran qu’il regarde sans trop saisir ce qu’il s’y passe et il met un moment avant d’atteindre le Caveau. Il a pas l’air comme ça, le sicilien, mais les boites de nuit ne sont pas vraiment ce qu’il préfère le plus dans le coin; Tullio est plus adepte des soirées entre copains, à des endroits divers plutôt que confinés constamment au même endroit. Néanmoins, le mec à l’entrée, ce soir, le reconnaît pour travailler la plupart des soirs où le sicilien vient traîner ici, pour faire plaisir aux amis, pour attraper la nana d’un soir qui l’occupera jusqu’au petit matin. Pourtant ce soir, son regard perd pas trop de temps sur les silhouettes des nanas qui passent près de lui, il se contente de scruter la salle qui se remplit, les offres du soir qui attirent le client.. Même si, concrètement, ils ont pas vraiment besoin de ça dans le coin. Y a foule, déjà, au comptoir et il se fraie un chemin pour passer commande, son téléphone qui vibre dans sa poche et qu’il sort pas tout de suite.