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 DAPHNE + (et rien ne lui seyait mieux que cette robe d'aube et de colère)

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Raphaël Fauvette
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âge : 25 ans.
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MessageSujet: DAPHNE + (et rien ne lui seyait mieux que cette robe d'aube et de colère)   DAPHNE + (et rien ne lui seyait mieux que cette robe d'aube et de colère) EmptyLun 18 Avr - 16:20

La sublime colère. La colère sublime.
• il devait être à peine plus de sept heures du matin. les écouteurs vissés dans ses oreilles, un carnet et sa pochette de feutres à l'alcool sous le bras, raphaël était venu dans ce petit café, l'un des seuls ouverts à une heure pareille. il était fatigué, et il avait attaché ses cheveux en catogan, un peu n'importe comment. il avait besoin de quelque chose de neuf. il avait besoin de se changer les idées, de découvrir de nouvelles personnes, de profiter de la caresse du soleil matinal sur sa peau, avec un bon café et de la bonne musique. il avait besoin de ne plus penser à rien, sans avoir le goût chimique allant souvent avec cette amnésie passagère chez lui. il ne voulait pas se mettre aussi mal qu'il l'avait été la dernière fois. il voulait juste ne plus y penser. aller de l'avant, sans souci, passer à autre chose comme il l'avait déjà fait mille fois auparavant, avec les autres filles. il se détestait d'y penser, encore et encore, il avait peur quand il la voyait partout, il se détestait d'apprécier quelque part chaque parfum qui  ressemblait un peu au sien. il refusait d'accepter l'ultime vérité. ça lui faisait bien trop peur. il avait vu les dévastes de l'amour, après les avoir toutes vues pleurer. et il ne voulait pas se lasser, il ne voulait pas la détruire encore un peu plus, pas elle. il voulait toujours la voir en haut de sa tour d'ivoire. elle était princesse de cristal, il était le bourreau aux mains larges comme des battoirs, incapables de la toucher sans la briser.
• il s'était confortablement installé, les yeux un peu fermé. son crayon, sorti de la poche de sa veste et sa gomme reposaient à côté de son gobelet de café. il hésitait. il voyageait encore un peu avant de se poser pour dessiner. il voulait être sûr de cette douce impression de chaleur sur sa peau. la guitare hurle dans ses oreilles et il se sent plongé dans un état nouveau, où il est sur-conscient de la réalité. il ne voit plus des gens, il voit sa future œuvre. il s'oublie lui-même. sa vision est légèrement floutée, mais ça ne le dérange pas. c'est un état pas si différent de celui dans lequel il est plongé quand il passe des heures et des heures à dessiner sans s'arrêter, sans même fumer. il relève un peu la tête, analyse tout ce qui a autour de lui. et puis il y a une brune, qui est toujours dos à lui, qui s'installe à une table plus loin. ce n'est pas tout à fait la même teinte de brun, ni même les mêmes reflets. ce n'est pas la même, il en est sûr. elle semble belle, mais son corps lui rappelle celui d'une autre. leur relation n'avait pas duré très longtemps. il aimait avoir l'exclusivité, elle ne la lui avait pas donné. il avait repéré ce suçon, il n'avait décidément pas apprécié. il l'avait rejeté, elle lui avait hurlé dessus. leur relation avait toujours été un peu houleuse, entre eux, il y avait toujours ce conflit qui l'avait toujours fasciné, qui l'avait inspiré, tout du long. il n'est pas sûr que ce soit elle, mais une petite voix ne cesse de le lui murmurer. en tout cas cette jeune femme lui plaît. il n'en  fera pas sa nouvelle muse, il le sait, mais elle sera le sujet de son dessin.
• ses feutres glissent sur le papier et les couleurs se mêlent de façon presque homogène. il ne réfléchit presque plus à celles qu'il utilise, il les connaît par cœur. il plisse les lèvres, et respire à fond. l'odeur du café qui refroidit lentement, et celle de sa cigarette qui se consume dans le cendrier viennent se lover dans ses poumons. le soleil le réchauffe peu à peu, faisant varier l'éclairage pour donner des résultats des plus intéressants. la légère brise marine court et le rafraîchir, le faisant se sentir juste à son aise. il sait maintenant que c'est elle, mais il s'en fiche. il continue de la dessiner, en espérant qu'elle ne le remarque pas. il n'a pas besoin de se disputer. il ne veut parler à personne. il veut juste dessiner en paix, pour remplacer les œuvres qu'il a récemment détruites. il fronce les sourcils, hésitant, la main suspendue pile entre deux couleurs, avant de se décider pour l'une, la plus claire, qu'il soutiendra peut-être avec une autre teinte. ce n'est selon lui, pas du grand art, mais ça lui convient très bien. il ne veut pas faire un tableau, mais juste de quoi se vider la tête.
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Dernière édition par Raphaël Fauvette le Sam 14 Mai - 10:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: DAPHNE + (et rien ne lui seyait mieux que cette robe d'aube et de colère)   DAPHNE + (et rien ne lui seyait mieux que cette robe d'aube et de colère) EmptyLun 25 Avr - 18:14

Maman dort toujours. La nuit dernière, un bar à Anglet m’a contacté pour m’annoncer que ma mère s’était étalée sur le comptoir. Il était minuit lorsque j’ai pris la route pour la rejoindre et la récupérer dans un sale état, avec une main autour de sa bière. J’ai pourtant habitude de la récupérer un peu partout, dans les bars, dans un poste de police, mais la gêne est toujours présente lorsque je fais face à ceux qui m’ont contacté. L’inquiétude aussi. Je ne sais plus quoi faire, comment gérer la situation et l’idée de la mettre dans un centre m’a plusieurs fois effleuré l’esprit, avant d’effacer cette idée. Si je fais ça, elle va me haïr de toutes ses forces. Déjà qu’elle ne me porte pas dans son cœur… Et ce n’est vraiment pas ce que je recherche. Mais je ne peux pas constamment la laisser se détruire pour autant. Je m’étire, me lève et lui prépare le petit-déjeuner. Faut qu’elle mange, qu’elle boive autre chose que des boissons au degré élevé. Maman se lève vingt minutes après et me rejoint dans la cuisine, en me dévisageant, avant de baisser les yeux sur sa boisson chaude que je place sous ses yeux. « Je ne reste pas. » Que je lui dis, pour ne pas qu’elle s’en fasse. Elle ne supporte pas de me voir, de me sentir. Je lui rappelle constamment le viol qu’elle a subi et je le comprends, quelque part, même si c’est éprouvant, blessant. J’aimerais qu’elle me voie comme sa petite fille, pas comme un enfant qui n’est pas désiré. Pourtant, c’est bien ce que je suis…Après m’être assurée que ça allait, je prends la route en direction de Biarritz, m’arrête près du phare, dans ce petit café qui est pratiquement vide à cette heure, il est si tôt. « Un café s’il vous plaît. » demandé-je, au serveur qui m’adresse un sourire que je lui rends, bien qu’il disparaît aussitôt. Difficile, la soirée et la matinée va être longue. Je pourrais même prendre deux cafés tant je vais en avoir besoin pour tenir le coup. Je me retourne avec ma boisson, en bois une gorgée et mon attention se pose sur un homme, un peu plus loin. Un homme que je connais, un homme qui m’a prêté ses bras. Je m’avance, pose une main sur le dossier de la chaise face à lui. « Je peux ? » Pas le temps de répondre que je m’installe, en jetant un œil à son dessin. Je ne veux pas être prétentieuse, mais là-dessus, ce n’est pas quelqu’un d’autre que moi. « Tu trouves encore l’inspiration pour me dessiner ? » Après tout ce qui s’est passé ? Après nos disputes, après notre séparation difficile ? Je ne sais pas s’il tenait à moi, peut-être. J’étais attachée à lui, aussi, mais pas au point d’abandonner les bras des autres hommes. J’étais plus attachée à ce que sa présence m’apportait. Un peu de réconfort, un semblant d’amour, un sentiment de ne pas être à l’abandon, laissé de côté.
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Raphaël Fauvette
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MessageSujet: Re: DAPHNE + (et rien ne lui seyait mieux que cette robe d'aube et de colère)   DAPHNE + (et rien ne lui seyait mieux que cette robe d'aube et de colère) EmptyLun 2 Mai - 19:03

La sublime colère. La colère sublime.

• raphaël avait passé un certain temps, les yeux rivés sur son dessin. alors, quand il les releva, pour reprendre contact avec le modèle, il fut presque surpris de la voir face à lui. il n'avait pas fait attention aux bruits de pas.et puis elle ne se déplaçait pas avec le bruit d'un éléphant, comme certaines filles, qui passaient leur temps à faire claquer leurs talons hauts sur le béton. il a toujours aimé ça. son silence, quand elle marchait. ça lui donnait quelque chose de sensuel. elle a une main posée sur le dossier de la chaise en face de l'artiste, et un café dans l'autre. elle lui demande si elle peut s'asseoir, et il faut un temps de réflexion au brun pour répondre à l'affirmative. il ne pensait pas qu'elle reviendrait un jour, et qu'elle viendrait d'elle-même. il aurait plutôt pensé qu'elle le détesterait, comme toutes les autres. mais avec elle, ça ne s'était pas passé pareil qu'avec toutes les autres. ils n'avaient juste pas été faits pour être ensemble. elle lui pose une question inutile et il sourit d'un air un peu amusé. oui, il a encore de l'inspiration pour la dessiner. après tout, il était toujours inspiré lorsqu'ils s'étaient quittés, sur ce conflit, qui avait fait éclater le semblant de couple qu'ils formaient alors. mais il -y avait toujours quelque chose de beau chez elle. elle n'avait pas perdu tout intérêt à ses yeux. il n'avait pas sucé jusqu'à la moëlle tout ce qu'elle pouvait lui offrir. « évidemment » il lui dit, avec son faux sourire charmeur. il n'essaie pas de l'emballer, il l'a déjà fait, il a déjà donné. il sait qu'ils ne peuvent pas s'entendre et que ce ne sera jamais possible entre eux. « sinon je ne serais pas en train de te dessiner. tu poses toujours des questions aussi intelligentes, dis moi. »
• il dit ça sur le ton de la plaisanterie. il n'a pas envie de se prendre la tête avec elle et il est de trop bonne humeur pour cela. peut-être que s'il ne tarde pas trop, il pourra aller jusqu'à chez son père et emmener lui-même sa petite sœur à l'école. il a envie de se laisser porter par le soleil et la musique. il arrêta l'application sur son téléphone et détacha ses écouteurs, qu'il rangea avec ses feutres. il but un peu de son café et sourit. « ça faisait longtemps, tiens. tu t'ennuies pas trop sans ma magnifique présence ? » est-ce qu'il l'avait aimée ? non, pas vraiment, pas tout à fait, comme les autres. il avait aimé leurs disputes. il avait aimé qu'elle lui tienne tête et qu'elle ne se laisse pas faire comme toutes les autres, en souriant et en espérant recevoir des miettes d'attention, se contentant du peu qu'il pouvait parfois donner. non, elle, elle l'avait regardé de travers, elle avait soupiré en voyant le bordel, elle l'avait remis en place. elle lui avait dit non, et il avait aimé ça. elle ne le regardait pas comme s'il était parfait, comme s'il pouvait la sublimer. et si ça l'avait tant agacé, au final, il avait aimé ça plus que le sexe dans leur relation. et puis, elle était belle, et il se félicitait d'avoir meilleur goût que certains de ses amis. ce n'était vraiment pas une honte d'avoir eu daphné dans son lit. il tend la main et replace une mèche rebelle derrière l'oreille de la jeune femme. oui, de loin, on croirait qu'il lui fait son numéro de charmeur. puis il reprend son dessin, de la main gauche, sans vraiment regarder ce qu'il fait. il place les ombres, sûr de lui. puis il sourit. « t'as pas changé. t'es toujours aussi canon. »
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Dernière édition par Raphaël Fauvette le Sam 14 Mai - 10:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: DAPHNE + (et rien ne lui seyait mieux que cette robe d'aube et de colère)   DAPHNE + (et rien ne lui seyait mieux que cette robe d'aube et de colère) EmptyJeu 5 Mai - 12:25

Une réponse positive, puis une remarque désagréable, dite sur le ton de l’humour, mais qui a peut-être un sens caché. Nous connaissant ensemble, je suis très loin d’être étonnée. Je tire la chaise, m’installe, non sans répliquer : « Eh bien, au vu de notre rupture et la façon violente dont ça s’est terminé, je me voyais obligée de poser la question et de ne pas t’imposer ma présence. » Mais je suis surprise, évidemment, de le voir me dessiner. Il a toujours ce coup de crayon fabuleux, mais lorsqu’il doit perdre son inspiration d’une courte durée, je suis certaine que ce doit être beau. Un sourire se glisse sur mon visage, alors que je bois une gorgée de mon café. « Je ne veux pas te vexer… Mais tu n’es pas mon centre du monde, Raphaël. » soufflé-je, sur un ton léger. J’étais attachée à lui, c’est certain, comme je suis attachée aux autres hommes qui font un passage dans ma vie. Ils ont tous une part d’importance. Ils m’accompagnent durant quelques heures, une nuit, m’aident à ne plus me sentir seule, à me sentir aimée, ou appréciée, même si ce n’est pas pour la vie, même s’ils me considèrent comme un coup d’un soir. Ca m’est finalement égal. Ce qu’ils pensent de moi sur le moment, en revanche, ça c’est important. Je le vois dans leurs regards qu’ils me trouvent à leur goût. Belle, je ne le suis pas, à leurs yeux, tellement. Mes formes leur plaisent, ma façon de me comporter, de les regarder, ou même de leur parler. C’est un tout auquel a goûté Raphaël qui a tout de même su se démarquer des autres en dessinant mes traits sur une feuille de papier. Je ferme les yeux en sentant ses doigts frôler mon visage pour placer derrière mon oreille une mèche volante. Un geste qu’il faisait souvent, un geste qui est anodin pour lui, qui ne l’est pas pour moi. La tendresse, je cours toujours après. « Je te remercie. Et toi t’es toujours aussi surprenant. » Je plante mes prunelles dans les siennes, lorsqu’il me regarde, mais ça ne dure jamais bien longtemps. Raphaël est bien trop concentré sur ce qu’il fait et quand il est comme ça, personne ne peut l’arrêter. Il est si sûr de lui. L’art lui a donné toute l’assurance dont il avait besoin, peut-être un peu trop. Parfois, il peut être agaçant à être aussi confiant, prétentieux. « Qu’est-ce que tu deviens depuis le temps ? Je vois que tu n’as pas perdu ton coup de crayon, c’est toujours aussi sublime. » Mais ça, est-ce qu’il avait vraiment besoin de l’entendre ? Il s’en doute, non, il le sait. Pour son égo, bien sûr que oui. « Mais le reste. Ca a l’air d’aller. » dis-je, peu certaine de ce que j’avance, mais en apparence, ça a l’air d’aller. Il a ce sourire, ses petits yeux rieurs qui me font penser qu’il ne peut en être autrement, mais je suis bien placé pour savoir qu’on peut très bien mentir sur ce que l’on dégage.
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MessageSujet: Re: DAPHNE + (et rien ne lui seyait mieux que cette robe d'aube et de colère)   DAPHNE + (et rien ne lui seyait mieux que cette robe d'aube et de colère) EmptyVen 13 Mai - 19:05

La sublime colère. La colère sublime.

• elle mentionne leur rupture et raphaël ne peut pas s'empêcher d'avoir un flash, de pas mal de scènes. il s'étonnait souvent qu'il n'y aie pas eu de vaisselle cassée, comme dans ces films américains mettant en scène des couples en pleine dispute. elle ne l'avait pas giflé non plus, ou du moins il n'en avait pas le souvenir. ça n'aurait pas été la première claque de sa vie de toute manière. il en avait vues d'autres. il s'était pris même quelques droites, par deux ou trois filles. il avait le physique de l'artiste aussi, il fallait dire. il n'était pas très épais, et ne savait pas tellement se battre. alors il ne s'était pas mis en garde à temps, et s'était pris leurs poings dans la figure. ce qui était assez douloureux, autant physiquement que pour la fierté et l'égo. il s'attarde u instant sur sa feuille, sur les lèvres de la jeune femme. il a toujours eu un peu de mal à les dessiner, parce qu'elles avaient une forme toute particulière. le philtrum, la partie entre le nez et la lèvre supérieure n'est pas très creusé, ce qui fait que sa bouche formait plus une sorte d'ovale harmonieux que ces formes de baisers comme dans le dessins animés pour les gamins. et ses pommettes creusées lui donnaient toujours un peu de fil à retordre. il ne devait pas se tromper sur la manière de les rendre avec ses feutres, sinon, c'était foutu et il était bon pour tout recommencer. c'était pour cela aussi, qu'il affectionnait tant ses dessins au crayon. parce que si quelque chose, une ombre par exemple, n'allait pas, il gommait ou estompait un eu, et faisait disparaître le défaut. là, ça avait quelque chose de plus définitif. et le définitif lui faisait peur souvent. elle s'assied et un instant, il reste là, à contempler le soleil matinal jouer de ses reflets dans ses cheveux bruns, un instant, il se perd dans son discret et léger sourire, qu'il affectionne toujours autant, mais pas pour les mêmes raisons. si il avait un jour eu des sentiments amoureux, ils n'étaient plus. mais il avait toujours cette sorte d'affection, et de tendresse, mêlée à un besoin de conflit. alors il la taquinait. il la taquinait, pour maintenir cette querelle permanente, mais qui, maintenant qu'ils n'étaient plus ensemble, ne ressemblerait pas à autre chose qu'une simili-bataille entre chiots.
• elle précise qu'il n'est pas le centre de son monde et il sourit. il le sait. il l'a compris à ses dépends. elle ne laisse pas quelqu'un occuper la place de soleil dans ses pensées. elle est le soleil des hommes. elle est le centre de leur monde à eux, mais elle ne laisse pas l'inverse se produire. c'était d'ailleurs à cause de ça, en partie, qu'ils n'étaient plus ensemble. et grâce à ça qu'il avait toujours de l'inspiration en ce qui la concernait. il se demandait, souvent, pourquoi elle, elle n'avait pas fait comme les autres. pourquoi elle ne s'était pas laissée envoûter, complètement charmer par le fantasme de l'artiste et de sa muse. « ça, je crois que je l'ai compris il y a quelques temps » réplique-t-il en souriant. il n'est pas blessant, juste moqueur. il ne veut pas qu'elle s'en aille, il a la lumière parfaite et est juste assez proche pour pouvoir distinguer les détails sans perdre la forme générale de son beau visage. ce serait quand même bien dommage qu'elle s'en aille. surtout pour une raison aussi banale qu'une moquerie mal interprétée. quoique, non, connaissant l'animal, elle lui répondrait, et il renchérirait, et ça n'en finirait plus. mais il aimait ça au fond. que quelqu'un le remette à sa place. que quelqu'un lui rappelle qu'il n'était pas parfait. et avec moins de violence qu'en le repoussant. et puis elle le complimente sur son coup de crayon, et il lui sourit, sincèrement. même si on le lui dit souvent, même si il paraît toujours vaniteux, ce n'est pour lui pas la même chose, il n'a pas les mêmes réactions si on commente son corps, ou sa beauté, ou son côté gentleman, que si on commente son art. « merci. j'm'entraîne toujours aussi dur. » peut-être aussi qu'elle était allée voir ailleurs parce qu'il était un acharné du boulot. quand il bossait sur une toile, quand il y avait une idée qui entrait dans son esprit, plus personne n'y avait de place. à part sa sœur peut-être, mais ça, c'était une autre histoire. elle lui demande, en quelque sorte si ça va, ensuite. et là il perd son sourire amusé. il ne sait pas si il doit. après tout, ils ne se sont pas réellement reparlés depuis leur rupture. mais il le fait. il a besoin de mettre des mots sur les choses. « je... j'ai merdé avec une fille, une de mes muses. genre à côté de notre rupture c'est rien.. sauf que je pense avoir des sentiments et... fin bref, c'est la merde. toi ? »
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