Ce n'est qu'un mirage (OLTIE)

Ça te rassure de savoir que tout va plutôt bien dans sa vie t'en soupire de soulagement. Elle aurait pu être en galère totale, se trouver à la rue, sans avoir de quoi manger car elle ne trouve pas de travail, ect... Mais elle n'a pas du tout l'air d'une clocharde, sale et mal habillé, et à la base, elle était là pour acheter un livre. Savoir qu'elle travaille au zoo ne t'étonne même pas. Elle adore tellement les animaux... vos parents n'ont jamais voulu en avoir mais tu sais que c'est quelque chose qui l'aurait vraiment rendu heureuse. Pourtant, tu es tout de même étonné de savoir qu'elle n'est qu'à la boutique. Elle pourrait être bien plus. Éleveuse ou alors même juste être la madame cuisinière pour les animaux. Tu aimerais lui demander mais tu es préoccuper par sa toux. Violente, tu t'écartes un peu d'elle pour la garder. Cette toux... elle a l'air sauf normal et tu en es d'autant plus persuader quand tu vois du sang glisser de sa bouche pour glisser sur son beau chemisier. Tu es terrifié et totalement paniqué, tu ne sais pas quoi faire pas comment réagir bien, tu la regardes et tu fais ce que les gens débiles font dans la panique « Matilda, ça... ça va ? Putain, putain ! » tu sais bien que non mais tu poses la question quand même parce que tu ne sais pas quoi mieux de faire. Puis tu as soudainement deux neurones qui se rejoignent dans ta tête quand elle commence de convulser. Du secours. Il lui faut des secours. Alors, tu te lèves rapidement et attrapes le téléphone de la librairie pressant sur le bouton préenregistré des urgences. Tu es tellement paniqué que tu ne sais même pas si tu es cohérent au téléphone. Mais la voix posée d'une femme te répond qu'une ambulance arrive tout de suite. Tu raccroches et te précipites vers ta soeur, tu ne sais pas bien quoi faire de plus mais tu poses sa tête sur genoux essayant de caresser son visage malgré ses convulsions te disant que ça pourrait peut-être la calmer. Toi aussi tu trembles. De peur. Tu peux même sentir des larmes couler sur tes joues... tu ne comprends pas du tout ce qu'il se passe. Mais c'est dur à vivre pour toi qui viens à peine de retrouver ta soeur. « Les secours arrivent Mattie... s'il te plaît... reste encore avec moi... »

T’étais bien, là, ces retrouvailles, si belle avec ton âme sœur. Ça faisait si longtemps que tu n’avais pas serré ton frère dans tes bras, que tu n’avais pas senti son odeur, celle-là même qui te rassurer, les soirs d’orage. Mais cette putain de maladie est obligée de tout gâcher, encore une fois. Tu ne peux rien faire sans qu’elle vienne foutre la merde, on dirait une petite sœur chiante. Mais genre vraiment très, très chiante ! Ça te fou mal, quand même. Parce qu’alors que tu sombres peu à peu, tu peux malgré tout voir les yeux de ton frère s’écarquiller. De peur ? Oui, c’est bien de la peur que tu lis dans ses yeux. Et toi, toi petit Mattie qui t’étais promis de toujours le protéger, tu lui fais peur, aujourd’hui…T’aimerais pouvoir lui répondre, lui dire que ça va, que ça va passer. Mais tu n’arrives pas à parler, tu n’arrives pas à respirer. Tu sais que ça va passer, ça passe toujours. Malgré tout, tu es inquiète. Parce que cette crise est plus violente que les autres. Parce que le médecin a dit que ton état risquerait de rapidement se dégrader. Tu lèves la main, et tu agrippes la première chose que tu peux attendre, à savoir le tissus de son tee-shirt, et tu sers fort, comme si ainsi, tu pouvais lui dire « ça va aller, ne pleure pas, je t’en supplie. » Mais pourtant, les larmes continues à dégringoler sur ses larmes, même quand l’ambulance arrive, même quand tu es soulevée puis déposée sur une civière. Tes yeux sont fixés sur Oli, toujours, et ses larmes te hantent