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 (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.

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Avery Lindon
Avery Lindon
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messages : 290 pseudo : apy. avatar + © : c. tatum pay shiya.
(avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. NZqSSGa

âge : trente trois ans.
statut civil : le bébé est là dans quatre mois, le mariage continue d'être retardé, puis y'a elle, là, qui commence à foutre le bordel dans sa tête, dans sa vie. y'a elle, là, qui le rend fou.
adresse : une villa toute neuve, avec vue sur la mer, accès privée à la plage, au centre ville.
job/études : mannequin, photographe et animateur d'une émission de télé.
clubs, associations : les anciens combattants.
(avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. _
MessageSujet: (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.   (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. EmptyVen 17 Juin - 14:02

grande baraque, trop grande baraque. on pourrait presque croire que c'est un immeuble, avec des appartements individuels dedans, tant c'est grand. t'avais jamais vraiment aimé cette baraque. quand t'étais gosse, que vous veniez d'y emménager, tu te paumais dedans. mais pour les parties de cache-cache avec ton frère, c'était pratique. pendant les treize ans de service, elle t'avait pas manquée. pas du tout. t'étais mieux dans les tentes sur ces lits de camping qu'on vous donnait à l'armée. tu te sentais jamais seul, là-bas. ici, c'est pas pareil. ici, t'es pas seul, t'as dylan. mais au final, toute cette mascarade, depuis tous ces mois... c'est trop pour toi. bien sûr, elle le sait, elle est au courant, elle te laisse vivre, tu la laisse vivre, vous êtes pas un couple, vous dormez même pas ensembles. suffisamment de chambres pour que vous dormiez séparément, en fait. mais vous restiez ensembles dans une chambre à discuter, à boire des bières -enfin, de l'eau ou des jus pour elle, ou des breuvages sans alcool-, à regarder un vieux film, jusqu'à pas d'heure, tous les soirs. tellement que tes parents se disaient qu'il y avait sûrement une nouvelle chance pour vous deux, mais vous, vous savez que c'est pas possible. ce soir, t'appréhendais. ce soir, t'avais pas hâte d'y être, autours de cette table, à bouffer des plats hors de prix. depuis ton retour, maintenant, ça arrivait presque toutes les semaines. c'était soit chez vous, soit chez eux. cette semaine, c'était chez vous, chez tes parents. putain, trente trois piges et tu vis encore avec eux. m'enfin, vous vous voyez à peine. bref. ce soir, ton père avait dit que c'était le moment d'annoncer ton mariage, d'annoncer la grossesse de dylan. alors t'avais rien, dit, t'avais acquiescé. mais tu savais que si gabrielle était là... alors c'était terminé pour toi. dans le sens où elle te ferait la misère. ce soir, en public, ou vous deux, en privé, isolés. et puis, gabrielle, depuis que vous couchez ensembles, de temps en temps, c'est quelque chose. « avery ! dylan ! » la voix de ton père, son accent anglais prononcé. il avait jamais voulu s'en séparer. et ta mère, bah ça la dérangeait pas, elle était tombée amoureuse de son accent, en plus de lui. « descendez, ils vont bientôt arriver. » résonnance dans les grands couloirs, comme s'il était là, juste derrière la porte, alors qu'il doit être en bas de l'escalier, dans l'entrée, à lustrer ses meubles, comme d'habitude. tu soupires. dylan te sourit, désolée. c'était pas de sa faute, tout ça. c'était de la tienne, de celle de ton père. dylan elle savait, pour toi et gabrielle. elle disait que c'était pas bien, que c'était malsain. et elle savait que toi ça te faisait du mal. parce qu'elle voit bien comment t'es avec gabrielle. et comment elle est avec toi, en retour. vous descendez, tu réajustes ta chemise, retrousse les manches, un peu. elle, elle lisse sa tunique blanche cintrée à la poitrine et remonte son jean clair, taille basse. son ventre s'arrondissait déjà. chez certaines femmes, ça arrive vite. chez d'autres, ça met plus de temps. elle, ça arrive à peine, ça ne se voit pas, si on ne regarde pas en détail. dylan elle te montre son ventre, de temps en temps, pour que tu lui dises si c'est elle qui divague ou si c'est vraiment vrai. elle en revient toujours pas, d'un côté, d'être enceinte. elle avait pas vu sa vie comme ça. toi non plus. la table est mise, en bas. vous vous installez. vous attendrez les levesques là, comme d'habitude. c'est ton père qui les accueille toujours. il insiste. tu te demande pourquoi il fait tout ça, pourquoi il lustre ses meubles, pourquoi il met tout bien en place, pourquoi chaque semaines il change les tableaux de l'entrée. mais au final, tu sais bien que c'est pour montrer sa richesse, que c'est pour montrer à quel point il est fier, pour montrer qu'il ne regrette rien, par rapport à son ex compagne, la mère de gabrielle. compliquée, cette histoire. ils arrivent, ils sont là. tu entends la voix forte de ton père les accueillir. il parle de gabrielle. alors elle est là, encore. t'aurais préféré qu'elle vienne pas, mais tu peux pas tout avoir. quand ils arrivent dans la salle à manger, tu viens vers eux. tu salut madame levesque en l'embrassant sur les joues, monsieur en lui serrant la main, et gabrielle... gabrielle tu sais jamais. serrer la main. lui faire la bise. serrer la main... lui faire la bise ? la dernière fois, vous vous étiez serrés la main. alors autant continuer sur cette voie. tu lui tend la main, et elle, elle te la serre, froide, comme d'habitudes. ils parlent. ils parlent. l'apéritif. ils parlent. le repas avance. l'entrée. puis le plat arrive, et ton père te lance un coup d'oeil. si vous étiez à côté, il t'aura donné un coup de pied pour que tu te lèves et parle. t'avais pas ouvert la bouche depuis le début du repas. comme un gosse de quatorze piges introverti qui sais pas quoi dire. tu parlais quand on te posait des questions, mais ils étaient trop omnibulés par leurs sujets de désaccord concernant l'agence de mannequin qu'au final, ça te dérangeait pas. on te demandait ton avis. tu restais neutre, tu disais que tu t'en fichais, que tout t'allais. ça ne plaisait pas à ton père, mais ça faisait un peu sourire la mère de gabrielle, qui voyait que même le fils ainé de lindon ne donnait pas raison à son père. pendant le repas, ce qui avait commencé du moins, tu ne faisais qu'échanger des regards exténués avec dylan, et des coup d'oeil haineux avec gabrielle -enfin, en réponse aux siens- tu te lèves. tu lèves ton verre. « avant qu'on ne commence, j'aimerais juste faire une annonce. » ils se taisent. t'avales ta salive. parler, ça te dérangeait pas. parler, porter un toast ou n'importe quoi avec ces deux familles , t'avais jamais aimé. « dylan est enceinte, et je l'ai demandé en fiançailles il y a quelques jours. » mensonge. sourire de ta mère, sourire de ton père. sourire des levesques, plus ou moins, si on peut appeler ça des sourires. sourire forcé de dylan et... regard revolver de gabrielle. tu fais une moue, tu te rassois. tu l'avais pas demandée en fiançailles y'a une semaine, tu l'avais jamais fait, c'était ton père qui l'avait fait. mais ça semblait pas déranger tes parents, ces conneries. alors t'en reviens à ton plat, pendant que dylan doit faire face aux questions de la mère de gabrielle, concernant sa grossesse, concernant le mariage.
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Gabrielle Levesque
Gabrielle Levesque
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messages : 58 pseudo : cupcake avatar + © : mila kunis + apy. <3
âge : 29 ans
statut civil : papillon, est-ce que ça compte ? non, parce que je ne le suis jamais vraiment fixée.
job/études : illustratrice et dessinatrice/scénariste d'une bande dessinée en préparation.
(avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. _
MessageSujet: Re: (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.   (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. EmptyVen 17 Juin - 19:29

• tu regardes le gars dans ton lit et tu soupires. tu n'es pas sûre de comprendre pourquoi il reste. il s'attend peut-être à autre chose de ta part ? tant pis pour lui. il t'a semblé que tu étais assez claire. tu n'embrasses pas, à moins qu'il soit vraiment un dieu. et tu ne veux pas autre chose que ce que vous avez déjà fait. mais bon, au moins il aura une utilité. tu te lèves. tu n'as jamais eu aucune pudeur, et puis, il t'a déjà vue nue, tu pars du principe qu'il n'a pas à être gêné d'une quelconque manière. tu ouvres ton armoire et tu commences à pousser les cintres. il faut que tu trouves la bonne tenue. celle qui le fera le plus enrager. tu balances quelques robes à l'aveuglette sur le lit. pour ce genre de dîners tu préfères les robes, c'est comme ça. ta mère a dit qu'elle voulait que tu viennes, parce qu'ils discuteraient de choses importantes. à croire qu'elle n'a toujours pas compris que tu comptes faire illustratrice jusqu'à la fin de tes jours. l'art c'est ton oxygène, ton eau et tes nutriments. tu ne veux pas faire dans le mannequinat, tu auras l'impression de te noyer. et passer tes journées au téléphone... tu n'as jamais été assez patiente pour ça. tu les enverrais chier au bout de trois coups de fil et ce n'est franchement pas le but de la manœuvre. au moins, elle a renoncé à sa descendance. elle regrette que virgile soit mort, parce que lui aurait fait un père formidable. t'as entendu ça l'autre jour. tu n'as rien dit parce que c'est vrai. mais tu as toujours du mal avec ce sujet. ton frère, il était rien qu'à toi. personne d'autre que toi n'a le droit d'en parler. tu es la seule qui le connaissait vraiment. tu sais que c'est faux mais tu préfères t'enfermer dans ce mensonge plutôt que d'accepter que d'autres personnes puissent souffrir de sa mort. tu fais un deuxième choix, rangeant quelques tenues. et tu les essaies, faisant un défilé de mode à celui qui est resté dans ton lit, à te mater, sans aucun doute. il a une préférence pour la bordeaux, décolletée, sans être vulgaire. juste à la fois sexy et classe. tu le remercies, récupère ses affaires, et le pousse jusque dans le couloir, lui claquant la porte au nez. tu dois te préparer, t'as autre chose à faire que de te coltiner un mâle entre les pattes. mais avant ça, tu prends une cigarette et tu fumes tranquillement, regardant le temps par la fenêtre. il est à peine une heure de l'après-midi, tu as le temps de te pomponner, et même de dessiner un peu.
• ta mère sort la première de la voiture. puis ton père. et ensuite toi. cet ordre, elle te l'a fait apprendre par cœur. tout est organisé, millimétré, chronométré. vous êtes arrivés cinq minutes après l'heure, comme le dictent les codes de bienséance. tu détestes ce foutu protocole, auquel ta mère tient à se plier. pourquoi ? pour montrer qu'elle est une femme comme il faut, au contraire de cet homme qui trompe les autres et qui fait des enfants hors-mariage. tu entres dans la demeure. lindon a encore changé les tableaux. ces signes extérieurs de richesse, ça te donne la gerbe. tu détestes qu'on essaie d'écraser ta famille. vous valez mieux qu'eux, c'est une certitude. tu le sais. au moins, vous êtes un peu plus humbles. au moins, ta mère se souvient d'où elle vient. il vous salue, avec son accent britannique, et madame levesque s'efforce de faire disparaître toute trace du sien. elle, elle s'est intégrée au pays où elle vit depuis un certain nombre d'années désormais. c'est une rivalité permanente. dans laquelle tu joues, parce qu'il en va du respect de ta famille. et le respect, c'est quelque chose d'important pour toi. avery te serre la main, et tu hoches la tête, en guise de bonjour, avant de prendre la place qui t'a été assignée au début de ces repas. tu es néanmoins contente de ne pas avoir à y participer toutes les semaines. et puis si on te presse un peu trop et que c'est ton père qui te demande, tu dis que tu as des commandes pour le lendemain que tu dois terminer à tout prix. c'est mal de mentir, mais tu n'es plus à ça près de toute façon. l'apéritif commence. tu ne prononces pas un mot, tu te contentes d'échanger des regards chargés de haine avec avery. tu ne pourras jamais lui pardonner ce qu'il t'a dit. un cœur brisé, ça ne se répare pas avec le temps. ça ne fait que pourrir à cause des non-dits. et puis il y a cette foutue attirance entre vous deux, qui te dégoûte, mais à laquelle tu es incapable de résister. parce qu'il a toujours eu ce magnétisme, cette aura puissante et séductrice. tu sais que tu as approximativement la même, avec un côté félin, là où lui a de la force brute. et tu détestes ça. parce que tu aimerais pouvoir le repousser en lui disant qu'il ne t'attire pas, mais tu n'arriverais pas à mentir à ce point. c'est malsain comme relation. mais tu ne sais pas si tu supporterais être ignorée à nouveau. et tu lui en veux trop pour passer à autre chose. parce que c'est ce que tu aimerais, finalement, au fond de toi qu'il te regarde comme les princes regardent les princesses dans les disney. la art de gamine en toi y croit encore un peu.
• et puis il fait cette annonce. et tu as l'impression que quelqu'un rouvre toutes les blessures qui étaient enfin guéries. tu regardes cette fille à côté de lui. et tu te dis que tu aurais dû t'en douter. tu aurais du comprendre qu'elle était sa future femme. pour quelle autre raison aurait-elle assisté aux repas sinon ? tu l'aurais su il avait une sœur, non ? peut-être. tu grinces des dents et tu lui adresses un regard de mort. alors, comme quoi, tel père tel fils, hein ? il trompe sa chérie avec toi. il manquerait plus que tu tombes enceinte de lui et on pourra dire que l'histoire se répète. sauf qu'il est hors de question que tu finisses avec ce connard. tu attrapes ton verre de vin et tu le bois. pas cul-sec, parce que tu as un minimum d'éducation, mais y aurait pas eu ta mère que tu l'aurais bu comme ça. tu attends qu'il se rasseye, et tu siffles entre tes dents un « félicitations. » qui est tout sauf de la joie et de l'extase. ta mère discute avec la dinde, lui pose des questions, mais tu les écoutes pas. ce ne sera qu'une démonstration de fortune et de puissance. et le pire, c'est que vous y serez invités. tu plantes discrètement tes ongles dans la nappe, pour éviter de lui sauter à la gorge et le tuer. tu contrôles ta respiration. c'est pas le moment de pousser une gueulante. ta mère te regarde d'un air... entendu. tu sais ce que ça veut dire. ce genre de regard, il dit que tu vas devoir ta marier aussi. que tu vas devoir trouver un fiancé, pour montrer que tu n'es pas une fille débauchée et que tu sauras te ranger. tu ne veux pas de cette vie. tu ne veux pas de la vie de ta mère, il t'avait pourtant semblé l'avoir clairement signifié pendant ton adolescence. tu ne veux pas de gosse, tu ne veux pas de mari, tu veux juste ta vie libre et indépendante. elle te demande souvent si ça te conviendra éternellement, si tu ne te sentiras pas seule quand tu seras plus vieille. tu ne lui réponds pas, parce que tu n'en sais rien. mais tu e veux pas de cette vie-là. tu as trop vu les dégâts qu'elle a causé, sur ton frère. ils l'ont fait fuir, c'est hors de question qu'il en aille de même de tes propres enfants. « faut croire que tu as hérité des gênes de ton père. enfin, au moins, toi, tu engrosses la fiancée officielle, pas l'amante. » tu le dis juste assez bas pour qu'il puisse t'entendre. de toute façon, ta mère ne fait pas attention à ce que tu racontes.
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Avery Lindon
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(avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. NZqSSGa

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statut civil : le bébé est là dans quatre mois, le mariage continue d'être retardé, puis y'a elle, là, qui commence à foutre le bordel dans sa tête, dans sa vie. y'a elle, là, qui le rend fou.
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MessageSujet: Re: (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.   (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. EmptyLun 20 Juin - 17:59

quand tu l'avais vu dans cette robe, t'avais hésité. vraiment. à aller la voir ou à l'ignorer. vos parents savaient que officiellement, vous vous aimez pas. officieusement non plus, en fait. enfin, toi, c'est plus compliqué. de mettre à mot, aimer ou ne pas aimer, sur ces sentiments. gabrielle, dans cette robe comme dans n'importe quelle autre robe, y'avait une aura féline qui ressortait d'elle. cette classe innée qu'elle avait dû hériter de sa mère, parce que sa mère aussi, faut dire qu'elle était sacrément bien sur elle. mais gabrielle, en plus d'être classe, elle était  séductrice. charmeuse. sexy. et tout ça, ça faisait que t'étais putain d'attiré, dès que tu la voyais. et dylan l'avait bien vu.  pendant ton annonce, tu la regarde pas, tu l'ignores, mais t'as envie de voir son expression, son visage, ses yeux qui te lancent des éclairs. sauf que t'as pas besoin de la regarder pour ça. tu le sens, sur ta peau. comme si elle te brûlait. comme si, d'un simple coup d'oeil, gabrielle pouvait te faire devenir une torche humaine. mais encore en vie. gabrielle, elle vous félicite. mais c'est pas de vrais félicitations. c'est plus un sifflement de vipère, des félicitations crispées, dégoûtées. mais au final, ça t'étonnes pas. ce qui t'étonnes, c'est plus l'engouement que la nouvelle provoque avec la mère de la brune.  « c'est prévu pour quand, le bébé ? vous vous marierez après ou avant sa naissance ? vous devez être pressée ma chère. » tu sens les arrières pensées cependant. parce que sa mère, c'est l'ancienne fiancée de ton père. parce que ton père, il a trompé sa mère. parce qu'à côté, que le fils se marie, que le fils ait bientôt un enfant, elle trouve ça louche, ça se voit. mais dylan semble pas s'en rendre compte, réellement. et elle répond, gentiment, doucement, en ayant l'air emballée par l'idée. alors qu'elle est comme toi, elle subit.  « dans six mois, normalement. les docteurs disent fin décembre. on prévois ça pour avant la naissance, mais on ne sait jamais, ça pourrait arriver après, tout dépens de nos disponibilités communes, et de celles des invités. » puis elle répond en acquiesçant, à la dernière question. parce qu'elle à peur de pas être convaincante, tu le sais. mais t'arrives pas à voir, si madame levesque s'interroge ou si elle est convaincue. au pire, tu t'en fous. c'est pas ta mère. c'est que l'associée de ton père. tu détournes l'attention des deux femmes qui continuent de parler après que la mère de gaby lui ait adressé un regard pleins de sous-entendus. sous-entendus que tu pouvais deviner, tant tu connaissais le protocole que vos familles se voulaient de suivre. « faut croire que tu as hérité des gênes de ton père. enfin, au moins, toi, tu engrosses la fiancée officielle, pas l'amante. » t'entends. tu relèves les yeux vers celle qui t'interpelle plus ou moins. tu déglutis. tu réponds à son regard noir, t'es convaincant. t'as toujours su l'être. le pire, c'est qu'elle a pas tord, gaby. mais c'est pas pour autant que t'es fier, nan. toi t'es pas fier de c'que vous faites. t'aimes pas ta relation. t'aimes pas avoir l'impression de jouer sur deux tableaux. « parles pas si c'est pour dire des conneries. » tu lances entre tes dents. dylan l'entend. dylan se crispe à côté de toi. tu sais pas si elle a entendue ce qu''à dit gaby. de toutes manières, tu le lui expliquera sûrement après le dîner, après le départ des levesque. mais elle doit se douter de ce qu'il passe. elle connait suffisamment gabrielle, de ce qu'elle voit aux repas, de ce que tu lui en dit, qu'elle doit savoir ce qu'elle a dit. et elle sait que ta relation avec gabrielle est juste inévitable.
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Gabrielle Levesque
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MessageSujet: Re: (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.   (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. EmptyMar 21 Juin - 14:24

• ta mère discute avec l'autre dinde d'un ton faussement agréable. tu la connais, ta mère, tu lui ressembles beaucoup. son hypocrisie est parfaitement maquillée, mais tu la sens quand même. elle est un vrai modèle pour toi, en ce qui concerne le jeu social, même si tu t'en sors vraiment bien. si on oublie l'énorme erreur que constitue ta relation avec avery. et encore, tu ne sais pas vraiment si on peut parler de relation. vous couchez juste ensemble, et tu le détestes. ça s'arrête là. de toute manière, il n'y a pas lieu d'y avoir plus. ce serait du suicide. roméo et juliette, on a vu comment ça se finissait, hein. et tu comptes pas faire semblant d'être morte pour ce connard, t'as mieux à faire ?alors tu écoutes les réponses de l'autre pétasse, d'une oreille, sans y faire vraiment cas. tu ne sais pas si elle est franchement gourde, si elle ne connaît rien du monde dans lequel elle vient de débarquer, ou bien si elle est très douée et qu'elle marche dans le jeu de ta mère. tu espères sincèrement qu'elle est juste idiote. il lève les yeux au ciel quand tu lui lances ta remarque sur ton père. ta mère a un léger mouvement, presque imperceptible, qui montre qu'elle a entendu quelque chose. mais heureusement, elle n'a pas compris ce que tu sous-entendais. heureusement pour toi. sinon, tu aurais droit à une flopée de sermons, comme si tu avais huit ans et que tu avais été prise sur le fait en train de manger les bonbons, qu'on t'avait strictement interdit de goûter sans ton frère. et tu n'as pas envie, tu as passé l'âge. tu as envie de grogner. tu as envie de te lever et de hurler. il te met dans des états impossibles, ce type. c'est là qu'est tout le côté malsain de ce qu'il se passe entre vous. c'est que tu le détestes et que le seul fait de le voir en face de toi, le moindre mot qu'il prononce ravive ta haine, la violence de ton verbe. ta fourchette crisse dans le fond de ton assiette, et tu lances, toujours juste assez fort pour qu'il puisse t'entendre, lui et personne d'autre. « je sais pas, mais ça me paraît plutôt vrai pour des conneries. » les e ressemblent à des é dans ta bouche. pourquoi ? parce que tu es énervée. tu es folle de rage et tu bouillonnes à l'intérieur. tu t'étonnes même de parvenir à faire des phrases correctement construites en français. et sans mots italiens au milieu.
• tu finis l'entrée. et tu sais, que, comme toujours, avant que le plat n'arrive, il va y avoir un moment de pause, un moment de discussion, ou lindon et ta mère vont s'engueuler. déjà tu la sens se crisper, tu sens qu'elle n'a qu'une envie c'est lui arracher la tête. mais elle pose les situations qu'ils veulent traiter, calmement, d'un ton posé. mais si froid, et si distant, que tu comprends toute la haine cachée derrière ses paroles. tu n'as rien à dire, toi. si encore ils parlaient de fringues à faire porter, de couleurs, tu pourrais donner un coup de pouce à ta mère. mais tu n'as pas ton mot à dire. tu regardes ton père, lui faisant un discret signe, qu'il ne s'étonne pas de ton absence. même s'il va rapidement oublier que tu es partie. tu te lèves, sans un bruit, tu adresses un signe de tête à madame lindon, et tu vas chercher ton paquet de cigarettes, dans ton sac. et ton briquet, bien sûr. tu as besoin de t'en griller une, la nicotine ayant au moins l'avantage de te détendre un peu. sauf si ce connard te suit, comme à votre habitude. tu es debout, à l'arrière de la maison, dos à la porte et face au jardin. il fait nuit, tu ne vois rien, et même. le paysage ne t'intéresse pas. tu préfères regarder les étoiles, tout en emplissant tes poumons de cet air toxique. et tu entends ses pas dans le couloir, puis derrière toi. « y a pas moyen de fumer une clope tranquille. » que tu lâches, autant pour lui que pour toi. « je suppose qu'elle est contente, ta pouf, de se marier avec un des PBP -les plus beaux partis- de la ville ? et puis, elle pond un môme, comme ça elle est sûre que ça dure. pas conne la donzelle. »
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Avery Lindon
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MessageSujet: Re: (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.   (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. EmptyMer 22 Juin - 0:56

« je sais pas, mais ça me paraît plutôt vrai pour des conneries. » elle te lance, toujours a voix basse, toujours ce ton sifflant, acerbe, au bout des lèvres et cet accent... l'accent italien de gaby, c'est quelque chose. quand elle est énervée, tu sais qu'elle parle comme ça. tu la comprend pas, quand elle parle italien, tu la comprend pas, quand elle prend son accent, que toutes les voyelles sont accentuées, qu'il y a cette touche chantante qui se rajoute à sa voix, mais qui te fait flipper, parce que tu sais pas ce qu'elle raconte. parce que tu sais juste qu'elle est très remontée contre toi. tu sers juste la mâchoire, tu réponds pas. tu ferais qu'envenimer la chose, et t'as pas vraiment très envie qu'elle te saute à la gorge, en plein dîner. mais en guise de réponse, tu lui lances un regard, désapprobateur, presque déçu. tu sais pas si elle pourra comprendre un jour, tu sais pas si elle est vexée, jalouse ou simplement qu'elle t'aime pas, et que voir ton "bonheur" étalé sur une table comme ça lui donne la gerbe. t'as envie qu'elle soit jalouse, t'as envie qu'elle veuille que ce soit elle, à la place de dylan. et c'est sûr que t'aurais envie qu'elle le soit vraiment, à la place de ta nouvelle fiancé. que ce soit elle dans la futur robe blanche, la robe de princesse, la robe parfaite. mais t'as aucune idée de ce que veut réellement gabrielle. t'as aucune idée de ce qu'elle pense, de ce qu'elle désire, de ce pour quoi elle te considère. tu sais pas si elle te déteste réellement pour ce que tu as fait, ou qu'elle essaye juste de fuir des sentiments que t'avais repoussé, y'a un peu moins de dix ans. la fin du plat se fait sans accroc. des discussions de parts et d'autres, une gabrielle en colère, une dylan gênée et des parents qui commencent à se prendre la tête. t'ignores ça, t'ignores les réponses provocantes de ton père à la mère de gabrielle, t'ignore mme levesque qui se défend bien, mais en étant toute aussi provocante... puis gabrielle se lève. gabrielle adresse un regard à son père, puis à ta mère. cette dernière acquiesce. elle a l'habitude. c'est toujours comme ça. à chaque repas. et toi, généralement, tu la suis. dylan tourne son visage vers toi, elle t'interroge du regard, tu comprends bien qu'elle te demandes ce que tu fous encore ici, alors que gabrielle est partie, tu comprends bien qu'elle essaye de te faire te lever, pour que t'ailles la voir. mais au final, tu sais pas si c'est une bonne idée. tu sais pas si gabrielle va pas t’écraser son mégot de clope sur le visage pour exprimer sa colère, ou encore te lancer des paroles acerbes, ou bien simplement t'ignorer. tu réfléchis quelques longs instants, avant de te lever, sans attirer l'attention de mme levesque et de ton père qui sont pris dans cette conversation sans queue ni tête, mais en attirant celui de ta mère et du père de gabrielle, qui ont l'habitude. dylan t'adresse un sourire, tu lui répond de la même manière. gabrielle est au même endroit que d'habitudes. derrière la maison, face au grand jardin arboré qui n'est entretenu que par des jardiniers payés et qui n'existe que pour la forme, et l'été, parfois, comme c'est exposé plein sud. toi, t'as tes clopes dans ta poche, comme d'habitude, aussi. t'arrives, un pas lent. tu sors dehors, elle t'ignore du regard, et pourtant, elle te parle. ou elle se parle à elle même. mais elle est en colère. tu l'aurais su, si gabrielle se calmait si facilement. « y a pas moyen de fumer une clope tranquille. » « nan. » c'est tout c'que t'as à lui répondre, aussi sec que tu peux l'être avec elle, c'est à dire bien sec, quand même. parce que même si tu ressens tous les sentiments qu'un homme peut ressentir pour une femme, envers gabrielle, bah tu sais mentir, tu sais jouer la comédie, tu sais rentrer dans des jeux, si tu veux. alors tu rentres dans son jeu. tu vas lui faire comprendre ce que tu veux lui faire comprendre. et tant pis si ça la gêne, la manière dont tu vas t'y prendre. « je suppose qu'elle est contente, ta pouf, de se marier avec un des PBP -les plus beaux partis- de la ville ? et puis, elle pond un môme, comme ça elle est sûre que ça dure. pas conne la donzelle. » il y a ce ton, rancunier que prend gaby. ce ton plein de reproches, et pourtant, elle même te dira qu'elle ne te fait aucune reproche reflétant une quelconque once de sentiment de sa part. à ces moments là, tu sais pas si tu dois la croire ou lâcher l'affaire. sauf que tu lâches toujours l'affaire. « je t'en pris, gabrielle, elle a un nom, et c'est ma fiancée. » t'insistes sur le mot, mais avec une certaine pointe d'ironie dans la voix. bien cachée, certe, mais elle est là, quelque part. t'insiste, et tu la regarde dans les yeux, en te postant devant elle. tu captes son regard. « c'est sûr qu'elle est contente. elle va avoir un mariage parfait, une vie de rêve, une garantie pour la vie. » t'hausses les sourcils, comme si c'était évident, comme si il n'y avait même pas besoin de réponse à sa question, même si tu l'a prononcée. « d'ailleurs je viens surtout là pour te dire que, maintenant, nous deux, ça pourra plus être possible. ces petites entrevues entre les moments des repas. mais ça doit pas te gêner tant que ça, je doute que tu veuilles d'un homme bientôt marié.» t'avais même pas sorti une clope de ton paquet, t'avais que ton briquet à la main, l'autre main posée sur la poche de ton jean où se trouve le paquet de cigarettes... et quand t'avais dit tout ça, tu t'étais rapproché de gabrielle. vos deux visages près l'un de l'autre. y'avait rien de gênant. c'était quotidien. tu connaissais son corps, elle connaissait le tient. que vos visages soient si proche, ce n'était qu'une manière de la provoquer.
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Gabrielle Levesque
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âge : 29 ans
statut civil : papillon, est-ce que ça compte ? non, parce que je ne le suis jamais vraiment fixée.
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(avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. _
MessageSujet: Re: (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.   (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. EmptyJeu 23 Juin - 9:32

• il te demande de l'appeler par son nom, ou du moins, il le sous-entend. c'est vrai qu'elle s'est présentée lorsque tu l'as rencontrée. et que ta mère te l'a fait répéter plusieurs fois. mais c'est plus fort que toi, ça ne veut pas rentrer. la dinde, la pétasse, la pouf, c'est beaucoup plus simple à retenir. c'est quelque chose qui te parle plus. son prénom, c'est même pas un prénom de fille en plus. tu croises les bras. il s'est mis face à toi, et il a plongé son regard dans le tien. et une partie dont tu ne parleras jamais, dont tu feras semblant d'ignorer les paroles ne peut s'empêcher de te souffler qu'il a de très beaux yeux. c'est une qualité que tu peux reconnaître, qui ne va pas te tuer. ça ne signifie pas que tu vas le lui dire. et puis il te dit qu'il ne faut plus qu'il y aie d'autres aventures. tu ne te démontes pas. tu ne te laisses pas intimider. tu continues de fumer ta clope, même quand il s'approche dangereusement. tu ne laisses plus rien paraître, ni de ta colère, ni de ton désir. "oh. parce qu'il y a eu un nous deux, maintenant ? c'est nouveau." tu dois résister à la tentation de lui cracher ta fumée en plein visage. et à celle de l'embrasser. parce que même si tu as l'habitude, ça ne veut pas dire que ça ne te fait plus rien. tu entends les cris de ta mère. certainement que lindon aura fait une remarque déplacée sur l'italie, en rapport avec la mafia, ou quelque chose dans ce goût là. tu es pareille que ton père là dessus. tu ne dis rien, mais tu rumines. et c'est pire. au moins, mamma, elle éclate, elle hurle, elle est à la limite de menacer. tu gardes ton calme, là aussi, face à lui. tu sais qur tu n'as pas envie d'arrêter ceci. pourquoi ? pour la satisfaction que ça t'apporte, de pouvoir lui fermer les portes du paradis si ça te chante, le laissant frustré et énervé. pour autre chose ? non. "je pense que, tu vois, cette façon que tu as de faire croire que tu sais exactement ce qu'une femme veut... je pense ce n'est qu'un mensonge. il y a beaucoup de femmes attirées par le goût du danger." et tu ne dis pas si tu en fais partie. à lui de voir. tu écrases ta cigarette. et sa présence imposante te donne presque envie d'enchaîner avec une autre. mais tu ne le fais pas. ce serait montrer ton trouble. ce serait pire que tout.
• mais ça ne suffit pas. tu le veux, oui, mais tu ne craqueras pas la première. tu veux le faire céder. tu veux que ce soit lui qui demande, à l'opposé de ce qu'il vient te dire. tu veux que ce soit lui qui soit humilié, entre ses valeurs fidèles et à tout ce qui se rapporte au mariage, et sa liaison adultérine avec toi, gaby. tu es une immonde salope, et tu le sais. mais tu veux le voir souffrir comme toi tu as souffert, quand il t'a dit que tu étais une erreur. parfois tu te disais que c'était qu'un rêve. le genre de cauchemars qu'on fait tous. mais au final, c'était bien réel. pour ça, gaby, tu dois le faire plier. "et de toute manière, elle ne te satisfera jamais assez. sinon, tu te contenterais d'elle, je me trompe ?" tu insinues, sans vraiment t'en rendre compte, que tu vaux mieux que dylan, dont tu viens tout juste de te souvenir du prénom. de toute manière c'est ce que tu penses. tu ne te maries pas pour l'argent, toi. tu en as assez. tu es... tellement jalouse de cette fille, ça doit transpirer par tous les pores de ta peau. tu es jalouse du mariage de princesse auquel elle va avoir droit. jalouse des sourires d'avery, jalouse de tout ce bonheur qui te donne la gerbe. ce que tu avais pensé, dans tes rêves les plus fous, ce dont tu avais rêvé, plus jeune. la robe blanche, le bouquet, la cérémonie... et cette arriviste avait le droit à tout. elle te vole tout. alors le regard que tu lui jettes est noir, menaçant. si les regards étaient des armes, il serait en train de se tordre de douleur. parce que tu le torturerais. "et puis, votre relation ne date pas d'hier. tu as toujours été un mec infidèle, alors j'attends le moment où tu vas m'embrasser, en totale contradiction avec ce que tu dis.
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Avery Lindon
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(avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. NZqSSGa

âge : trente trois ans.
statut civil : le bébé est là dans quatre mois, le mariage continue d'être retardé, puis y'a elle, là, qui commence à foutre le bordel dans sa tête, dans sa vie. y'a elle, là, qui le rend fou.
adresse : une villa toute neuve, avec vue sur la mer, accès privée à la plage, au centre ville.
job/études : mannequin, photographe et animateur d'une émission de télé.
clubs, associations : les anciens combattants.
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MessageSujet: Re: (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.   (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. EmptyJeu 23 Juin - 20:38

gaby te scille pas, et toi, ça te frustre. même si quand t'y pense un peu plus, tu pouvais pas attendre mieux de sa part. parce que tu la connais, quand même, la brune. tu sais qu'elle a sa fierté, tu sais qu'elle va pas se mettre à te dévisager, le visage décomposé.pourtant, t'aimerais. ça te montrerait qu'elle tient à votre relation. sauf que sa réponse, elle te laisse indécis, sur la réponse à cette question. est-ce que vous avez vraiment une relation tous les deux ou est-ce que c'est toi qui te fait des idées, comme un gosse de collège, alors que t'as plus de trente piges ? « oh. parce qu'il y a eu un nous deux, maintenant ? c'est nouveau. » tu plisses un peu les yeux, mais tu restes presque impassible. pourtant, gabrielle doit le voir. parce que gaby elle voit tout, à ton grand malheur. mais t'essayes de continuer de jouer ce jeu, parce que tu peux pas la laisser s'en tirer comme ça. c'est pour ça que tu met en jeu votre relation, que tu dis que c'est terminé. pour lui faire croire, lui faire comprendre. « je pense que, tu vois, cette façon que tu as de faire croire que tu sais exactement ce qu'une femme veut... je pense ce n'est qu'un mensonge. il y a beaucoup de femmes attirées par le goût du danger. » beaucoup. beaucoup c'était presque comme vouloir sous-entendre qu'elle, elle était attirée par ce goût de l'interdit. elle termine sa clope. elle pourrait partir, mais elle reste là. vos visages restent près l'un de l'autre. toi t'as envie de l'embrasser. parce que c'est toujours comme ça, cette tension entre vous, ça te donne envie que vous deux ça continue, que vous deux y'ai quelque chose. ça te donne envie d'être avec elle, mais t'es toujours pas sûr, et tu sais que tu le seras pas tout de suite, de ce qu'elle, elle ressent. « et de toute manière, elle ne te satisfera jamais assez. sinon, tu te contenterais d'elle, je me trompe ? » gabrielle elle était intelligente. sa répartie, ses regards noirs et ses insultes, c'est ce qui te plaisait, maintenant que tu la connaissais. quand vous étiez gosses, c'était son physique, c'était ses baisers, c'était son corps. aujourd'hui c'est sa voix, c'est sa manière de penser, c'est ses phrases acerbes, cyniques. et pourtant, tout ce que t'aimais maintenant chez elle ça se retournait contre toi. « et puis, votre relation ne date pas d'hier. tu as toujours été un mec infidèle, alors j'attends le moment où tu vas m'embrasser, en totale contradiction avec ce que tu dis. » ça se retournait contre toi, mas ça te mettais en colère, aussi. parce que gabrielle pouvait être intelligente, mais elle pouvait aussi ne pas voir la vérité. et ça te mettais hors de toi. parce que t'étais un gars fidèle. t'étais devenu quelqu'un de fidèle. quand il aime. sauf que dylan, tu l'aimes pas de cette manière. dylan c'est ton amie, dylan c'est rien d'autre. alors tu lui étais pas fidèle, parce que t'avais pas à l'être. et ça te foutais en rogne que gaby pense que t'étais infidèle. pour dylan, quand vous étiez ensembles, t'avais été fidèle. t'avais arrêté de voir gaby, de suivre gaby aux repas d'affaire, quand dylan n'y assistait pas encore. t'avais ignoré gaby, alors que vous aviez déjà recommencés, parce que t'étais rentré depuis un bail. puis quand vous avez "rompus", t'avais recommencé. parce que même si vous vous êtes fiancés, même si elle était enceinte, vous étiez plus ensembles. mais là, t'allais mentir à gaby. là, t'allais tout faire pour qu'elle croit à ton histoire. et tu continuais de la suivre, dans ce qu'elle pouvait bien penser, dans ce qu'elle pouvait bien imaginer. « c'est vrai que j'ai pas été fidèle. c'est vrai que nous deux on a commencés et que j'arrivais pas à m'arrêter. j'ai bien arrêté, pendant quelques semaines, mais j'avais pas envie de continuer, parce que j'étais pas sûr que ça dure avec elle. sauf que je savais pas qu'elle était enceinte. elle me l'a dit que y'a deux semaines. et maintenant qu'on est fiancés, maintenant que c'est sérieux, je vais pas aller voir ailleurs.» tu fais une pause, tu t'arrêtes un peu, tu toises gaby, tu soutiens son regard, tu regardes pas ses lèvres, non, ce serait trop tentant, et tu dois rester crédible, tu le sais. sinon ça va encore se retourner contre toi, sinon gaby va se foutre de ta gueule, elle te prendra plus au sérieux, elle va être satisfaite et c'est tout sauf ce que tu veux. « et comme tu dis, y'a pas vraiment de nous deux, c'était que du loisir. nous deux ça sera jamais du sérieux, alors je préfère autant rester avec quelqu'un avec qui ça peut marcher.» tu recules, les mains dans les poches de ton jean. tu prends de la distance, pour montrer que t'es sérieux. mais tu lâches pas le regard de gabrielle. ce regard, même s'il pourrait presque te tuer, il te manquerait trop.
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Gabrielle Levesque
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MessageSujet: Re: (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.   (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. EmptyVen 24 Juin - 23:13

• ton cœur, il est juste dans ta poitrine. ton cœur c'est juste un muscle, une foutue pompe qui envoie du sang dans tout ton corps. ton cœur c'est juste des tissus musculaires, des cellules, une couleur rouge, un organe qui se contracte. c'est juste ton myocarde. mais pourtant, t'as l'impression qu'il est en train de jouer avec une cicatrice, avec un couteau rouillé, mais pas émoussé. t'as l'impression qu'il joue au chirurgien fou, et qu'il se satisfait de cette douleur que tu ne montres pas. il va te laisser pour cette pétasse. et ce n'est pas tellement ça, qui te met hors de toi, mais le fait que tu entendes si distinctement l'impact devenir une fissure. et casser. tu as l'impression que tu dégringoles. tu étais sur ton piédestal. tu le dominais, de toute ta superbe, de toute ta mesquinerie sournoise et fière. de tout ton ego. connement, quand il se recule, t'as juste envie de pleurer. t'as envie d'appeler demetrio, de prendre ta voiture, et d'aller te planquer chez lui, au chaud dans ses bras. de fermer les yeux et de tout libérer. tu as envie de fermer les yeux. tu as envie de l'effacer de ta mémoire. comme si tu ne l'avais jamais rencontré. mais tu ne montres rien de tout ça. tu lui lances juste un regard chargé de toute cette haine. de cette peine que tu déguises en colère, pour qu'il ne se doute de rien. parce que s'il voit la moindre faille, la moindre fissure, il serait trop satisfait d'appuyer dessus pour provoquer ta chute. tu serres les poings, tu te plantes les ongles dans la paume de tes mains.
• tu ne pensais pas que ça te ferait si mal d'entendre ça. tu pensais que t'étais passée à autre chose. tu pensais que c'était fini, tout ça. mais t'aurais dû t'en douter. t'aurais dû comprendre que si tu avais encore de l'attirance pour ce connard, c'était pas juste pour son physique de mannequin. « j'espère que tu seras heureux avec elle, alors. parce que je ne veux plus rien entendre de plus. » tu lâches ça. tu aimerais t'en aller, te draper dans ton mépris, comme dans ces séries débiles qui passent sur la première chaîne, après les infos. mais tes jambes refusent de répondre. et tu sais, tu sais qu'au fond, sa prochaine phrase, elle va t'achever. tu es envahie par cette déferlante d'émotions contradictoires. es sentiments que tu avais réussi à oublier, mais qui étaient juste là, bloqués par le barrage de ta volonté, de ton entêtement. tu refuses de pleurer devant lui. tu refuses de montrer ta faiblesse. tu as toujours été comme ça. tu as toujours été trop fière. trop égocentrique. et maintenant tout ça se retourne contre toi. « ch'è cazzo. » ouais. quel bordel. tu l'as dit. c'est le bordel dans ta tête, dans ce que vous aviez de relation. c'est le bordel partout. t'as froid. t'as froid, tu veux rentrer chez toi, dans ton appartement, dans ton nid. tu vas dessiner et te soûler au café glacé, même si y a pas d'alcool dedans. parce que tu as été trop conne pour te rendre compte de ça. et maintenant, comme les autres fois, comme toujours, il ne veut pas de toi. il ne veut plus de toi. il s'est lassé de jouer avec toi. maintenant son nouveau jeu, c'est d'être un mari et un père de famille respectable. et tu ne peux pas y participer. encore une fois, il va arrêter de te regarder. il va arrêter de te donner une quelconque place dans ta vie. et tu vas rester là, sur le côté. encore une fois.
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Avery Lindon
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âge : trente trois ans.
statut civil : le bébé est là dans quatre mois, le mariage continue d'être retardé, puis y'a elle, là, qui commence à foutre le bordel dans sa tête, dans sa vie. y'a elle, là, qui le rend fou.
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MessageSujet: Re: (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.   (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. EmptySam 25 Juin - 4:09

emprisonné. ouais, t'étais emprisonné. par plusieurs choses. par plusieurs sortes de principes que t'avais pas tant que ça envie de respecter. par un protocole. par ton père. par ton envie de pas avoir de problèmes, ton envie d'être tranquille, qu'il te laisse tranquille. t'étais emprisonné dans cette boucle infernale. cette boucle qui te rend fou, cette boucle qui te donne envie de tout envoyer valser. cette boucle, elle a un nom. mais boucle ne va pas sans infernale. et son nom, c'était gabrielle. l'ange de tes années lycée devenue démone. ton coeur il était emprisonné par elle, par gabrielle. si t'avais su. ouais, si seulement t'avais su tout ce que l'avenir vous réservait, ce qu'il avait préparé et qui se passait en ce moment... t'aurais tout fait pour le changer. tu l'aurais pas ignoré pour son âge. parce qu'après tout, l'âge, ça compte pas. ça compte plus. t'en a trente trois, elle en a vingt-neuf. aujourd'hui ça fait plus rien. aujourd'hui ça choque plus personne. alors pourquoi, à l'époque, il avait fallut que tu fasses gaffe à ce que les autres pouvaient bien penser ? pourquoi tu devais garder ton image, pour ta dernière année de lycée ? pourquoi tu pouvais pas simplement aller avec une nana qui te plaisait à t'en arracher les cheveux, à ne plus vouloir sortir en soirée, à ne plus t'éclater autant que tu le faisais avant de la connaître elle. ça faisait des mois que tu te posais ces questions, maintenant. et t'avais jamais pu répondre. t'avais jamais trouvé de réponse. les mots t'étaient jamais venus. pourtant c'était pas faute d'essayer. c'était pas faute d'en parler. et c'était pas faute d'avoir essayé de l'oublier. « j'espère que tu seras heureux avec elle, alors. parce que je ne veux plus rien entendre de plus. » ça te fait mal. ça te fait mal parce que tu sais pas ce qu'elle veut. tu sais pas ce qu'elle attend. tu sais pas ce qu'elle pense. tu sais pas si elle ressent la même chose que toi. tu sais rien. t'as jamais rien su. gabrielle avait toujours été un mystère, le plus gros des mystère. un coffre au trésor dont on avait perdu la clé. dont ont avait égaré la clé dans l'océan, ou que quelqu'un l'avait bouffé. ou peut-être bien que y'avait pas de clé. ou peut-être bien qu'elle était faite de cette manière à ce que personne ne puisse jamais la comprendre. à ce que personne ne puisse jamais voir au travers de ses yeux. tu réponds pas, tu trouves pas à répondre, parce que tu peux pas continuer, si elle ne comprend pas. tu peux pas continuer à jouer un jeu que t'as pas envie de jouer. pourtant ça serait tellement plus simple, qu'elle accepte de comprendre ce que tu ressentais vraiment, et qu'elle te donne une réponse. oui ou non. un mot. ça te suffirait. savoir si tu peux persévérer ou si tu peux arrêter. si vous pouvez arrêter. tu peux pas la regarder dans les yeux. encore moins quand elle se met à parler italien. t'as jamais rien comprit de l'italien. un autre mystère qu'elle refermait. mais tu savais, au ton de sa voix, et au contexte dans lesquels elle lâchait ces mots, que c'était des insultes. tu l'avais bien comprit. ça resurgissait. comme toi, quand t'étais trop en colère, beaucoup trop et que ta colère s’extériorisait en se retournant contre toi. mais t'étais de nature calme. depuis l'armée, tu t'étais pas emporté. jamais. ça t'avais calmé. alors tu lui en voulais pas, à gabrielle, de t'insulter, ou de dire des insultes en italien. parce que t'étais pas mieux. et parce qu'au fond, elle avait raison. elle bouge pas. on dirait une statue. toi t'es toujours en recul, les mains dans les poches. mais t'essayes de relever la tête, de regarder autre chose que ses longues jambes, que tu connaissais bien, que tu caressait, que tu remontait ou descendait, quand elle portait des collants, ou des pantalons. alors oui, tu regardes autre chose, tu regardes son visage, tu cherches ses yeux, mais elle les évite elle aussi. alors tu secoues négativement la tête, mâchoire et poings serrés, tu les sors de tes poches, tu t'avances vers elle. « mais merde gabrielle ! t'as pas compris que c'était de la merde, tout ça ? ce foutu mariage, ce bébé, c'est rien, c'est un putain de coup de mon père, j'en veux pas de tout ça, j'm'en tape, je veux juste être tranquille, qu'on me foute la paix, et tu peux comprendre ça, parce que ta mère elle fait pareil, ta mère elle veut aussi que tu reprennes le foutu flambeaux de l'entreprise. » tu fais de grands gestes, tu t'exprimes, tu parles pas trop fort, même si tu sais qu'à l'intérieur y'a aucune chance pour qu'ils vous entendent. « on est sortis ensembles. pendant deux mois. deux putain de mois. on a voulus arrêter. on a voulus arrêter tous les deux. mais elle est tombée enceinte. » t'es sec, t'es froid, ça te fout les boules, t'aurais pas voulu lui avouer, pas tout de suite, pas avant qu'elle ne te dise vraiment ce qu'elle pensait, mais tu pouvais pas. tu pouvais pas la laisser partir, tu pouvais pas la laisser croire que tu voulais pas d'elle, encore une fois. « ils l'ont apprit, je sais pas comment, et ils ont commencés à soudoyer dylan et sa famille pour qu'on se marie. elle a accepté. pour qu'on soit tranquille. mais on sait tous les deux, et putain gabrielle, faudrait que tu le comprennes toi aussi, que ce mariage il va pas durer. » tu te mord la lèvre inférieure, tu plantes ton regard dans celui de gabrielle, tu peux pas le laisser. tu la laissera pas fuir. « j'en voulais pas, de ça. le gosse... le gosse je pouvais pas la laisser avorter. et elle voulait pas non plus. pas par intérêt, mais parce que ça s'était passé à un moment où on pensait encore qu'on aurait une chance. quand on s'aimait, si je peux dire. » tes mots, t'avait conscience que tu les choisissais pas bien. parce que t'avais aimé qu'une seule fois. et t'aimais depuis plus de dix ans, maintenant. une seule personne. mais après tout, avec gabrielle, les mots étaient jamais bien choisis.
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Gabrielle Levesque
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MessageSujet: Re: (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.   (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. EmptySam 25 Juin - 15:35

• tout ça c'est du faux. c'est ce qu'il t'explique. il te dit que tout ça est faux, qu'il fait ça pour que ses parents lui foutent la paix. mais pourtant, même s'il n'y a pas d'histoire de fidélité, il ne veut pas de toi. c'est comme ça que tu comprends les choses. cette mascarade, il s'en est servi comme excuse pour te dire qu'il fallait arrêter. mais il s'est senti obligé de tout te révéler. et puis, il dit qu'il avait aimé cette fille. et quand bien même ce n'était plus le cas, elle avait eu droit à plus que ce que tu avais jamais espéré. elle avait eu droit à son attention, à sa fidélité, à son amour. et tu la hais, tu la détestes, parce qu'elle a volé absolument chacun de tes rêves de gamine. tu ne sais même pas comment tu fais pour ne pas pleurer à cet instant précis. ton regard se fait glacial. pire que tous ceux que tu as pu lui envoyer depuis le début de cette soirée. t'aurais jamais dû venir. « fallait pas te sentir obligé de me faire toutes ces révélations. ni de te servir de ta lâcheté face à ton père comme excuse. dis moi que tu veux plus de moi, ça sera plus simple. » et ça fera moins mal. mais ça tu ne le lui dis pas. parce que tu ne veux pas qu'il le sache. il ne veut pas que tu saches à quel point tu es blessées, jusqu'au fond de toi. tu as juste l'impression de ne rien être. ton ego, il a dégringolé. tu pensais qu'une seule expérience de ce genre, ça t'avait suffi. mais fallait croire que non. fallait croire que t'étais du genre bornée. plus ça te blesse, et plus tu continues. tu le détestes de réussir à te faire aussi mal. tu voudrais le gifler. tu voudrais le frapper, lui faire autant mal que ce qu'il te fait.
• mais à la place, tu t'avances. tu t'avances. tu te hisses sur la pointe des pieds, malgré tes talons hauts. et tu l'embrasses. avec une rage et une colère que tu n'as jamais montré. ça a toujours été brutal entre vous. mais ce baiser, c'est comme tous les coups que tu voudrais lui donner. t'as jamais su te battre. t'as toujours fait autrement. t'as manipulé pour qu'on se détourne des gens lorsqu'ils t'avaient fait quelque chose. t'as toujours utilisé ton aura de chef, t'as toujours utilisé les autres, les moyens détournés, les bassesses pour blesser les autres. mais là tu l'embrasses. t tu devrais pas, parce que tu te fais autant de mal à toi-même. et y a des larmes qui coulent sur ton visage. heureusement, ton maquillage est waterproof. t'as pas de vulgaires traînées noires sur tes joues. avec un peu de chance, dans l'obscurité de cette nuit, juste éclairés par un croissant de lune terriblement fin, il ne verra rien. il ne remarquera rien. tu ne t'éloignes pas. mais tu murmures, la voix tremblante de haine, tu murmures ces quelques mots. « je te hais. je te hais, jusqu'au fond de moi. jamais je ne te pardonnerai de tout ce que tu m'as fait. » tes sentiments, non pas nouveaux, mais que tu viens tout juste de reconnaître, ils se meurent. tu as l'impression que ces papillons, qui auraient du batifoler dans ton estomac, il les a descendus un à un, avec une carabine, comme dans les fêtes foraines. tu as l'impression que ces petites créatures, que tes sentiments, agonisent lentement, au fond de toi. alors tu lui mords la lèvre, revenant à votre baiser d'une violence sans pareille. et tu espères que personne ne verra jamais rien de ça. et qu'il ne voie surtout rien de tout ce qui se passe au fond de toi. parce que ce serait ta fin sinon. tu as encore un minimum de dignité, et tu y tiens.
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Avery Lindon
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(avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. NZqSSGa

âge : trente trois ans.
statut civil : le bébé est là dans quatre mois, le mariage continue d'être retardé, puis y'a elle, là, qui commence à foutre le bordel dans sa tête, dans sa vie. y'a elle, là, qui le rend fou.
adresse : une villa toute neuve, avec vue sur la mer, accès privée à la plage, au centre ville.
job/études : mannequin, photographe et animateur d'une émission de télé.
clubs, associations : les anciens combattants.
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MessageSujet: Re: (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.   (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. EmptySam 25 Juin - 20:44

t'aurais pensé qu'avec ses révélations, gaby se radoucirait. t'aurais pensé qu'elle comprendrait. qu'elle ne t'en voudrait plus autant. et que, peut-être, elle avoue quelque chose. quelque chose, mais tu savais pas quoi. t'espérais, t'es comme ça, toi. t'attends des choses qui arriveront sans doutes jamais. au final, ça fait plusieurs mois que t'attend quelque chose, avec gaby. et maintenant tu te dis que si elle t'avais avoué... un truc, bah, t'en serais pas là aujourd'hui. mais tu comprenais pas que gaby veuille rien t'avouer. tu comprenais pas qu'elle garde tout pour elle. tu comprenais pas et t'imaginais que ça voulais dire que quand elle disait te détester, c'était vrai. mais toi t'avais pas envie que gaby te déteste. pourtant, avec tout ce que t'avais pu faire, tout ce que t'avais pu dire... c'était normal, oui, qu'elle te déteste. tout à fait. toi aussi, tu te détestais. et ça te mettais en colère, tout ce que tu avais pu faire envers elle. mais c'était passé. et tu pouvais pas revenir en arrière, non. tu peux jamais revenir en arrière. tu fais une erreur, et c'est ta vie qu'en prend un coup. tu fais une erreur et c'est ta vie avec elle, qui dégringole. « fallait pas te sentir obligé de me faire toutes ces révélations. ni de te servir de ta lâcheté face à ton père comme excuse. dis moi que tu veux plus de moi, ça sera plus simple. » ça résonne dans ton coeur, dans ta tête, dans ton être. ça fait un gros impact. qu'elle dise que t'étais lâche. non, t'es pas un lâche. non, t'es pas un trouillard, t'es pas un dégonflé. elle avait pas le droit de dire ça. ta main, redescendue le long de ton corps, elle tremblait. tu serrais les poings. non, t'es pas un lâche. tu faisais ça pour que ton père te laisse tranquille. pas parce que t'étais encore en flippe de lui, à trente trois piges... « j'suis pas lâche... » tu marmonnes, tu grognes, presque pour toi, très bas, d'une manière quasiment inaudible. pourtant, tu t'en rendais pas compte, mais t'avais bien fuis. t'avais bien fuis ton père en partant pour l'armée. t'avais bien fuis tes responsabilités dans l'entreprise, dans la famille. et si t'avais pu, t'y serais resté. alors elle avait raison, gaby. t'étais un lâche, t'avais fuis pendant treize années, et maintenant... maintenant t'es de retour. et maintenant tu continues de fuir ton père, de le craindre, en cédant à ses demandes. tes poings se serraient au fur et à mesure que tu t'en rendais compte. les phalanges blanches tant tu forçais. « et j'ai pas dis que je voulais plus de toi... » nan. t'y repenses. tu lui avais pas dit. tu lui avais jamais dit. t'avais tout avoué pour qu'elle comprenne que finalement, si, tu voulais d'elle, tu voulais qu'elle. elle, seulement elle. sauf que gabrielle s'avance. elle répond pas. tu sais même pas si elle a entendue. tu sais pas ce qui est le mieux. mais t'y réfléchis pas. parce qu'elle s'approche, encore. toi tu peux pas bouger. en fait, tu veux pas bouger. si elle veut te gifler, qu'elle le fasse. si elle veut te cracher au visage, qu'elle le fasse. si elle veut te frapper, se déchaîner contre toi, qu'elle le fasse. et elle t'embrasse. elle pose ses lèvres contre les tiennes, mais ça n'a rien de doux, ça n'a rien de tendre. c'est sauvage, c'est agressif, c'est comme si tout ce qu'elle ressentait elle te le transmettait. comme si toute sa colère, tu la ressentais. tu lui rend son baiser, un peu. mais c'est elle qui mène la danse, c'est elle qui décide tout, et tu peux pas prendre les commande, c'est comme si elle usait de tout son charme pour que tu ne puisses rien faire, comme s'il y avait quelque chose qui se dégageait d'elle et qui t'empêchait de réagir. « je te hais. je te hais, jusqu'au fond de moi. jamais je ne te pardonnerai de tout ce que tu m'as fait. » elle te murmure ça sans que tu comprennes réellement. tu vois ses yeux. tu les vois embués. humides. plus que d'habitude. et qui reflètent une certaine lueur, une nouvelle lueur, que t'avais jamais vu dans ses yeux. et tu te dis que peut-être... oui, peut-être qu'elle aussi, après toutes ses années, elle ressentait encore quelque chose. mais t'es pas doué. pas doué pour interpréter les sentiments, quand ils se mêlent aux tiens, quand ils te concernent peut-être. mais qui l'est ? alors t'es pas sûr. t'es pas sûr et t'abandonne vite l'idée. t'abandonnes vite l'idée en continuant d’espérer. de te dire que c'est peut-être vrai, au final. quand elle t'embrasse encore, quand elle te mord, quand elle est une gabrielle que tu ne reconnais pas vraiment, mais que tu peux pas ne pas apprécier. que tu peux pas ne pas désirer. cette fois, tu l'embrasses aussi. en retour. tout ce que tu peux lui donner, tu lui donne. tu te baisse vers l'avant, parce jusqu'ici, elle était sur la pointe des pieds. tes mains se posent au bas de son dos, tu la soutiens, tu l'empêche de tomber en arrière. toi t'es tendre, toi t'es doux. elle elle est sauvage, elle elle est violente. et tu sais pas interpréter.
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Gabrielle Levesque
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MessageSujet: Re: (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir.   (avrielle) | planques-toi bien, ça va mal finir. EmptyMar 5 Juil - 17:02

• il te dit, presque à voix basse, et tu comprends que ça ne t'était pas spécialement destiné, qu'il n'est pas un lâche. mais tu ne vois pas d'autre mot pour le qualifier, prise dans la tempête de ta colère, qui se déchaîne entre tes tempes brunes. pour toi, seul ce mot lui correspond, et tu le lui colles, comme on colle une étiquette « frappez-moi » sur le souffre douleur d'une classe. pour toi, avoir fait 'armée n'est pas forcément une preuve de courage. pour toi, s'il avait du courage, il te dirait en face qu'il ne veut plus de toi. que ce jeu ne lui convient plus, que tu ne lui suffis plus. et puis, il irait aussi dire à son père qu'il ne veut pas se marier. parce que tu ne peux rien pour lui. il se cache derrière toutes ces excuses et il se fait passer pour un pauvre enfant dont on abuse, mais tu ne marches pas. les yeux de chiot battu, tu les connais, ils ne t'attendrissent plus. tu ne veux pas marcher dans sa combine de l'homme indécis qui semble laisser une chance, une porte ouverte, pour mieux la refermer sur vous en vous coinçant les doigts dedans, avec violence. et puis il te dit qu'il ne t'a jamais dit qu'il ne voulait pas de toi. c'est vrai. il ne te l'a pas dit clairement. mais tu n'es pas idiote, et tu vois bien ce que tous ces prétextes signifient. tu sais où il veut en venir. mais tu ne réponds pas. il te ment, il le sait, tu n'as pas besoin de le préciser.
• la première fois que tu l'embrasses, il ne réagit presque pas. comme s'il avait presque peur de te mettre encore plus en colère. intérieurement, tu as ce petit ricanement amer et nerveux. d'habitude il ne se préoccupe pas tant de te mettre en colère ou non. à croire qu'il s'amuse même, comme les toréadors agitent leur cape vermeil devant les yeux du taureau. il profite de ton impulsivité, de ton sang chaud d'italienne, qui ne fait qu'un tour dans tes veines, la plupart du temps. et puis, comme à tn habitude tu interprètes tout à l'envers. c'est donc la preuve qu'il s'est lassé de votre petit jeu. mais tu ne veux pas lui montrer qu'il a le dessus sur votre relation. qu'il est capable de décider seul d'où cela commence et quand cela doit se terminer. alors, après lui cracher ta haine, tu l'embrasses de nouveau, encore plus impérieusement si c'est possible. il se baisse vers toi, et tu remets les pieds sur terre. il te tient par les hanches, et le baiser qu'il te rend est doux. et tendre. et ça t'énerve. parce qu'on dirait qu'il t'embrasse avec des sentiments. il joue avec toi, encore. il te fait souffrir, il te torture un peu plus. et les larmes sur ton visage doublent d'intensité et coulent avec encore plus de force. tu le détestes d'avoir autant de pouvoir sur toi. tu le détestes de te faire jouer aux montagnes russes. et c'est pour ça que tu le tires, jusqu'à cette voiture. les choses se finiront comme elles ont commencé. avec vous deux, à l'arrière d'une bagnole.
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