(Sara) Juste un besoin de te voir

« Je ne te mets pas sur un piédestal Eneko » elle l’écoute attentivement. Seulement, il n’a pas compris ce qu’elle voulait dire, de quelle période la demoiselle parlait. Sara ne parlait pas de ses derniers mois où il avait été avec Maona. Elle avait rencontrée Eneko fin de l’année 2015, un peu avant les fêtes de Noel. Elle était venu dans son entreprise à la demande d’une personne qui apprécier son travail. Ils avaient collaborés ensemble quelques fois de plus, cela c’était terminé quand il avait épousé Maona. « Il me semble que je t’es rencontrée bien avant que tu sois avec elle. On a bien travaillés ensemble vers la fin de l’année non ? Enfin à moins que tu n’es pas remarqué ma présence à ce moment-là. Tu m’impressionnais déjà à l’époque. Je t’avais vu réprimander un de tes employés sur un non-respect d’une norme. Tu m’avais déjà fait bonne impression. Tu savais ce que tu voulais, tu savais comment faire. Je ne te mets pas sur un piédestal Eneko, c’est ce que j’ai vu et ressenti à ce jour-là. Ecoute l’amour nous fait faire des choses absurdes, nous rends faibles et on ne fait plus les même raisonnements. Je t’en parle en connaissance de cause. » L’amour l’avait fait devenir faible. Quand elle avait rentrée Marc, Sara avait un tempérament calme, trop fragile. Elle s’était renfermée sur elle-même après la mort de ses parents et de sa grand-mère. Elle ne voulait plus aimer, elle ne désirait plus s’attacher aux gens, de peur de perdre la personne. D’une certaine façon, c’est pour cela qu’elle n’avait jamais eu d’animaux dans sa vie. Elle prétextait des allergies, c’était en partie vrai, mais elle avait peur qu’un chat se fasse écraser ou qu’un chien se fasse piqué à cause d’un voisin. Elle ne voulait pas s’attachée, puis Marc était rentré dans sa vie. A force de sourire, de mots doux, de gestes tendres, elle s’était accrochée à lui. Elle en été presque tombé amoureuse, enfin, elle voyait quand même qu’il y avait quelque chose de louche dans ses façons de faire. Alors elle avait bâti un mur autour de son cœur. Sara avait-elle senti le coup venir ? Non, mais, parfois Marc n’était pas cohérant dans ses dires. Quand elle avait vu le message sur le portable, elle s’était sentie sale. L’amour au final, c’est une belle connerie. L’amour, ça fait souffrir inutilement. Sara aimerait tout de même rencontre un jour l’homme qui lui fera changer d’avis. Un homme comme le mari de sa meilleure amie, un homme qui ne voit que par son épouse. Un homme qui sera là pour elle. Tu n’as pas idée à quel point » non, il n’a pas idée de l’effet qu’il lui fait. Quand elle était retournée vers Marc, qu’il l’avait touché, elle n’avait plus ressenti ce truc. Cette impression d’être une femme désirable. Elle se remémorait les caresses d’Eneko, ses baisers, son corps. Marc s’était senti puissant ce soir-là, il lui avait même dit qu’il lui avait fait l’amour comme un dieu et qu’elle devait être sacrément en manque de lui pour réagir de la sorte. Si seulement, il savait, il n’aurait pas réagi de la sorte. Les suçons avaient étés la preuve qu’il été au courant qu’elle avait été avec un autre homme. Il voulait faire savoir à son concurrent que c’était trop tard, qu’elle était à lui. Sara s’était retrouvée sale une deuxième fois. « Oui » elle répond un peu trop précipitèrent. Il va croire qu’elle est déjà accroc à lui. Enfin, ce n’est pas faux, mais elle ne veut pas le brusquer. Il a besoin de temps, elle aussi. Les choses doivent être simples. Il faut qu’elles se mettent cela dans la tête. « Enfin ce que je veux dire c’est que oui, bien sûr que je te confiance » Il est beau, elle a envie de caresser cette peau offerte devant elle. Seulement avec ses liens, elle ne peut rien faire. elle est à sa merci. Elle est haletante, elle sait d’avance que ça sera bon. Cela l’est toujours avec Eneko.

Tout ça, il le sait bien, comment il était autrefois, ce qu’il essaie de retrouver en avançant. Ce Eneko là, celui qui était sous contrôle, qui faisait des pas de travers, mais il ne s’en rendait pas malade pour autant. Ce gars-là, même s’il ne l’aimait toujours pas énormément, il l’aimait tout de même mieux et ça le soulage de s’être retrouvé un peu, d’être moins perdu. Tout ce qu’il souhaite, Neko, c’est aller de l’avant, ne plus regarder derrière lui, aussi bien dans ses relations passées qu’avec l’histoire concernant son beau-père, mais ça, c’est encore compliqué, même s’il a l’envie absolue d’oublier. Ses cauchemars la nuit sont la preuve que ça le travaille encore beaucoup, que ce trou noir qu’il a vécu en rendant visite à son père, mais en tombant nez à nez avec Cameron, le perturbe et c’est sa voisine, malheureusement, qui en fait les frais lorsqu’il la réveille à force de s’agiter dans son sommeil. Eneko essaie de maintenir le cap, de rester cet homme dur en apparence, parce qu’il en a besoin, parce qu’il ne supporte pas ses faiblesses et encore moins les montrer aux autres. C’est tellement plus facile d’être au-dessus de tout ça, de faire croire à tous qu’il gère tout à la perfection et au quotidien. « Mon entreprise est ce que je gère le mieux dans ma vie. J’ai des incertitudes, mais s’il y a bien quelque chose où je n’en ai pas, c’est là-dedans. » C’est la raison pour laquelle il est resté avec Anna, où il a marché sur des œufs avec elle. Il avait peur qu’elle ruine ce qu’il avait construit. Elle en aurait été capable dans un moment de colère, mais pour combien de temps ? Lorsqu’elle se serait calmée, elle se serait montrée arrangeante. Anna est une femme qui a souffert, une femme bien, avec qui il reste en contact. Elle fait sa vie de son côté, côtoie d’ailleurs un homme avec qui tout semble aller. Elle s’ouvre aux autres, ce qu’il peine à faire. Eneko a un cercle restreint, ce n’est pas pour rien. « Je te remercie. Tu aurais pu me juger, au lieu de ça tu te montres compréhensive. » Elle ne lui dit pas toujours ce qu’il souhaite entendre, lui fait savoir quand elle n’est pas d’accord et il apprécie énormément. Leur relation n’est pas basée sur des mensonges, elle est vraie et avec tout ce qu’elle vient de lui dire, il a l’impression qu’elle ne lui tournera pas le dos pour un faux pas. C’est sécurisant. Et lorsqu’elle lui laisse passer des choses comme maintenant, il est lui-même juge de ses mauvais actes. Il a de nombreux regrets, mais il les oublie, là, avec elle, alors qu’elle est à sa merci. La satisfaction se lit aisément sur son visage à sa réponse. Sara lui fait confiance. C’est ce qu’il souhaitait entendre, même s’il n’avait pas vraiment besoin de ça, au final. Il lui suffit de voir son corps détendu pour s’en rendre compte. Il faut avoir confiance en l’autre lorsqu’on a les mains liées. Ses lèvres se pressent sur les siennes, descendent sur son cou où il dépose plusieurs baisers, aspirant sa peau comme il avait l’habitude de faire pour marquer son territoire, enrager son ex marié qui, si il la voit, rentrera dans une colère noire, mais il s’en fiche, il le nargue. Lui, il peut faire toutes ces choses, il est célibataire, il peut se le permettre et il la respecte. Ses doigts se crispent sur ses cuisses, remontent sur sa taille, sur le bas de son top qu’il remonte juste au-dessus de sa poitrine sans tissu pour la protéger. C’est une très belle femme, elle est désirable un peu plus à chaque fois qu’elle s’offre à lui. Il ne se lasse pas de ses formes, de ses belles courbes qu’il se plaît à observer d’un œil gourmand. « Ton corps me plait. » dit-il. Elle lui plait. Et puis elle est brune, il ne s’est jamais caché de sa préférence pour les brunes. Elles ont quelque chose qui l’attire, du caractère. Après cet aveu, Neko embrasse chaque parcelle de sa peau à laquelle il a accès, tout en s’attardant sur le bouton de son short qu’il défait avec habilité, mais lentement, pour la faire attendre. Il est évident qu’il a envie d’elle, mais il a avant tout envie de sentir tout le plaisir qu’il peut lui procurer à travers toutes les réactions de ce corps si parfait.

« En quel honneur, je te jugerais Neko ? » elle prononce doucement ce surnom à haute voix. Ce surnom qu’elle a déjà entendu, seulement, elle ne sait plus où. C’est une chose qu’elle aime prononce. C’est tellement lui. Elle n’arrive même pas à s’expliquer cette adoration. C’est ce que représente Eneko au final, c’est une chose qu’elle n’arrive pas à exprimer à haute voix, à lui dire. Sara a simplement peur qu’il fuit quand elle lui avouera qu’elle tient beaucoup à lui. « tu sais, je suis pas parfaite, je fais des erreurs moi aussi. Je ne peux pas juger les autres alors que je suis moi-même jugeable ! » C’est le principe qu’à l’espagnol. Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse ou encore traite les autres comme tu voudrais être traité. C’était les deux phrases favorites de sa grand-mère. C’était devenu ses maximes. Elle avait agi de la sorte toute sa vie, elle s’était tenu à ses réglé. Eneko et Sara était ou sont souvent en désaccord, ils n’ont pas la même option. C’est ce qu’il y a de mieux au final. C’est explosif peut-être, mais ils ne se mentent pas, ils sont sincères l’un envers l’autre. Marc lui n’avait aucune personnalité, enfin, il s’en été inventé une pour plaire à la jeune femme. Au bout de quelques mois, elle avait remarqué quel homme, il était. Elle lui avait laissé sa chance. Quand Sara était mécontente de ce qu’il avançait ou exposer son idée, il claquait la porte parce qu’il ne voulait pas l’entendre. Il voulait avoir raison. Sa relation éphémère avec Eneko avait changé sa vision des choses. Se battre pour ses opinons, rivaliser pour qu’on t’écoute. Ils avaient déjà dû se tenir tête lors de leur première rencontre. Elle se souvient s’être retrouvée en face de lui, de l’architecte qu’il est, elle l’avait observée et lui avait dit que son idée était mauvaise. C’était devenu tendu, mais il lui avait fait un petit sourire à la fin du rendez-vous et lui avait serré la main. Elle avait compris que son entêtement avait été judicieux. Sara quand un sujet lui tient à cœur, elle est passionnée. « ¡Oh, madre de dios! » N’en voulait pas à Sara, mais quand elle est en colère ou très excitée – ce qui est le cas ici – les mots sortent en espagnol. Sa langue maternelle ressort, reprend le dessus. Le français, elle le parle correctement, même si parfois elle accroche les mots, les prénoms. Les lèvres de l’homme parcourent son cou. Commence à aspirer sa peau entre ses lèvres, elle sait que demain, elle sera marquée. Cela ne la dérange pas, elle ne pense pas qu’il marque du bétail, non, il est entrain de lui laisser le souvenir de son passage. La Castillane apprécie que cela soit Eneko et non Marc qui fasse ses suçons. Il lui retire son t-shirt, elle n’avait rien en dessous. Elle avait prévue de passer la soirée en solitaire devant un film ou sur ses plans. Autant être à l’aise, cela doit plaise à Eneko, car il est déjà en train de la toucher. Elle souffre de ne pas pouvoir lui rendre la pareille « Joder Eneko » elle est haletante. Elle ne peut rien faire de ses deux mains. Elle aimerait balancée tous ses vêtements, les siennes aussi par la même occasion et emmêler son corps au sien. Seulement, elle ne peut pas. C’est de sa faute, elle n’avait pas qu’à affirmer son adoration pour son autorité, quand il prenait tout en main. Elle n’est pas faignante, mais c’est tellement délicieux de se faire mener. De se tordre sous des caresses parfaitement exécutés. Sara se sent chanceuse qu’il n’y a plus ses ex-femmes dans sa vie. C’est peut-être égoïste, mais elle n’échangerait rien au monde pour qu’on lui prenne sa place « je t’en prie Eneko, j’ai envie de toi. Je te veux en moi ! » Elle se cambre encore plus.

Ce surnom qu’elle prononce, ceux que peu de gens utilisent… C’est étrange, ça les rapproche et il la laisse faire. Ca ne le dérange pas, il pense même aimer ça, tout comme il aime le fait qu’elle soit indulgente avec lui, quand lui est exigeant sur bien des points. Il juge certains actes facilement, ceux qu’il ne cautionne pas. Il a la rancune tenace qui plus est, il n’oublie rien. Eneko a une très bonne mémoire, aussi bien en acte qu’en parole. Si quelque chose le marque négativement, il s’en rappellera dans dix ans. La colère ne sera plus présente, signe qu’il sera passé à autre chose, mais ce sera toujours dans ses souvenirs. Comme pour Anna. Et si cette chose le touche, il s’en souviendra tout autant. Son corps réagit à la moindre de ses caresses, de ses baisers et l’homme sourit lorsque son espagnol refait surface. Il la soulève de sorte à faire glisser son short le long de ses jambes et dépose par la même occasion un baiser sur l’une de ses chevilles. « Patience. J’arrive. » susurre-t-il. Mais avant ça, il souhaite prendre son temps. Ses lèvres effleurent ses jambes, ses cuisses qu’il écarte doucement pour se frayer un chemin entre elles. Il dépose un baiser sur le morceau de tissu, puis le fait glisser, le laisse tomber par terre. Neko embrasse son bas ventre, y mêle sa langue, se plaisant à goûter sa chair. Il a juste envie qu’elle prenne autant de plaisir que lui. Il ne quitte pas sa peau des lèvres en même temps qu’il se redresse et la libère de ses liens pour lui retirer son top qui tombe au même endroit que sa chemise. Elle se trouve dans son plus simple appareil, il n’en perd pas une seule miette, alors qu’il sort un petit sachet de sa poche en jeans. Il ne savait pas s’ils allaient partager un moment aussi intime que celui-ci, mais il l’espérait, au fond de lui. Il a besoin de la sentir contre lui. Le reste de ses vêtements finissent par rejoindre le reste et Eneko déchire l’emballage avec le bout de ses dents. « Il va vraiment falloir faire quelque chose pour se passer de ça. » dit-il, en lâchant l’emballage maintenant inutile. Les préservatifs, il déteste ça, mais il est prudent. Il sait qu’elle aussi. Neko ne souhaite pas revivre une grossesse, pas maintenant. Il ne sait même plus s’il souhaite être Papa un jour, d’ailleurs. Et puis, il y a aussi qu’elle n’a peut-être pas qu’un seul partenaire. Il ne lui a jamais demandé l’exclusivité, ne souhaite pas agir de la sorte. Il n’a pas le droit d’exiger ça, alors qu’ils vivent une relation simple, sans prise de tête. Si elle souhaite aller voir un autre homme demain, elle en a le droit, même si ça lui déplaît. Eneko évite tout simplement d’y penser, lui offre quelque chose de bon, pour qu’elle comprenne que les autres ne seront pas à la hauteur. Avec le temps, il a appris quelle chose pouvait lui plaire, ou lui déplaire, ce n’est pas forcément leur cas. Sa bouche rencontre la sienne en même temps que son corps s’unit au sien. Son cœur bat fort, son souffle s’accélère en même temps que son bassin qui rencontre le sien.

Il lui demande de patienter, qu’il arrive. Seulement monsieur prendre tout son temps. Sara est en train de bouillonner à l’intérieur. Il attise encore plus le feu quand il pose ses lèvres un peu partout. Sara se cambre de tout son long. Elle se sent s’activer près de son bas-ventre. C’est si bon, elle le lui fait savoir par des gémissements étouffés. Elle s’offre à lui, elle ne peut rien faire de plus. Ses mains sont liés, elle aimerait passer ses mains dans les cheveux, les agripper pour lui faire comprendre que c’est bon. Enfin, il doit bien le comprendre vu comment son corps réagit. Sa poitrine se dresse un peu plus sous ses caresses, ça s’échauffe entre ses cuisses. Il faut qu’il arrête de la torturer comme ça, sinon, les étreintes se finiront rapidement. Est-ce qui lit dans ses pensées ? Elle ne sait pas, mais il se redresse enfin. Il retire son top et retire ses liens. Elle est nue devant lui, Sara n’est pas pudique. Elle n’a pas honte de son corps, elle fait tout pour qu’il reste comme ça. Chaque jour, elle fait son entrainement de fitness. Si elle le peut, Sara va courir ou se rend à la salle. Son hygiène de vie est saint, elle ne fume pas, ne boit pas comme un trou, ne se drogue pas. Elle tient trop à la vie. Sara sait qu’elle plait, elle voit bien le regard d’Eneko sur elle. Il apprécie sa silhouette. Il est en train de sortir un emballage de sa poche. Elle sait ce que sait, elle à un petit sourire, il avait prévu qu’il allait avoir un rapprochement ce soir. Ça ne l’a déranger pas, elle en était pas offusqué. A chaque fois qu’ils se voyaient ça se finissait toujours de cette façon. Elle aimait ça de toute façon, cela aurait été étrange et surtout frustrant si ça ne s’était pas produit. Il plante son regard dans le sien et lui lance qu'il va falloir trouver une solution pour se passer de préservatif. Il lui avait dit qu’il n’aimait pas ça. C’était la seule solution à l’époque. Leur relation n’était pas faite pour durer, elle s’avait qu’un jour, il y mettrait un terme. Sara avait entendu des femmes dire que le plaisir était décuplé quand il n’y avait pas cette couche protectrice. Elle se demandait bien comment cela serait un jour. Déjà qu’elle éprouvait énormément de plaisir avec lui, est-ce que ça serait mortel sans ça ? «je… heu… oui. » Est-ce qu’il se rend compte de ce que ça signifie pour Sara ? S’il n’y a plus cette fiche protection entre eux, c’est qu’il y aura de l’exclusivité entre eux. « enfin c’est pas comme si j’allais voir ailleurs. Je sais que je serais déçue de toute manière. Je ferais le nécessaire si tu le souhaite. Est-ce que ça veut dire que cela sera exclusif entre nous ? Pour être honnête, je ne dirais pas non si c’est ce que tu me demandes » elle ne dirait pas non, car c’est ce qu’elle est déjà en train de faire. C’est dans sa nature, elle est comme ça Sara. Du moment qu’elle est avec un homme, la jeune femme ne va pas voir ailleurs. Même si la relation est de courte durée, elle ne fait faute pas. Sara avait une ligne de conduite que cela soit pour son travail ou pour sa vie sexuel. Quand elle était avec Marc, il n’y avait eu que lui. Avec Eneko c’était pareil. Il n’y avait eu que lui et elle se voyait mal aller ailleurs alors qu’il lui fessait ses choses si exquises. Il lui serait impossible d’aller voir ailleurs, il la satisfaisait totalement. Elle n’entend pas sa réponse ou il ne lui répond pas de suite. Elle s’empale sur sa masculinité, il lui avait manqué. Elle croise ses jambes autour de sa taille. Sara se cale sur le rythme d’Eneko. Elle laisse ses mains se fourrer dans ses cheveux pour finir sur son dos. Elle se fiche qu’il couche avec elle en plein milieu de la cuisine ou dans un lit, elle s’en fiche tant que c’est lui. « Je vais pas tenir longtemps »

Bien sûr qu’au fond de lui, il le souhaite. Qu’ils prennent leur disposition tous les deux, qu’ils ne soient plus dérangés par ce bout de latex, mais il n’arrive plus à penser et maintenant qu’elle lui fait part de son envie d’exclusivité, il se pose forcément des questions, mais il laisse tout ça de côté, embrasse son corps sans lui répondre, ses lèvres, en même temps que son bassin répond au sien. Il la voit se cambrer, glisse ses lèvres sur son cou lorsque sa tête part quelques secondes en arrière. Son souffle rapide s’échoue sur sa peau, ses mains tremblantes se resserrent sur sa taille. Un sourire s’échappe lorsqu’elle lui souffle ne pas pouvoir tenir longtemps. « Laisse-toi aller. » susurre-t-il au creux de son oreille, tout en accélérant le rythme, jusqu’à ce qu’il sente le corps de Sara se tendre, jusqu’à ce que le son de ses gémissements le mette sur la voix. Il se perd en elle peu après, a la tête qui tourne tant le plaisir est intense. L’homme s’appuie sur le tabouret, enfouit sa tête au creux de son cou et dépose un baiser dessus. Il reste là pour reprendre son souffle. « J’aime toujours autant ça, avec toi. » C’est simple : c’est parfait. Il se sent à sa place. A chaque fois qu’il se trouve en sa compagnie, son corps est appelé par le sien. Eneko ne peut s’empêcher de l’observer tant il la désire, tant elle est belle à regarder. Il pourrait rester sur cette note, mais il y a un sujet qui a été abordé précédemment, auquel il n’a pas répondu, qui tourne en boucle dans sa tête à présent qu’il a reposé ses pieds sur la terre ferme et il ne sait pas vraiment comment le ramener sur le tapis, puisqu’il est incapable d’y voir clair. Eneko embrasse son épaule et se lance simplement : « J’aimerais qu’on discute de ce que tu m’as demandé. » Ce n’est pas un sujet anodin sur lequel il peut passer en claquant des doigts. Sara attend certainement une réponse et ils sont trop dans la communication pour l’éviter. Doucement, il se retire d’elle, enlève la protection pour ensuite faire un nœud au bout, en essayant de trouver les bons mots. « Tu souhaites que ce soit exclusif ? » Elle lui a dit qu’elle ne le refuserait pas, ce qui veut dire qu’elle le souhaite ? Ou alors est-ce qu’elle dit ça parce qu’il aimerait trouver une solution à ce problème de préservatif ? Il hésite un instant à reprendre. Quand il y pense, c’est déjà exclusif de son côté aussi, puisqu’il ne fréquente aucune autre femme à côté. Il se tourne vers Sara, lorsqu’il a besoin d’affection, de tendresse, ou même de parler et l’erreur est peut-être là. Ils communiquent beaucoup. Ca créé des liens, ça rapproche. « Sara, je… » Il s’éloigne pour jeter le préservatif dans la poubelle, puis revient vers elle. Il pose ses mains sur ses cuisses et reprend : « Je viens de sortir d’une relation compliquée. Les choses sont simples entre nous, tu ne penses pas que… » Il penche la tête en arrière, ne termine pas sa phrase et enroule ses bras autour de son petit corps, se fraye un chemin entre ses jambes. « De toute façon, je te suis déjà exclusif. » Le dire, c’est différent, ça rend les choses réelles, mais ça l’effraie, tout de même. « Qu’on soit d’accord. Il n’y a absolument rien d’officiel, n’est-ce pas ? » Il ne veut pas la blesser, il ne sait pas exactement ce qui se passe dans sa tête, mais il sait ce qui se passe dans la sienne. Eneko ne souhaite pas se mettre en couple. Il aime leur relation telle qu’elle est là, sans prise de tête. Il a besoin de temps, de se reconstruire un peu, de ne pas s’engager dans quelque chose de sérieux, alors qu’il enchaîne son deuxième divorce en peu de temps.

Ces retrouvailles sont les meilleurs qu’elle n’est jamais vécu. C’était même meilleur que les fois précédentes. Elle se cambre une dernière fois et s’en qu’après deux coups de reins supplémentaires l’orgasme sera là. Elle se tend et sens le phénomène se produire en elle. Ça explose en elle comme le final d’un feu d’artifice. Il est le seul qui arrive à lui produire ce genre de sensation. Elle n’avait jamais eu pareil amant jusqu’à il y a quelques semaines. Il s’appuie contre le tabouret, Sara est épuisait après cette langoureuse danse. L’espagnole devine qu’il remettra le sujet qu’elle abordé un peu plus tôt. C’est évident, Eneko n’est pas du genre à éviter les sujets. Elle commence à le connaitre, puis surtout, elle a envie de savoir le fin mot de sa pensée. C’est quand même lui qui a abordé le sujet de préservatif. Sara prend la pilule depuis ses quinze ans, sa grand-mère avait eu peur qu’elle se fasse violée. Elle était déjà. « Si tu m’es déjà exclusif et que le suis déjà envers toi, je prendrais rendez-vous chez ma gynécologue pour faire des examens. » elle a besoin d'ajouter « Ce n’est pas que pour le préservatif que je fais ça Eneko, je me découvre entre tes mains et j’aime énormément ça. Je me vois pas aller voir ailleurs et que le sexe soit banal, surtout pas après ce que tu me fais. » elle est honnête, elle veut qu’il comprenne qu’elle ne dit pas cela pour le flatter. Sara dit ce qu’elle pense, même si ce n’est pas le moment opportun. Elle est comme ça la petite Sara. Elle est installée sur le tabouret maintenant il est près d’elle. Ils sont nus comme des vers, mais ils discutent comme si de rien était. Cette relation Sara y tient énormément. Elle n’a pas de sentiments amoureux pour lui – pas pour le moment – elle tient à lui, elle tient à ce qu’il lui fait, ce qu’il lui fait ressentir. D’être une femme désirable. Elle serait jalouse si elle savait qu’il fessait ce genre à d’autres femmes. Seulement, elle n’avait pas le droit de lui demander de n’avoir qu’elle dans sa vie puisqu’il était parti rejoindre son ex. elle relève doucement sa tête pour qu’elle lui dise les choses dans les yeux. Face à face. Qu’il l’écoute attentivement, elle ne le dira pas une deuxième fois « Je ne te demande pas qu’on soit en couple Eneko. Je pense qu’on a besoin de temps tous les deux avant de repartir dans une relation avec quelqu’un. Toi à cause de tes divorces et moi à cause de ma relation malsaine avec Marc. » Non, elle ne veut pas être en couple dans l’immédiat. Elle a besoin de temps pour se reconstruit. Un jour, elle aimerait être avec un homme qui l’aime pour ce qu’elle n’est pas que pour son physique, elle souhaite être la femme de quelqu’un et d’être peut-être maman un jour. Seulement, pour le moment, elle veut profiter de sa vie et de sa jeunesse. « les jeunes utilisent un mot pour ça. Joder, c’est quoi déjà ? Un truc avec le mot sex dedans. Hum.. ah oui… sex-friend ? Je crois que c’est comme ça qu’on dit. On est amis, on se confie, on se parle, on s’engueule et tu as l’exclusivité d’être dans mon lit. Tu viens quand tu en as envie, quand tu as besoin de te changer les idées. Je suis là rien que pour toi » elle frisonne doucement contre lui. « On est d’accord ? » elle plante un petit bisous sur ses lèvres.

Les choses se concrétisent et Eneko acquiesce d’un signe de tête. Ca a des avantages. Il n’a plus à se demander avec qui elle est, puisqu’elle lui accorde l’exclusivité. Elle s’offre à lui, entièrement, lui permet d’être le seul à pouvoir la toucher, l’observer comme il le fait. Est-ce qu’elle se rend compte à quel point elle lui plaît ? Ses yeux parlent pour lui. Il n’arrive d’ailleurs pas à détourner son regard vers autre chose. Neko profite du temps qu’ils passent ensemble, avant la séparation, la frustration, mais c’est pour mieux la retrouver ensuite, mieux se retrouver lui-même, aussi. Elle l’accepte pleinement. « Très bien. Je ferai un test de dépistage de mon côté. » Honnêtement, il ne pense pas que ça ait changé depuis son dernier qui date de quelques mois, mais il a eu une aventure avec Elise entre deux séparations avec Maona et cette dernière a eu une aventure avec Nino, elle est tombée enceinte peu après, alors il ne préfère prendre aucun risque, être certain à cent pour cent que tout se passera bien. Il est surpris de ce qu’elle avance, mais ça le flatte, ça le touche. A son âge, il pensait qu’elle avait connu d’autres expériences, peut-être bien meilleures que ce qu’ils sont en train de vivre là, mais s’il l’aide à se découvrir, alors ça le satisfait. « Tu ne peux pas faire mieux pour flatter mon égo… » répond-il, avec un petit sourire en coin. « J’aime ce que tu me fais aussi. J’aime ces moments avec toi. C’est vraiment bon. » Ils sont sur la même longueur d’ondes, ils se font confiance, savent que si un geste les dérange, ils se le diront et en même temps, ils savent qu’il y a beaucoup de choses qu’ils peuvent explorer ensemble. « Tu es une excellente partenaire. » Et il ne souhaite pas donner sa place, il y tient. Avec sensualité, il effleure sa lèvre inférieure avec son pouce, fait le tour de sa bouche avec ses doigts lorsqu’elle reprend. Elle le rassure. Il craignait que leur relation se complique, ou qu’ils soient obligés de mettre un terme à ce qu’ils ont à cause de leurs attentes différentes, parce qu’il ne souhaite pas être égoïste et penser qu’à lui. Il ne veut pas la faire souffrir. Heureusement, et tout comme lui, Sara a besoin de prendre son temps, de ne pas se brûler les ailes en allant trop vite. « C’est ce que je voulais entendre. Avec ce par quoi nous sommes passés, je ne pense pas, sincèrement, que se lancer dans une relation… sérieuse, soit une bonne idée. Ca ne fait pas partie de mes attentes. Et ça me soulage que ça ne fasse pas partie des tiennes. » Il ne veut pas faire n’importe quoi, une fois encore. Leur relation a finalement une définition et il n’y avait pas pensé. Il ne savait pas comment l’expliquer, lui, mais « sex-friends » correspond bien à ce qu’ils sont l’un pour l’autre. « Ca me plait. Ca reste simple. Il n’y a pas les inconvénients de la vie de couple, tu fais ce que tu veux, je mène ma vie de mon côté aussi et l’on se retrouve lorsque l’envie nous prend, sans avoir à se rendre des comptes. » Il est ravi d’avoir pu discuter de ça, d’avoir mis les choses au clair. « Et si en plus tu es là rien que pour moi… » Il affiche un air malicieux et la soulève dans ses bras. « C’est parfait, ça me convient. » Avec ses dents, il tire sa lèvre inférieure et prend la direction de la salle de bain. « Une douche s’impose, maintenant. » Ils sont d’accord. Il n’y a aucune ambiguïté, tout est clair, n’est-ce pas ?