the first time (kilal)

Il sait plus où il en est, où ses mains commencent, où elles le caressent. Il est submergé par les sensations, il n'a pas ressentit ça depuis longtemps, ça lui manquait tellement, tout seul c'est jamais la même chose et Solal, il est pas du genre à aller chercher une catin après le boulot quand il est loin de sa femme, non lui, il attendait que tout le monde soit dehors, ou endormit pour se donner du plaisir, il pensait à sa femme justement, à celle qui l'attendait à la maison, il jurait que par la fidélité, l'amour. Normal, il l'avait réussit lui, son mariage. Certains de ses coéquipiers en étaient même jaloux, Solal était parfait, l'homme idéal, il résistait aux tentations les plus ardues tant dis ce qu'eux, ils cédaient dès qu'une belle sirène se mettait à chanter, incapables de patienter, incapables de s'arrêter. Qu'est-ce qu'ils diraient ces gars-là en le voyant dans les bras d'une fille de joie? Il se marrerait sûrement, se moqueraient, le traiteraient d’ingrats. Mais à ce moment-là, il s'en fiche, tout ce qu'il veut c'est la suite. Plus bas, plus vite, encore. Il finit par trouver qu'il y a trop de vêtements, tout ce tissu c'est gênant, ça empêche ses paumes d'explorer son corps, ses lèvres de sentir ses courbes. Alors qu'elle déboutonne son jean, il dégrafe son soutient-gorge. C'est plus qu'une catin entres ses mains, c'est une femme et il veut lui faire autant de bien qu'elle compte lui en procurer, Solal veut pas jouer plus égoïste qu'il ne l'est. Il donne autant qu'il reçoit, même s'il a payé. Son pantalon tombe sur ses chevilles, il se baisse pour le retirer complètement en se redressant, il croise le regard de la brune. Il entre-ouvre les lèvres, mais pas un son n'en échappe. Il est silencieux maintenant, plus de gémissement, plus d'halètement, il attend simplement la suite. Sous ses yeux : sa bouche, sa poitrine nue qui montent et qui descend à un rythme hallucinant, il sent qu'elle sait pas si elle doit s'arrêter ou continuer, avec toutes ses hésitations, elle a du penser qu'il était pas prêt, pourtant il l'est, tout ce qu'il attend, c'est elle. Il lui offre un sourire, le premier. Une invitation à continuer.

et finalement, c'est ton soutien-gorge qui saute, qu'il dégrafe, habilement tandis que tu descends son pantalon, jusqu'à ses chevilles. tu fais attention, tu fais ça bien, sans le brusquer, non, tu ne veux pas le brusquer, tu ne peux pas le brusquer. t'aurais bien trop peur qu'il s'en aille oui, t'aurais bien trop peur qu'il prenne ses jambes à son cou. pourquoi ? parce que tu as envie d'aller plus loin, tu as envie de lui faire plaisir, t'as cette simple envie qui gronde en toi. étrange. insensé, tu ne le connais même pas. tu ne connais rien de lui. tu pourrais essayer, oui, tu pourrais deviner sa vie, rien qu'en le regardant, mais est-ce que ça serait réellement vrai ? non, évidemment que non. là, à genoux, tu le laisses retirer complètement son pantalon, tu t'écartes légèrement, sans gêne, tu le regardes faire, jusqu'à ce que ses deux prunelles sombres croisent les tiennes. courant électrique. pensées obscènes. t'es hypnotisée, un léger moment. les lèvre entre-ouvertes, il ne dit rien, pas un mot non, pas un son, alors tu attends, tu guettes, simplement, tes mains qui remontent le long de ses jambes, qui frôlent sa peau, du bout des doigts, pour remonter vers le seul vêtement qu'il possède encore. tu le regardes, une seconde, ou deux, il te sourit. le coeur qui s'arrête, qui reprend, et tes mains qui le libère du caleçon, que tu fais descendre, que tu retires toi même et que tu poses là, avec ses autres vêtements. tu le regardes plus, cette fois, parce que tes lèvres se perdent sur sa peau, sur son tibia, sur son genoux, et remontent, très lentement pendant que tes mains suivent le même cheveux, délicatement. tout en tendresse, tout en douceur, tu n'as jamais été de celles qui sont brutes, ou quoique ce soit. t'es pas de celles là toi. tu fais tout dans la douceur, quand c'est toi qui fait. quand tu ne fais pas, tu te contentes d'accepter, parce que tu n'as pas l'choix, finalement. tes mains remontent encore, et viennent se perdre contre sa virilité, que tu prends en main, sagement, tu commences à lui faire du bien, à l'aide de tes mains tout en continuant de remonter tes baisers le long de son corps. son sourire t'encourage, ses gestes également tandis que ta respiration s'accélère un peu plus. tu te perds, possiblement, entre ses cuisses.

Ses doigts caressent ses zones sensibles, effleurent ses tibias, ses genoux, ses cuisses, bientôt, elle est entre ses jambes, Solal n’aperçoit plus que ses cheveux, ils sont beaux, brillants, doux, comme elle, comme sa peau, comme sa bouche. Il ne peut pas s'empêcher d'y passer la main, de les tirer alors que ses lèvres s'enroulent autour de sa virilité. Il émet un grognement, ses yeux papillonnent, ses lippes s'entrouvrent, il inspire profondément tentant vainement de se contrôler alors que sa langue s'amuse sur son anatomie. Elle s'active lentement, il se crispe de plaisir, c'est bon. Trop, il a peur de ne pas tenir, si elle continue comme ça. Il lui touche furtivement la joue pour qu'elle relève les yeux, il plonge son regard dans le sien, un autre sourire, une nouvelle invitation. Cette fois, elle se détache de lui, elle passe le dos de sa main sur ses lèvres, il ne peut pas s'empêcher de trouver ça excitant. De ses mains puissantes, il la hisse sur le lit, l'allonge sur le matelas. Il la surplombe de sa hauteur, la contemple avec ses mèches de cheveux étalées sur l'oreiller, son corps à moitié nu allongée sur les draps. Il fait glisser ses doigts le long de son ventre, délicatement, il écarte ses jambes pour se faire une place. Il se penche pour déposer un baiser mouiller au creux de son oreille, continue son chemin le long de son cou, sa clavicule, il s'attarde sur sa poitrine, lèche, suce, mordille jusqu'à ce qu'elle laisse échapper son premier gémissement. Il lève les yeux vers elle, alors ses mains descendent vers le point qu'il lui donnera le plus de plaisir. Il veut l'observer se tordre dans tous les sens quand il lui fera subir le même sort qu'à lui.

le client est roi, paraît-il que c'est une règle d'or, et ce, dans n'importe quel domaine. le tien, n'y échappe pas. le client est roi, et cet homme, dont tu ne connais pas grand chose, est roi, ce soir. c'est vrai, tu ne connais pas son prénom, tout ce que tu sais, c'est qu'il est marié, et tout ce que tu sens, c'est que c'est la première fois qu'il doit tromper sa femme, ou au moins, la première fois qu'il paye pour coucher. tu donnes, tu offres, tu t'offres, ta langue jouant contre sa puissance, tu veux lui faire du bien, tu veux lui donner ce qu'il est venu chercher, jusqu'à ce que tu sentes un contact. sa main, contre ta joue. tu relèves le regard, qui tombe dans ses iris. il sourit, délicatement, puis ce sont ses mains qui viennent te soulever, habilement. tu te laisses porter. tu atterris le dos sur le matelas, et lui qui vient se placer au dessus de toi. tu trembles d'impatience, c'est mal. dans cette position, tu te surprends à entrevoir son corps, bien plus imposant que le tien. tu remarques qu'il est imposant, qu'il te domine de sa carrure. ses lèvres se perdent sur ta peau, ton cou, tes sens, s'attardent, te rendent le plaisir que tu as pu lui infliger. tu soupires, tu commences déjà à soupirer de plaisir alors que vos regards se croisent, une nouvelle fois. brillance, oui, lueur dans son regard et sa main qui descend, encore et encore, et ton coeur qui s'accélère. ses doigts qui se perdent sur ta peau, tes lèvres que tu serres, tes lèvres que tu mordilles devant la sensation de plaisir qu'il t'inflige. il t'a. oui, c'est ça, même si tu as encore ta culotte, même si tu as encore ta jupe trop courte, il sait comment faire. ta tête se perd contre le matelas, tes mains s'agrippent au drap que tu tires, de temps à autre et finalement ce sont tes vêtements qui tombent et sa main qui te fait gémir. tu ne te retiens pas. tu ne simules même pas, tu n'en ressens pas le besoin.

Il agrippe les bords de sa minijupe pour la remonter lentement, doucement, il la regarde dans les yeux alors qu'il découvre sa peau satinée. Il se demande pourquoi elle porte des vêtements aussi courts, aussi aguicheurs, comme si elle avait besoin de ça, elle a sa voix, son regard, sa douceur, mais c'est vrai que ça, ça se voit pas aux premiers abords. Quand elle est sur son bout de trottoir à se pavaner, on voit que son physique, l'intérieur de toute façon ça n'a aucune importance, on paie pour baiser, pas pour se faire aimer. Solal se demande si c'est aussi vrai pour lui, que pour tous les autres, si au final, il n'est pas venu ici pour un peu plus qu'une simple partie de jambes en l'air, peut-être qu'il avait besoin d'une oreille pour l'écouter et pas d'un corps pour se soulager, mais c'est trop tard pour y penser maintenant. Il l'entend soupirer, la sent se tordre de plaisir sous ses doigts, son cerveau lui hurle qu'elle joue la comédie, son cœur, son corps lui ne veut rien entendre. Il jette le vêtement sur le sol ne se souciant pas d'où il atterrit. Il la griffe gentiment, d'abord ses côtés, puis ses reins et enfin l'intérieur de ses cuisses, alors qu'il plonge la tête entre ses jambes. Il dépose un baiser mouillé sur la dentelle de sa culotte, puis l'accroche à ses doigts pour la faire glisser le long de ses jambes, il embrasse furtivement l'un de ses pieds, redressé sur les genoux alors qu'il enlève le dernier bout de tissu qui les séparaient. Ses lèvres caressent l'intérieur de ses cuisses, puis le point culminant de son plaisir. En levant les yeux vers elle, il aperçoit ses poings serrés autour des draps, son dos cambrés, sa tête rejetée en arrière. Il ne pense plus ni à sa femme, ni à sa trahison, seulement à la fille de joie nue, à lui, durant toute une nuit.

la tête en arrière, ses lèvre sur ton corps, tu as du mal à respirer, tu as beaucoup de mal à garder le cap, à garder des pensées claires et cohérentes. tout s'emballe dans ton corps, tout se perd dans ta tête, tu ne peux pas faire grand chose à part apprécier ce qu'il te fait. le dernier bout de lingerie tomber et ce sont ses lèvres qui viennent se perdre là, entre tes jambes. tu soupires, de plaisir, tu gémis, tu fermes les yeux, tu profites simplement, alors que ça ne devrait pas être à toi de profiter, il devrait profiter, seulement, il crée l'échange. il te donne ce que tu lui donnes et tu prends encore plus de plaisir. ton dos se cambre, encore et encore, à n'en plus finir tandis que tu perd pied, encore et encore. tu gémis, tu soupires, tu gémis oui, de plus en plus fort, tu tentes cependant de les retenir quand tu sens que tu cries, un peu trop fort. tu sens ton corps qui flanche, tu sens qu'il arrive à ton plaisir, petit à petit, tu sens que tu vas simplement jouir sous ses gestes. alors tu tentes, tu retiens, tu fais durer, encore et encore jusqu'à ce que finalement ce soit ton corps qui se relève, oui, c'est ton corps qui se lève sous l'effet de tes abdos et ton corps qui explose, ou implose, quelque chose dans ce genre là oui. tu cries de plaisir, tu jouis contre ses lèvres, mais une fois que ton dos retrouve de nouveau le matelas, tu n'as qu'une envie recommencer. tu trouves finalement son regard. j'ai .. j'ai envie de toi. tu laisses alors échapper, d'une voix douce, d'une voix sulfureuse, mais surtout et avant tout, d'une voix haletante parce que tu n'as pas encore pris le temps de te reprendre, de la calmer, que tu en veux encore. tu lui demandes. tu ne sais pas si c'est ce qu'il attend, ce qu'il veut, mais t'avais besoin de lui dire, que tu avais envie de lui.

« J'ai envie de toi, Solal.
— Je crois pas que ce soit encore le bon moment, il murmure en l'embrassant. » Les deux amoureux sont encore aller flirter avec les limites du plaisir, ils ont dansés l'un contre l'autre pendant plusieurs longues minutes jusqu'à qu'elle n'en puisse plus, qu'elle le supplie de continuer, qu'il soit à la limite de l'écouter. Depuis des semaines, elle veut perdre sa virginité. Avec lui. Elle lui inculque l'idée petit à petit, ça ne cesse jamais de le tourmenter. Oui? Non? Pas encore? Solal, il veut être le type qui fait les choses bien, pas à l'arrière de sa première voiture, non, sur un matelas. Des roses partout, des bougies aussi, ça doit sentir bon et pas la terre, ça doit être confortable et pas dur comme la pierre. Il se rend bien compte qu'il est trop romantique, qu'aucun type de son âge ne pense aux mêmes choses que lui, mais il en est certain, Maxyne c'est la femme de sa vie. Il peut pas se contenter de la baiser juste parce qu'il en a envie. Il doit prendre le temps. Ils sont pas pressés. Pas pressés. On est pas pressés qu'il lui répète en l'embrassant. Et, il voit pas dans ses yeux qu'elle est déçue. Elle l'avoue des années plus tard, il s'en sent malade. Aujourd'hui, pas question de reproduire la même chose, de faire passer les désirs des autres avant les siens, ça ne mène jamais à rien de toute façon, il se fait avoir à chaque fois. Alors quand Kiera lui murmure qu'elle a envie de lui, encore haletante de plaisir. Il se fait pas prier pour prendre l'emballage argenté qu'elle avait déposait sur la table de chevet, il le déchire avec les mains. Il tremble pas, appréhende pas, pourtant c'est aussi une sorte de première fois pour lui. Une nouvelle. Il veut offrir à la fille de joie ce qu'elle a quémander, il veut s'offrir à lui le plaisir de la voire se tordre dans tous les sens. Il veut se sentir vidé, apaisé. Ses lèvres se posent dans son cou, ses jambes se mêlent aux siennes et bientôt ils dansent de nouveau, mais c'est avec une autre fille, une autre femme.

finalement, il répond à tes mots, oui, il y répond parfaitement. tu ne sembles pas avoir fait de faux pas puisqu'il entre en toi. c'est doux au début, c'est précis, c'est fort, et petit à petit, tu te mêles à cette danse. tu essaies de suivre le rythme, tu essaies de le suivre lui, de faire ce qu'il faut pour le suivre, lui. mouvements réguliers, sec, et c'est ta passion qui grandit, et c'est tout qui s'enchaînent dans ton esprit. la passion qui monte, les gémissements qui se font entre, et lui, qui prend possession de ton corps. tu te laisses faire, tu te donnes même dans l'échange, tu lui donnes tout ce que tu as, et tu cries, au creux de son oreille tu viens soupirer, là, juste au creux de son oreille tandis que tes mains se perdent dans son dos. tu restes douces dans tes gestes, non, pas d'ongles qui s'incrustent dans ta peau, seulement tes mains qui s'agrippent fermement, pour faire face aux coup de bassins qu'il t'offre. c'est un doux mais très intense plaisir qui s'offre là, contre toi, tandis que tes jambes s'enroulent presque autour de sa taille, comme si tu voulais le retenir, comme si tu ne voulais pas qu'il parte. fais-tu semblant ? non. en avais-tu réellement envie ? as-tu le droit de ressentir toutes ces choses ? absolument pas, tu n'as pas l'droit tu le sais, ça ne fait pas parti du contrat, ça ne fait pas parti de ton boulot. toi, tu dois faire semblant, toi, tu dois faire croire, mais là, tu n'y arrives pas à faire croire. coincée dans ses bras, embraquée dans cette folle danse, tu ne peux plus faire semblant, alors tu te laisses aller, pour la première fois depuis que tu fais le trottoir, oui, depuis que tu tapines, c'est la première fois que tu te laisses aller. même quand ton mac vient te chercher, quand il vient te baiser, tu en profites. peut-être parce qu'il est également violent avec toi, mais toi, tu ne vois pas la violence comme un mal, pourquoi ? parce que tu n'y connaissais rien à cet univers, tu ne connaissais rien au sexe, et on t'a dit que ça fonctionnait comme ça, simplement. alors tu perds contre cet homme dont tu ne connais même pas le nom. ta fin est proche.

La fin est proche, et il se rend compte qu'il veut gémir sans nom, le crier à son oreiller. Kiera, Kiera, Kiera, sa bourdonne dans sa tête, ça fuse dans tous les sens, le plaisir intense, profond, il est sur le point d'imploser, de perdre pieds, de perdre conscience, il se dit qu'elle aussi c'est peut-être ce qu'elle veut. Il tente de croire que c'est pas qu'une simple catin que cette fille pour la toucher, il a du la séduire, il lui aurait offert un verre alors qu'il buvait le sien, il lui aurait même offert le dîner, puis une autre boisson pour la saouler, elle, il l'aurait embrasser avec délicatesse avec passion et pour finir, il lui aurait offert son nom. Tant dis ce qu'elle serre ses jambes contre son bassin, qu'elle enfonce ses paumes contre les os de son dos, qu'elle se cambre au point qu'il se demande si elle vas pas se briser, il se penche sans arrêter ce qu'il fait, non ça il arrêtera jamais. Dans un gémissement roque, juste après un nouveau coup de rein, juste au moment où il ralentit, ou il la remplit, il murmure des mots à son oreille. Solal. Il se relève doucement sur un coude alors qu'en bas ses membres bougent au même rythme que les siens. C'est comme ça que je m'appelle, il termine après avoir reprit son souffle. T'as le droit de le crier, il pense, t'as le droit de le murmurer, de le gémir, de m'en redemander. Mais, il se tait parce qu'aucuns mots ne peut exprimer ce qu'il ressent à cet instant, ses pensées sont confuses, son esprit embrumé. Jamais aucune danse ne lui a parut aussi endiablée. Il souhaiterait que ça ne se termine jamais, pourtant ils sent lentement ses muscles se contracter, son corps se crisper. Il veut que ça se termine jamais, ou alors si, mais que ça recommence vite, encore, plus fort. Il se rappelle qu'il y a aucune raison que ça n'arrive pas, que de toute façon, il a payé et étrangement ça le met en joie.

Solal. qu'il prononce, au creux de ton oreille, qu'il gémit, presque contre toi, ton corps en tremble, tu sens des frissons qui s'emparent de ta peau, qui frisonne encore et encore. tu te perds, tu tombes, il gémit, tu gémis, tu jouis, il termine, et ton corps qui tambourine dans chaque partie qui te compose oui, ton corps qui tambourine dans ton esprit, qui tambourine son prénom. solal. quelle origine ? d'où ça vient ? un passé ? tu ne cherches pas, tu ne peux pas savoir de toute manière alors tu te contentes de soupirer de plaisir tandis que tes jambes semblent ne plus vouloir se dérocher de son corps. intense. passion. c'est tout ce qui te passe par la tête. un dernier crie de ta part, et voilà qu'il a gagné la partie, à moins que ce ne soit toi qui ait gagné. tu ne sais plus vraiment, et puis, ça n'a plus vraiment d'importance à ce stade, tout ce que tu sais c'est que tu es haletante, fébrile, tout ce que tu vois, c'est ta poitrine qui monte et descend, qui se gonfle à un rythme effréné. un rythme qu'il a créé, simplement. Solal. tu oses, alors, tu prononces, tu laisses échapper dans un soupire, dans un souffle, qui s'échappe d'entre tes lèvres, tu bouges, doucement, tu trouves son regard et tu te demandes combien de temps il va lui falloir pour s'en remettre oui, combien de temps avant qu'il ne puisse recommencer ? tu ne sais pas, tu ne le sauras pas tout de suite, tu le sauras au moment venu. et maintenant ? tu ne sais pas ce que tu dois faire alors doucement, tu relèves ton visage et tu viens embrasser ses épaules, tu viens embrasser son torse, délicatement, tout en douceur, des baisers longs, intense, tu embrasses les contours de ses tatouages.

C'est plus rapide, plus fort, plus intense à chaque coups de reins. Solal gémit alors qu'elle se cambre plus encore, il enfouit sa tête dans son cou, ses lèvres tremblent, son corps se crispe, ses muscles se tendent. Il sent qu'elle y est presque, il a envie d'exploser lui aussi, mais il ne veut pas le faire avant elle. Il est persuadé qu'elle ne joue plus, pas, qu'elle aime ça autant que lui et même si c'est qu'une illusion, il préfère la faire durer. Et bientôt dans un concert de cri, de soupir et de halètement, ils jouissent à l'unisson. Finalement, lentement, elle se détache de lui, son corps luit sous l'effet de l'effort fournit, Solal se sent esquinté, mais déjà presque prêt à recommencer, juste une minute, il pense alors qu'il tombe à côté d'elle pour reprendre son souffle. Il est épuisé, vidé, comblé, jamais le sexe ne lui avait fait autant d'effet, avec sa femme, c'était bon, mais simple, la passion avait disparut rapidement remplacée par des brèves moments de tendresse et d'amour, mais qui ne suffisait pas à satisfaire un homme. Il se sent tombé dans les bras de Morphée, quand une voix l'appelle, le réveille. Il fronce les sourcils, ouvre les yeux pour découvrir la brune parsèment son torse de baisers. Elle prononce son nom, de sa voix chaude et suave, il laisse échapper un soupir tant dis ce que ses mains s'aventurent sur toutes les parcelles de sa peau. Il n'est pas sûr qu'une fille de joie soit censée faire cela après l'acte, après le travail effectué, mais les cajoleries, il a toujours aimé, alors il se laisse bercer par le son de son prénom qui échappe de ses lèvres, par ses regards audacieux, par ses sourires timides. Il ne lui faut pas longtemps pour qu'il ait envie de recommencer, il l'allonge sur le dos impatient, ne s'attarde plus avec les préliminaires, il la prend fort, vite jusqu'à ce qu'elle jouisse de nouveau et ça part deux fois, puis jusqu'à ce qu'il claque mort de fatigue entres ses doigts experts. Le sommeil ne lui avait jamais parut aussi réparateur, aussi nécessaire.

une fois. deux fois. tu jouis, il ne s'arrête qu'après la seconde fois, ou plutôt la troisième fois et tombe sur le lit. tu te laisses faire, tu te laisses bercée par la nuit, par le sommeil, la fatigue, et tu t'endors, contre lui. erreur à ne jamais faire. c'est bien connu, tu n'as pas le droit. tant pis, tu oublies, au moins cette fois, tu te laisses dompter par les rêves, par l'irréalité de la situation. par lui, simplement. quand tu te réveilles, t'es là, totalement nue, contre lui, également nue, tu vois son torse se soulever au rythme de sa respiration, et tu ne bouges pas, pas un instant. t'as juste besoin d'un peu de temps, juste à l'observer avant qu'il ne disparaisse pour toujours. tu sais pas si tu vas le revoir, c'est ce qui est le plus troublant, le plus angoissant alors tu ne bouges pas, observant chacun de ses tatouages, observant chaque dessin et les mémorisant, inlassablement. tu entends finalement un téléphone, ça te pousse à te lever, c'est pas l'tien, ça vient de son jean. Solal, ton téléphone. tu lui dis, alors, d'une voix douce avant de sortir du lit. tu cherches tes vêtements, tu te rhabilles alors, sans le regarder, tu veux pas le regarder. il ne faut surtout pas le regarder. faut que je m'en aille. tu laisses échapper, machinalement, une fois rhabiller, tu observes ton téléphone et ton mac te demande déjà où est-ce que tu es. tu as exactement cinq messages, et le dernier ne présage rien de bon. terrifiant, des menaces. tu soupires. tu lèves tes yeux sur le brun. faut vraiment que j'y aille. tu confirmes, finalement, alors que c'est le petit matin. tu ne cherches pas à le fuir, non, tu cherches simplement à sauver ta peau, finalement, t'aimerais lui demander s'il reviendra, mais tu n'oses pas. t'attends ton argent maintenant, parce que rentrer les mains vides, ça serait certainement finir le corps inerte sur le trottoir.

Il se réveille en sursaut, le reveil de la chambre indique à peine trois heures du matin, ou peut-être six, ses mouvements sont limités avec la fille de joie blottit dans ses bras. Il a presque l'impression qu'elle s'accroche. En baissant les yeux, ils croisent leurs jambes emmêlées, leurs doigts enlacés, ils ne c'était pourtant pas endormit comme ça. Finalement, la fatigue, le prend de nouveau de court, il repose le crâne sur l'oreiller, retombe dans les bras de Morphée. « Solal, ton téléphone. » Il grogne, fronce les sourcils. Il plonge le nez dans les draps, la chaleur des bras de la catin ont disparut, elle n'est plus à ses côtés dans le lit. Il l'entend s'activer près de lui, mais le matelas l'appelle. « Faut que je m'en aille, elle dit. » Il n'est pas du matin, le brun. Il veut encore grappiller quelques heures, il en ressent le besoin, il pense qu'en l'ignorant, elle finira par le rejoindre. Il payera plus cher, tant pis. L'argent n'est pas un problème. « Faut vraiment que j'y aille. » Elle insiste, il sent dans sa voix que quelque chose vas pas, il lève les yeux, sa vision s'adapte à la lumière du jour qui a envahit la pièce, après un rapide coup d’œil autour de lui, il trouve son téléphone. Sonnerie à la con, il pense en l'éteignant sans se soucier des trente six appels manqués. Sa femme doit être folle d’inquiétude, tout à coup, les événements de la veille lui retombe dessus et Solal a peur de culpabiliser s'il reste seul. Il s'assoit sur le lit, se frotte les paupières. Kiera est rhabillée, elle a renfilé sa jupe microscopique. « Tu ne peux pas rester pour le petit-déjeuner? il demande. Je paierais, il ajoute.» Son jean est sur le sol près de lui, il s'abaisse pour le ramasser, pas question de la regarder dans les yeux, il veut pas paraître encore plus pathétique qu'il l'est. Il sort de sa poche arrière son porte-monnaie, dedans une grosse liasse de billet qu'il avait retiré quelques jours plus tôt, il en sort quatre cents euros. Il sait que c'est un peu plus que ce qu'elle avait demandé, mais donné le compte exact lui paraît franchement dégueulasse avec la nuit qu'il a passé.