(almino) retrouvailles

t'avances, déterminé. t'oses pas depuis plusieurs semaines à passer le pas de la porte automatique, alors maintenant que t'es dans l'enceinte du bâtiment plus rien ne t'arrête. t'avances comme une fusée, tête baissée en direction de la chambre trente-cinq que tu connais si bien. t'es devant et t'inspire profondément. tu prends pas la peine d'attendre qu'on te répondre après avoir toqué, tu sais pas pourquoi tu fais ça, mais t'entres directement. tes yeux s'écarquillent lorsque tu relèves enfin la tête et la vois, ridée, presque dénudée, la moitié de son repas sur la blouse. t'as un haut le coeur, tu comprends pas ce qu'il se passe alors tu regardes et regardes de nouveau le numéro de la chambre. tu tiltes pas, tu bloques jusqu'à ce que la bonne femme te demande ce que tu désires et toi tu trouves rien d'autre à lui dire que de bafouiller quelques excuses minables. tu restes quelques minutes derrière la porte de la chambre, à fixer le sol. tes sourcils se froncent quand tu finis par retrouver tes esprits - non sans assurance de ne pas faire de cauchemars des nuits à venir. tu te diriges à pas rapide en direction de l'accueil. tu poses le poing sur le comptoir ce qui fait presque sursauter la secrétaire qui est sans doute prête à appeler la sécurité. vous avez déplacé ma soeur ? tu vois qu'elle te regarde sans rien comprendre à ce que tu dis et comment le pourrait-elle après tout. Alma, Malverti, dans quelle chambre elle se trouve ? elle n'est pas dans l'ancienne ... elle hoche la tête, regarde dans son ordinateur et toi tu t'impatientes. tu joues avec tes doigts sur le comptoir qui résonnent dans un bruit sourd. elle n'est pas hospitalisée ici monsieur ... on, enfin elle est rentrée chez elle. tu la fixes pendant qu'elle blablate et t'en vas en grommelant sans même prendre le soin de la remercier. tu l'entends murmurer à sa collègue des insultes à ton égard, mais tu t'en tapes, tu sors de l'hôpital. pourquoi fallait-il qu'elle soit rentrée maintenant que t'avais le courage de lui faire face.

t'aurais très bien pu rentrer chez toi, laisser tomber, mais t'es en colère. tu sens la rage bouillir dans tes veines, ton sang en ébullition. c'est d'ailleurs elle qui te contrôle, qui t'emmène jusque chez vos parents. parce qu'elle ne peut qu'être là, parce qu'elle ne pourrait pas être rentrée seule dans son appartement. alors tu te retrouves à tambouriner à la porte sans t'en être aperçu. t'es là à toquer si fort que ton poing s'en souviendra les prochains jours. c'est votre père qui ouvre la porte. il ne te sourit pas et est même prêt à te fermer la porte au nez quand tu la pousses contre lui. tu le dégage d'une main alors qu'il va pour prendre la parole. elle est où ? t'es en train de faire une de tes crises, comme celle quand t'étais adolescent. t'es ridicule, tu te contrôles pas. tu vois qu'il ne veut pas répondre et ça ne fait que t'énerver d'avantage. c'est la blague de l'année c'est ça ? vous foutez que dalle pendant des mois et là ça y est vous jouez aux bons samaritains ? tu vas pour pénétrer un peu plus dans la maison quand tu la vois sortir du bout du couloir.

T'es rentrée chez toi; du moins chez tes parents. Ils t'ont accueillis sans problème, sachant pertinemment que tu ne pouvais pas retourner dans ton appartement seule pour l'instant. La cohabitation est plutôt étrange, mais vous apprenez tranquillement à vous habituez. T'as l'impression de revenir à l'époque du lycée, tu n'avais plus réellement l'habitude de vivre sous le même toit que tes parents, tu avais quitté la résidence familiale assez tôt lorsque tu en as eu les moyens, t'es partie vivre en appartement.T'es une fille indépendante, tu l'as toujours été alors devoir vivre et dépendre des gens c'est encore une grosse adaptation pour toi. Heureusement, tes séances de rééducations, elles t'ont beaucoup aidés; alors maintenant tu arrives à faire beaucoup de choses par toi-même. Alors tes parents réussissent à s'éloigner un peu. Les premiers temps, tu pensais devenir complètement folle; ceux-ci semblaient vouloir se racheter étant donné qu'ils n'avaient pas été très présents à l'hôpital suite à ton agression. Tu avais passée ta journée à faire un peu de ménage dans ta chambre et les pièces accessibles dans lesquelles tu pouvais te rendre avec ton fauteuil roulant. Évidemment, tes parents ne manquaient pas de venir s'assurer que tu n'avais besoin de rien; tu étais afférer à ton ménage lorsqu'on frappa avec force à la porte. Sur le coup, tu te figea imaginant le pire scénario; ton coeur se mis à tambouriner en malade dans ta poitrine. T'avances un peu dans ta chambre, puis tu attends avant de sortir; soudainement tes sourcils se froncent lorsque tu entends cette voix familière, un soupir franchit tes lèvres.c'est la blague de l'année c'est ça ? vous foutez que dalle pendant des mois et là ça y est vous jouez aux bons samaritains ?

Tu finis par sortir de la chambre, et tu croises son regard alors que tu te trouves au bout du corridor. Le regard de ton père se pose aussi sur toi; puis tu lui fais comprendre dans un mouvement de tête léger que ça va aller, que tu vas gérer ça. Du coup, il s'éclipse lançant un dernier regard à son fils et ça te fend le coeur. Tu baisses un moment les yeux, ça te fait trop mal de voir ça, puis tu relèves les yeux les plongeant dans les siens et t'avances vers lui. Et t'entends la porte de derrière se fermer, tes parents ont décidés de sortir; ils n'ont pas envie d'assister à ça, ils préfèrent quitter avant l'orage. Il ne te fallut pas longtemps pour comprendre qu'il devait être passé à l'hôpital et voir que tu n'y étais pas. « J'avais pas le choix, je ne peux pas retourner dans mon ancien appartement pour le moment..» Tu justifies la raison pour laquelle, tu te trouves ici. Sincèrement, tu aurais voulu le prévenir que tu quittais l'hôpital; mais encore une fois, il était disparu et tu t'étais résolue à lâcher prise, tu n'avais pas eut d'autres choix; même si ça t'angoissais. Malgré tout, tu allais toujours t'inquiéter pour lui c'était inévitable. Tu l'observes un moment, il n'a pas l'air au meilleur de sa forme et tu vois qu'il est en colère, ça te fait grimacer un peu et tu reprends la parole; « T'as pas à en vouloir aux parents, ils font ce qu'ils peuvent tu sais..» Bon, ce n'est peut-être pas les meilleures mots choisis; mais en même temps, tu ne dis que la vérité. Tu sais que ça risque d'augmenter sa colère, mais en même temps ce n'est pas la première fois que tu le vois sortir de ces gongs. Vous êtes des Malverti; vous avez chacun un caractère assez fort, du coup t'es prête à encaisser l'orage qui se prépare.

t'es énervé, c'est indéniable. tu sens ton sang battre dans tes tempes et tes poings se serrer pour pouvoir contenir cette rage qui t'envahi. tu sais pas pourquoi tu réagis au quart de tour comme ça, mais c'est ta nature et même si t'as un moment essayé de luter contre elle est toujours là en toi et t'as bien du mal à la contenir. la relation que t'entretiens avec tes parents est plutôt chaotique, surtout ces derniers temps, surtout depuis qu'ils te tiennent responsables de ce qui est arrivé à Alma, leur douce Alma. la fille prodige, l'enfant aimé. et toi, t'as continué à t'en vouloir autant certainement parce que t'as jamais eut l'impression qu'ils étaient parvenus à te pardonner. alors savoir qu'elle se trouve là, chez eux, confortablement installée ça te blesse, énormément. elle est trop gentille Alma, trop douce. elle pardonne trop facilement et même si ça t'arrange quand il s'agit de toi, t'as du mal à l'accepter quand elle parvient à pardonner les parents. ses parents qui n'ont jamais fait le déplacement pour lui rendre visite à l'hôpital, ceux que t'as essayé de convaincre en vain. j'avais pas le choix, je ne peux pas retourner dans mon ancien appartement pour le moment... tu soupires en fixant son fauteuil, ton regard se perd. bien sûr, t'en es bien conscience. tu sais qu'elle ne pouvait pas vivre seule, mais il y avait d'autres solutions. elle n'était pas forcée de retourner chez les parents. t'aurais pu m'appeler ... que tu sors. t'es vache, parce que c'est toi qu'étais absent, pas elle. elle aurait pu le faire, mais à quoi bon ... et rien n'était certain que tu aurais décrocher ton téléphone de toute façon. t'es mauvaise langue, tu te fous de la gueule du monde. mais t'es trop fier et orgueilleux pour assumer que c'est toi qui est en tord dans cette histoire. t'as pas à en vouloir aux parents, ils font ce qu'ils peuvent tu sais.. tu ris. oui c'est ça, tu exploses de rire. c'est peut-être nerveux, ou parce que tu laisses la colère parler à ta place. c'est sans doute parce que tu trouves ça marrant ou la situation ironique. c'est certainement un peu de tout ça à la fois, mais t'en ris sans pouvoir t'arrêter. quand t'es calmer tu te rends compte qu'il n'y a rien de drôle dans tout ça, que t'as juste aggravé ton cas. t'as certes évacué un peu, mais ta colère est bien là, attisée par ses paroles. et ils ont fait quoi dis moi ? ils sont venus te chercher ou ils ont laissé l'ambulance s'en charger ? tu marches un peu pour te détendre. et je suis sûr que là ils sont aux petits soins avec toi. tu sais, pour se racheter. tu tournes en rond et tu t'arrêtes face à elle. c'est l'hôpital qui se fou de la charité, parce que t'étais pas la ces derniers semaines toi non plus ... et après je suis pas censé leur en vouloir ? t'étais pas à la maison pendant tout ce temps, tu peux pas savoir comment c'était l'ambiance tout ça. alors oui, je leur en veut et pas seulement pour ne pas être venu te voir, mais pour tout ce qu'ils ont fait. t'exploses, tu lâches tes mots sans qu'ils ne passent par la case cerveau. c'est des ptits cons de bobos qui pensent qu'à leur cul putain ! tu souffles. t'es conscient que t'aurais pas dit ça dans ton état normal, mais fallait que ça sorte.

«t'aurais pu m'appeler ...» Tu fronces les sourcils, l'appeler vraiment? Il se moque de toi c'est ça, comme si tu n'as pas essayé de l'appeler quand t'as su que tu sortais enfin de cette chambre; t'as essayée, t'as même tenté plusieurs fois; mais il jamais décroché, du coup t'as laissée tomber. T'as lâchée prise et pour une fois; tu l'as réellement fait. Ça été extrêmement difficile, mais pour une première fois; depuis longtemps t'as décidée de penser à toi et uniquement à toi. Par contre, ces paroles te blesse et tu sens ton sang ne faire qu'un tour dans tes veines alors qu'il continue sa tirade; et ils ont fait quoi dis moi ? ils sont venus te chercher ou ils ont laissé l'ambulance s'en charger ? Ouais, tu défends; ouais tu les défends alors qu'ils ne sont jamais pointés à ton chevet durant tes mois de calvaire à l'hôpital alors que lui; Nino il y était, tu sais que tu ne devrais pas prendre leurs défense comme tu le fais, mais pour toi; ils demeurent tes parents et tu ne peux pas faire autrement. Tu sais que la relation entre eux et ton frère n'a jamais été rose au contraire, tu sais que ton petit frère a demeuré longtemps dans ton ombre; parce que toi, t'étais la petite étoile montante, la danseuse de contemporain au talent prometteur, t'étais la fierté de tes parents, pendant que ton petit frère coulait sous le silence de tes exploits. Tu baisses les yeux, tranquillement tes mains se crispent contre les accoudoirs de ton fauteuil; mais, il semblerait qu'il n'est pas terminé qu'il y a beaucoup de choses sur le coeur. «et après je suis pas censé leur en vouloir ? t'étais pas à la maison pendant tout ce temps, tu peux pas savoir comment c'était l'ambiance tout ça. alors oui, je leur en veut et pas seulement pour ne pas être venu te voir, mais pour tout ce qu'ils ont fait.» Tu te mords la joue, ça donne l'impression que tu t'écroules sous sa joute verbale; que t'es soumise, que tu encaisses, mais non c'est pas ça; tu essaies juste de ne pas exploser. «c'est des ptits cons de bobos qui pensent qu'à leur cul putain» Cette fois-ci, ce sont les mots qui te font sortir de tes gongs; un rire amer s'échappe d'entre tes lèvres et tu relèves enfin ton regard vers lui; t'as cette lueur dans le regard, une lueur de colère et de rancune aussi peut-être. « Qui pense qu'à leur cul, vraiment? Et toi, t'étais passé où durant les dernières semaines Nino; contrairement à ce que tu peux penser, je t'ai appelé et pas qu'une fois; tu sais très bien que t'étais la première personne à qui je voulais annoncer ma sortie; après tout ce qu'on a traversés ensemble, mais t'as jamais répondu.. T'étais passé où hein?» Tu t'humectes les lèvres et t'enchaînes aussitôt; « Encore entrain de tramer dans tes petites histoires j'imagine, à voir ta tête; c'est clair que t'as recommencé, merde...» Une grimace s'échappe d'entre tes lèvres alors que tu te passes une main fébrile dans les cheveux; t'aurais envie de faire les cent pas toi aussi pour te calmer, mais les mots se bousculent dans ta tête, dans ta bouche et tu continues encore et encore. « T'es là, à dire que ça n'a pas été facile avec les parents, mais t'as pensée à ce qu'ils ont pu vivre; tu y as réfléchis ne serait-ce qu'un instant? Évidemment non, trop concentré sur ta petite personne.. Si tu savais combien de fois, j'ai dû rassurer mama au téléphone lorsqu'elle m'appelait en larmes s'inquiétant pour toi, combien de fois j'ai dû prendre ta défense auprès de papa et lui dire que t'allais te reprendre, que c'était qu'une mauvaise passe. Ils sont loin de penser à leur cul comme tu dis.» Tu t'arrêtes, t'as le coeur qui bat à grande vitesse presque jusque dans tes oreilles. Tu déposes tes mains sur les roues de ton fauteuil et tu recules un peu, tu bouges un peu toi aussi; dans une situation comme celle-là, il t'exaspère complètement et tu te dis qu'au final; l'aide que tu lui as apporté ne c'est résumé à rien.

tu entends son rire léger traverser le couloir jusqu'à tes oreilles, tu l'entends et t'as envie de le faire taire. c'est nerveux tu le sais, parce qu'elle explose ensuite, après toi. tu l'écoutes, même si tes oreilles sifflent, bourdonnent. t'as les poings serrés, la mâchoire crispée. tu fixes son regard que tu devines haineux. Qui pense qu'à leur cul, vraiment? Et toi, t'étais passé où durant les dernières semaines Nino; contrairement à ce que tu peux penser, je t'ai appelé et pas qu'une fois; tu sais très bien que t'étais la première personne à qui je voulais annoncer ma sortie; après tout ce qu'on a traversés ensemble, mais t'as jamais répondu.. T'étais passé où hein ? elle a appelé ? automatiquement, ta main se porte à ta poche où se trouve ton portable, mais tu ne prends pas la peine de le sortir, ça ne servirait à rien. tu sais très bien que si elle avait appelé ses appels avaient des chances extrêmes d'être passé à la trappe. parce que t'avais envie d'entendre personne et que, chaque jour qui passait, tu effaçais ces messages et ces appels en absence sans y porter attention. t'en avais marre d'entendre les gens se demander où t'étais alors que toi, tout ce que tu désirais, c'était te retrouver loin de tout ça pour quelques temps. alors oui, peut-être que t'aurais dû faire attention, mais pour ta défense tu ne te doutais pas qu'elle sortirait de cette chambre durant ton absence. t'as pas le temps de répliqué, elle enchaîne. Encore entrain de tramer dans tes petites histoires j'imagine, à voir ta tête; c'est clair que t'as recommencé, merde.. tu serres les dents, tu te justifies pas. tu la laisses parler comme elle t'a laissé parler. tu sais comme ça peut faire du bien de tout laisser sortir, d'enfin lâcher tout ce qu'on garde en nous. T'es là, à dire que ça n'a pas été facile avec les parents, mais t'as pensée à ce qu'ils ont pu vivre; tu y as réfléchis ne serait-ce qu'un instant? Évidemment non, trop concentré sur ta petite personne.. Si tu savais combien de fois, j'ai dû rassurer mama au téléphone lorsqu'elle m'appelait en larmes s'inquiétant pour toi, combien de fois j'ai dû prendre ta défense auprès de papa et lui dire que t'allais te reprendre, que c'était qu'une mauvaise passe. Ils sont loin de penser à leur cul comme tu dis. t'en reviens pas qu'elle ose te dire ça, qu'elle ose te traiter d'égoïste, d'égocentrique. tu savais très bien que les parents s'inquiétaient, c'étaient tes parents après tout, mais t'avais jamais considéré ça comme une bonne chose, comme une preuve d'affection. non parce que t'as toujours été le mouton noir, la petite daube qui traîne dans les pattes de son aînée l'altesse. j'ai pas à te justifier ce que je fais ou ne pas fait pas. mais mon absence à rien à voir avec mes magouilles. c'est vrai en soit, t'étais parti t'évader, voir du monde, t'éloigner de tout ça et, même si quand t'es revenu t'es retourné directement vers Bendo, c'était pas ce que t'avais prévu. mais à quoi bon te battre contre quelque chose de plus fort que toi. t'es pas un chic type alors t'as décidé d'arrêter de t'inventer une vie sous prétexte que tes proches veulent faire de toi un mec meilleur. bien sûr qu'ils s'inquiétaient ! t'imagines la honte que c'est, hein, que les voisins apprennent ce que ton fils fait ? ouais je deales, parce que j'ai pas tes talents, que je suis pas la déesse de la danse. tu dis ça avec rancoeur, parce que tu l'as jamais bien vécu de rester dans son ombre, d'être le deuxième enfant, le raté. et à ton avis qui est-ce qu'ils se sont empressés d'accuser pour ton accident ? pas ce type qui a appuyé sur la détente, pas même toi qui a décidé d'aller fourrer ton nez dans mon sac à merde, mais moi. c'était plus facile. alors ouais je les emmerde, et tu pourras les défendre autant que tu veux ça changera en rien ce que je pense d'eux. t'es rouge, t'arrives même plus à la regarder. tu comprends pas comment elle peut être de leur côté, même si tu peux concevoir que de son point de vue c'est plus facile. parce qu'ils ont toujours été du sien, de côté, et qu'elle a besoin de gens sur qui se reposer.

» (Leo) Des retrouvailles
» (sohanne) les retrouvailles.
» retrouvailles. (NILS)
» (Fabian) Des retrouvailles inattendues
» Marek | des retrouvailles inattendues