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 (Leo) Des retrouvailles

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(Leo) Des retrouvailles _
MessageSujet: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptySam 21 Mai - 13:46

« Tu devrais prendre exemple sur ton frère. » Je pose mes couverts sur la table, la mâchoire serrée. Les Faure et les repas familiaux, ça donne quelque chose de tendu lorsque je suis dans les parages, lorsque le petit frère est à mes côtés. Ils l’ont mis sur un piédestal, aiment me rabaisser, me montrer que je n’ai jamais fait les bons choix qui sont pourtant les bons à mes yeux. Aucun regret, aucun remords. Je vis ma vie comme je l’entends et ça les emmerde bien de voir à quel point je m’éloigne de la famille, ne suive pas le chemin tout tracé qu’ils réservent au plus jeune. Je ne serai même pas étonné d’apprendre qu’ils lui ont fait la proposition de reprendre le flambeau de la multinationale, mais il n’est pas stable le cadet, il ne saura jamais gérer la chose. C’est un petit con, qui n’en a rien à foutre des responsabilités. « Il a une vie stable, avec sa petite amie. » Il sourit et je lui lance un regard noir. Il n’a même pas eu besoin de présenter Sohanne aux parents qu’ils sont fiers de lui, ravis, mais s’ils savaient. Ils ne se doutent pas qu’elle a la peau de couleur, ils ne se doutent pas que c’est une petite traînée qu’il a à son bras et je suis à deux doigts de tout balancer, mais je me contiens, ça ne m’avancerai à rien, pas pour le moment. « Il s’entoure bien. » « Je m’entoure très bien aussi. » C’est sec, c’est ferme, ça n’ouvre pas la discussion. June est une fille bien, elle réussit tout ce qu’elle entreprend, bien qu’elle soit un peu brutale, parfois, qu’elle ne soit pas aussi sage et polie, mais qu’on se le dise, elle mérite bien plus le respect que la petite amie de mon abruti de frangin. Elle a du respect pour elle-même, pour les autres. Elle n’aurait jamais accepté de goûter de la poudre blanche, même si on la menaçait de dévoiler une photo compromettante. C’est simple, June aurait préféré que je la rende publique plutôt que de rentrer dans mon jeu et être prise au piège. Alors qui est la personne qui s’entoure le mieux entre lui et moi ? Pour les parents, ce sera toujours lui. Ils sont dans l’ignorance, ils se mettent des œillères. C’est insupportable. « Bon, bon. Alors, quand est-ce que tu nous la présentes ? » Je lâche un soupir. La conversation s’arrête, reprend sur le cadet et je ne cherche pas à attirer l’attention. Ca m’énerve qu’ils m’adressent la parole, si bien qu’à la fin du repas, je me sens soulagé, mais toujours aussi tendu. Je récupère mon manteau, le replace correctement sur mes épaules et après un au revoir, très furtif, je m’engouffre dans ma voiture, claque la portière et m’éloigne de la résidence des Faure, ce nom lourd, ce nom dont j’ai hérité. Je ne me sens pas un Faure pour autant. Je me gare près d’une maison, ayant eu vent d’une fête qui a lieu là. C’est ce qu’il me faut, bien que je ne me réjouis pas d’avance avec la boisson dégueulasse, bas de gamme, qu’ils servent à chaque fois, pour se contenter eux-mêmes de ne pas dépenser une tonne de fric et pour contenter les autres qui peuvent boire une bouteille entière et se bourrer la gueule facilement. J’entre, j’attrape un gobelet, me serre du Whisky et grimace au goût de l’alcool, tout en me frayant un chemin dans la foule, évitant ceux que je peux, pour finir par rentrer dans quelqu’un, ou c’est elle qui me rentre dedans. Je manque de renverser mon verre à son contact. « Bordel, tu ne peux pas- » commencé-je, agressivement, en m’arrêtant subitement lorsque je relève les yeux, lorsque je croise les siens. Leo. Cette fille aux yeux clairs, cette fille devenue femme. En un an, nous ne nous sommes pas croisés une seule fois, alors qu’elle était de retour, alors qu’elle fréquentait certainement les mêmes lieux que moi, parfois. « Tu ne peux pas faire attention où tu marches ? » Les battements de mon cœur se sont accélérés. Une perte de contrôle. C’est un véritable paradoxe, ça va à l’encontre des mots un peu trop secs que je prononce. Je me rappelle de la dernière fois, de sa peau que j’ai embrassée, de mon plongeon, de son refus, du vide ressenti après son départ, de mon ego qui en a pris un coup. Je ne peux pas me montrer agréable avec Leo après tout ça. Je ne veux pas l’assumer, mais je l’ai toujours en travers de la gorge.


Dernière édition par Loeiz Faure le Dim 29 Mai - 17:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptySam 21 Mai - 20:01

le choc, d’un coup d’un seul. elle était venu à cette soirée, invitée par une de ses amies, elle était dans les temps pour ses productions musicales, elle était en prod’ de musique de soirée, du coup quoi de mieux qu’une soirée pour se mettre dans l’ambiance et puisé son inspiration. c’est pas à la plage qu’elle la trouverait cette fois-ci. alors, elle s’était habillé en conséquence. une robe noir, moulante, décolleté dans le dos, léger décolleté devant aussi, plutôt courte, des talons aiguilles, une petite touche de parfum et de maquillage. on dirait une « vraie » fille. bon ça l’empêche pas de prendre son éternel perfecto qui vient un peu tout gâcher mais c’est tout elle, pour le coup. elle y arrive, trouve son amie, la salue, échange de platitudes, elles ne sont pas si proches que ça au final. elle se dirige ensuite vers le frigo et se prend une bouteille de bière. à peine le temps de se retourner qu’elle se fait accosté par un mec, plutôt bel homme, blond, grand, dans le genre surfeur, c’est pas pour lui déplaire. elle sort son sourire colgate. elle rit à ses blagues d’un gout douteux. ils parlent de tout, de rien, s’invente des vies bien plus belles et romancées qu’elles ne le sont véritablement. ils boivent. elle enchaine une bière puis deux. il lui propose de danser, elle acquiesce, il glisse sa main dans son dos dénudé, elle se laisse faire, il la conduit vers la piste de danse improvisée, ils discutent, elle ne regarde pas où elle va et finit par bousculer quelqu’un. c’est de sa faute, elle est prête à assumer, à sortir son plus beau sourire pour se faire pardonner de cette déconvenue auprès de l’homme qui prenait la parole d’un ton agressif. elle est prête à faire son numéro de charme, toujours au bras du bellâtre du soir, elle relève le regard et tombe nez à nez avec un autre fantôme du passé. elle ouvre la bouche. pas un son n’en sort. « je… » tu… tu quoi, Leo? t’as perdu ta langue. les deux hommes la regardent. elle est comme un animal pris dans les feux d’une voiture en pleine nuit. son coeur bat la chamade. elle reste planté là comme une conne. sort un son bordel, n’importe quoi, juste dit quelque chose.  « désolée » qu’elle dit, en détournant le regard comme si il était un parfait inconnu, la main au creux de ses reins exerce une légère pression pour l’intimer à le suivre, à reprendre le chemin pour aller se déhancher. elle pose son regard sur le blond. elle ne le voit même plus. elle a des flashbacks qui lui retournent le cerveau. des flashbacks de bons souvenirs, de moment de tendresse presque, de bonheur partagé, flashback de son départ. elle a le souffle coupé comme si on venait de lui mettre un coup de poing en pleine poitrine. elle se défile. elle a besoin d’air, elle étouffe, il faut qu’elle sorte. elle repasse devant Leoiz qui n’avait pas bougé, se hate à rejoindre la sortie. elle prend une grande bouffée d’air frais. essaye de retrouver son air. décision logique, elle sort de son sac à main son paquet de cigarette, en porte une à ses lèvres, elle tremble. elle essaye de se contrôler, de l’allumer. elle continue de trembler. elle se frustre et balance son briquet sur le trottoir en cherchant un autre. elle en a toujours un de rechange. c’est obligé qu’elle en est un autre. calme toi leo. tu vois, tout ce que tu voulais éviter en partant, tu te le reprends en pleine gueule. bien joué petite, bien joué. « putain! » qu’elle lâche frustré, se fichant bien de qui pourrait l’entendre.
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptySam 21 Mai - 21:04

Ce petit son, un mot. Le son de sa voix, ça me suffit à perdre les pédales et la goutte d’eau… C’est ce regard que ce type pose sur elle, cette main qu’il presse sur son dos pour l’éloigner. Cette main posée sur sa peau nue. Frustré, sentant la rage monter, la colère, je me détourne du spectacle, passe nerveusement ma main sur ma nuque et fais un pas vers la salle opposée, celle qui m’obligera à poser mon attention ailleurs, sur quelqu’un d’autre qu’elle, mais c’est plus fort que moi, il faut que je me retourne, que je la vois, que je me torture. Leo a tellement eu d’importance dans ma vie, que… Non. Non. Elle en a eu, parce que je suis en train de lui en donner, mais elle n’a pas compté, pas plus que celle d’hier, pas plus que celle qui partagera mon lit ce soir. Elle passe devant moi, sous le regard du blondinet qui semble vouloir la rejoindre. Il a tellement bien commencé la soirée, a vu une occasion en se rapprochant de Leo qu’il ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin, mais je me mets en travers de sa route, le fusille du regard. « Casse-toi. » Impossible qu’il aille la rejoindre, qu’il lui demande ce qui ne va pas, qu’il la réconforte et qu’il l’amène dans un endroit bien plus calme qu’ici, pour parler, pour souffler, pour la séduire, simplement. Notre passé en commun m’interdit de le laisser faire. « C’est marqué Loeiz sur son front. » dis-je, avec toute l’agressivité dont je suis capable. Il lève les mains, recule d’un pas avec un sourire sur le visage. Qu’il garde son putain de sourire. « Sans problème, je ne cherche pas les embrouilles. De toute façon, elle est un peu trop plate pour moi. » Je fais un pas en avant ; qu’il me redise un peu ça ? Qui est-ce qui se collait comme un taré à elle dans l’unique but d’en faire son quatre heures ? « Connard. » lâché-je, en faisant demi-tour. Un peu plus et je lui collais mon poing dans sa face. Je sors, une main fourrée dans la poche de mon pantalon blanc, le cœur serré, la frustration se lisant clairement sur mon visage. Je déteste tellement ce qui vient de se passer, je déteste cette sensation qui a fait surface lorsque j’ai croisé son regard, cette sensation toujours présente, qui s’amplifie, lorsque je pose mes yeux sur sa silhouette. Cette robe noire qui lui va bien, ces petites chaussures à talons… Putain. Je tente de reprendre ma respiration, puis m’avance en sortant mon briquet que j’avance vers sa cigarette coincée entre ses lèvres. « C’était qui ce mec avec toi ? » Ce n’était rien, personne, juste un type qu’elle a rencontré dans la soirée, je le sais, pourtant j’ai envie de l’entendre, qu’elle me le dise. Elle n’a aucun compte à me rendre, elle fait bien ce qu’elle veut. Ca fait cinq ans. Notre relation n’a jamais été officielle, je n’ai jamais voulu qu’elle le soit. Peut-être bien que si… A un moment. Les choses ne sont plus ce qu’elles sont. Mais elle est là, en face de moi, avec sa chevelure blonde, elle est là à me faire de l’œil, à me faire un effet sur lequel je ne souhaite pas poser de mot. « Un bouffon en plus, t’as pas trouvé mieux franchement ? » D’un côté, ça m’arrange. Il n’aurait pas terminé la nuit avec elle avec son comportement à la con.
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptyDim 22 Mai - 0:20

évidemment qu’il l’avait suivi. elle avait des comptes à lui rendre. des explications à lui donner. peut-être. elle était pas sûr d’être prête pourtant elle avait eu cinq ans pour s’y préparer. pourquoi tout ce qui lui venait à la bouche, à l’esprit, c’était « je suis désolée. » ça sera pas suffisant ma jolie tu le sais très bien. il mérite mieux que ça non? on oublie jamais sa première fois, c’est un fait mais il avait été plus que ça. elle l’avait jamais remercier. au contraire, elle l’avait blessé. elle avait fait passer sa carrière en premier. du moins, c’est ce qu’elle se disait. en fait elle avait fait passer sa putain de peur irrationnelle prendre le dessus, ni plus ni moins. elle était face à son choix. de le quitter. elle devait en subir les conséquences. après ces cinq putain d’années qui étaient passé. elle avait pas oublié. c’était encore aussi vif que si tout ça était arrivé la veille. elle avait pourtant passé toute sa première année à Londres a essayé d’entrer tout ça. à s’imaginer revenir, taper à sa porte, la bouche en coeur, les yeux mouillés, le supplier de lui pardonner d’être partie. elle avait essayé de l’oublier en passant à autre chose. pas plus de succès. elle avait appris au passage que les hommes n’aiment pas spécialement qu’on les appelle par un autre prénom que le leur pendant l’acte, bizarrement. elle avait bu beaucoup. elle s’était plongé dans le boulot. et rien. elle avait toujours cet saleté de trou au beau milieu de la poitrine à chaque fois qu’elle pensait à lui. elle avait beau faire semblant de passer à autre chose, il y avait toujours des choses qui la ramenait irrémédiablement à lui. il était en face d’elle, il allume sa cigarette et c’est comme si le temps n’avait pas passé. elle était plus mature plus femme, mais elle était toujours la gamine qui le regarde avec les yeux pleins d’étoiles de ce premier…amour? elle n’avait jamais voulu appeler ça comme ça, l’amour ça rend faible, ça rend con, ça rend aveugle, on pense plus qu’à ça, on devient une partie d’un duo on cesse d’être soi. elle avait des rêves à elle. c’était pas compatible tout ça, si? elle prend une grand bouffée de sa cigarette, salutaire. comme si elle sortait la tête de l’eau après avoir manquer de se noyer. elle se racle la gorge, relève les yeux vers lui. « merci. » c’est tout ce que t’as à dire Leo, c’est un peu léger, non? il pose une question. elle hausse les épaules, ne pouvant délier son regard du brun. elle fronce le nez. prend une voix détachée, du moins, elle essaye « ben… ou john… ou un nom faussement américain dans le genre. » elle prend une nouvelle bouffée d’air nicotiné. elle a arrêté de trembler c’est bon signe, probablement… elle laisse échapper un léger rire quand il traite le blond de bouffon. serait-ce une pointe de jalousie qu’elle décèle dans sa voix, dans son attitude. elle ne se risquera pas à lui faire la remarque. elle serait probablement pareil si elle le voyait au bras d’une de ses bimbos avec qui il l’avait probablement oublié depuis le temps. « c’est la faune locale j’imagine. on s’y habitue. on arrête de faire la fine bouche. c’est pas comme si je cherchais le futur père de mes enfants en soirée… » elle n’a toujours pas laisser Loeiz sortir de son champ de vision. pourquoi? elle y arrive pas. pourtant elle se doute bien qu’elle va en prendre pour son grade. ou alors il s’en fout, il est passé à autre chose. il est probablement passé à autre chose. elle est pas inoubliable après tout. c’était qu’une gamine à ses yeux, non?
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptyDim 22 Mai - 16:09

Ben, John, est-ce qu’elle joue sur les mots, ou… ? Ce n’est pas ce que je demande. Je plisse les yeux, joue avec ma lèvre inférieure avec mon pouce, pour faire passer mon impatience et sors à mon tour une cigarette que j’allume aussitôt pour me détendre, effacer toute colère qui s’amplifie un peu plus à l’entente de son rire. Je me comporte vraiment comme un sale con. Deux fois plus que d’habitude. Cette fois, c’est pour… Elle. Une histoire qui date. Et ça ne me plait pas. Je préférerai la voir comme n’importe quelle nana qui passe, ne pas être autant affecté par sa façon d’être, encore moins par toutes ces bêtes sauvages qui tournent autour d’elle, comme s’ils étaient affamés, comme s’ils avaient manqué d’oxygène pendant des mois. Ils sautent sur celle qui pourrait leur donner tout ça après une petite séance de séduction qui n’est finalement pas si réussi que ça puisqu’elle ne se rappelle plus du prénom. Il ne sait tout simplement pas s’y prendre. Lorsque je passe par là, on n’oublie pas le mien tant l’impression que j’ai donné était parfaite. « Oui, j’avais presque oublié. Tu cherches seulement un mec avec qui prendre ton pied, avant de te barrer comme une voleuse. » Je fais référence à la dernière fois qu’on s’est vus, elle l’aura compris. Leo, elle ne s’immisce peut-être pas dans toutes les têtes, mais elle s’est immiscée dans la mienne, elle m’a rendu faible, elle m’a donné des raisons de… de quoi Loeiz ? Ce n’était qu’une histoire de passage, qui ne comptait pas. C’est tout le contraire… Et j’en suis malade. Je souffle la fumée, prends quelques secondes pour me calmer… « Tu comptais prolonger avec lui ? » L’idée m’insupporte. Elle me pousse à me rapprocher, à me retrouver à quelques centimètres d’elle seulement. Je ne me suis pas retrouvé à cette distance depuis tellement longtemps, mais l’effet que ça m’en fait est toujours aussi prenant, intense. En voulant lui prouver que ce ne sera jamais aussi bien que ce que j’ai pu lui donner lorsque nous étions ensemble, pendant les deux mois d’été, je joue avec le feu. Je peux me brûler, aussi, mais je prends ce risque. « Tu avais espoir qu’il pose son regard sur toi comme je le fais là ? » dis-je, avec un ton séducteur, posé, en la regardant de haut en bas, en la reluquant, sans aucune gêne, encore une fois. Je ne m’en lasse pas. C’était déjà une très belle jeune femme… C’est encore mieux maintenant. Elle est à mon goût. Le cœur battant, je pose ma main libre sur sa hanche et fais le tour de sa silhouette. Je resserre mes doigts sur sa taille, la ramène contre moi. Son dos est collé contre mon torse, mes lèvres viennent trouver refuge au-dessous de son oreille où je dépose un baiser, en fermant les yeux. C’est de la torture… Mais c’est tellement bon. « Est-ce que tu croyais qu’il allait poser ses lèvres sur toi, comme ça… » Je mords le bout de son oreille, la tire en douceur, puis lâche ma clope pour poser mon autre main à l’opposé de l’autre. Il faut qu’elle se rende compte que ma proposition d’il y a cinq ans était unique, qu’elle a raté quelque chose. Il faut qu’elle regrette… Ce serait tellement satisfaisant, ça me ferait du bien au moral.
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptyDim 22 Mai - 16:55

elle le voit, s’énerver, s’agacer, son corps, son visage se parsemer des tics nerveux, elle l’a assez côtoyé pour les reconnaitre, un léger sourire se dessine aux coins de ses lèvres tandis qu’elle tire une nouvelle fois sur sa clope, ne le lâchant pas du regard. elle essaye de lui faire comprendre qu’elle s’en fout de ce gars, c’est ce qu’il veut entendre, elle le sait plus que bien. et c’est vrai, elle s’en fout. elle s’en fout comme de tous les autres qui étaient passé après lui. ils ne lui arrivaient pas à la cheville. elle n’était pas resté pour lui, elle ne resterait pas pour un autre. un moins bien. comme attendu, elle se prend un pic. en plein face. en plein coeur. ce putain d’organe qu’elle s’empêche d’écouter. seulement quand elle fait sa musique, là, elle essaye de l’écouter. « c’est pas… » elle marque une pause. t’es sûre que tu veux dire ça, leo. tu vas te le reprendre en pleine gueule. tu vas le regretter. tu l’auras bien mérité. pauvre conne. tant pis. « c’est pas ce que t’étais. » voilà c’est dit. c’est pas une excuse. ça changera rien. il faudrait beaucoup plus que ça. des explications. mais c’est tout ce qu’elle dit. si elle comptait prolonger avec lui. grotesque question qui laisse échapper un nouveau rire. « sois pas ridicule, tu sais bien que non. » parce que t’es mille fois mieux qu’il ne le sera jamais et je suis parti quand meme. c’est pas pour me rabattre sur un Loeiz low-cost. il se rapproche, elle ne le lâche pas du regard. elle a le souffle court à nouveau. elle tire une taffe, tentative désespéré de retrouver de l’air, sur sa pauvre cigarette en fin de vie. à sa premiere question elle ne répond rien. elle se mord l’intérieur de la joue, avale difficilement sa salive. elle détourne le regard. il pourrait tout y lire si elle continuait de le regarder ainsi. il pose sa main sur sa hanche, elle baisse le regard sur celle-ci. elle ne bouge pas. paralysée. sous son emprise comme elle l’avait été des années auparavant. elle se retrouve coller contre lui. elle respire à peine. elle se mord la lèvre inférieure, le regard dans le vide. vain appel au secours. il n’y a personne dehors. son dos dénudé vient se heurter contre le contact chaud du torse du brun. réaction incontrôlable de son corps, elle frisonne, d’autant plus quand il pose ses lèvres dans son cou, sous son oreille. elle ferme les yeux. les sourcils froncés. elle laisse tomber sa cigarette par terre. « je sais ce que t’es en train de faire… tu veux que je replonges, pour pouvoir me faire ce que je t’ai fait. tu veux que je regrette… » elle a à peine audible. les yeux toujours clos. respirant toujours avec peine. dans un souffle elle finit par lâcher. « t’as pas besoin de faire tout ça. » sous entendu. elle regrette déjà. elle ne regrette pas ses tournées, sa carrière. elle ne regrette pas londres. mais elle le regrette lui. ça a toujours été lui. elle n’a fait que le chercher parmi les autres. et puis, il l’avait dit lui même, les relations à distance ça marche pas. est-ce qu’il allait s’arrêter là? est-ce qu’il en avait assez entendu? ou est-ce q’iil allait continuer à la torturer?
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptyDim 22 Mai - 18:17

Alors… Qu’est-ce que j’étais ? Je ne devrais pas y penser, ou être curieux de le savoir, mais… Si. Si, j’aimerais qu’elle me le dise, qu’elle soit plus précise. Leo a obtenu de moi, ce que je n’ai jamais donné à personne. Une demande. Celle de rester, celle de… poursuivre. Je ne l’ai pas clairement dit, mais entre les lignes, c’est ce que ça voulait dire. A l’époque, je me sentais tellement… bien que je me suis un peu trop laissé aller, à tort. Après son départ, j’en ai bavé. Et il y a un an, lorsque j’ai eu vent de son retour, je me suis tout repris en pleine face, comme si tous mes efforts pour passer à autre chose n’avaient servi à rien. Je me sens fébrile. J’essaie de ne pas le montrer, mais je crains que tout ce que je ressens traverse mes yeux, qu’elle peut tout lire sans rien me demander, qu’elle peut voir mon soulagement lorsqu’elle me répond par la négative, ou encore qu’elle peut sentir mon corps entier réagir face à ce que je suis en train de lui faire. Je me donne un air un peu détaché, alors que je m’apprête à faire glisser mes lèvres sur son cou. Mes doigts se resserrent sur sa taille, lui donnent raison. Je ne m’arrête cependant pas, embrasse son cou, son épaule, m’enivre de son odeur qui me rend accro. Cette odeur que j’avais oubliée, pour me concentrer sur d’autres. C’est exactement ce que j’aimerais. Qu’elle regrette son choix, qu’elle me fasse un peu plaisir en rattrapant son départ un peu précipité, sans aucun retour. Je m’arrête soudainement, le souffle court. Qu’est-ce que ça veut dire ? Que le choix qu’elle a fait en tirant un trait sur ce que nous avions était le mauvais ? « Dis-le. Dis-le que tu regrettes d’avoir filé. » Je me mords la lèvre supérieure, avec rage, me remémorant de nos derniers instants. Est-ce que ma demande l’a effrayée au point qu’elle décide de prendre la tangente, sans même me dire le pourquoi du comment ? Je ne suis pas l’un de ces gars qui se tirent les cheveux, qui pleurent après qu’une nana leur a fait comprendre que ce n’était pas son truc. Ce n’est pas non plus mon truc. Je suis tout de même très loin d’être le type collant, qui joue dans le romantisme et encore moins comme ceux qui envoient des petits messages niais, avec des petits cœurs partout. Elle aurait pu me parler, me dire les choses. « Dis-moi que ça te manque. »  Je m’interdis de le penser, mais… Ce manque de contact. Oui, il a laissé quelque chose comme un vide derrière lui. C’est fou comme une petite blonde aux seins presque inexistants peut laisser sa trace derrière son passage. « Dis-moi ce que j’étais. » Je presse ma main sur sa taille, l’oblige à se retourner pour me faire face et plante mes yeux dans les siens. « J’étais quoi Leo ? Puisque tu sembles me contredire, fais-moi un dessin. » Suis-je prêt à l’entendre, à l’écouter ? Ne pas savoir est beaucoup plus difficile à vivre. L’ignorance, c’est bien dans certaines situations, mais la nôtre… Qu’elle avoue que j’étais bien plus qu’un gars de passage, qu’un type dont elle ne se souvient plus le prénom, comme cet américain qu’elle a fréquenté quelques minutes, qu’elle vient de laisser et qui n’a finalement aucune importance.
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptyDim 22 Mai - 19:58

« cazzo! » qu’elle jure entre ses dents, comme elle aurait pu dire, shit ou merde, c’était sorti en italien cette fois. elle se fruste. de pas être plus forte. de pas lui resister. de retomber dans les vieux travers qu’elle avait fui il y a cinq ans de ça. comme si elle était sous l’emprise d’un charme, d’un sort, elle se colle un peu plus à lui autant que possible, étire un peu son cou pour lui laisser un peu plus de champ. elle se mord la lèvre inférieure. respire de manière saccadée. elle est en train de perdre le contrôle. elle le sent. elle essaye meme pas de résister. c’est un trop doux poison qui coulent dans ses veines. faudrait qu’elle se sorte de là. faudrait qu’elle se libère. faudrait qu’elle fume. faudrait qu’elle retourne à l’intérieur. faudrait… il s’arrête d’un coup, elle rouvre ses yeux. elle l’écoute. elle ne dit pas un mot. que dire. elle lui fait face désormais, lève les yeux vers lui. elle a beau avoir grandi, elle est toujours un peu plus petite que lui. ne peut-il pas lire dans ses yeux ses réponses. apparemment pas. « je regrette… je regrette le timing des choses. je regrette d’avoir eu ce choix à faire. je regrette pas d’être parti à londres parce que j’ai fait ma carrière, j’ai réalisé mes rêves… mais je regrette que ça ait caché… ce qu’on avait. » elle savait pas quel mot mettre sur ça, ils n’avaient jamais mis de mots sur ça, peut-être que s’ils l’avaient fait elle ne serait pas parti. « je regrette de t’avoir blessé. de pas t’avoir expliquer. j’ai été lâche. j’avais peur. de tout ça. je… tu l’as dit toi même, tu te souviens… les relations à distance ça marche pas. t’aurais fini par te lasser d’une pauvre gamine qui n’existait que par toi. » parce que c’est ce qu’elle aurait été, si elle était resté, elle n’aurait pas eu sa carrière, elle serait une musicienne ratée. « t’as vraiment besoin que je te dises que ça me manque? » elle soupire. regarde moi Loeiz, regarde. regarde mes yeux qui te bouffe du regard, qui pétille, s’illumine. regarde ma peau qui réagit à chacun de nos contacts comme si elle n’avait pas été touché depuis des années. regarde mon souffle se coupait quand t’es là, tout près. t’as vraiment besoin que je te répondes Loeiz. elle baisse les yeux. « ça me manque, t’es content comme ça, t’as eu ce que tu veux? » non, il est pas content, non ça lui suffit pas. mon dieu que tout cela était inconfortable. de mettre des mots sur tout ça. elle était bien plus douée à exprimer tout ça en se déchaînant sur sa batterie qu’à devoir expliquer tout ça. plus elle parlait plus elle se brisait intérieurement. parce que mettre des mots dessus, c’est rendre tout ça plus réel. tout ce qu’elle a perdu. « t’étais… » sa voix tremble. ses sourcils se froncent. elle se mord la lèvre, sert le poing en le posant sur son torse. « t’étais le premier. t’étais la raison première qui me faisait attendre l’été. t’étais… » elle fait une pause. elle cherche ses mots. elle étouffe. « t’avais un pouvoir sur moi que je pouvais pas contrôler. que je comprenais pas. t’étais partout. dans mon corps, dans mon esprit. t’étais le nom que je prononçais encore avec les autres, bien après. » elle lève à nouveau le regard vers lui, plein de rage. elle tremble. elle est pas bien. elle tient à peine debout, elle n’a pas bu tant que ça pourtant. pas encore. elle essaye de se reculer, si elle arrive à mettre de la distance entre eux, peut-être qu’elle ira mieux. qu’elle reprendra ses esprits, son air. elle prend appui sur son poing qui était toujours sur le torse du brun pour essayer de mettre une distance de sécurité entre eux. « satisfait? » elle est au bord des larmes, elle le sent, il en faudrait très peu pour que ces connasses envahissent ses joues, et ça la frustre, ça l’énerve, elle a envie de jurer. de balancer une bouteille de bière contre un mur. de gueuler. pour pas pleurer.
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptyDim 22 Mai - 21:03

Sa carrière, la musique… Elle aimait tellement ça. Dois-je comprendre que c’est ce qui a causé la fin ? Sa passion pour la musique ? S’est-elle sentie piégée au point de faire un choix ? Si elle m’avait expliqué, j’ignore comment j’aurais pu réagir. Mal, sans doute. Je n’aime pas passer après quelque chose, ou quelqu’un. Aurais-je été capable de lui poser un ultimatum ? Probablement. C’est bien mon genre. La distance commençait sérieusement à me peser. Lui parler en face, la toucher, une seule fois dans l’année n’était pas chose évidente. Je ne suis pas quelqu’un qui supporte les longues conversations au téléphone pour se donner des nouvelles, pour converser. Je suis adepte du contact, du face à face. Elle le sait. On ne se parlait pas énormément le reste de l’année. Pour se dire quoi ? M’exprimer sur ce que je pouvais bien… ressentir ? Pour elle, ça m’est tout simplement impossible. Déjà pour moi. Difficile d’admettre qu’une autre personne que soi-même a pris de la place, difficile d’assumer qu’on a quelqu’un dans la peau. « Tu aurais au moins pu revenir. » Et nous aurions fait quoi ? Est-ce qu’on en aurait parlé ? Enfin Loeiz… Ce n’est pas ta plus grande qualité, la communication. Les gestes, les regards, c’est bien tout ce que je connais. M’étaler comme elle est en train de le faire, je ne sais pas faire. J’arrive à comprendre sa peur pour l’avoir ressenti des centaines de fois. Je ne cautionne pourtant pas cet envol si soudain. Je n’y étais pas préparé. C’était un peu trop brutal et je ne suis pas habitué à ce qu’on me tourne le dos. Tous ceux qui m’entourent ne le font pas, par peur la plupart du temps, peur de ce que je pourrais faire d’eux, peur des secrets que je pourrais dévoiler. Ils ne sont pas des amis, ils font semblant de l’être pour obtenir ma grâce et ça me convient. Rares sont ceux à qui je suis attaché. Je n’aime pas les gens. Je suis sociable pour mes propres intérêts. Mais les choses sont différentes avec Leo. Nous avons fait connaissance lorsque j’étais à peu près bien dans mes baskets. « Ou me dire que tu ne reviendrai pas. » Je l’écoute, sans la couper, par besoin. « Tu ne m’as pas blessé. C’était qu’une question d’ego. » Mensonge. Je ne peux pas être aussi honnête qu’elle ne l’est, mais même avec tous les efforts du monde, mon attitude montre clairement le contraire. Je sais prendre sur moi, habituellement. Certainement pas quand il s’agit de Leo. Mon cœur rate un battement, cette chose qui n’est pas insensible, contrairement à mon corps physique qui ne ressent aucune douleur. Lui, il ne résiste pas aux blessures, il ne résiste pas à ses confidences. Il bat. Bien plus fort que ce que je peux espérer. Il vit à travers ses yeux brillants qui me fixent, il vit lorsqu’elle me définit. Le premier. Leo m’a offert cette première fois… C’était probablement la première fois que je me montrais aussi tendre avec une jeune femme. C’était tellement précieux. Je baisse les yeux sur ce poing qu’elle pose sur mon torse. Mon cœur se resserre. Si je suis satisfait… ? Non. Bien sûr que non. Je pensais que je le serai. Je pensais que d’entendre ce genre de choses, bien que je ne m’attendais pas à autant d’intensité dans ce qu’elle allait bien pouvoir me répondre. C’est trop… fort. Et c’est douloureux à la fois. Je me calme, détourne les yeux vers un point sans intérêt. « Tu as prononcé mon prénom pendant qu’on te passait dessus ? » C’est cru, je ne m’en rends pas bien compte. Dans tout ce qu’elle vient de me dire, c’est la première chose sur laquelle je rebondis. C’est plaisant d’entendre ça. Satisfaisant de savoir à quel point j’ai pu la marquer. « C’est dommage d’avoir pris la fuite. » Je pose ma main sur son poing, le retire de mon torse. « C’est dommage de me dire ces choses-là maintenant. Cinq ans. » Je lui désigne d’un coup de la tête le gars que j’ai rembarré un peu plus tôt. « Maintenant, je te laisse te contenter du bas de gamme que tu pourras trouver à toutes tes soirées. » C’est ce qu’il me fallait… Savoir que dans sa tête, j’étais irremplaçable, qu’on ne pouvait pas passer comme ça et effacer toutes les traces de mon passage.
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptyDim 22 Mai - 23:50

c’était plus compliqué qu’un simple choix entre la musique et lui. c’était un tas de circonstances qui était rentrer en compte, en ligne de mire. leur différence d’âge. leur différence classe sociale. l’incertitude de ce que « ça » pouvait être. il fallait qu’elle s’accroche à du tangible et ça pouvait pas se faire à biarritz. elle avait pris une décision, difficile. trop tardive. pour essayer de se protéger mais ça n’avait servi à rien. mais au final quand elle voit sa réaction, elle se dit qu’elle avait probablement bien fait. ça aurait mal fini. elle aurait eu le coeur brisé tôt ou tard. au lieu de ça, elle se l’était brisé elle même, une bonne fois pour toute, comme ça, ça c’est fait, c’est plié, on en parle plus, exit le palpitant qui fait des siennes, qui prend le pas sur le cerveau rationnel, efficace. « revenir pour quoi faire? pour replonger, toujours plus profondément? et puis quoi repartir? encore? ça rime à quoi? t’es un bel homme, plein de charme, j’avais aucun doute sur le fait que tu me remplacerais facilement, en un claquement de doigt, bien vite de toute façon. je me fais d’illusions tu sais. » au fond, elle rêve qu’il lui mente, qu’il lui dise que lui non plus il a pas réussi à la remplacer, qu’il lui dise qu’il ne pensait qu’à elle avec les autres, même si c’est un mensonge. il lui dirait pas. elle allait rester comme une conne sur le carreau à avoir tout cracher pour se le reprendre en pleine gueule, violemment. vois le bon coté des choses leo, ces putains de sentiments qui t’arrache l’estomac et te font vaciller, ça donnera de belles chansons bien vendeuse. tu vas te faire un max de blé avec ta saleté de coeur brisé, souris ma jolie. « pourquoi? tu me feras pas croire que tu m’as paisiblement attendu et que tu t’es pas jeté sur la premier bimbo à grosse poitrine qui passait dès mon départ. » ça aurait servi à quoi de lui dire qu’elle reviendrait pas. reprendre contact pour lui dire ça. reprendre une dose de ce poison qu’il était pour son organisme tout entier. ça aurait changer quoi? et puis il le disait lui-même, il n’avait pas été blessé si ce n’est à son égo. elle hoche la tête. elle n’avait rien ajouter à ça. elle lui lâche tout avec la plus grand sincérité du monde, avec tout le mal du monde à le faire, et évidemment, il n’en retient qu’un point. qu’il reformule, avec ses mots à lui, ses mots crus. ses mots qui sonnerait faux et grossier dans sa bouche à elle. qu’elle ne saurait prononcer. elle ne s’attarde une nouvelle fois pas à répondre. il l’avait entendu une fois, c’était bien suffisant non? ça avait déjà été suffisamment douloureux à admettre. qu’il était cette faiblesse qu’elle ne pouvait cautionner d’elle-même. ils n’ont plus aucun contact désormais. elle est hors du nuage imprégné de son odeur. hors d’atteinte. elle reprend ses esprits. « un mois, un an, cinq ans, dix ans… ça aurait changer quelque chose? » elle hausse un sourcil. et puis, il fait un signe de tête vers la porte, vers la soirée ou elle n’avait aucune envie de retourner, même si elle y serait forcé, elle y avait laissé son précieux perfecto, d’ailleurs, elle sentait ce manque depuis qu’elle était à nouveau seule, planté la comme une conne, elle commençait à avoir froid dans le courant d’air. hors de question de le montrer. elle se racle la gorge et lâche un simple « ouais. » détaché. elle lui tourne le dos, s’éloigne de quelques pas. ils en ont fini n’est-ce pas. elle irait chercher son perfecto plus tard, quand il serait re-rentrer dans la villa, quand elle se serait une deuxième clope. « povera ragazza » qu’elle se murmure à elle même. allumant un nouvelle cigarette. dos à l’endroit où elle l’avait quitter. le pensant déjà loin à chercher sa prochaine proie. ses yeux commencent à lâcher leur eau qu’ils avaient tenue jusque là.
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptyLun 23 Mai - 1:03

Pour replonger, tête baissée, comme à chaque fois lorsque ça nous concerne. Ou mettre un terme à cette histoire, s’envoyer des paroles blessantes pour se quitter de la plus horrible des manières, pour couper court, mais avoir une fin, quelque chose qui ne reste pas suspendu dans le temps. « Tu me connais, je ne reste pas longtemps avec la même nana. » Lui faire mal, toujours plus, mais la vérité, c’est qu’il n’y en a jamais eu aucune autre qui a pu prendre sa place. Des aventures, oh ça, j’ai connu. C’est facile, ce n’est pas prise de tête, ça ne demande aucun entretient, mais des relations un peu plus sérieuses, plus stables, des relations comme on en eu elle et moi, ça n’a pas existé. Une fois m’a suffit. Je ne pouvais pas replonger de nouveau comme je l’ai fait, ne pas me méfier. Rester distant, oui, leur manquer de respect, tout autant, les manipuler, d’autant plus. Elles sont si simples à utiliser. Il suffit pour ça de caser quelques mots, de placer un sourire, peut-être même un clin d’œil, des choses qui peuvent suffire lorsque c’est bien placé, bien dit. Mais toutes choses… Je ne me sens pas de les faire avec Leo. Je ne la manipule pas, elle. « Va savoir, peut-être que si tu ne m’avais pas fait poireauté plus de quelques mois, ça m’aurait calmé. » J’ai la rancune tenace, je ne pardonne pas. Je n’oublie pas. Le petit Faure en fait constamment les frais. Je n’ajoute pas un pot de plus, la laisse avec cette dernière remarque. Le bas de gamme. Avoir le dernier mot ne me suffit pourtant pas. Je m’arrête face à la porte, appuie ma main sur l’encadrement et baisse les yeux sur les graviers, en passant ma langue sur mes lèvres que je mords nerveusement. J’entre à l’intérieur où il y a du monde, croise le regard de ce type qui avait ses mains posées sur elle. Même le bas de gamme ne me convient pas. « Mais merde, Loeiz. » dis-je, en penchant la tête en arrière. Il faudrait que je me reprenne… Mais je refais demi-tour, en m’insultant de tous les noms, sans savoir exactement ce que je vais bien pouvoir lui dire, faire. « Leo. » soufflé-je, en posant ma main sur son épaule et en lui faisant face. Mes mots restent bloqués dans ma gorge à la vue qu’elle offre. Des larmes auxquelles je ne suis pas habitué, des gouttes d’eau qui sont similaires à des coups de poignard. « Merde… » murmuré-je, la mâchoire crispée, les doigts resserrés contre son épaule. Je ne sais jamais comment réagir quand ça arrive. June, je l’ai vu pleurer quelques fois et je n’ai jamais été foutu de la réconforter convenablement. « Tu fais chier. » Ce n’est certainement pas ce qu’elle attendait, mais je suis pris de court. Pas préparé à un tel spectacle, pas préparé tout court à cette rencontre. Je pose ma main sur sa nuque, la ramène contre moi. « Putain Leo. Pourquoi t’es là ? » Sa venue, son installation ici, provisoire, définitive, je ne sais pas, ça chamboule tous mes plans, ça chamboule bien des choses. Je passe mon bras autour d’elle, pose ma main à plat sur son dos, effleure sa nuque du bout des doigts avec mon autre main qui reste appuyée dessus. J’aimerais faire semblant, j’aimerais me retourner, la regarder sans rien ressentir, mais c’est bien tout le contraire. Pourtant, c’est ce que je cherche depuis tout à l’heure. La blesser, l’enfoncer, lui donner tous les regrets du monde d’être partie sans rien me dire. Lui faire mal, tout simplement. Ce n’est pas moi de regretter mes actes, mes paroles. Ce n’est pas mon genre de prendre une femme dans mes bras. « Tu me rends faible. » lâché-je, un peu trop sèchement. Le gars qui la tient dans ses bras, c’est un gars qui se laisse trop aller par ce qu’il peut bien ressentir. Les sentiments, c'est pour les gens faibles.
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptyLun 23 Mai - 1:47

elle lui tendait la perche, évidemment il s’en saisit. évidemment qu’il en a eu d’autres. elle ne s’attendait pas à moins de sa part. pourtant ça la blesse. comme une conne. ça la blesse. pourtant, elle aussi elle en a eu d’autre. elle n’a d’ailleurs pas à rougir du nombre d’autre qu’elle a eu. elle avait même essayé d’avoir une relation sérieuse, avec un autre musicien, pendant sa deuxième année à l’école de musique. elle s’était lassée. elle était resté pour pas être la garce une fois de plus. finalement, elle l’avait retrouver au lit avec une autre. c’est ce qu’ils font toujours. c’est des conneries ces histoires d’amour. tu crois que c’est le prince charmant, tu lui donnes tout ton être, tu lui donnes le pouvoir de te détruire alors il l’utilise. c’est génétique. « je sais bien. » qu’elle répond pleine d’amertume. elle aurait presque pu ajouter, c’est bien pour ça que je suis partie, si j’étais resté tu te serais lasser, t’aurais changer. si elle était revenue un mois ou deux plus tard, il se serait calmé. elle n’y croyait pas une seconde. elle le connaissait trop pour y croire. son ego blessé aurait parlé tout autant que maintenant après cinq longues années. elle en avait la certitude. mais à quoi bon le contredire, c’est du passé, les faits sont là. entre eux. plus froid qu’un vent d’hiver en alaska. ils se séparent. elle était presque soulagée. elle le serait si ces saletés de larmes ne s’étaient pas invités à la fête, noyant son visage sous un flot incontrôlé qu’elle essayait de chasser avec son pouce tandis qu’elle tenait sa cigarette entre son index et son majeur. elle prendrait probablement une bière ou deux au passage en allant récupérer son perfecto. elle finirait de se mettre minable chez elle. c’était tout ce dont elle avait besoin. une fois masculine l’interpelle, ça ne laisse que peu de suspense sur l’identité de la personne qui prononçait son nom. elle se retourne au contact de la main sur son épaule. les yeux baissés comme si ça allait cacher les larmes qui n’avait de cesse de couler. elle essaye de les arrêter, crispant son visage essayant de fermer le gouffre qui s’était réouvert dans sa poitrine depuis qu’elle l’avait revu. pourquoi elle est là? « je sais pas. » elle était revenue pour retrouver l’inspiration qu’elle semblait avoir perdu à Londres. elle était revenue pour se poser un peu. elle était revenue pour le soleil et la plage. étaient-ce vraiment les raisons de son retour. elle aurait pu trouver l’inspiration n’importe ou… il  y a du soleil et de la plage à bien des endroits autres que biarritz. biarritz c’est pas le cadre le plus calme de la terre non plus. elle sait plus où elle en est, il met à mal toutes ses certitudes. si elle le rend faible, il n’en est pas autrement à son égard. elle pleure pas normalement. elle s’énerve. elle casse de trucs. elle met des gifles. elle écrit. elle tape sur sa batterie de toutes ses forces. elle va à la salle de sport pour taper dans des sacs de boxe ou suivre des cours de self-defense mais elle pleure pas. la dernière fois qu’elle a pleuré c’est… le jour de son départ pour Londres. le jour où elle est partie… avant ça? Elle ne s’en souvient meme plus. « toi aussi. » qu’elle répond amère. c’est bien ma grande t’as tenu une année à biarritz et maintenant t’as qu’une envie c’est de filer. parce que c’est trop dur d’être là, dans la même ville, dans ses bras. elle aurait pas dû revenir. qu’est-ce qu’elle allait faire maintenant? il se passe quoi? elle repart chez elle, en espérant ne plus le croiser. elle quitte le pays une nouvelle fois? pour aller où? et puis elle pouvait pas faire ça à jude, elle venait à peine de le retrouver et dans un piteux état qui plus est. il faut qu’elle arrête d’être égoïste. faut qu’elle arrête de fuir. qu’elle se retrouve face aux conséquences de ses actes. il faut surtout qu’elle arrête de pleurer parce qu’elle est pathétique. il faut qu’elle arrête de se sentir happé par lui. qu’elle arrête d’avoir envie de prendre possession de ses lèvres, comme avant. …comment on fait?  
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptyLun 23 Mai - 2:52

C’est bien, ça nous avance… L’attachement, ça rend vraiment con. J’appuie mon menton sur sa tête, replace mes bras autour de ses épaules et la garde contre moi, en essayant de faire le vide, en pensant à cette vie que j’ai mis tant de temps à construire. Une vie sans personne pour attirer ma pitié, sans plus personne à part June pour m’atteindre et tout est en train de s’écrouler comme on souffle sur un château de cartes. J’effleure sa joue avec le bout de mon nez, dépose un baiser sur celle-ci, embrasse l’une de ses larmes qui roulent le long de son visage. J’essaie de me convaincre qu’elle a fait le bon choix en partant, qu’on n’aurait jamais tenu quelques années de plus comme ça. On n’aurait pas tenu la distance, c’est trop fragile, ça l’aurait été d’autant plus avec l’accident de June. Ca n’aurait pas marché tout court. Je ne suis pas un homme qui se lance tête baissée dans une histoire qui dure. Je ne suis pas un type bien, fréquentable. Je ne vis pas d’amour et d’eau fraîche, je vis de vengeance, de chantage, de magouilles en tout genre, tout son contraire. Mais elle est là, dans mes bras, avec son odeur enivrante, son petit corps frêle que j’ai peur de briser, la peau de son dos dénudé que je peux toucher. « Tu as des affaires à l’intérieur ? » murmuré-je, au creux de son oreille que je prends entre mes dents, sur laquelle je tire, doucement. Je fais glisser mes mains sur ses épaules, recule d’un pas pour l’observer, elle, ses yeux rougis par ses larmes. Il ne faut pas que je continue à faire ça, à la manger du regard. Ma tête me demande de me barrer en vitesse, ce qui me sert de cœur, mes jambes, refusent de partir. C’est simple, je n’ai qu’une envie que j’essaie d’étouffer, c’est de la kidnapper, là, quitter ces lieux, mais j’appréhende le Loeiz qui pourrait se retrouver seul avec Leo. J’encercle ses épaules de mon bras, puis l’attire vers l’entrée, en me penchant vers son oreille. « Ne pleure pas, stop. » On passe le pas de la porte et j’essaie de nous frayer un chemin vers la table où il y a encore quelques gobelets, du punch, quelques autres alcools en bouteille et puis un gros bac à glaçons où je trouve quelques bouteilles de bière. J’en récupère une, la lui tends. « Il me semble que tu bois à la bouteille. » Pas au verre, c’est un détail dont je me souviens. Un détail qui n’était pas là pour me déplaire, à l’époque. Quand les autres nanas restaient à divers cocktails, elle buvait déjà à la bouteille. Un détail qui aurait dû être oublié depuis le temps, mais il y a des choses qui ne s’oublient pas, comme certaines de ses habitudes avec lesquelles j’ai vécu pendant deux mois, chaque année. J’attrape la bouteille de Whisky, grimace en voyant l’étiquette. C’est un Whisky bon marché, rien à voir avec ce que j’ai chez moi, alors je la repose sans prendre le risque et me contente d’une bière, une source sûre. « Je te ramène chez moi ? » C’est une question. Je lui demande son avis, je ne le fais jamais, pas comme ça. Les gestes des autres nanas me suffisent à prendre les devants, à me montrer entreprenant, à prolonger la soirée. Il y a cinq ans, je n’aurais pas hésiter. Aujourd’hui, c’est difficile de savoir ce qui se passe dans sa tête, difficile de savoir si elle a réellement envie de tout ça, d’être dans mes bras. Je me mets face à elle, m’appuie sur la petite table derrière moi et pose une main sur sa taille, mes doigts rejoignent le bas de son dos, s’appuie dessus pour l’inciter à se rapprocher entre mes jambes. Toutes les autres, à côté, c’est de la pacotille.
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptyLun 23 Mai - 3:52

tous deux c’était construit leur petit vie, leur petite forteresse autour de leur coeur, c’était refusé à s’attacher à qui que ce soit pendant ses cinq années. et tous deux se retrouver là, comme des cons, à pas savoir comment faire taire leur “coeur”, à se faire avoir par les sentiments conflictuels qui se déchainaient en eux depuis qu’ils avaient posé les yeux l’un sur l’autre. bien incapables de savoir quoi faire de tout ça. elle bien incapable de trouver le bouton off sur ses glandes lacrymales. faut dire qu’elles avaient pas fonctionnes depuis cinq ans, elles avaient de l’eau à revendre. heureusement qu’elle était pas du genre à se maquiller à la truelle parce que sinon son visage serait un vrai désastre maintenant. elle hoche la tête quand il lui demande si elle a des affaires à l’intérieur. bien incapable de prononcer le moindre mot pour l’instant. si elle essayait, un son ridicule et suraigu sortirait de sa bouge à la place, autant éviter d’être encore plus pathétique qu’elle ne l’était déjà. elle se laisse faire, elle a pas la force de se battre de se défaire de ses bras, d’éviter ses regards, elle reste plantée là comme une poupée de porcelaine. elle reprend ses esprits quand il l’attire vers l’entrée de la villa d’où émanait encore de la musique et du brouhaha. elle essuie ses larmes, ses joues autant qu’elle peut, essayant d’effacer toute trace de cette faiblesse avant de rentrer à nouveau dans la pièce qu’elle avait quitté quelques instants auparavant, cette fois-ci au bras de Loeiz. il leur fraye un chemin, elle le suit sagement, sans un mot. vers la table où trône encore le peu d’alcool qu’il reste dans cette soirée. il lui tend une bouteille de bière, avec une remarque qui la fait sourire. « tu t’en souviens. » elle ouvre la bouteille à la main, posant la capsule sur la table. elle regarde prendre une bouteille de whisky puis la reposait presque aussitôt. « toujours à la recherche de ton bon vieux jack. » elle non plus, elle n’avait pas oublié. d’ailleurs, elle y pensait à chaque fois qu’elle voyait un mec boire un autre whisky. elle boit une gorgée de sa bière avant de se laisser une nouvelle fois entraîner plus près de lui, debout entre ses jambes. elle le regarde dans les yeux quand il lui demande si il la ramène chez lui. elle se questionne pas plus que ça. elle devrait probablement se questionner plus que ça. est-elle prête à retourner là bas? à se prendre encore plus de souvenirs en pleine figure.  pourtant, elle n’y pense pas. elle le regarde dans les yeux, elle avance son visage vers celui du brun, doucement, prête à faire marche arrière à tout moment. elle pose d’abord le bout des doigts de sa main libre, celle qui ne tenait pas la bouteille, sur sa joue, sa barbe. puis elle vient poser ses lèvres sur les siennes, en guise de réponse. les flashbacks envahissent sa tête. son corps se rapproche du sien, incontrolablement. elle finit par les lâcher, non sans mal. et fait un signe d’acquiescement de la tête. elle le regretterait peut-être, surement. mais elle regretterait encore plus de ne pas avoir dit oui, probablement. soudain, elle sent une main étrangère se posait dans son dos, autre que celle déjà présente appartenant à Loeiz. une grosse effluve d’alcool l’accompagnant. « et mec, j’ai pas trouvé mieux que ta planche à pain, tu me la prêtes, t’inquiètes je suis pas jaloux, je partage. » par réflexe, Leo lui donne un cou dans les cotes bien placé, qui lui coupe le souffle d’un coup. l’obligeant à enlever sa main indélicate du dos de la blonde pour se tenir la poitrine. elle a plus de ressources qu’elle ne le laisse bien voir la petite. elle fait volt face. « dégage où le prochain coup risque de t’empêcher de marcher pour un moment. et de procréer. » le fusillant du regard, elle agrémente ses propos d’un sourire d’une froideur sans égale. se rendant compte que tous les regards étaient braqués sur eux, elle se retourne vers Loeiz en grimaçant. il était peut-être temps de partir en effet. sans oublier son perfecto.  
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MessageSujet: Re: (Leo) Des retrouvailles   (Leo) Des retrouvailles EmptyLun 23 Mai - 22:00

Non, je n’ai pas oublié. Ni sa boisson favorite, ni son adoration pour le fromage et bien d’autres choses encore. Ce sont des choses qui restent, des habitudes qu’elle a, avec lesquelles j’ai vécu que je ne peux effacer. Tout comme ce sourire auquel j’ai droit, là. Ce n’est pas souvent. Je fais pleurer les femmes, parfois les hommes, je ne provoque pas les sourires. J’en profite, l’observe sans détourner mes yeux des siens, puis acquiesce d’un signe de tête, répondant à sa remarque. « Il y a beaucoup de choses dont je me souviens. » Tant ça a été un passage marquant de mon existence. Et ça semble être réciproque. Elle se rappelle, elle aussi, de mon addiction pour la Jack Daniel’s, pour le bon Whisky. « Toujours. Mais ces nazes ne savent pas choisir l’alcool. » Jamais. Lors des soirées organisées, il n’y a jamais de la bonne boisson ; j’ai des goûts de luxe. Je ne lésine jamais sur les moyens pour avoir une bonne bouteille, plutôt que celles bon marché qu’il y a ici. Ca satisfait la plupart des gens qui nous entourent, mais c’est le plus bel inconvénient que je retiens à chaque fois que je ressors des petites fêtes du genre. « Il faudrait leur donner des cours. » dis-je, amer. Mon amertume se fait la malle à son contact, manque de fermer les yeux à ses doigts sur mon visage, de les embrasser… C’est finalement Leo qui prend les devants. A la seconde où je la vois approcher son visage du mien, je sais ce qui va se passer. Et si elle ne le fait pas, je m’en chargerai. Ses lèvres atteignent les miennes, je ne la repousse pas, presse mes doigts sur sa taille pour l’inciter à continuer. Ce goût alcoolisé, ses lèvres humides… Il n’y a pas à douter : ça m’a manqué. Ca me manque encore lorsque le baiser se termine, lorsqu’elle s’éloigne, je n’ai qu’une seule envie, c’est de me coller de nouveau contre elle, capturer une nouvelle fois ses lèvres. Une dépendance. Je me pensais pourtant guéri, sevré avec le temps, mais rien n’y fait. Le type qui se rapproche me fait déchanté, sa manière de causer, de la regarder, de croire qu’il peut tout se permettre, qu’il peut avoir Leo en claquant des doigts, sans que ça me dérange. Il ne sait pas à qui il s’adresse. Le visage fermé, l’air dur, je n’ai finalement pas besoin de le rembarrer qu’elle s’en charge aussitôt, sans attendre. Elle l’envoie bouler de la plus classe des manières. Elle a du caractère, ne se laisse pas faire et c’est un truc qui m’a plu, chez elle. Elle n’est pas si chétive qu’elle n’en a l’air. Elle n’a pas constamment besoin qu’on lui prenne la main pour dire les choses. Un sourire se glisse sur mon visage, alors que je la dévisage. Ses cheveux blonds, son air froid. « T’as entendu la demoiselle ? Casse-toi. » Je bois une gorgée de ma bière, sans le perdre de vue. Il est surpris, ne s’attendait pas à ce qu’elle réplique de la sorte et il détourne ses yeux vers ce beau monde qui a les yeux rivés sur la scène. Je me redresse, récupère la main de Leo. « Récupère tes affaires. On y va. » Je n’ai pas besoin de plus. D’elle, seulement. Je la laisse me guider jusqu’à son perfecto et l’attire ensuite à l’extérieur, loin de cette foule, de ces mecs bourrés qui ne savent pas tenir sur leurs jambes. « T’as un putain de caractère quand tu t’y mets. » Je déverrouille ma bagnole, ouvre la portière côté passager et la bloque contre le véhicule. Ma main libre rejoint la sienne, la relève au-dessus de sa tête, tandis que mes lèvres rejoignent son cou, glissent sur son menton, puis sur le dessous de ses lèvres. « Monte. Que je te retire tout ça. » Elle est là, si proche, que je ne compte pas ne pas en profiter, passer à côté de cette belle occasion. Son corps appelle le mien. Cinq ans à ne pas avoir goûté à sa chair, plus un jour de plus. Elle m'a trop fait poireauter.
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