one more time (romy)

comment ça t'as pas assez essayé ? tu te sens vexée par cette attaque. t'as fait que ça aujourd'hui, essayer. tu fronces les sourcils. merde, merde, merde. t'es incomprise, romy. y a personne qui comprend tes semblants de gestes affectifs, personne qui comprend ton corps quand tu tentes de faire passer des messages. tu me fais chier, que tu siffles entre tes dents. y avait un temps limité pour la romy fragile et bendo, il en a pas assez profité alors maintenant t'en as marre, t'es instable, t'es une bombe mal assemblée, prête à exploser. et quand il te dit qu'il comprend pas ce que t'attends de lui, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. bendo, il se fout de ta gueule depuis le début, en fait. il aime te tourmenter mentalement, il aime jouer avec les sentiments. alors ni une, ni deux, tu lui colles ta main sur sa joue. c'était tellement fort que ça a du résonner jusqu'au dernier étage de l'immeuble. tu comprends pas ce que j'attends de toi ? tu ricanes. non, mais c'est ce pauvre type que tu voulais, sérieusement ? et ce putain de baiser là ? tu pointes ta porte d'entrée pour signifier le couloir. ce putain de baiser, sans doute le meilleur de ma vie, ça voulait rien dire ? t'as pas compris ce que je voulais de toi ?! tu lèves les bras en l'air, t'es à bout et le ton hausse. vous me faites tous chier à vouloir me faire parler ! et puis ton petit index se tourne vers le brun. et toi, bendo ? tu veux quoi toi ? t'attends quoi de moi ?! pourquoi tu devrais être la seule impliquée, romy, alors que vous êtes sur le même bateau. tu sais très bien qu'après j'vais te hurler dessus et pourtant chaque semaine, t'es dans mon lit, c'quoi ce manège ?! t'en as pas marre de moi ?! tu te rapproches de lui, en poussant son torse de ton doigt accusateur. pourquoi t'es pas parti quand tu le pouvais encore, hein, bendo ?! t'as mal à la gorge tellement tu cries. t'as mal au coeur tellement t'es seule. à quoi bon, de toute façon ?

tu me fais chier, tu t'écartes, t'as envie de lui sauter à la gorge. toi aussi ! que tu commentes alors, elle aussi, elle fait chier, avec son caractère de merde, avec ses envies à la con. elle aussi elle fait chier. et tu ne le vois pas venir. la claque. la gifle. ça raisonne d'ailleurs dans ton esprit. c'est peut-être même le geste de trop. t'es sanguin. trop sanguin. alors tu bouillonnes, pendant qu'elle parle, qu'elle parle et qu'elle parle encore. tu secoues la tête, tu réponds rien. ses paroles passent et repassent. t'as envie qu'elle ferme la bouche, t'as envie de plaquer tes lèvres contre les siennes et qu'elle cesse de parler. c'est tout. mais ça n'arrivera pas, parce que t'as aussi envie de partir d'ici. partir avant qu'il ne soit trop tard. t'as raison. que tu commences. t'as raison, j'aurai du partir quand je le pouvais encore tu t'enlèves, tu t'écartes, tu vas vers ton arme que tu ramasses et que tu ranges dans ton jean. sagement. tu me fais chier romy, tu me fais chier avec tes humeurs de merde. maintenant j'en ai marre vraiment marre de toi. j'comprendrai jamais ce que tu essaies de me dire alors autant que je me casse. tu parles trop, trop fort aussi, parce que la gifle t'a énervé, ce n'est pas ce que tu veux, ce n'est pas ce que tu attends. tu comprends petit à petit, en réalité, tu comprends qu'elle te veut, qu'elle te cherche, mais ... tu bloques tous ces sentiments étranges avant qu'ils ne prennent le dessus. avant qu'ils ne s'emparent de toi. c'est bon, j'me casse pour de bon, et je reviendrai pas cette fois. t'as raison, j'attends rien de toi. que tu finis par dire avant de te diriger vers la porte de sortie. peut-être et sûrement la dernière fois que tu viendras ici.