tourne toi vers le soleil (nino) (+18)

doucement il s'installe au fond du lit. désormais recouvert par la couverture il soulève un bras pour laisser maona s'installer comme elle le souhaite et c'est au creux de ses bras qu'elle vient se dorloter. alors nino dépose sa main sur sa tête, caressant dans un premier temps sa longue chevelure blonde dans un sens la berçant pour qu'elle trouve le sommeil. puis ses pensées reprennent le dessus et il s'arrête, incapable de réellement faire deux choses à la fois. la lumière est éteinte et seule celle des réverbères dehors éclairent faiblement la pièce. allongé sur le dos, les yeux grands ouverts, nino fixe le plafond avec intensité et vide, on ne pourrait dire. cette position si familière le replonge encore quelques mois en arrière. étonnement il se sent bien, agréablement bien. maona près de lui, ça lui semble normal alors que ça ne l'est pas. mais ce petit bonheur, aussi éphémère puisse-t-il être, réchauffe son petit coeur obscurcit par les regrets et apaise cet esprit écrasé par la culpabilité. il s'engouffre dans un tourbillons de souvenirs, le cerveau en ébullition, incapable de fermer les yeux et trouver le sommeil. puis elle bouge, elle le sort de ses songes. la rêverie est terminée et il baisse le regard dans sa direction lorsqu'elle se met à caresser son visage. cette douceur, cette tendresse qu'il lui connait, qu'il retrouve en elle. lorsque ses yeux croisent les siens, c'est ce regard doux qui lui avait manqué, c'est cette petite lueur qui s'était fanée. cette proximité entre eux, nino ne s'en rendit compte que lorsque le souffle de maona vint caresser ses narines. merci. à peine audible qu'il aurait pu paraître hallucinatoire. une tension grimpe, gronde dans son estomac. elle s'empare de lui et le contrôle. son souffle s'accélère car il sait que ce qu'il veut ne s'accorde pas avec ce qu'il doit moralement faire. et merde. sans réfléchir, laissant toute cette moralité à deux francs de côté, il se redresse encore un peu pour venir écraser ses lèvres contre celles charnues de maona. encadrant un hémi-visage de sa main, il s'accoude à l'autre pour la surplomber et prolonger son baiser. il ne sait pas quelle sera sa réaction, s'il elle l'enverra balader ou non. mais là, il a simplement besoin de répondre à cette pulsion dévorante, de laisser exploser cette tension, cette flamme qui le consume depuis qu'il est entré dans son appartement. et il sait, qu'au fond, elle aussi le désire, qu'elle le veuille ou non.

ce n'est pas bien, il le sait. c'est une énorme connerie et pourtant ça sonne tellement juste, normal. ses lèvres pressées sur les siennes, son corps contre le sien. maona, elle prolonge ce baiser précipité, inattendu, irréfléchi. elle diminue encore cette distance entre eux, ces parcelles de peaux éloignées l'un de l'autre. elle se cambre et tout s'enflamme en lui. la main dans le creux de ses reins, il la rapproche encore un peu plus, cherchant le contact, ne perdant pas une miette du goût de ses lèvres. les yeux fermés, il se laisse emporté par les baisers qu'elle dépose un à un dans son cou tandis que ses mains à lui partent à la conquête de ce corps qu'il connaît à la perfection, de cette chair qu'il a parcouru tant de fois, qu'il pourrait retracer de mémoire. en l'espace d'une seconde elle se retrouve sur lui. au dessus, à califourchon et il peut admirer ce visage d'en bas, observer ces traits fins et magnifiques. à cet instant il la trouve belle, comme toujours, mais vraiment belle. d'une beauté plus naturelle, plus passionnelle. elle est belle parce qu'elle ne le contrôle pas, parce qu'elle devrait être défigurée par l'alcool, mais que son visage rayonne toujours. et ils s'embrassent encore, se laissant aller à ces pulsions qui prennent contrôle de leur corps, de leur âme. puis lorsque, un instant, leurs lèvres se séparent, qu'ils la regardent, les cheveux tombant, il ne peut s'empêche de remettre en place quelques mèches de sa chevelure, de dégager son visage pour mieux le voir, le dévorer. ses mains viennent délicatement se frayer un chemin sous le tee-shirt trop grand qui recouvre son corps. et alors qu'il se rapproche d'elle pour enfouir son visage dans son cou il lui souffle quelques mots, une phrase qu'il ne pensait pas s'entendre dire. tu m'as manqué. il sait que ça ne durera pas, que cette histoire est vouée à l'échec, qu'elle n'amènera à rien de concret et pourtant il ne peut s'empêcher d'y penser. de se dire qu'avec elle il était bien et que dans ces bras, à cet instant il se sent mieux, il se sent vivre. déposant à son tour des baisers dans son cou, suçant légèrement sa chair douce et chaude. il la libère de ce vêtement immonde qui est de trop, laissant son haut voler au bord du lit. il n'a pas besoin de son aval car c'est son corps entier qui lui donne la permission de lui en donner plus.

c'est pas un romantique, nino, il n'a rien d'un sentimental. d'ordinaire discret, peu bavard, il ne dévoile que rarement ses pensées intimes, ses ressentiments. mais contrôlé par cette spontanéité, il s'était laissé allé, lâchant du leste, dévoilant une parcelle de son coeur, de ses souvenirs. ces baisers qu'il dépose le long de la ligne de son cou, de sa nuque, près de ses épaules, à proximité de sa clavicule. ces baisers qui lui font laisser s'échapper un gémissement de ses lèvres. toi aussi. elle le murmure d'abord, puis le répète et la seconde fois le touche encore plus, plus profondément, plus intensément. puis il se laisse faire, manipuler. il la laisse le dévêtir, lui retirer ce tee-shirt qu'il n'avait gardé que par principe, par respect, mais qui l'étouffait depuis bien trop longtemps maintenant. il ne laisse plus la place au doute ni à la raison. il ne veut plus réfléchir, seulement se laisser guider par leurs deux corps l'un contre l'autre. il ne veut pas se poser de questions, juste oublier, s'oublier avec elle. maona. sa maona. la maona d'un autre. ce soir elle est sienne, ce soir il lui paraît normal de se trouver à ses côtés, de revivre leur passion, leur histoire qu'il a foutu en l'air. fais moi l'amour. les yeux ancrés dans les siens, son regard est plus intense que jamais. son coeur pulse dans sa poitrine avec tant de force qu'il résonne à travers sa cage thoracique. nino, il ne se fit pas prié. redressé, maona sur lui, il goûte ses lèvres puis sa peau et à nouveau ses lèvres tout en libérant sa poitrine d'un geste habile, la laissant s'évader avec fermeté. puis sa virilité reprend le dessus et il la porte légèrement pour la faire s'allonger à son tour. son corps entre ses cuisses, il l'embrasse à nouveau avant de laisser sa bouche se diriger vers sa poitrine, dégustant chaque parcelle de cette peau plus douce que le reste de son corps, dévorant avec faim ses seins dressés par l'envie. son corps dance près du sien, collé au sien, il bouge au rythme de ses baisers, du souffle saccadé qu'ils partagent. il la sent, cette excitation monter en lui, cette envie, ce besoin de la sentir, de partager un moment d'intimité avec elle. cette femme qui se cambre sous ses caresses, cette femme qu'il a aimé même s'il n'a jamais pris le temps de le lui dire.

alors que ses caresses se multiplient, il sent son caleçon resserrer son emprise, il sent cet espace diminuer au fur et à mesure que l'excitation monte en lui. bientôt elle le libère de la dernière couche de tissu qu'il lui reste sur le corps et il fait de même, laissant sa petite lingerie glissée le long de ses jambes. puis, retournant vers elle, il dépose en chemin quelques baisers à l'intérieure de sa cuisse, jusque son bas ventre avant de retrouver ses lèvres qu'il goûte avec ardeur alors qu'il la pénètre enfin. cette sensation de chaleur et d'humidité, ce petit cocon qui l'enveloppe est un pur bonheur. nino est en terrain connu, mais pourtant les choses lui paraissent différentes. son corps sous le sien qui réagit à chacun de ses mouvements, qui le suit dans son va et vient rythmé par leurs respirations saccadées, rauques et les gémissements qui s'échappent de leurs lèvres entre deux baisers. nino se perd à son tour redécouvrant les délices de ce corps, de maona. elle les rapproche, resserre leur étreinte de ses jambes, emprisonnant nino entre ses cuisses et laissant le plaisir s'intensifier par son geste. il le ressent ce bonheur et ce plaisir, ce besoin de la sentir sur lui, de se sentir encore en elle, d'emmêler sa langue à la sienne, de laisser leurs corps danser ensemble, au rythme du passé, des souvenirs et de l'instant présent. son souffle se fait de plus en plus court et son plaisir de plus en plus intense, il sent cet extase s'approcher, ce bonheur lui tendre la main, mais il tient encore, désireux de faire durer cet instant, de ressentir cette complicité, cette proximité entre eux. puis ensemble ils se libèrent, laisse exploser leur plaisir. à bout de souffle, il vient tout de même caresser l'encadrement de son visage, puis le contour de ses lèvres, le regard perdu dans le sien. fais moi l'amour lui avait-elle dit. et c'était si différent que de coucher avec des filles qu'il n'appréciait pas plus que ça. rattraper le temps, rattraper ses erreurs, renouer les liens. il l'observait tout en se remémorant qu'elle était sienne, qu'elle l'avait aimé et que ce soir tous ces sentiments enfouis avaient refait surface. mais son coeur se resserra l'espace d'un instant. elle s'était ouvert à lui, à nouveau, elle s'était laissé aller dans ses bras, se sentant vivante, le faisant vibrer à nouveau. mais pour combien de temps...

allongé sur le dos, il sent la poitrine de maona se gonfler contre lui en fonction de sa respiration et, inconsciemment il s'adapte à ce rythme, apaisant. les yeux à demi-clos, il se laisse aller à ses pensées mêlant passé et présent, puis ne songeant plus à rien il se prélasse dans cette petite bulle de bonheur qui les entoure désormais, dans cette bulle si fine qu'elle en est précieuse, mais qui est prête à éclater à tout instant. mais il se laisse bercer par ses baisers délicieux, ses baisers qu'elle dépose sur son torse. puis ses caresse, sa main douce et délicate parcourant les traits de son visage, venant effleurer son cou parcouru de frissons. je ... je ne sais pas quoi dire. lui non plus ne sait quoi dire et c'est pourquoi il ne prononce pas un mot, désireux de ne pas gâcher cet instant, de ne pas faire quelque chose de travers, de prolonger ces minutes de plénitude. serre moi fort dans tes bras nino, et ... et ... si je m'endors je ... je veux que tu restes, je veux que tu sois là quand je me réveillerai. s'il te plaît. à ces mots, il resserre son emprise sur elle, l'incitant à venir encore plus près de lui, plaquant son bras dans son dos, déposant sa main dans ses cheveux ainsi qu'un baiser sur son front. ce soir, nino s'est montré présent pour maona, plus qu'il ne l'a jamais été pour elle. tout ça parce qu'il l'avait trouvé, alcoolisée, à la sortie d'un bar. il avait fait ce qu'elle demandait, non pas à contre coeur, mais il s'était donné pour elle. et, malgré ses erreurs du passé, nino n'en restait pas moins un être humain. c'est pourquoi il détesterait que cette nuit devienne un cauchemar et qu'après les beaux jours suive la tempête. je veux bien rester, je veux bien être à tes côtés à ton réveil, mais maona ... quand tu seras redevenue toi-même et que l'alcool sera sorti de ton système, ne m'envoie pas balader, s'il te plait. je veux pas que tout ça ... ça n'aille que dans un sens. il pourrait le gérer, l'endurer, mais jamais plus il ne s'y reprendra. bien que certainement trop attaché pour ne pas être à nouveau présent pour elle si elle en ressent le besoin, surtout lorsqu'il la retrouve dans des états pareil. et promets moi que demain on aura une vraie discussion, à propos de toi, d'accord ? d'un baiser il lui souhaite bonne nuit et, avec facilité et tranquillité nino retrouve les bras de morphée sans pour autant quitter ceux de maona. ce n'est qu'au petit matin qu'une vibration le sort de son sommeil. vibration émanant de la poche avant de son jeans resté au pied du lit à quelques centimètres de lui. discrètement il s'en empare et décline l'appel qu'il reçoit sans se douter que la personne chercherait à le joindre à nouveau. Leko. doucement, il s'extirpe du lit tout en prenant bien soin de ne pas réveiller maona qui semble encore dormir à poings fermés. ses vêtements regroupés sous le bras il rejoins la pièce voisine. depuis le salon, il décroche son téléphone et laisse son correspondant parler ou plutôt hurler dans le combiné, jurer et cracher. ça va pas être possible ... non là maintenant tout de suite je suis coincé ... non je te dis ... trouves quelqu'un d'autre, je suis pas le petit con qu'on appelle pour régler ses merdes et encore moins un pigeon voyageur. il hausse le ton tout en cherchant à garder un volume assez bas, enfilant son caleçon avec difficulté. non je te dis ... je te tiens au courant si je me libère. puis il raccroche près à retourner dans la chambre se faxer dans le lit où se trouve, il lui semble, encore maona.

un instant il hésite, il sait qu'il ne devrait pas la laisser tomber et qu'elle l'attendra à son réveil. il sait qu'elle lui en voudra éternellement si elle ne le trouvait pas à ses côtés en se réveillant. et il sait que ça a été sa plus grosse erreur, que c'est ce qui l'a le plus blesser, son absence, son indifférence. mais il reste tiraillé entre deux personnes importantes, importantes chacune à leur manière. tiraillé entre deux mondes, entre bien et mal, entre paisible et aventure, entre passé, présent et futur. puis il pense à alma, à maona, à ses promesses, à son désir de faire les choses mieux, à ces efforts qu'il a fourni jusqu'ici. alors il décline, il prétend qu'il viendra peut-être, mais au fond il sait qu'il n'en fera rien. il ressentira la tentation de les rejoindre, parce qu'au fond c'est son monde, c'est ce qu'il sait faire de mieux, mais il restera loin d'eux, là où est sa place. peut-être auprès de maona, peut-être en visite pour voir alma. il ne sait pas, mais il n'ira pas.

toujours discrètement, il pénètre à nouveau dans la chambre et dépose ses vêtements sur l'étagère lorsqu'il sursaute presque à la voix de maona. je ... j'ai eu peur que tu sois parti. un sourire se dessine sur ses lèvres, bien heureux de cette réaction de sa part, lui qui croyait qu'elle regretterait tout, qu'elle l'enverrait sur les roses dès le matin venu. j'étais au téléphone, je voulais pas te réveiller t'avais besoin de repos. il hausse légèrement les épaules car il n'a jamais eut l'intention de partir et ceci lui semblait bien plus évident qu'à elle. viens me rejoindre. comme il s'apprêtait à le faire, nino vient s'asseoir sur le bord du lit, non loin de maona qui s'entête à se couvrir la poitrine comme s'il ne la connaissait pas déjà par coeur. ça va mieux, toi ...? qu'il tente. il sait qu'elle doit avoir une gueule de bois atroce, mais ce qui l'importe ce n'est pas cette douleur physique surmontable, celle habituelle après les lendemains de cuite. non ce qui l'intéresse c'est cette douleur mentale qu'il a perçu en elle la veille, cette haine d'elle même, cette détresse.

j'ai ... atrocement mal au crâne et ... elle est désormais proche de lui et il se sent bien. il se sent étonnement bien, pas comme dans ses habitudes. nino le sentimentale, il n'existe pas ou peut-être qu'il n'existait pas, il n'en sait rien. tout ce qu'il sait c'est que proche de maona, il se sent à l'aise et bien, simplement bien. évidemment que son crâne la fait souffrir après la quantité d'alcool qu'elle a bien pu ingurgiter la veille au soir. il lui adresse alors un sourire timide et compatissant, un sourire qui annonce quelque chose qu'il n'aua pas le temps de prononcer, la proposition d'aller lui chercher un cachet, mais qu'elle coupera par sa demande d'aller se laver. tu veux ... qu'on parle ... maintenant ? où je ... je ... je prends une douche avant ? enfin... peut-être que tu as des choses à faire, je comprendrai, si tu dois partir. il hausse les épaules, parce qu'en soit il s'en fiche. maintenant, plus tard, ce n'est pas comme s'il avait un emploi du temps chargé, comme si on l'attendait quelque part bien que techniquement ce soit tout de même le cas. prends ta douche si tu veux, je suis pas à quelques minutes près. puis j'ai pas grand-chose prévu pour aujourd'hui donc t'en fais pas j'ai tout mon temps.

il se lève à son tour et rejoins le salon où il ouvre une fenêtre pour se caler dangereusement proche de la rambarde. la fenêtre à moitié refermée sur lui pour ne pas laisser entrer les odeurs, il se permet d'allumer une cigarette pour digérer cette situation, cette nuit, mais surtout ces confessions. en y repensant, ce soir il avait été le complice d'un cocufiage, mais ça ne lui torture pas la conscience. non lui ce qui l'interroge c'est comme maona avait bien pu se retrouver à coucher avec le seul homme qui s'avérait être son frère, il n'en revenait pas et ne le concevait toujours pas. un image se forma dans son esprit qu'il s'empressa de faire disparaître avant qu'un relent de vodka ne le conduise à arroser les plantes du voisin du dessous. la clope au bec, il fume tranquillement sa cigarette, cherchant les mots qu'il pourrait lui dire, les questions qu'il pourrait lui poser et comment aborder le sujet une fois qu'elle sortira de sa douche.

j'espère que tu ne penses pas à sauter quand même... il sursaute presque et s'il n'avait pas un instant pensé à sauter, il aurait pu manquer de se casser la figure par dessus la balustrade. il sourit à cette blague, pensant retrouver là la maona qu'il connaît. tirant une dernière fois sur sa cigarette déjà bien consumée, il finit par la jeter et fermer la fenêtre avant de suivre mao jusqu'à la cuisine. tu veux manger quelque chose ? tu veux ... tu veux me poser ... des questions ? tu peux, j'ai .. tu es restée, je te dois bien ça. poses ce que tu veux, j'essayerais de répondre au mieux. - tu penses vraiment que je vais me sauter sur toi pour t'harceler de questions ? puis je suis pas resté pour ça à la base tu sais. non lui ce qu'il voulait c'était la savoir rentrée entière jusque chez elle, la savoir bien et rassurée. puis dans un sens qu'elle ne s'étouffe pas avec sa propre langue ou son vomi dans son sommeil, par exemple. je ne regrette pas. il arque un sourcil sans vraiment en prendre conscience. il la toise d'un regard intense, il fixe ses yeux alors qu'elle se dirige dans sa direction, qu'elle se rapproche encore un peu plus de lui. tu as changé Nino. tu as changé. il lâche un petit rire nerveux, parce qu'il entend que ça. mais changer ça signifie quoi ? que cette version de lui, cette mise à jour grâce à sa prise de conscience, vaut bien mieux que la précédente ? alors il hausse les épaules, un peu lasse. il hausse les épaules parce que ce changement lui n'en a pas réellement conscience. il est lui, de différentes façons certes, mais c'est toujours lui. mais il leur accorde le point, toujours, parce qu'il sait qu'il fait de son mieux ces derniers temps et que c'est ce qui se rapproche le plus d'un changement. si vous le dites ... après je suis pas certain qu'on change réellement tu sais mao.. il insiste sur le vous car elle n'est pas la première, et peut-être pas la dernière, à lui avoir fait cette remarque. pour autant lui n'est pas certains que les gens puissent vraiment changer. on se dévoile, se renferme, on présente plusieurs facettes, mais au fond on est toujours la même personne. je pourrais dire pareil de toi... dans un sens t'as changé mao. t'es plus cette fille pétillante, pleine de vitalité que j'ai connu. mais au fond c'est toujours toi, tu te caches c'est tout. tu t'es créé cette carapace pour te protéger du monde, mais c'est pas la solution. nino le moralisateur. nino le conseiller. on aura tout vu.