-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez
 

 (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptySam 9 Avr - 18:38

Deux semaines. Ca fait deux semaines que ça s’est passé, deux semaines qu’il se sent toujours aussi vide, mais il s’efforce d’aller bien, de tenter d’avancer un peu, de penser travail, toujours travail. C’est ce qui semble le tenir le plus. Gaël a bien essayé de lui soutirer des informations, mais il n’en a pas eu. Pis, il s’est heurté à un Eneko encore plus brut qu’auparavant, plus autoritaire, plus sec, à tel point qu’il en a été surpris. Eneko l’a bien vu dans ses yeux, que ça l’étonnait, qu’il ne comprenait pas. Lui se comprend. Il a besoin de se retrouver, de se reprendre, de ne plus être vulnérable, comme il l’a été ces dernières semaines. Cet homme qu’il était, il ne l’aime pas. Cette perte de contrôle, cette impression, réelle, de se sentir inutile, impuissant, de ne pouvoir rien faire, il ne veut plus la connaître. Alors il travaille, se lève tôt, se couche tard, est sans arrêt avec de nouveaux clients, se déplace pratiquement tous les week-end dans une autre ville que Biarritz, dans un nouvel environnement qui ne lui rappellera pas Elle, Maona. Eneko ressent le besoin de ne plus imaginer celle qu’il pouvait désigner comme étant sa Maona dans les bras d’un autre homme, d’effacer tout ce que son cœur ressent. « Qu’est-ce qu’on fait ? » Gaël le fixe, l’interroge sur le terrain à Bayonne. Un est en vente et à bon prix. Anna n’a toujours pas signé les papiers, lui souffle qu’elle a besoin de réfléchir, qu’il doit lui laisser du temps, mais il n’a pas envie de passer à côté d’une pareille occasion. L’écran de son téléphone portable, remplaçant le dernier brisé, s’allume. C’est un numéro inconnu qui s’affiche sur l’appareil. « Tu n’as qu’à contacter l’agence qui se charge du terrain et leur demander un rendez-vous rapidement pour l’achat du terrain. » C’est officiel. Il n’attendra pas Anna. Eneko saisit son portable et colle celui-ci à son oreille. Une voix qu’il ne connaît pas demande après lui. « Bonjour, vous êtes bien Eneko ? » qu’il dit, d’une voix grave, mais qui lui semble être douce malgré tout. Il acquiesce, comme s’il pouvait le voir et répond : « C’est moi. Vous êtes ? » Sa voix se veut autoritaire, comme à son habitude. L’homme se racle la gorge, puis, après un court silence, se lance : « Je suis le père de Maona. Maona Chatelain. » Son cœur rate un battement, alors qu’il croise le regard de Gaël. Eneko se lève de son fauteuil, fait quelques pas jusqu’à la porte qu’il ouvre. « Comment se porte-t-elle ? » Parce que malgré tout ce qui s’est passé, oui, il continue de tenir à elle. « A dire vrai, c’est la raison pour laquelle je vous appelle. Maona est… Enfin… » Eneko l’entend souffler à travers l’appareil. Il sent le désespoir d’un père. « Elle est prise en charge par des spécialistes, qui font attention à elle, mais elle ne va pas mieux. Serait-il possible que vous passiez ? » Silence. Eneko sort de la pièce, referme la porte. Il ne sait pas quoi lui dire, à cet homme, celui qui est le nouvel homme de sa mère. Il ne sait pas quoi lui répondre. Il penche plus vers le non, parce que ce n’est pas une bonne idée. « Malgré tout ce qu’il s’est passé entre vous, Maona tient à vous, j’en suis certain. » Lui ne l’est plus, certain. Il n’y croit même pas. Eneko ne dit toujours rien, mais entrouvre la bouche pour refuser, parce qu’il n’a pas envie de retomber là-dedans, parce qu’il n’a pas envie de se confronter une nouvelle fois à la vie de Maona. Parce qu’il sait que de toute façon, elle avance mieux loin de lui. « Et il faudrait que je vous parle de certaines choses… Qui ne se disent pas au téléphone. » Un soupir. Cette dernière phrase a raison de lui. « Très bien. » Le père de Maona termine en lui indiquant l’adresse du centre. Eneko revient dans son bureau, l’appel terminé et emporte son manteau. « Tu peux passer cet appel pour moi ? » qu’il demande, à Gaël qui hoche la tête. « Et après tu me diras ce qui te tourmente autant que je puisse t’aider ? » « Fais ton travail, il n’y a que comme ça que tu peux m’aider. » dit-il, fermement, en partant du bureau. Il prend sa voiture, prend la direction du centre spécialisé, qui ne se trouve pas si loin que ça. Il se gare, reste un instant dans son véhicule, à observer le bâtiment qui se dessine sous ses yeux. Dans peu de temps, il se pourrait bien qu’il la revoie et ça, il n’y est pas préparé. Eneko sort de sa voiture, entre dans le centre et demande à l’accueil la chambre de Maona Chatelain, là où doit l’attendre le père de cette dernière. Il file, lentement, le cœur en vrac, l’air fermé, parce qu’il ne peut faire autrement que de se cacher derrière une apparence dure et arrive enfin à la porte de la chambre, où il y a une petite fenêtre. Il la voit. Elle est là, pas loin, juste à quelques mètres. Il souffle un coup, puis donne quelques coups à la fenêtre. La tête de son père se tourne vers lui. Il le voit. Eneko se met sur le côté. Est-ce qu’elle l’a vue, elle aussi ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptySam 9 Avr - 19:04

le regarde vide, la tête vide, tu n'es plus que l'ombre de toi-même. il est là, l'homme de ta vie, ton père. il est là, à ton chevet, depuis des jours, des semaines, quelque chose comme ça. tu n'as plus aucune notion du temps depuis que tu es dans cette chambre. tu n'as plus rien depuis que tu es ici. plus aucun contact avec le monde extérieur qui t'es interdit, plus rien, mise à part ton père et son regard. son regard protecteur, aimant et désespérant. tu le sais, tu le sens, il est inquiet pour toi, mais il ne se rend tout simplement pas compte que rien n'ira mieux. tu n'as plus aucun espoir. tu n'as plus rien. « Mao ... s'il te plaît mange. » tu ne réponds pas, ton regard tourné vers un point inconnu, quelque chose de fixe et de tranchant. tu regardes ce ciel bleu qui ne te fait aucun effet. tu n'as pas faim, tu ne mangeras pas. tu ne réponds pourtant pas, comme si tu n'étais pas là. il y a des gens qui rentrent, qui parlent avec ton père, tu ne les entends pas, les pseudo-infirmières. tu t'en fiches, tout ce que tu veux, c'est sortir d'ici, sortir et te cacher dans un bar. t'es en manque. un manque intense. trop douloureux, trop personnel. un manque intarissable qui augmente de jour en jour. qui ne te laisse pas en paix. tu entends un téléphone, celui de ton père, tu n'as plus le droit au tien. tu es en prison, enfermée derrière quatre murs blancs qui te reflètent à la perfection. « c'est ta mère, je reviens. » toujours aucun son, aucun mot, tu te fiches de savoir qu'elle appelle. elle a interdiction de venir te voir. tu ne la veux plus, tu ne la veux pas. tu refuses, catégoriquement tout contact avec elle. tout ce que tu veux, c'est de la vodka. tu souffles un coup, alors que tu te retrouves toute seule. t'es dans un sac état. les cernes te mangent le visage, tes cheveux ont perdu de leur brillance, ton regard n'est plus le même qu'avant, ton corps, ne parlons même pas de ton corps qui s'amincit à vu d'oeil. tu les as entendu parlé ... hier, ils parlent de te mettre une perfusion, pour te nourrir de force. finalement, il revient, ton père, au bout d'un bon quart d'heure, il te regarde, mais ne te dit rien. il vient s'asseoir, près de toi, et prend ta main. le contact te fait du bien, mais tu ne le montres pas, tu ne montres plus rien. le temps passe, encore et encore quand on frappe à la porte. tu ne dévies pas le regard. tu restes de marbre alors que ton père se lève. « Merci ... Merci d'être venu aussi vite. » qu'il dit. tu tournes ton regard, soudainement curieuse de savoir qui est là. tu n'en as pas le temps, tu entends sa voix. ça te coupe la respiration, ça te crispe, tu entends ton coeur qui renaît doucement alors que tu fermes les yeux. ce n'est pas possible. « non ... » que tu murmures sans t'en rendre compte. qu'est-ce qu'il fait là ? qu'est-ce qu'il est venu faire ? il est censé vivre, il est censé t'oublier, mais il est là. « c'est moi qui l'ai appelé Mao, ne m'en veut pas ... » ton père prend la parole, tu lèves ton regard vers lui, sans trop savoir quoi dire. tu ne dis pas un mot de plus, tu ne dis rien. tu sens une larme qui coule le long de ton visage. une seule. futile. tu clignes des yeux, plusieurs fois. tu aimerais lui demander ce qu'il fait là, mais tu n'y arrives pas. il est si beau. si lui. « pourquoi » un murmure, simplement murmure qu'ils ont pourtant du entendre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptySam 9 Avr - 19:52

Eneko s’avance dans la pièce, lorsque Monsieur Chatelain lui ouvre la porte. Il se retrouve entre quatre murs, étouffe, mais ne laisse rien entrevoir, ou seulement son regard froid, qu’il ne tente pas de dissimuler par un regard plus doux. Les présentations avec cet homme, ça lui aurait mis une petite pression si celui-ci n’était pas le mari de sa mère, si les circonstances actuelles étaient autres. « Je vous en prie. » qu’il répond simplement, en posant enfin son attention sur Maona qui prend la parole. Un murmure qui arrive jusqu’à ses oreilles. Lui non plus, ne sait pas pourquoi. Lui aussi, aimerait être ailleurs que dans cette pièce, loin de ce visage sur lequel il peut lire tant de peine, ce même visage vers lequel il serait venu autrefois, pour y déposer ses mains, ses lèvres. Eneko se contente de rester immobile, d’interroger l’homme du regard, mais celui-ci a la tête légèrement baissée vers le sol, avant d’observer sa fille et de revenir vers lui. « Il fallait que je lui parle… de certaines choses. Ne m’en veux pas Mao. » Il prononce ça comme si c’était le cas, comme si elle allait lui en vouloir, comme si l’annonce qu’il allait lui faire, à Eneko, allait la mettre plus bas que terre. « Vous pouvez me suivre quelques minutes ? » Eneko acquiesce et sort de la pièce, suivi de l’homme qui prend le soin de fermer la porte derrière lui, pour préserver Maona de cette discussion. Eneko ne comprend pas encore très bien, il a du mal à saisir l’hésitation de l’homme qu’il ne connait pas, mais qui semble pourtant bien malheureux de ce qui arrive à sa fille. C’est quelque chose qu’il ne connait pas, lui. « Je souhaitais vous en parler avant de lui annoncer. » Il souffle, se donne du courage, observe les coins, pour fuir, puis annonce, de but en blanc : « Nous avons adopté Maona. » L’annonce tombe et c’est un choc, il n’en revient pas, ne réalise pas vraiment. Leur lien de sang, ce qu’il pensait existant, n’existe finalement pas. La raison pour laquelle ils se sont tant torturés… N’est pas réelle. Il n’est pas son frère. Elle n’est pas sa sœur. Eneko avale difficilement sa salive, marche dans le couloir, main posée sur sa nuque qu’il frotte longuement. Il ne sait même pas comment réagir face à ça. Ca lui avait tant fait de mal de faire l’amour à sa sœur, de l’aimer. A elle aussi. A la différence qu’il n’y avait pas d’amour, que c’était que de l’attachement… Mais elle a sombré à cause de ça, à force d’imaginer son frère toucher son corps. « Nous avions pensé à le lui dire, plus d’une fois, mais nous avions tellement eu peur de la perdre. » Le discours de son père peine à passer. Eneko se place face à la fenêtre, aperçoit Maona dans un sale état et qu’elle en sorte est vraiment tout ce qu’il lui importe. « Il faut lui dire. C’est à cause de notre lien qu’elle s’est fichue en l’air. Il faut qu’elle sache la vérité. » Il se tourne vers l’homme et d’un ton sévère, ordonne presque : « Il faut que vous lui disiez, si vous souhaitez qu’elle s’en sorte. Tout de suite. » Maintenant. Eneko pose sa main sur la poignée de la porte, attend son accord qui arrive. Un simple hochement de tête. Il n’a pas besoin d’en savoir plus, lui, ça ne le concerne finalement pas. C’est leur histoire. Mais il est tout de même soulagé de ne pas s’être uni avec sa petite sœur. C’est tout ce que ça lui apporte, ça ne fait rien d’autre. La douleur est toujours là. Ca ne change rien. Mais il sent que pour Maona, ça pourrait être différent. Son père entre, s’approche de sa fille, prend sa main dans la sienne et la caresse avec tendresse, alors qu’Eneko reste adossé contre la porte, à observer la scène à venir. Il ne sait même pas si c’est nécessaire de rester là. « Mao… » Mais il reste tout de même. Peut-être bien parce qu’il sent que d’ici quelques minutes, elle va avoir besoin de lui. Il ne se sent pas capable de lui fournir son épaule pour pleurer, mais il va pourtant le faire, si besoin est. « Mao, ta mère et moi devions te parler de quelque chose… quelque chose d’important. » Il tourne autour du pot, là où lui aurait été direct, mais ce n’est pas un mal. Il amorce la chose. Il la prépare. « Nous t’aimons, très fort, tous les deux. Ta mère a une manière différente de te le montrer, peut-être un peu trop excessive, parfois, mais ça ne change rien à ce qu’elle ressent pour toi. » Eneko a un sentiment amer, parce que Solange s’est comportée avec Maona, comme elle ne s’est jamais comportée avec lui. « Ma chérie… Ta mère et moi… Nous n’arrivions pas avoir d’enfants. Je ne pouvais pas lui en donner. Mais nous t’avons aimé comme notre propre fille, ça ne changeait absolument rien pour nous. » Rien pour eux. Tout pour elle. Il le sait, lui, Eneko.

028a4d
1c67ad
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptyDim 10 Avr - 11:13

« Vous pouvez me suivre quelques minutes ? » et il repart comme il est venu. sans un mot, avec à peine un regard vers toi. ton coeur saigne, ton coeur souffre, ton coeur réclame ses bras, ses mains, son regard, ses mots. ton coeur le réclame tout entier. ton esprit, ton esprit, il n'est plus là, il est parti quand t'as franchi les portes de ce centre. il est parti sans se retourner, te laissant à ton triste sort, comme eux deux. ils te laissent là, pour parler. tu as du mal à comprendre ce que fait ton père. il sait, pour Eneko, il sait ce qu'il est, ce qu'il représente, tu ne comprends pas comment il a pu l'appeler. comment il a pu te faire ça. alors que c'est à cause de tout ça que t'es dans cet état. ils finissent par revenir, tu ne tournes pas le regard vers eux, tu feins l'indifférence, comme si ça ne te concernait pas, cette situation. ton père s'approche, prend ta main, tu sens Eneko dans la pièce, tu sens sa présence, son odeur. tu fermes les yeux, tentant vainement d'oublier tout ça. « Mao… » qu'il commence, tu le regardes, finalement. « Mao, ta mère et moi devions te parler de quelque chose… quelque chose d’important. » tu vas mourir ? les médecins ont finalement avoué que tu étais une cause perdue ? tu le sais, tu le sens, c'est la fin. « Nous t’aimons, très fort, tous les deux. Ta mère a une manière différente de te le montrer, peut-être un peu trop excessive, parfois, mais ça ne change rien à ce qu’elle ressent pour toi. » c'est faux, des mensonges, si elle t'aimait, elle ne t'aurait pas caché toute une vie, toute une partie de la famille.  « Ma chérie… Ta mère et moi… Nous n’arrivions pas avoir d’enfants. Je ne pouvais pas lui en donner. Mais nous t’avons aimé comme notre propre fille, ça ne changeait absolument rien pour nous. » la nouvelle est là, lancée, devant tes yeux. balancée avec tant de douceur, tellement d'attention que tu pourrais presque ne pas te rendre compte. tu fermes les yeux, ça tourne en boucle dans ton esprit, ton esprit tourne, beaucoup trop, t'as la nausée, t'as tes muscles qui se tendent. il n'est pas ... il n'est pas ton frère, il n'est pas ton frère. c'est ce que crie ton coeur, c'est ce qu'il crie pendant que ta conscience le stoppe. c'est trop tard. c'est trop tard, tu es fichue, tu es perdue, ça ne change rien, il ne mérite pas d'un décher comme toi, tu sais que t'es perdue, que tu t'en sortiras pas. pas sans lui, que te dit ton coeur. tu t'en sortiras pas sans lui, peut-être bien, mais tu ne lui imposeras pas. pas maintenant. pas après ce que tu lui as dit. il mérite une autre vie. sans toi. tu retires ta main de cette de ton père. violemment. « non ...  » que tu souffles doucement. une larme coule, doucement, tu l'essuies, avec rage.  « tu m'as menti ... tu m'as menti papa ! tu m'as menti ... je te ... je te faisais confiance, à toi, tu ne vaux pas mieux qu'elle .... » ton coeur saigne un peu plus, un peu plus fort, un peu plus vite. ton esprit t'échappe. se perd.  « Pars, pars maintenant, et ne reviens pas. je ne veux plus te voir. Jamais !   » c'est dur, c'est violent, tu ne contrôles pas grand chose, tu ne contrôles pas cette rage, cette peur, cette appréhension.  « Partez, tous les deux !  » ton regard vrille sur Eneko. tu ne veux pas qu'il te console, tu ne veux pas qu'il t'approche, tu ne veux pas craquer et tout lui avouer; tu ne peux pas faire ça. tu veux rester seule, dans le geste tu te lèves, difficilement, tu te lèves, sors de ce lit. tes muscles endoloris se réveillent, pas assez vite, tu flanches, tu te rattrapes à la table de chevet.  « Mao ... s'il te plaît ... je  » et il avance vers toi. « Non !  » tu le stoppes net, tu entends déjà des infirmières arriver derrière la porte. tu fais une crise, une crise d'hystérie, une crise de manque, une crise d'amour finalement.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptyDim 10 Avr - 11:48

La réaction est violente, il s’y attendait et il trouve ça même normal. L’adoption, le fait qu’ils ne soient pas ses vrais parents, qu’elle ne soit pas réellement une Chatelain, sans oublier une chose importante : il n’est pas son frère. Elle n’est pas sa sœur. Tout est logique. La ressemblance inexistante, qu’il n’ait trouvé aucun point commun avec Solange. A partir du moment où il a appris, Eneko s’est toujours demandé comment il avait fait pour ne pas reconnaître un trait de son visage, lui qui avait tant observé sa mère, mais tout tient debout, à présent. Maona n’est pas réellement sa fille. Quelques infirmières arrivent dans la pièce, prêtes à se charger de Maona, de la calmer avec l’aide d’une piqûre, mais Eneko les stoppe d’un geste de la main. « Attendez. » qu’il leur dit, parce qu’il est convaincu que la douleur sera toujours là après, qu’une piqûre ne fera que remettre au lendemain la douleur qu’elle ressent actuellement. Ce n’est pas une crise d’une jeune femme malade, c’est une crise d’une femme qui a mal en se prenant une vérité douloureuse en plein visage. Eneko s’avance, lance un regard qui en dit long au père de Maona qui se recule et saisit fermement le poignet libre de Maona. « Calme-toi. » Il sait que ses parents n’avaient pas l’intention de lui faire mal à ce point, qu’ils pensaient bien faire, finalement et qu’ils n’ont pas agi de la bonne manière. Ils n’avaient pas prévu qu’ils se rencontrent, qu’il y ait un véritable désir entre eux. Eneko la soulève dans ses bras et la ramène sur le lit, sur ses genoux. Une main sur ses jambes, l’autre sur son visage qu’il force à lui faire face. « Sshht. Regarde-moi. Uniquement moi. » Eneko a conscience qu’il n’était pas si important que ça à ses yeux, pas au même point qu’elle pour lui, mais s’il y a une chose dont il ne doute pas, c’est qu’elle tient suffisamment à lui pour qu’il ait un mini-pouvoir de persuasion sur elle. Pas énorme. Il est même faible, contrairement à ce qu’il pensait autrefois, mais il est là. Ca lui fait tant de mal d’être si proche d’elle, d’avoir son cœur qui se resserre à son contact, de sentir, maintenant, que leur histoire aurait pu donner quelque chose, s’il n’y avait pas eu tout ça. La famille, l’alcool, cet homme qu’elle a rencontré, ses sentiments inexistants. Il prend sur lui, parce qu’il sent qu’elle en a besoin, que le Eneko sûr de lui, confiant, est attendu, pas celui qui ne savait pas quoi dire il y a deux semaines. « Ils ont pensé bien faire. Ils ne voulaient pas te perdre et c’est parce qu’ils sentent que ça commence à être le cas, que ton père t’avoue ça maintenant, certainement avec l’accord de Solange, pour que tu ailles mieux. » Il fait glisser sa main sur son cou, ses doigts sur sa nuque. « Tu n’es pas sale. Tu es belle. » Il effleure sa joue de son nez et murmure au creux de son oreille, pour qu’elle seule entende : « Tu n’as plus à te sentir coupable d’avoir aimé toutes ces fois où je t’ai touché… D’avoir aimé mes lèvres sur toi. » Sa main continue son trajet sur son épaule, alors qu’il recule son visage du sien, par besoin. C’est dur d’être si proche d’elle, de la toucher de nouveau, de cette manière, avec tendresse, avec une once de sensualité, aussi. « Il faut que tu remontes la pente, maintenant. Tu n’as plus aucune raison de rester au fond du gouffre, de t’y plaire. Il faut que tu relèves la tête, Mao. Nous tenons à toi. » Et dans le nous, oui, il s’inclut. Parce que c’est vrai, il tient à elle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptyDim 10 Avr - 12:29

non, elles sont là, les pseudo-infirmières, elles sont là pour te calmer, elles sot là avec leur seringue, comme la fois dernière, au bout de deux jours sans alcool. tu as tout tenté pour fuir, mais tu n'as pas eu le temps d'arriver jusqu'aux portes de sortie. tu n'as pas eu l'occasion de t'en sortir et ils t'ont arrêté avec le même genre de seringues.  « Attendez. » il parle, enfin, s'exprime, finalement. les arrête, les stoppe et s'approche de toi. tu as du mal à le regarder, à garder le cap, tu as du mal à tenir debout. il attrape ton poignet, ferment. « Calme-toi. » il te porte, s'assoit sur le lit. tu te laisses finalement faire, comme cette poupée déchirée, cette poupée qui ne sait plus ce qu'elle veut. cette poupée qui a besoin qu'on la stoppe avant qu'elle ne s'autodétruise. « Sshht. Regarde-moi. Uniquement moi. » ton regard dans le sien, tu pourrais presque perdre pied. tu ne comprends pas, pourquoi il n'est pas juste parti, en te laissant à ton sort. pourquoi est-ce qu'il fait tout ça, alors que tu as été si ... si méchante avec lui, comme une petite sans-coeur. tu voulais qu'il t'oublie, pas qu'il revienne aussi vite. tu es déstabilisée par son regard si profond. son odeur t'encercle, t'apaise, irrémédiablement, parce qu'il aura toujours ce pouvoir sur toi. « Ils ont pensé bien faire. Ils ne voulaient pas te perdre et c’est parce qu’ils sentent que ça commence à être le cas, que ton père t’avoue ça maintenant, certainement avec l’accord de Solange, pour que tu ailles mieux.  Tu n’es pas sale. Tu es belle. » tu as du mal à respirer, tu as du mal à te rendre compte. tu as du mal avec tout ça. tu n'arrives pas à comprendre ce qu'il se passe. tu es perdue, perdue dans son regard, ses gestes, ses doigts, que tu désires, plus que tout au monde. son visage s'approche du tien, tu fermes les yeux un instant. « Tu n’as plus à te sentir coupable d’avoir aimé toutes ces fois où je t’ai touché… D’avoir aimé mes lèvres sur toi. » c'est murmuré, c'est chuchoté, et c'est ta conscience qui se réduit à néant, qui disparaît parce qu'elle t'a trompé, parce qu'elle t'a mise dans cet état, parce qu'elle t'a détruite alors qu'il n'était pas ton frère, alors que tu n'avais pas à te sentir si ... si mal. tu n'as rien fait de mal, finalement, et c'est peut-être ça, qui t'empêche de prononcer le moindre mot. « Il faut que tu remontes la pente, maintenant. Tu n’as plus aucune raison de rester au fond du gouffre, de t’y plaire. Il faut que tu relèves la tête, Mao. Nous tenons à toi. » une larme coule, doucement, lentement, le long de ton visage. toi aussi, tu tiens à eux, tu tiens à lui. Eneko, qui est et restera celui qui fait battre ton coeur aussi rapidement, qui a ce don pour t'apaiser, te rassurer, si facilement, si rapidement. puis, il y a ton père aussi, qui ne méritait peut-être pas tant de colère, même s'il aurait du te dire avant tout ça. tu lui en veux, beaucoup trop, pour pouvoir le regarder. tu caches finalement ton visage dans son cou, tu respires son odeur, tu emplis tes poumons de cette odeur qui te manque tant et tu prononces quelques mots, qui t'échappent, qui s'échappent. « je t'aime.  » c'est soudain, c'est spontané, c'est sincère, et tu te mords déjà les lèvres pour avoir osé tout casser. tu viens d'ouvrir une porte, une porte que tu voulais refermé. c'est comme si tu faisais machine arrière, parce qu'il te manque. il te manque plus que ton poison. mais tu as parlé si bas, trop bas, seul lui a pu l'entendre. seulement, il n'a pas le temps de réagir que des mains s'empressent dans ton dos. on va s'occuper d'elle. une voix féminine qui s'élève, qui t'embarque, t'arrache à cette étreinte. tu as envie de crier, de hurler, de t'accrocher à Eneko, tu ne veux pas quitter l'antre confortable de ses bras, tu ne veux pas le quitter, mais tu n'as pas le choix. les larmes coulent alors que tu grimaces, simplement, en sentant une douce seringue pénétrer dans ta peau. tu le ne perds pourtant pas des yeux, pas une seule seconde. t'as l'impression que tu commences doucement à planer, à t'envoler, quelque part. loin de tout ça, loin de toute le monde, pourtant tu résistes, tu veux rester là, avec eux, surtout ne pas partir. tu croises le regard de ton père, déformé par la tristesse. il s'approche, tu en distingues pas tout. tu entrevois qu'il pose une main sur l'épaule d'Eneko, peut-être même quelques mots échangés. « je veux ... je veux partir ... rentrer chez moi » tu ne sais pas si tu as parlé assez fort pour qu'on t'entende, pour qu'on te capte. c'est tout ce que tu veux, rentrer chez toi, tu veux partir d'ici, parce que tu as peur de ne jamais pouvoir en partir.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptyDim 10 Avr - 13:36

Avec tendresse, Eneko caresse ses cheveux. Il y arrive. Il arrive à lui faire du bien, il le sent, à ses membres qui se détendent un peu, à la façon qu’elle a de se laisser aller dans ses bras, à ne pas le repousser. Il n’y avait pas besoin d’une seringue et d’un calmant pour l’apaiser, mais de savoir s’y prendre correctement et ça, et ça, il a l’impression de réussir. Son souffle devient moins rapide, ses larmes roulent toujours. Il ne les voit pas, mais il sent les gouttes salées terminer leur course sur son cou. Elle est si mal, ça lui resserre le cœur. Il aimerait pouvoir faire plus, pouvoir la soulager de tous ses maux, faire le vide à sa place dans sa tête, mais il n’en a pas la possibilité, alors il fait au mieux, reste présent et lui offre toute la tendresse qu’il pense qu’elle a besoin. Ses doigts s’arrêtent dans sa chevelure en entendant trois mots. Huit lettres qui le figent sur place. Un « je t’aime » qu’il ne comprend pas. Un « je t’aime » qui lui brûle le cœur. Un « je t’aime » dont il aimerait parler, maintenant, mais on la lui retire. Le souffle court, le regard où l’on peut lire son désespoir s’abat sur les infirmières qui lui inflige la sanction de sa crise passée. Eneko reprend son air fermé, se lève, non sans adresser un regard noir aux responsables. « Je m’en sortais très bien, était-ce bien utile de lui infliger ça ? » Son ton est sec, ferme et sa colère se fait comprendre aisément à travers sa question qui n’a nullement besoin d’une réponse. Pour lui, c’est non, évidemment. C’était inutile. « Vous devez certainement être payées à la piqûre pour être si peu professionnelles. » Il se fiche bien de les blesser, d’avoir des paroles déplacées. Leur comportement l’a été. Alors qu’il s’apprête à renchérir, le père de Maona pose sa main sur son épaule et pour lui dire en silence de laisser tomber, de ne pas s’emporter plus, mais aussi pour le remercier. Il n’a pas besoin de le lui dire, il a compris à son regard qui se pose sur lui, mais il le fait tout de même, avant de se tourner vers sa fille, la peine se lisant sur son visage lorsqu’il entend sa fille demander de rentrer. « Il ne faut pas que vous la laissiez là. Vous n’avez qu’à la prendre en charge chez vous, là où vous pourrez garder un œil sur votre fille et sur sa consommation. » Eneko sait très bien que c’est risqué, qu’elle pourrait sombrer de nouveau, mais il sait aussi qu’un environnement pareil ne l’aidera pas, qu’elle va se sentir encore plus mal à rester loin de tout, loin de ses proches. Il se tourne vers Monsieur Chatelain, qui ne sait certainement plus quoi faire. La preuve est qu’il l’a appelé, lui. Lui, le dernier à devoir être là. « Sortez-la de cet endroit. Elle connait la vérité, maintenant. Il va lui falloir un certain temps pour s’en remettre, mais… Elle peut le faire. Laissez-lui une semaine d’essai. » qu’il propose, alors que Maona est reposée sur le lit. Eneko s’en approche, prend sa main dans la sienne, tandis que Monsieur Chatelain la dévisage un instant, puis s’approche des infirmières pour demander un formulaire de sortie. C’est lui le responsable légal, il a le pouvoir d’exiger sa sortie. Maona n’est pas considérée comme étant dangereuse pour elle-même, elle a juste besoin d’être entourée pour venir à bout d’une addiction née à cause d’une raison dont il n’est plus question maintenant. « Tout va bien aller. » souffle-t-il, en caressant son visage, dégageant ce dernier de quelques mèches de cheveux qui se sont collées dessus. Il l’espère, que tout ira bien par la suite, pour elle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptyDim 10 Avr - 14:50

tu n'entends plus rien, tu ne fais plus partie de ce monde, tout ça à cause de cette dose. ça te fait du bien au fond de toi, t'oublier, comme tu oublies avec l'alcool, d'oublier que tu as mal, que tu saignes, que tu n'es qu'un petit animal blessé qui a seulement besoin d'attention. alors tu te laisses faire, tu sens des bras te soulever, tu sens des mains de tenir et tu attends simplement, que le temps passe. parce que c'est ce qui va arriver, il va passer et tu vas te réveiller. avec ce mal-être toujours présent. tu n'entends pas ce qu'il se passe autour de toi, tu n'entends pas ton père, tu n'entends pas Eneko, ni même les infirmières, non, tu n'entends rien de tout ça. tu te laisses aller. tu sens la couverture se rabattre sur toi. une nouvelle fois, on te remet au lit, dans ce lit, trop grand, trop blanc, trop vitreux. tu le détestes ce lit, tu aimerais retrouver le tien, ton lit. ton odeur, pas cette odeur de médicament qui plane. pas cette odeur de manque. pas tout ça. mais tu t'allonges, obéissante. tu t'allonges simplement. tu sens un contact, contre ta main, tu tournes légèrement la tête et tu tombes dans deux yeux totalement sombres, un regard que tu connais par coeur, que tu pourrais redessiner très facilement, les yeux fermés. il tient ta main, la soupèse, la laisse se reposer. « Tout va bien aller. » tu l'as entendu cette fois, tu l'as entendu sa voix, son souffle, qui s'écrase sur ton visage, ses doigts qui se perdent également sur ce dernier. tu sens tout ça, intensément, multiplié par dix, au moins. ses doigts qui virevoltent, et toi, là, inerte, comme apaisée alors que ce n'est pas vraiment le cas. ta main se resserre dans la sienne, comme pour le retenir, l'empêcher de partir, l'empêher de te laisser. tu ne réfléchis plus vraiment, tu ne te poses plus vraiment de questions, tu ne peux pas. tu laisses les mots franchir la barrière de ta conscience. « je suis désolée ... désolée Eneko. » que tu murmures, tout bas, en renforçant la pression dans sa main. « désolée pour tout ça. » que tu finis par dire. tout ça. c'est toi, surtout, principalement. lui faire endurer ton état, lui faire du mal. tu es désolée. « je .. je n'arrive pas à te laisser partir.  » c'est clair, c'est simple, tu aimerais le laisser sans aller, pour son bien.  « mais il le faut, que tu partes, que tu ne reviennes pas, que tu t'éloignes de moi, que tu vives ta vie, que tu m'oublies et que tu sois heureux. je veux que tu sois heureux Eneko.  » heureux, même si c'est sans toi, heureux même si ça te fait du mal, énormément de mal de penser qu'il puisse te laisser, qu'il puisse disparaître. Maintenant que c'est possible, tu as tendance à te projeter quelque part où ce n'est pas raisonnable, quelque part qui lui fera du mal, parce que ça en change pas tellement ta situation. tu sais que maintenant que tu es rentrée dedans, dans l'alcool, dans la dépendance, ça ne va pas être facile de t'en sortir. tu n'as peut-être plus de raison de boire, mais tu en ressens toujours le besoin. toujours l'envie. est-ce que toi, tu seras heureuse sans lui ? ton coeur a tendance à penser que non, a tendance à te dire que ce n'est pas possible, que ce n'est pas envisageable, mais tu ne veux pas lui laisser le choix. il n'a plus le choix.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptyDim 10 Avr - 15:27

Les infirmières s’éloignent, partent, les laisse seuls. Son père s’est absenté, lui aussi, après un dernier regard vers eux, pour signer le formulaire de sortie, avec un air peu rassuré sur le visage, mais il a dû sentir qu’elle n’était pas entre de mauvaises mains, qu’Eneko n’allait pas la laisser seule et ce n’est pas son intention de partir sans s’assurer qu’une présence soit là pour prendre la relève sur la sienne qui se veut réconfortante. Il l’écoute, ne l’interrompt pas, relève juste les yeux vers le mur blanc qu’il fixe sans vraiment l’observer. Il se souvient des trois mots prononcés il y a quelques minutes, de ce qu’elle lui dit maintenant. Son cœur se resserre en même temps qu’il essaie de faire le point dans sa tête, mais il ressent quelques difficultés à son contact. C’est comme si sa main dans la sienne, son odeur, différence de celle qu’il avait ressenti la dernière fois, celle qui se mêlait à l’alcool, l’empêcher de bien penser. Eneko souffle, pour se donner du courage. « Tu m’as déjà laissé partir, Mao. » Sans le vouloir, sans s’en rendre compte. Et sa présence ne l’aide pas vraiment à le comprendre. Lui-même peine à se comprendre. « Le jour où tu t’es abandonnée dans les bras d’un autre, tu as tiré un trait sur moi. » Au fond, il ne veut pas savoir si ce qu’elle lui a dit, la tête cachée dans son cou, est réel ou si c’est juste parce qu’elle se sentait bien dans ses bras, si c'est parce qu'il l’apaisait. Il a passé ces deux dernières semaines à se dire que ses sentiments n’étaient pas vrais et ça lui ferait bien plus de mal de penser qu’ils le sont et qu’elle a tout de même préféré taire sa douleur auprès d’un autre homme que lui. C’est plus simple de ne pas prendre conscience de la réalité, réalité il ne donne plus aucune importance. Au fond de lui, il sait très bien que ce sera comme avec Anna, peut-être puissance dix tant ce qu’il ressent est fort, qu’il l’imaginera toujours en compagnie d’un autre, qu’il ne lui fera pas confiance. Pis, qu’il pourrait angoisser à chaque coup dur qu’ils pourraient passer. C’est arrivé une fois, pourquoi pas deux ? Et être constamment en doute, ça ne lui plaît pas. « Tu n’as pas à t’en faire pour moi, je me gère. » Comme il peut. Il peine à se projeter, c’est certain, mais il s’accroche à ce qu’il peut. « Ce n’est pas moi qui me précipite dans un bar pour boire à n’en plus finir. » C’est murmuré, mais c’est un peu sec et il y a un mélange de rancœur dedans. Il resserre cependant sa main dans la sienne, avec encore un peu plus de tendresse, rien à voir avec le ton qu’il a pris. « Ecoute. Je vais donner l’adresse d’un de nos partenaires à ton père, leur numéro de téléphone, pour que vous y alliez, pour que tu puisses reprendre ton stage là-bas. Je leur passerai un coup de fil aujourd’hui. » Son dossier passera s’il y met son grain de sable. Eneko a envie de l’aider, qu’elle se sorte de tout ça, il ne se voit pas l’abandonner, même si ça lui fait mal d’être si près d’elle. Il l’a toujours fait passer avant lui, avant son bien-être et c’est ce qu’il continue à faire, finalement. « Je suis convaincu que ce n’est pas en m’éloignant de toi que tu vas remonter la pente. » Même si ce serait finalement plus simple pour oublier, il ne se sent pas la force de la délaisser dans cet état.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptyDim 10 Avr - 15:43

« Tu m’as déjà laissé partir, Mao. Le jour où tu t’es abandonnée dans les bras d’un autre, tu as tiré un trait sur moi.   les bras d'un autre, les bras de Nino, les bras d'un homme que tu connaissais sur le bout des doigts, les bras d'un homme que tu connaissais par coeur. tu avais eu besoin de ce contact, pour te rappeler que tu n'étais pas une mauvaise personne, pour te rappeler que tu n'étais pas si sale que ça, pour te prouver à toi-même que tu pouvais vivre sans Eneko, que tu pouvais avant sans lui, même si ton coeur te dictait l'inverse, même si tu avais encore du mal à le croire. tu ne lui avais pas dit, que tu étais dans les bras de ton ex, parce que tu savais que ça ne changerait rien, que ça n'améliorerait rien. tu n'avais pas besoin de lui faire plus de mal encore.  « Tu n’as pas à t’en faire pour moi, je me gère. Ce n’est pas moi qui me précipite dans un bar pour boire à n’en plus finir. »   ça fait mal, atrocement mal, t'as envie de retirer ta main, mais tu n'as pas le temps puis qu'il referme ses doigts entre les tiens. tu n'as pas non plus la force, de le faire, le médicament t'empêchant de réagir comme tu le devrais. « Ecoute. Je vais donner l’adresse d’un de nos partenaires à ton père, leur numéro de téléphone, pour que vous y alliez, pour que tu puisses reprendre ton stage là-bas. Je leur passerai un coup de fil aujourd’hui. »   tu secoues la tête, de droite à gauche, tu ne veux pas. tu ne veux pas qu'il fasse ça, après ce que tu lui as fait, tu ne veux pas qu'il prenne soin de toi comme ça. c'est injuste, cette gentillesse qui te fait te sentir si mal. « Je suis convaincu que ce n’est pas en m’éloignant de toi que tu vas remonter la pente. »   toi tu n'es pas convaincue, vraiment pas, parce que Eneko, c'est la tentation. trop grande, trop importante, trop présente. « je ne veux pas, d'un autre stage, je ne veux pas de tout ça ... je ne veux pas Eneko. laisse moi faire ma vie, laisse moi me ... je sais pas ... je ne peux pas.   » finalement, tout ce que tu veux, c'est te terrer chez toi. juste ça, rester dans le noir complet, pendant des semaines s'il le faut. tu n'as même plus la foi d'aller en cours. t'as plus goût à grand chose finalement. « si j'ai tiré un trait sur toi, pourquoi tu ne pars pas ? pourquoi tu restes là ? pourquoi tu fais tout ça ? tu devrais t'en aller, tu devrais te concentrer sur tes projets, tes nouveaux projets et me laisser. je ne mérite pas que tu restes, je suis tombée dans les bras d'un autre Eneko. un autre que toi. je ne vaux pas mieux que ta femme, et tu devrais réagir avec moi comme tu réagis avec elle.  » tu lui tends la perche, pour qu'il t'assomme avec, pour qu'il te brise le coeur, comme tu te le brises, petit à petit, comme tu le lui brises, petit à petit. « tu n'as pas à prendre soin de moi.  » et tu retires ta main de la sienne. t'espère que ça sera le coup de grâce, t'espères qu'il va partir, te laisser, s'éloigner. qu'il ne va plus revenir, parce que tu veux éteindre la douleur, une bonne fois pour toute, tu veux oublier que tu l'aimes à en crever. tu veux oublier tous vos moments, tu veux oublier vos projets, vos échanges. tu veux tout oublier, parce qu'il a besoin de quelqu'un qui saura l'aimer. « je m'en sortirai sans toi. » ça fait mal, ça fait affreusement mal, parce que tu ne veux pas lui dire toutes ces choses, tu veux qu'il t'aide à te relever parce que maintenant ... qui es-ce qui va le faire ? tu n'as plus confiance en personne. ta mère, ton père, tu n'as plus rien. tu es seule, seule avec tes regrets, tes remords, ta conscience et ton coeur.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptyDim 10 Avr - 16:52

« Et qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? Qu’on te laisse te pourrir ? Bon sang Maona ! » Ils ne peuvent pas faire ça, parce que ses parents, lui, ils tiennent à elle. Ses amis, aussi. Ceux qui ont sans doute dû lui rendre visite, ou peut-être pas si son entrée ici est restée confidentielle pour la préserver du monde extérieur, des mauvaises personnes. Eneko passe sa main sur son visage, parce qu’il sait qu’elle n’est pas dans une très bonne passe, qu’elle n’est pas apte à prendre de bonnes décisions. Est-ce qu’il en est capable, lui ? Il essaie, vraiment, d’y voir un peu plus clair pour deux, en attendant que son père revienne et à ses yeux, la meilleure solution est qu’elle reprenne sa vie, qu’on l’aide à se réinsérer doucement, à reprendre ses cours, à voir de nouveau ses amis, sans fréquenter les bars, les endroits où on peut servir de l’alcool, ou alors il faudrait qu’elle soit avec des personnes au courant de son problème, des gens qui puissent lui interdire de prendre un seul verre. « Si je ne pars pas, c’est parce que contrairement aux tiens, mes sentiments pour toi étaient bien réels. Je n’ai rien inventé par besoin. » qu’il dit, sèchement, parce que ça lui semble si évident. Il lui est impossible de la détester, de faire une croix sur elle, comme il aimerait le faire, de la laisser dans son coin et se rétamer comme il se doute qu’elle le fera si des limites ne sont pas posées, si elle n’est pas encerclée, aidée. Maona a besoin d’aide. Elle a besoin qu’on lui tende une main et c’est ce qu’il fait. Il ne compte pas la retirer, ni sa main, ni son offre. « Quand vas-tu arrêter de faire ça ? De te sous-estimer à ce point ? Enfin… Ce n’est pas parce que tu as sombré, que tu t’es retrouvée en position de faiblesse, que tu ne vaux rien. » C’est évident qu’il lui en veut, mais il ne lui en veut pas au point de lui tourner le dos, finalement. Il en est incapable. Incapable de la laisser sur le bord de la route, la laisser se confronter à ses problèmes. Impossible avec les bagages qu’ils ont. « Du moins, la Maona que je connais ne vaut pas rien. Celle qui est enthousiaste, qui aime la vie, celle qui aime dessiner, faire des croquis. Celle qui trouve sa mère excessive, mais qui l’aime tout de même. Celle qui mange des sandwichs pour m’éviter dans les couloirs. Celle qui peut boire un verre et s’arrêter sans se poser de questions. » Cette dernière phrase, il l’a prononcée lentement, les yeux dans les siens, parce qu’elle lui semble être la plus importante. Cette addiction est en train de la bouffer, mais il ne compte pas la laisser gagner et tous les mots du monde n’aideront pas à le faire changer d’avis, même ceux qui le blessent, même quand elle lui dit qu’elle s’en sortira sans lui. Il accuse le coup, ne la relève pas, parce qu’il est convaincu que c’est ce qu’elle souhaite, qu’il la laisse tranquille. « La proposition du stage n’en est pas une. Celle de revenir bosser en cours non plus. Celle de te rendre à des réunions pour alcooliques anonymes, ou à consulter un spécialiste pour te venir en aide, encore moins. Et enfin, celle de ne plus fréquenter les bars n’est pas une option. » Il prend sa main dans la sienne, capte son regard, pour s’assurer qu’elle comprenne bien là où il veut en venir. « Ce seront les conditions. Si tu ne les tiens pas, je demande à ton père de déchirer le formulaire de sortie et de te faire rester ici jusqu’à temps que tu ne ressentes plus le besoin de boire une seule goutte d’alcool, jusqu’à ce que leur thérapie te fasse du bien. Qu’est-ce que tu préfères ? » Eneko ne lui laisse plus aucun choix, parce que le sien n’est pas le bon.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptyDim 10 Avr - 17:22

« Et qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? Qu’on te laisse te pourrir ? Bon sang Maona ! »  oui, en effet, ça serait la meilleure solution, pour toi, qu'ils te laissent tous, qu'ils vivent leur vie au lieu de la gâcher à s'occuper de toi. « Si je ne pars pas, c’est parce que contrairement aux tiens, mes sentiments pour toi étaient bien réels. Je n’ai rien inventé par besoin. » non, il n'a rien inventé, tu le sais, tu le sens, dans chaque parti de ton être et tu te demandes comment lui, ne peux pas sentir tout ce qui te traverse toi, tout ce que tu éprouves pour lui. tu ne comprends pas comment il a pu te croire. tu mens donc si bien que ça ? apparemment oui, tu mens très bien. « Quand vas-tu arrêter de faire ça ? De te sous-estimer à ce point ? Enfin… Ce n’est pas parce que tu as sombré, que tu t’es retrouvée en position de faiblesse, que tu ne vaux rien. Du moins, la Maona que je connais ne vaut pas rien. Celle qui est enthousiaste, qui aime la vie, celle qui aime dessiner, faire des croquis. Celle qui trouve sa mère excessive, mais qui l’aime tout de même. Celle qui mange des sandwichs pour m’éviter dans les couloirs. Celle qui peut boire un verre et s’arrêter sans se poser de questions. » non, elle n'existe plus cette Maona, elle est partie en même temps que tu as bu et encore bu. elle es partie le jour où tu as ressenti le besoin et le manque d'alcool. elle a disparu, c'est tout, et elle ne reviendra pas. c'est pour ça que tu dois les préserver, tes proches, que tu dois faire en sorte qu'ils vivent leur vie. sans toi. « La proposition du stage n’en est pas une. Celle de revenir bosser en cours non plus. Celle de te rendre à des réunions pour alcooliques anonymes, ou à consulter un spécialiste pour te venir en aide, encore moins. Et enfin, celle de ne plus fréquenter les bars n’est pas une option Ce seront les conditions. Si tu ne les tiens pas, je demande à ton père de déchirer le formulaire de sortie et de te faire rester ici jusqu’à temps que tu ne ressentes plus le besoin de boire une seule goutte d’alcool, jusqu’à ce que leur thérapie te fasse du bien. Qu’est-ce que tu préfères ? » il n'a pas le droit, de prendre possession de ta vie, comme ça, il n'a pas le droit de faire comme il veut, il n'a pas le droit. c'est injuste, il s'infiltre dans ta vie alors que tout ce que tu veux, c'est qu'il vive la sienne. « stop.  » que tu dis finalement. tu retires ta main de la sienne, tu te redresses, comme tu peux, difficilement et tu encercles son visage de tes mains. « tu n'es pas responsable de ce qui m'arrive.  » tu commences par dire, parce que s'il fait tout ça c'est parce qu'il n'a pas pu t'empêcher de sombrer, tu le sens. « tu n'as pas à t'occuper de moi, je suis majeure tu entends ? je fais ce que je veux, si je veux sortir d'ici, je peux très bien prendre un avocat et aller à l'encontre de mon père. ce n'est pas en me balançant des conditions que je vais croiser les bras et accepter.   » ta voix est douce, elle est douce et basse. « je vais sortir, je vais sortir et je ne vais pas retourner en cours. je vais sortir et je ne vais pas me retrouver de stage. je vais juste sortir, et m'en remettre. doucement. je vais sortir, et je vais retrouver celle qui m'a mise au monde.  » tu lâches finalement son visage, tu te recules, la proximité te mettant dans tous tes états, tu as du mal à garder le cap, mais tu le dois, pour qu'il vive sa vie sans toi. tu es sûre de toi, c'est ce qu'il lui faut, tu en es persuadée. « il faut que tu m'oublies Eneko, il faut que tu passes à autre chose.  » parce que tu es nocive pour lui, comme l'alcool l'est pour toi. « je ne suis qu'une gamine pommée, et toi, toi tu es un grand architecte, avec plein de projets en tête. tu n'as rien à faire à mon chevet. tu as tellement mieux à faire.  » tu es sincère, parce que c'est la stricte vérité. c'est ce que tu penses.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? EmptyDim 10 Avr - 18:11

Bien sûr qu’il est responsable. Il n’a pas su gérer la situation, contrôler les choses, satisfaire son manque d’alcool. Il est persuadé que s’il avait fait plus, que s’il avait trouvé une solution, ou s’il avait appelé son père bien plus tôt, elle n’en serait pas là. Elle n’aurait pas chuté au point de ne plus pouvoir rien y faire, au point de se sentir tellement dépendante des gouttes alcoolisées, d’en redemander. Il n’a pas été suffisant, c’est ce qu’il ne cesse de se répéter. Il lui manquait quelque chose pour l’arrêter : ne pas être son frère. Et maintenant, c’est ce qu’il n’est plus, alors il essaie d’agir, de faire quelque chose pour elle, tout en s’autorisant une place qu’il n’a pas le droit d’avoir. Maona prononce des paroles, les premières qui lui semblent sensées, les premières qui arrivent vraiment à le rassurer, qui n’incluent pas l’alcool entre les lignes, mais est-ce qu’il peut vraiment la croire ? Il reprend sa main dans la sienne, parce qu’il en a besoin. « Je ne veux pas t’abandonner. Pas encore. » Pas en sachant qu’elle pourrait retrouver la compagnie de son dernier vice. Il baisse un instant les yeux, puis acquiesce d’un signe de tête. C’est ce qu’il a fait, essayer de l’oublier, dans les bras d’une autre femme. C’est ce qu’il fait constamment, en rentrant tardivement le soir, ou en s’endormant dans son fauteuil, pour se réveiller au petit matin seulement. Il retire sa main de la sienne lorsque la porte se rouvre. C’est Monsieur Chatelain qui rentre de nouveau dans la pièce, avec un formulaire complété, signé. Il adresse un regard à Eneko, à sa fille, sans prononcer le moindre mot. Il doit sentir qu’il est arrivé à un moment tendu et se balance d’un pied sur l’autre, doucement. Eneko devrait saisir cette occasion pour s’en aller, s’éloigner, passer à autre chose, comme elle le lui suggère, mais il ne peut s’empêcher de poser sa main sur son visage, effleurer sa joue avec son pouce. « Appelle-moi si tu as besoin. Tu peux toujours me contacter. » Pour tout, pour n’importe quoi, à n’importe quelle heure. Elle compte pour lui. Il ne peut pas tirer un trait sur Maona en claquant des doigts, il ne peut pas oublier comme ça. « Rentre-toi tout de même dans la tête que tu n’es pas qu’une gamine paumée. Tu vaux bien plus que ça. Bien plus que ce à quoi tu te destines. » Il se penche vers sa tempe, dépose un baiser dessus puis se lève. Il le pense, tout ça. Elle est douée, talentueuse, elle peut aller loin, si elle le souhaite, si elle s’y remet, si elle se donne les moyens. Il le sait. Gaël le sait aussi et toutes les personnes qui ont travaillé avec Maona sans exception. L’architecte relâche son emprise sur elle, puis se tourne vers le père de Maona vers lequel il s’approche, les mains dans son manteau, pour en faire quelque chose, plutôt que de laisser ses bras pendre le long de son corps. « Prenez soin de votre fille. Elle a besoin d’être entourée. » S’il avait pu, il aurait posé sa main sur l’épaule de cet homme, mais il ne peut pas. Rien que d’avoir senti la sienne sur son épaule l’a crispé sur place. Eneko ouvre la porte, s’arrête un instant, pour regarder derrière lui, croiser ses yeux une dernière fois et passe le pas de la porte qu’il referme aussitôt, s’appuyant dessus quelques secondes. Il a besoin de se remettre de ça, de ce qui vient de se passer, de cette confrontation qui n’a pas été si simple. Il a besoin de travailler. Il a besoin de se vider la tête.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? _
MessageSujet: Re: (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?   (Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ? Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(Maona) Après quelques semaines... La vérité, enfin ?
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (Maona) Après la colère, l'inquiétude...
» Maona Chatelain
» (Anam) Une semaine dans le silence et après ?
» (Maona) I need you now
» (jonny) cinq ans après et toujours cette même sensation

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Laughing Out Loud :: La vie en rose :: rps-
Sauter vers: