i miss you. (Numa)

Invité

Un échange de messages avec Numa, et voilà qu'Alessia filait se changer. Son frère souhaitait la voir pour lui demander des conseils. Au moins elle était rassurée que ce ne soit rien de vraiment grave. Enfin elle l’espérait surtout. Alors la demoiselle troqua son débardeur et son jogging plein de poils de chat contre un jeans et un petit pull. Elle n'allait certainement pas sortir vêtue comme précédemment. Elle attacha vite fais ses cheveux en une queue de cheval avant de prendre ses clés en mains. « Bon, le chat, tu fais pas de conneries. Pas de pipi et de caca partout. Ok ? » Elle lui lança un regard qui se voulait sévère alors que l'animal ne faisait même pas attention à elle, faisant une énième fois sa toilette. Portable en poche, elle quitta son appartement en le verrouillant soigneusement.
Hors de l'immeuble, elle fourra ses mains dans les poches de sa veste avant de marcher tranquillement vers sa voiture. Et oui, aujourd'hui elle allait prendre le volant. Aux abris, comme le dirait si bien ses amis. Heureusement que le chemin n'était pas bien long entre son appartement et celui de Numa. Une fois dans la voiture, elle s'attacha et démarra. Comme toujours, elle roulait un peu au-dessus des limitations de vitesse, chantant à tue-tête la musique qui eu le temps de passer dans l'habitacle de la voiture. Ce qui lui prit le plus de temps ne fut pas le trajet en lui-même, mais plutôt de trouver une place et de réussir à se garer. Réussir … Puisque oui, elle du faire un créneau. Une catastrophe. Les quelques voitures qui patientaient derrière elle ne cessaient de faire résonner leurs klaxons, au moins Numa savait qu'elle arrivait. Et cette pensée la fit rire. Du moins elle rit quand elle fut enfin garée. C'est d'ailleurs une fois garée qu'elle vit une voiture passer à côté d'elle et le chauffeur râlait encore dans sa voiture, elle lu quelques insultes sur ses lèvres. « Il faut se calmer. T'es pas à deux minutes près. Connard. » Elle grommela ceci avant de sortir de sa voiture, la verrouillant avant de laisser ses pieds la conduire jusqu'à l'immeuble où vivait son frère. Elle tapa le code sur le digicode. Oui, elle connaissait le code, c'est d'ailleurs grâce à ça qu'elle arrive toujours à rentrer sans que Numa ne le sache. Elle grimpa les escaliers au pas de course, renonçant à l'ascenseur en voyant une mère et ses trois gosses monter dedans. Elle irait plus vite par les escaliers et serait plus tranquille. De toute manière, ils auraient été trop serrés dans l'espace restreint de l'ascenseur.
Enfin devant la porte de l'appartement de son frère, elle laissa pour une fois son doigts appuyer sur la sonnette. Au moins elle n'allait pas se faire reprendre pour le fait qu'elle soit encore rentrée sans sonner ou frapper. Elle patientait alors, les mains dans les poches de sa veste, fixant la porte avec un faible sourire. Elle avait hâte de voir Numa. Puisque oui, comme elle l'avait précédemment dit, le jeune homme lui manquait alors passer la soirée avec lui la réjouissait.

la douce Alessia, c'est ta soeur. elle prend de tes nouvelles et ça te touche. ça te remet en question aussi, peut-être que tu devrais en prendre plus souvent. des nouvelles. de ta famille. tu es pourtant très famille, mais c'est vrai que depuis ton accident, c'est différent, depuis que ta jambe fait des siennes, c'est différent, tu le sais, tu le sens. tu as tout simplement peur. peur qu'ils se rendent compte que tu ne vas pas si bien que ça. que ce n'est pas la folie, que tu souffres. alors oui, tu évites de trop les voir, mais là, tu en as envie, tu en as besoin, de voir Alessia. peut-être parce que l'écart d'âge est le plus petit qu'avec tous les autres, peut-être parce qu'elle est attentive, peut-être aussi parce qu'elle ne mâche pas ses mots. c'est différent avec Alessia. c'est comme ça. alors tu attends, qu'elle arrive, tu ne sais pas si elle a mangé, alors tu t'attelles à préparer un truc, vite fait, une salade, plutôt généreuse, avec plein de bonne chose dedans. tu entends alors des klaxon dehors, et tu ris, seul, tu ris tout seul alors que tu sais que c'est elle. elle a du prendre sa voiture et doit être en train de se garer. elle n'est pas une as du volant, et ce n'est pas plus mal, tu préfères qu'elle fasse attention. bon, quand il s'agit de faire des créneaux ... tu préfères que ta voiture ne soit pas dans l'équation, c'est vrai. quelques minutes après la fin des klaxons, tu entends sonner, alors tu viens, ouvrir, simplement. j'ai vraiment cru que tu n'arriverais pas à te garer. et tu la prends dans tes bras, c'est plus fort que toi. t'es peut-être même le plus sensible de la famille, celui qui montre le plus ses sentiments. c'est plus fort que toi, quand tu aimes, tu ne sais pas le cacher, quand ça compte pour toi, tu ne sais pas non plus le cacher, alors tu la prends dans tes bras et tu laisses un simple baiser sur sa joue. j'sais pas si t'as mangé, alors ... j'ai préparé un petit truc. aller hop, va au salon, je suis tout seul ce soir, on a l'appart, t'as de la chance. ouais, les deux colocataires/squatteuses improvisés ne sont pas là. tant mieux, après tout, tu vas être tranquille avec ta soeur. vous allez donc au salon, où tu sors deux verres. tu aimes l'embêter, mais tu sais, qu'elle boit, ce n'est pas non plus un verre qui va la tuer, surtout avec son grand frère. tu vois quoi ? c'est sûr que tu n'avais rien à faire ce soir ? j'aurai pu attendre demain tu sais. parce que malgré tout, tu ne voulais pas la déranger dans ses plans. elle avait une vie, en dehors de la famille, et méritait pleinement de la vivre.

Invité

Elle sait avant même de sortir de sa voiture que Numa va la charrier puisqu'il aura entendu les klaxons. Comme une bonne partie des habitants des immeubles aux alentours d'ailleurs. Mais personne n'était sortit à ses fenêtres, heureusement d'ailleurs. Elle n'aimait pas spécialement que tant de monde l'observe après qu'elle ai mit autant de temps pour se garer. C'est sûrement pour ça qu'elle n'utilise pas tellement sa voiture. Elle sait qu'elle n'est pas très douée. Qu'elle n'est pas une as au volant. Mais elle se débrouille comme elle peut. Elle est prudente au moins, du moins quand elle ne dépasse pas un peu trop les limitations de vitesse. C'est son tord. Enfin son autre tord. Elle ne fait simplement pas attention à son compteur et à tendance à avoir son pied un peu lourd. Mais personne n'est parfait au volant. Certains grillent des stop et des choses de ce genre. Elle n'était pas la pire, elle se disait ça pour se remonter en quelque sorte le moral. Enfin, cette simple chose ne suffisait cependant pas à mettre son moral au plus bas, il lui en fallait bien plus que ça. Alors une fois face à la porte de l'appartement de Numa, elle se sent quand même un peu fière d'avoir réussit à se garer sans abîmer sa voiture ou celle des autres. Le nombre de manœuvre avait été un peu trop élevé, mais ce n'était pas bien grave. Quand la porte s'ouvre, elle rit en entendant son frère la charrier effectivement quant à sa conduite. « Il m'a juste fallu un peu plus de manœuvres que prévu, mais j'y suis arrivé. D'ailleurs les gens du coin sont pas franchement aimables et patients. » Elle se laissa attirer dans les bras de son frère, laissant les siens s'enrouler autour de son aîné. Et elle sourit simplement. Elle n'est pas du genre à montrer ce qu'elle ressent. Ni même à réellement le dire. Mais elle ne refusait jamais un calin de ses frères et sœurs. Ses lèvres se posèrent à son tour sur la joue de Numa avant que son pouce ne vienne effacer une petite trace de rouge à lèvres. « Oh t'es trop mignon. Et non je n'avais pas mangé, je comptais préparer un truc en rentrant. » Quand leur étreinte se défit, elle entra dans l'appartement, retirant sa veste pour l'accrocher sur un porte manteau dans l'entrée. « Je m'attendais à ce que tout le monde soit là, mais tant mieux. » Elle haussa doucement les épaules avant d'arriver dans le salon et de s'asseoir sur le canapé. Elle suivit son frère des yeux, le voyant alors sortir deux verres. Elle sourit en coin en entendant sa question, surprise qu'il ne la charrie pas un peu plus sur ça. « T'as de la bière ? Et non, ne t'en fais pas, je n'avais rien de prévu. Même si j'avais quelque chose de prévu d'ailleurs, je serais quand même venu. » Elle ne mentait pas. Elle n'avait rien de prévu ce soir, mais si cela avait été le cas, elle aurait tout annulé pour venir voir Numa. Pour une fois qu'ils pouvaient se voir. Et le jeune homme voulait lui parler alors cela l'aurait fait rappliquer de suite de toute manière. Elle a toujours fais passé sa famille avant ses amis, ses sorties et tout le reste. Cela ne risquait d'ailleurs pas de changer.

ouais non, ce ne sont pas les meilleurs voisins du monde ... en même temps, faut les comprendre, s'ils habitent ici, c'est pour être proche de l'eau, de la merde donc forcément il aime le silence, le calme. ça m'étonne d'ailleurs ne pas avoir entendu un voisin gueuler de sa fenêtre. tu ris, doucement, avant de la rejoindre dans le salon. non mais genre tu croyais vraiment que tu allais venir chez moi sans que je ne prépare un truc ? l'autre, ça sert à ça aussi, un grand frère qui cuisine. tu la pousses, doucement, au niveau de l'épaule alors qu'elle te demande une bière. c'est possible, j'vais voir ça. et tu t'éclipse, tu ne sais pas encore par quoi commencer, comment lui dire. tu aimerais lui dire, pour ta jambe, mais t'as trop peur qu'elle le dise, à toute la famille, surtout à la mama. manquerait plus que ça, qu'elle s'infiltre là-dedans la mama. Ca serait l'enfer, pur et dur. tu fouilles dans le frigo, tu trouves ce qu'il faut et tu optes aussi pour une bière. tiens que tu dis simplement en revenant t'asseoir sur le canapé, ton assiette en face de toi. tu observes Alessia, du coin, de l'oeil, est-ce qu'elle serait du genre à parler de ça ? peut-être, tu n'en sais trop rien. sûrement, pour te protéger, pour t'aider, pour te convaincre aussi. comme en a parlé lia, comme elle t'a dit, que ça serait bien, que tu te fasses opérer, comme le médecin, c'est ce qu'il te répète aussi. que c'est pas normal, la douleur, ni même le fait que ta jambe te lâche mais ... mais tu ne peux pas te séparer de ta jambe, tu ne peux pas porter une prothèse, non, ça serait détruire ta vie tu en es convaincu. bon, parlons bien, parlons peu. tu te souviens de lia ? lia, ton amour de jeunesse, lia, qui t'a brisé le coeur, lia que tu aimais plus que lia. lia, que tu aimes, lia qui t'a quitté en t'avouant qu'elle ne t'aimait pas et qui a quitté la ville. elle est revenue. je l'ai revu, la dernière fois, vers la plage je ... enfin, apparemment, elle est de nouveau dans l'coin. t'as envie d'avoir son avis, à elle, mais aussi parce qu'il faut que tu lui parles de Marlow, tu ne peux pas garder ça pour toi. tu ne peux pas en parler à la bande, comme c'est la petite soeur de Hakeem, alors Alessia semble la mieux placer pour t'indiquer des petites choses, pour au moins avoir son avis, finalement.

Invité

Alessia n'a même pas réellement pensé au fait que les gens qui coin puissent simplement apprécier le calme habituel du quartier. Elle avait remarqué le calme du coin, ce n'était pas difficile de le remarquer, mais elle pensait que les personnes appréciaient le coin pour la priximiter avec des commerces, des écoles ou la mer. La jeune Favre, elle, de toute manière préférait entendre du bruit dehors. Des gens crier, rire, des animaux aboyer, des chats de battre. C'était quand il n'y avait aucun bruit qu'elle trouvait que quelque chose clochait. Comme si un mauvais coup aller arriver. Le calme avant la tempête en faites. « Oh personnellement, ça m'arrange que personne ne soit sortit. Ceux qui étaient derrière moi ont déjà suffisamment crier dans leurs voitures. » Elle rit faiblement. Parfois, ça l'amuse de voir les gens s'énerver quand elle prend trop de temps à se garer, quand elle calle, ou d'autres trucs de ce genre. Mais c'est surtout quand elle est de bien trop bonne humeur pour s'énerver à son tour. Chose qui n'était visiblement pas le cas ce soir. Elle était de bonne humeur malgré tout, sinon elle n'afficherait pas un tel sourire. Mais elle commençait à tomber malade, elle le sentait. Sûrement rien de grave, un rhume ou un truc de ce genre. Elle ne se couvrait jamais assez. Enfin si, mais elle se couvrait quand il faisait trop chaud et se découvrait juste avant que le ciel ne s'assombrisse ou qu'il ne commence à pleuvoir. Elle avait le chic pour ça. Mais que voulez vous, elle ne regarde jamais la météo, elle se fie à son instinct. Instinct qu'il ne faut visiblement pas suivre. Alessia sourit doucement quand son frère se lève pour aller voir s'il ne lui reste pas une bière. Et c'est à ce moment qu'elle sent qu'elle va éternuer. Son nez la gratte affreusement. Elle parcourt rapidement la table basse des yeux avant qu'ils ne se posent sur un torchon qui traînait pas là. Elle cache le bas de son visage dedans alors qu'elle éternue, ses yeux se fermant un bref instant. Elle n'avait pas spécialement fait de bruit, enfin, on aurait dit le cri d'une souris. Elle se retrouve alors avec le nez plongé dans le torchon, et elle sait qu'elle soit se moucher. Elle n'a pas tellement d'autre choix en faites puisqu'une partie de ses sécrétions nasales sont déjà sur le tissus. Alors elle se mouche en vitesse et le plus silencieusement possible. Espérant que son frère n'entre pas dans la pièce à ce moment là. Elle s'essuie le nez rapidement et se lève. « Où est ta machine à laver ? Il est dégueulasse ce torchon. » Elle fixe alors son aîné qui posait un pied dans le salon. Elle ne sait pas s'il l'a vu faire ou non. Alors elle essaie de ne pas laisser paraître sa gêne sur son visage. Elle saisit le bière de sa main libre et la pose sur la table basse en souriant quelque peu. Un sourire presque crispé en faites. En entendant Numa parler de Lia, elle fronce quelque peu les sourcils. « Lia, c'est bien celle dont tu étais amoureux y'a quelques années ? » Elle n'ajouta pas le fond de sa pensée. Parce que oui, une insulte aurait pu, malencontreusement franchir ses lèvres pour qualifier la demoiselle qui avait osé briser le cœur de Numa. « Sérieux ? Je ne pensais plus entendre parler d'elle ! Vos … retrouvailles se sont bien passées ? » Subtile manière de savoir s'ils s'étaient ou non engueulés. « C'est de ça dont tu voulais me parler ? » Elle serait presque soulagée s'il s'agissait simplement de parler du retour en ville de Lia. Elle pourrait gérer ça, lui dire quoi faire peut-être pas, mais elle saurait au moins lui dire ce qu'il ne devait pas faire.

Spoiler:

tu regardes le torchon, qu'elle te tend ... qu'est-ce qu'elle a fait avec lui ? tu as du mal à comprendre alors tu t'approches et t'en empares, simplement. c'est toi la crade, t'as fait quoi avec mon torchon ? tu hausses les épaules avant d'aller le mettre dans la panière de linges sales. tu reviens rapidement, et tu parles. tu parles de Lia, pour commencer, parce que tu as besoin d'en parler, d'avoir son avis. même si tu sais qu'il sera tranché, qu'il sera dur, peut-être même affolant, mais tu sais que c'est pour ton bien. oui c'est elle. dont tu étais toujours autant amoureux. c'est ce qui fait que tu es dans cette position insoutenable, tu ne sais pas quoi en faire, comment le faire. on a parlé, longtemps, je suis allé chez elle et enfin ... je l'aime toujours. je sais ... elle m'a brisé mais j'y peux rien, j'suis toujours fou d'elle. que tu finis par avouer. est-ce que c'est la seule chose que tu voulais dire ? non, bien sûr que non. puis, il y a elle ... Marlow, tu sais, la soeur d'Hakeem, ce n'était pas commandé, ni même voulu, ça m'est tombé dessus. que tu continues par dire, en t'asseyant sur le canapé. tu ouvres les bières, en pose une devant Alessia en évitant soigneusement son regard. je sais pas, ce n'est pas comme avec Lia, c'est autre chose, et je ne veux pas lui faire de mal, je tiens à elle. mais imagine si Hakeem l'apprend, je suis mort, c'est comme si un de mes potes te fréquentais, j'apprécierais moyen donc ... donc je sais absolument pas quoi faire. tu bois une bonne gorgée. est-ce que tu vas lui dire pour ta jambe ? oui, il le faut, il le faut parce que ton médecin t'a demandé d'en parler à au moins une personne et ... et Alessia semble la mieux placer pour t'aiguiller. elle sait que tu as été au plus mal quand tu ne pouvais plus faire ce que tu voulais, si ça recommence .. non, ça ne peut pas recommencer, tu ne le supporterais pas, impossible. il y a autre chose aussi mais c'est ... il faut que tu le gardes pour toi. il faut que tu me promettes de ne pas en parler, surtout pas à la famille. ton regard dans le sien, tu essaies d'obtenir sa promesse, parce que tu espères qu'elle gardera ton secret, même si'l y a aussi cette part de toi qui veut qu'elle parle, aux autres, parce que toi, tu n'as pas la force de le faire.

Invité

Et voilà que Numa veut prendre le torchon. Elle souffla discrètement en le laissant faire, espérant simplement qu'il ne se rende compte de rien. Alors en entendant son frère prendre parole, elle prit une mine étonnée, essayant du mieux qu'elle pouvait de se rendre convaincante. « Moi ? Mais j'ai rien fais ! Tu veux que je lui fasse quoi à ton torchon de toute manière ? » Elle le regarda aller mettre le tissus à laver. Elle en profita d'ailleurs pour s'installer sur le canapé de nouveau, attendant que son aîné revienne. Une fois qu'il est de retour dans la pièce, elle tourna la tête vers lui. Alors elle hocha simplement la tête quand il approuva. Mais elle n'en pensait pas moins. Elle détestait cette fille sans même réellement la connaître puisqu'elle avait brisé le cœur de son frère. Elle avait osé faire ça. Mais elle se rendit compte que finalement elle n'avait pas fait que penser quelques insultes envers elle, en effet, sa voix retentit dans la pièce. « Cette salope. » Ses yeux s'ouvrirent en grand alors qu'elle était elle-même surprise d'entendre ces mots résonner. Mais elle ne pouvait pas simplement balancer ça, alors elle se sentit obligée de se justifier au moins un minimum. « Désolé. Enfin, non même pas. Je pense ce que j'ai dis. Mais je ne supporte simplement pas le fait qu'elle revienne comme une fleur après t'avoir salement laissé tomber. » Elle se tut finalement pour écouter ce que disait ensuite son frère. Et quand elle apprit qu'il l'aimait toujours, elle tomba de haut, littéralement. Heureusement qu'elle était assise sinon elle serait très clairement tombée sur les fesses. Elle ne s'y attendait pas. Vraiment pas. Elle pensait qu'il était passé à autre chose, il pouvait avoir bien d'autres filles, des plus belles, des plus intelligentes. Et quand il enchaîne en parlant de Marlow, elle resta sans voix pendant un petit moment, simplement le temps que tout se mette bien dans sa tête. Elle le remercia brièvement pour la bière, en prenant une gorgée avant de prendre parole. Elle en avait besoin. « Comment tu peux faire pour l'aimer après ce qu'elle a fais ? Sérieusement Numa ! Elle t'as laissé tomber. Je ne veux pas enfoncer le couteau dans la plaie mais si elle l'a fais une fois, pourquoi est-ce qu'elle ne le referait pas ! Et oui, je sais qui est Marlow. Après, même si ça ne plais pas à Hakeem, si vous êtes bien tous les deux, y'a aucun souci. Hakeem sait que t'es un mec bien alors il ne s'y opposera pas. Je préfère mille fois te voir avec Marlow qu'avec Lia. » Voilà, ça c'était dit au moins. Elle avait dit le fond de sa pensée, en quasi totalité même. Elle pensait qu'il allait s'arrêter là pour les nouvelles, mais il poursuit en lui disant qu'il a autre chose à lui dire mais qu'elle doit le garder pour elle. Alors de suite elle s'attend au pire d'où le froncement de ses sourcils. « Tu sais très bien que je ne dirais rien si tu ne veux pas que je le dise. C'est rien de grave au moins ? »

t'en sais rien, mais elle est capable du pire, Alessia, c'est une petite fouine, et c'est pour ça que tu l'aimes après tout. alors tu vas ranger le torchon qui finira dans la prochaine machine. tu hausses les épaules en revenant. tu parles, tu te confies, et ça te fait du bien, réellement d'en parler. elle l'insulte, tu sourcilles, un léger sourire aux lèvres. c'est du Alessia tout crachée ça, et tu n'espérais pas mieux de sa part en même temps. c'est normal, tu comprends, tu t'imagines à sa place. un type qui lui fait ça ... il serait certainement enterré vivant. quelque chose dans ce style, à voir les préférences de Mino pour ce genre de cas, mais tu savais que tu réagirais de la même manière qu'elle. je sais ... je sais qu'elle revient comme si de rien n'était mais bon. mais bon, tu n'as pas les mots. c'est comme ça, tu ne vois pas ce que les autres voient en elle. pour toi, tout est beau, tout est rose, et c'est plus fort que la raison. oui, bien sûr qu'elle peut recommencer, non, tu ne sais pas comment tu fais pour être autant accroc à cette femme. et oui,Marlow est une fille bien, que tu ne veux pas blesser. j'sais bien, qu'elle peut recommencer mais .... mais je sais que si elle est dans la même pièce que moi, mes yeux se focaliseront toujours sur elle, je sais que je serai toujours attiré vers elle. elle m'a détruit, et je suis toujours accroc, j'ai pas envie de blesser Marlow, j'ai pas envie de lui faire du mal parce que j'aime Lia. j'en ai pas envie. je vais surement trébucher, elle va peut-être me rbiser une seconde fois, mais j'suis une loque t'sais. j'suis pas comme vous tous, chez les Favre. non, t'oublies pas, tu peux pas. surtout ton premier amour. finalement, tu lui demandes si elle peut garder un secret. c'est ... c'est pas si grave que ça. tu mens, c'est affreux, puis de toute façon, tu sais pas mentir, elle doit le lire facilement sur ton visage. mon médecin. il veut que je me fasse opérer, pour ma jambe. ça empire et ... il a peur que j'en perde l'usage. je ... j'ai pas envie de finir avec une prothèse, j'ai pas envie de voir ma vie éclater en morceaux et ... et je souffre à côté de ça. ça fait deux mois, qu'il essaie de me convaincre et il m'a supplié d'en parler à quelqu'un alors ... alors je t'en parle.

Invité

L'insulte ayant franchit ses lèvres, elle ne peut que l'assumer. Elle fut d'ailleurs presque surprise de voir que son frère ne fut en rien énervé, il souriait même. La jeune femme agissait toujours ainsi, elle était comme ça, disant ce qu'elle pensait, intentionnellement ou non d'ailleurs. Son frère avait l'habitude de la voir ainsi. Elle savait qu'il la comprenait. A sa place, il aurait réagit de la même manière. Comme n'importe quel enfant de la fratrie. Alessia avait tendance à exagérer un peu pour ce qui concernait de près ou de loin ce qui pouvait causer la tristesse de ses frères et sœurs. Elle s'emportait vite. « Mais bon quoi ? Elle a pas à faire ça ! Et toi tu ne dis rien en plus. Je suis sûre que tu étais même content de la voir revenir ... » Son ton était calme. Elle n'allait certainement pas lui crier dessus. Elle n'avait en rien le droit de faire ça. Si elle devait hurler sur quelqu'un, ça serait sur cette fameuse Lia. Et sur personne d'autre. Alors elle l'écoute reprendre parole, gardant le silence, ne voulant pas le couper pendant qu'il lui explique la situation. Explications qui lui arrachèrent un soupir. « Si tu aimes Lia, la question ne se pose pas alors. Explique calmement la chose à Marlow sans lui faire de mal, ou en essayant de ne pas lui en faire. Par contre, je te préviens, si Lia recommences, j'irais m'assurer personnellement qu'elle ne revienne jamais en ville et je viendrai ensuite te voir pour te dire que je t'avais prévenu. » Bien sûr, elle ne viendrait jamais voir son frère pour lui dire ça. Elle ne voudrait pas l'enfoncer encore un peu plus, il serait très certainement déjà assez mal comme ça. Par contre, elle irait réellement voir cette demoiselle pour mettre les choses au clair et faire en sorte qu'elle ne croise plus jamais la route de Numa. « Et ne te rabaisses pas. T'es pas une loque, dis pas n'importe quoi. » Elle lui ébouriffa les cheveux avec un petit sourire, comme on le ferait avec un gosse en faites.
La demoiselle restait alors assise, apportant la bière à ses lèvres pour en boire une longue gorgée pendant que Numa reprit parole. Elle l'écouta et manqua de s'étouffer. Réellement. Elle se mit à tousser fortement, mettant ses mains devant sa bouche. Elle ne s'y attendait pas. Elle pensait que son frère allait bien, qu'il était guéri ou en voie de guérison du moins. Elle le regarda dans les yeux, restant un moment silencieuse, juste le temps de trouver les bons mots puisque pour une fois elle se devait de les trouver et non de dire tout ce qui lui passait par la tête. « Tu dois te faire opérer. Quitte à finir avec une prothèse. Mieux vaut que tu finisses avec une prothèse que de rester ainsi. Tu ne peux réellement pas rester comme ça. Tu souffres, cette opération est ce qu'il te faut ! Tu aurais du nous en parler avant. On a rien remarqué en plus, du moins moi je n'ai rien remarqué. » Et elle souffla. Elle s'en voulait de ne rien avoir remarqué. Peut-être qu'elle ne faisait simplement pas assez attention à son frère, à ses frères et sœurs en général même.

Oui, bien sûr que oui, tu étais content de la revoir, la belle Lia, tu étais forcément content de la revoir, elle n'avait d'ailleurs pas tant changé que ça. alors tu ne peux cacher un fin sourire qui se dessine sur tes lèvres, tu ne préfères pas dire de mot, rien. tu laisses faire, comme ça. c'est mieux, préférable, pour qu'Alessia ne s'énerve pas de trop non plus. elle finit par t'avouer que si ça se passe mal, elle ne se gênera pas pour s'occuper de Lia. t'imagines déjà la scène, pauvre Lia, parce qu'Alessia quand il s'agit de la famille, ça peut devenir une vraie bagarreuse, un peu comme tous les Favre, finalement. même toi, la petite peluche tu te transformais, et ça pouvait être très effrayant, un de ces mecs qui pètent un câble et qui deviennent incontrôlable, entre autre. tu hoches finalement la tête, elle ne se gênera pas , pour te dire qu'elle t'avait prévenu et ce, comme la plupart des gens qui t'entourent, tu dirais bien ... aller 80% des gens qui t'entourent te conseillent de ne pas retourner vers elle. sauf que ton petit coeur qui bat est plus fort que la réunion de tous ces avis. finalement, tu craches le morceau, tu lui dis, pour ta jambe, ça te fait mal, rien que d'y penser, rien que d'en parler. tu revois le médecin, son regard inquiet et le fait que tu vas certainement être de plus en plus mal, que la douleur va revenir, s'intensifier. t'as peur, au fond, t'as peur de perdre ta jambe, réellement. t'as encore plus peur de redevenir le type que tu étais il y a quelques temps, ce type désagréable, qui repoussait tout le monde, ce type détestable qui ne méritait pas qu'on l'aide, ce type dont seulement la douleur parlait. je ne me ferai pas opérer Alessia. c'est pas sec, non, c'est même plutôt doux. je ne supporterai pas une seconde opération. souviens-toi. de ce que j'étais, qui j'étais, cloué dans mon fauteuil, cloué chez moi, entre quatre murs, souviens-toi le mal que j'ai causé autour de moi. ça sera le même scénario, la même chose pour quoi au final ? rien. que tu continues, sur le même ton. je ne veux pas de prothèse, je refuse de perdre ma ... de perdre ma jambe. ça fait mal, de le dire, à voix haute, finalement. le peu de gens qui savent ont seulement connaissance d'une douleur, pas si grave que ça. Alessia est la première personne au courant du fait que tu risques tout, que tu risques ta jambe, que tu souffres, au plus haut point. si je perds ma jambe, je perds tout. je perds mon boulot, je perds le surf, je perds mon indépendance, imagine le nombre de mois qu'il va me falloir pour la rééducation. impossible.

Invité

Alessia avait clairement remarqué que Numa ne voulait pas poursuivre la conversation sur ce sujet. Et il avait certainement raison puisque la demoiselle aurait fini par s'énerver un peu, bien qu'elle était actuellement assez calme. Elle se serait énervée parce qu'elle n'aurait pas comprit comment son frère pouvait être heureux de voir revenir Lia après ce qu'elle avait fais, comment il pouvait encore ressentir quelque chose pour elle. Parce que oui, à sa place, elle lui aurait simplement fais la misère à son retour. Alessia n'avait que très peu de fois été amoureuse, mais elle savait parfaitement qu'elle ne pardonnerait jamais cela. Elle aurait zappé la personne en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et revoir cette personne l'aurait simplement poussée à bout. Elle se serait énervée, aurait pété un câble même. Puis, elle l'aurait ignoré, tout simplement. Mais elle savait que son frère n'était pas comme elle sur ce point, comme sur pas mal d'autres points en faites. Alors elle ne pouvait pas réellement lui en vouloir pour ça, il l'aimait, point final. Mais elle, elle n'oubliait pas ce que Lia avait fais. Si un jour, elles finissaient par être réellement présentées, ça risquait d'être mouvementé. En faites, mieux valait qu'elles ne se croisent pas pour le moment. C'était mieux pour elles deux.
La jeune Favre laissait ses yeux se poser sur le visage de son aîné en attendant sa réponse. En l'entendant dire qu'il ne se ferait pas opérer, elle laissa un long soupire franchir ses lèvres. Elle allait lui répondre mais il poursuivit. Alors elle l'écouta se justifier, ou tenter de le faire puisque ses arguments ne convaincraient jamais Alessia. Elle savait que s'il se faisait opérer, il redeviendrait pendant un temps insupportable, exécrable même. Mais elle préférait largement avoir à faire à ce Numa plutôt que de savoir qu'il souffrait dans son coin. Il perdrait gros avec une prothèse, mais c'était sûrement le mieux pour lui, pour son futur. Surtout si la douleur ne venait pas à s'atténuer avec le temps. « Tu dois te faire opérer. Tu ne pourras pas supporter éternellement cette douleur et tu le sais aussi bien que moi. » Alessia était rarement aussi sérieuse, mais la situation ne pouvait être prise à la légère. Elle ne pouvait même pas plaisanter sur la chose, elle n'en avait pas l'envie de toute manière. Elle qui était de bonne humeur se retrouvait avec le moral dans les chaussettes. « Tu perdras ta jambe, sera détestable pendant un temps, mais mieux vaut ça que continuer comme maintenant. Il te faudra de la rééducation, du temps pour te faire à ta prothèse, mais tu y arriveras. Pour ce qui est de ton boulot, tu pourras sûrement trouver un autre poste mais qui reste en lien avec le surf, à partir du moment où tu te seras habitué à la prothèse, ça ne devrais pas être trop difficile. Et ton indépendance, tu ne la perdras pas totalement, ça ne durera qu'un temps. » Elle laissa ses doigts jouer distraitement avec la bouteille de bière qu'elle venait de reprendre. « Je pense que cette situation sera quand même préférable à celle qui pourra arriver d'ici peu. La douleur va s'accentuer avec le temps, tu ne peux pas refuser l'opération... »

« Tu dois te faire opérer. Tu ne pourras pas supporter éternellement cette douleur et tu le sais aussi bien que moi. » tu secoues la tête, alors qu'elle parle sérieusement. non. pas elle. non. elle ne peut pas te dire ça. elle ned oit pas te dire ça. parce que tu as peur, tellement peur, de ne pas tenir, de ne pas supporter. tu as tellement peur de tomber et de ne plus pouvoir te relever. oh ça oui, tu as peur, de finir plus bas que terre. si elle y pense, elle te fais y penser, irrémédiablement. non, tu ne veux pas te faire opérer, mais tu sais quelque part. tu sais quelque part qu'il va bien le falloir, sauf que tu ne veux pas te l'avouer, tu ne veux pas t'en rendre compte, tu ne veux pas que ce soit vrai. tu ne veux pas, toi non plus céder à tout ça. tu ne peux pas. alors tu nies tout en bloc, encore et toujours, parce que ce n'est pas possible, ce n'est pas envisageable, surtout pas. elle continue, sur ce même ton sérieux que tu as du mal à associer à ta soeur, malgré tout. elle qui est toujours là pour rire, pour déconner, elle semble si sérieuse, si touchée, si sûre d'elle aussi. toi, tu te laisses aller dans le canapé, ton dos contre le dossier moelleux, tu passes ta main sur ton visage. c'est pas le moment de craquer. vraiment pas le moment de pleurer, tu feras ça plus tard, quand elle partira. « non. » oui, tu réponds comme un gosse, comme un gamin qui ne sait pas quoi argumenter, qui ne sait pas quoi dire, parce que t'es certain, sûr et certain de ton choix. tu ne subiras pas cette opération, tu n'auras pas de prothèse, tu préfères souffrir, réellement, souffrir le martyre plutôt que de passer sur le billard. « tu ne me feras pas changer d'avis Alessia, tu sais, j'y ai longuement réfléchis ... » tu la regardes. tu veux vivre, oh ça oui, tu ne penses pas que tu peux mourir à cause de ta jambe, tu ne t'en rends pas encore compte, de l'ampleur que ça peut prendre, parce que tu ne veux pas l'entrevoir et encore moins la voir. ce qui te guette, si tu continues à t'obstiner, si tu continues à être aussi sûr de toi. « je ne me ferai pas opérer, personne ne peut m'y obliger. » que tu finis par conclure.

Invité

Le voir remuer vivement la tête et répondre sans même argumenter un tant soit peu le fait ressembler à un gosse. La comparaison ne peut être autre. Alessia a l'habitude de voir son frère dire et faire des conneries, agir comme un gosse, comme elle-même le fait de temps à autre. Mais elle espérait que dans une telle situation, il agirait comme un adulte, qu'il réfléchirait réellement à ce qui était le mieux pour lui et non seulement aux pertes probables que l'opération entraînerait. Alessia aimerait le forcer à se faire opérer, l'assommer en ce moment même et le traîner jusqu'à l'hôpital. Mais elle ne le pouvait pas. Elle n'avait pas le droit de le faire et n'y arriverait même pas de toute manière. Admettons qu'elle arriverait à l'assommer, elle n'arriverait jamais à le traîner jusqu'à l'hôpital. Et comment est-ce qu'elle expliquerait ça ? Numa ne le lui pardonnerait jamais en plus de tout ça. Le jeune homme avait la fâcheuse tendance à camper sur ses positions, tout comme quasiment tous les membres de la famille. « Tu n'a pas réfléchis à l'opération en elle-même et à ce qu'elle pourrait t'apporter. T'as juste pensé à ce qu'elle te retirerais. T'as juste pensé à ta jambe mais pas au soulagement de ne plus avoir constamment mal. Y'a des gens qui vivent très bien avec un handicap encore plus dur que celui que tu pourrais avoir. Vivre avec une prothèse, ça s'apprend. Et une fois que tout est maîtrisé, ça ne doit pas beaucoup changer. Tu devrais demander à rencontrer des personnes qui ont fais cette opération. Au moins tu verrais comment eux ils ont fais pour vivre normalement. Ça ne te coûteras rien. » Elle voit bien que son frère est mal et ça pour le simple fait qu'ils parlent de la perte probable de sa jambe. Mais ils doivent en parler. Malgré tout, Alessia est presque heureuse qu'il ai décidé de lui en parler à elle. Même si elle n'est sûrement pas celle qui lui donnera les meilleures raisons de se faire opérer, celle qui n'a sûrement pas assez de recul pour tout prendre en compte. Mais elle sait qu'elle sera toujours là pour lui, comme lui-même doit le savoir. « Pourtant, tu devrais le faire. Pour ton bien. »

non, en effet, personne ne peut t'obliger à faire cette opération, personne ne peut te traîner à l'hôpital et t'obliger à passer au bloc. personne ne le peut tant que tu n'auras pas signer ces papiers autorisant les médecins à intervenir sur ta jambe. tu es ... tranquille ? oui, de ce côté là, mais est-ce que ce n'est pas la vie qui va finir par t'obliger tout seul ? est-ce que ce n'est pas la souffrance et la douleur qui finiront par se charger de ton cas ? ou pire ? t'en sais trop rien, tu ne veux pas et tu ne peux pas considérer toutes ces choses, c'est au dessus de tes forces, au dessus de tout. quand elle te parle d'handicap, c'est tout ce que tu redoutes. être dépendant des autres, êtes rien sans l'aide d'autrui, c'est ce que tu redoutes le plus au monde. tu tiens trop à ton indépendance pour te laisser divaguer vers ce genre de choses, tu ne peux tout simplement pas. « Pourtant, tu devrais le faire. Pour ton bien. » pour toi, c'est pour ton mal, pas pour ton bien, pour toi, c'est le mal incarné, ça n'a rien à avoir avec du bien. « si ça peut te faire plaisir, j'irai parler à des ... enfin, à ces gens-là, mais sérieusement Alessia ... je ne me ferai pas opérer. je préfère souffrir. » c'est ça, tu préfères souffrir, parce qu'au final, tu as tellement mal, c'est tellement quotidien que ça en devient presque normal. presque. évidemment, ce n'est pas encore ça. en effet, ça t'arrache encore quelques grimaces, par ici et par là. « change moi les idées, parles-moi de toi un peu. » que tu lui demandes finalement, qu'elle te parle d'autres choses. maintenant que tu t'es confié à elle, tu as besoin qu'elle te parle d'autre chose, qu'elle fasse comme si tout allait bien, qu'elle ne te regarde pas avec pitié. non, surtout pas ça, parce que ça te suffit largement de ton médecin qui apparemment, semble savoir des choses que toi, tu ne sais pas encore. tu ne veux pas ça, tu veux la voir sourire, comme avant, comme si tout allait bien dans le meilleurs des mondes.

Invité

Elle veut qu'il aille voir ces personnes parce qu'elles ont vécus la même chose, ou presque. Qu'elles savent ce qui lui passe par la tête, ce qui peut le bloquer vis à vis de l'opération. Peut-être qu'eux arriveront à le faire changer d'avis. Elle l'espérait. C'était peut-être égoïste comme manière de voir les choses, mais elle s'en moquait. Alessia était persuadée qu'il serait bien mieux après l'opération, qu'il vivrait mieux. Elle préférait l'entendre râler à longueur de journée, le voir de mauvaise humeur que savoir qu'il souffrait à cause de sa jambe. « Tu dis n'importe quoi. Tu ne peux pas préférer souffrir que te faire soigner. » Elle, elle ne comprend vraiment pas. À sa place, elle aurait tenu environ deux jours à souffrir avant de finalement accepter l'opération. Elle aurait choisi la facilité et au plus vite. Mais malgré le fait qu'elle savait très bien qu'il souffrait, elle ne le regardait pas avec pitié, elle savait très bien qu'il ne supporterait pas le fait qu'on puisse e regarder ainsi, il s'énerverait même peut-être. Cela, elle comprenait totalement. À sa place aussi elle refuserait qu'on la regarde avec pitié.
En entendant ses paroles, elle hocha simplement la tête avec un petit sourire. Parce que ouais, elle comprend totalement le fait qu'il veuille parler d'autre chose. Alors elle réfléchit un bref instant avant de prendre parole, le visage tourné vers son frère. « Je pense que je vais adopter un autre chat. Parce que le chat s'ennuie tellement quand je suis pas là qu'il fout le bordel partout dans l'appartement. Mais j'ai peur que finalement ils soient deux à foutre le bordel après … » Une hésitation à la con. Une hésitation digne d'Alessia en fait. Un choix qui peut paraître totalement sans importance mais qui occupe pas mal les pensées de la demoiselle. Ses hésitations auront au moins le don d'amuser son frère, de le faire penser au moins un temps à autre chose. « Sinon, je pense avoir raté mes partiels. Ou au moins une partie. Mais bon ... » Elle haussa les épaules. Bien sûr le fait qu'elle puisse avoir réellement raté ses partiels la contrariait, mais elle n'allait pas en faire tout un foin. Elle se rattrapera plus tard, ou aux rattrapages. Au pire des cas, elle redoublerait, chose qui ne la dérangerait même pas plus que ça. Elle aurait la majorité de ses cours déjà, elle aurait la majorité des connaissances nécessaires.

» miss catastrophe {r. sutton}
» kayla & numa
» (numa) x again and again
» ( NUMA ) - YOUDEAD
» Numa Favre