(mino) Sometimes being a sister is even better than being a superhero.

« Allez, shoooo! » d’un genre de la main je chassais la boule de poil qui venait de se loger contre mon visage. Ca faisait déjà deux heures que j’étais en train de faire la sieste. Oui à près de trente ans, je me faisais une sieste en plein milieu de l’après midi. Mais j’en avais besoin, il faut dire qu’il y avait un dossier sur lequel on bossait tous au cabinet. Et qu’il prenait pas mal de temps. Alors oui, puisque je travaillais la nuit au bureau, j’essayais de dormir un petit peu la journée pour me reposer. Oui c’était pas bien glorieux. Mais que voulez vous.

Je me relevais mais Cheddar était toujours sur l’oreiller à côté de moi, il n’avait pas bougé d’un poil pour ainsi dire. Quel tête de mule celui la. Je le pris dans mes bras et le serrais contre moi. « Ahhh, mon chou, toi au moins tu t’intéresse à moi. Pas comme papa!  » murmurais-je avant de le reposer sur le lit et me relever avant de refaire le lit. Oui on est maniaque ou on ne l’est pas hein. Je consultais mon téléphone, qui n’était jamais bien loin de moi, vous le savez tous. Ah Mino. « Bon je vais voir tonton mes chéris » oui déjà les trois autres boules de poil rappliquaient en m’entendant réveillées. Quels petits fous quand ils s’y mettent ceux-là. Je me tournais pour passer un maillot de bain. Oui j’avais prévu cela, j’avais envie d’aller me baigner un peu. Par dessus je passais un vieux jean et un débardeur de type marcel. Une paire de ballerines rouges et une veste manche trois quart rouge également.

La mer, c’était un endroit que j’aimais le plus. Ce gout iodé que je connaissais tant. Il faisait un peu de vent. Et j’aimais ça. Mes cheveux volaient. Je fermais la voiture à clef, et retirais les chaussures pour les prendre dans une main et aller marcher sur la plage. Il y avait ce petit ponton, notre rendez-vous avec Mino. Il savait très bien que je serais là, c’était prévu. Lui et moi on se comprenait toujours. D’ailleurs le vent m’amenait déjà son parfum que pour rien au monde je n’oublierais et je me retournais pour me retrouver face à l’un des trois hommes les plus importants de ma vie. Quatre si on compte Julian. « Mio Fratello!  » dis-je avant de laisser tomber les ballerines dans le sable et le pris dans mes bras.

Le repos, le calme. C’était quelque chose que je ne pouvais qu’amer. Surtout le bruit de la mer et les vagues qui s’échouent sur la plage. Les remous de sable, et les petits crabes qui disparaissent dès qu’ils peuvent dans leurs galeries alors que mes pas laissent des empreintes éphémères sur le sable. Oui la plage c’était un de mes endroits préférés au monde. Et donc sortir de mon lit après une bonne sieste, pour aller à la plage c’était super. Mais alors pour en plus pouvoir voir mon frère! C’était merveilleux. Au moins j’étais certaine de passer un très bon moment! J’avais d’ailleurs besoin de lui pour un petit truc. Bien sûr il y avait une raison à nos retrouvailles d’aujourd’hui. Mais il y en avait une autre qu’il ne savait pas encore, et que j’étais pressée de partager avec lui. C’était une étrange de complicité que nous avions tous les deux, mais je suppose que c’est parce que nous étions les plus « vieux ». Du coup, c’était probablement pour ça qu’on était plus souvent proche. Et puis peut être tout simplement parce que parfois pour le comprendre je n’avais qu’à le regarder. Oui j’avais trois hommes dans ma vie. Mon père, et mes deux frères. Julian n’y est pas encore.  Et puis surtout il a pas vraiment l’air de vouloir en faire partie tant que ça … mais n’y pensons pas! On se concentre sur Mino. Mon Mino d’amour. Tous mes souvenirs d’enfance avec lui sont joyeux et plein d’éclats de rire. Nous deux sur la balançoire. Nous deux à apprendre l’italien pour pouvoir comprendre nos parents quand ils parlent entre eux. Nos petits « mauvais coups » pour pouvoir piéger les trois plus jeunes.

Un large sourire se formait sur mon visage. Le moment se rapprochait et j’avais hâte de le revoir. Il m’avait manqué. Et immédiatement je me retournais en sachant très bien qu’il était là. C’était comme ça, j’avais une espèce de sensibilité particulière, et puis surtout avec ce vent, son parfum et son odeur si familière je la connaissais par coeur. Je pourrais le reconnaitre partout rien qu’à son odeur. Immédiatement je le serrais dans mes bras pour en profiter. « Mia Sorella! come stai? » j’avais les yeux qui pétillaient et je lui répondais tout de suite. « tutto va bene e tu? » je le pris par la main et l’entrainais un peu plus loin sur la plage histoire de se retrouver vraiment tous les deux. « Tu m’as manqué!  »

Mon frère. C’était mon frère, et je l’aimais comme une folle. « va bene sorella !» je souriais doucement, j’étais sûre qu’il allait bien au moins en ce moment, car je ne sentais pas son dos crispé sous mes bras alors que je le serrais contre moi. Non il était là, et il semblait tellement confiant, décontracté. Et surtout, j’avais vu sur son visage aucune petite égratignure (ou vilain coquard, disons le) donc ça voulait dire qu’il ne s’était pas battu. Et ça. C’était super. Je n’aimais pas le retrouver le visage en sang, ou même juste un peu cabossé. Il était mon frère, et je le chérissait plus que tout au monde. C’était normal, c’était mon rôle de grande soeur protectrice. Mon rôle de grande soeur tout court en fin de compte. IL m’avait manqué et je ne tardais pas à le lui signifier. On ne se cachait rien. Ou presque, tout un chacun a besoin d’un jardin secret. Mais c’était pas le genre de chose que je lui cacherais. «  Toi aussi sorella » je lui souriais c’était toujours mieux de le voir, de pouvoir voir ses lèvres bouger et produire sa voix que je connais tellement. Je souriais doucement et l’invitais à m’emboiter le pas un peu. Le son de la mer en fond, lui et moi les pieds dans le sable. Ca pourrait ressembler à un truc romantique ou un peu cheesy. Ca dégouline d’amour. Ca oui ça dégouline d’amour. Fraternel. « Comment vas ton fiancée ? Enfin, si tu veux bien me répondre. J’veux pas que tu sois de mauvaise après ma question» il me connaissait bien. Trop bien. Je rougissais un petit peu et levais les yeux vers lui. Je n’avais pas honte. Pas vraiment hein. « C’est compliqué je crois. Il a l’air d’aller bien. Je crois. » je souriais un peu et plaçais une mèche de cheveux rebelle au vent derrière mon oreille. « Non non, ça ne me met pas de mauvaise humeur, je crois que ça me rend surtout triste. » lâchais-je en soupirant quand la mèche se faisait de nouveau la malle.


« C’est si calme, quand il n’y a pas les petits. » je me mis à rire doucement. « Oui, pour une fois on peut entendre les vagues » et oui quand la famille Favre va a la plage, il est rare d’entendre le bruit de la mer. « C’est pas du luxe! » dis-je un sourire toujours aussi large aux lèvres. « Bon. Tu crois qu’on peut privatiser un carré VIP du Caveau pour son anniversaire? » dis-je en mettant tout de suite les pieds dans le plat. En effet, c’était UNE des raisons pour laquelle nous étions là. Hormis l’évident plaisir de se retrouver ensemble.

J’étais tellement bien là. Passer un moment avec mon frère était toujours le meilleur des anti-dépresseurs. Pas que j’en ai spécialement besoin. Mais il avait cette capacité inouïe à me détendre. Et je mettrais ma main à couper qu’il n’en avait pas la moindre idée d’ailleurs. Il ne saura jamais à quel point il est important et à quel point sa présence auprès de moi est importante. Et là, sur cette plage, les pieds dans le sable chaud, les cheveux dans le vent, à ses côtés, c’était parfait, juste ce qu’il fallait pour pouvoir m ressourcer. On parlait un petit peu de Julian et du mariage, mais je ne savais pas vraiment comment lui en parler. Ni même si j’y était prête pour le moment pour être tout à fait honnête. Heureusement il me connaissait bien et ne me questionnerait pas pour ne pas me mettre mal à l’aise. Je ne voulais pas qu’il en veuille à Julian aussi. Parce qu’après tout, ça nous regardais tous les deux non. J’avais des torts aussi probablement s’il n’était plus aussi proche de moi qu’avant. Je soupirais intérieurement et fermais les yeux l’espace de deux secondes pour me ressourcer un petit peu. Et surtout aborder le sujet qui nous réunissait. L’anniversaire de notre petite dernière. C’était un moment très important qu’on a adoré organiser pour Numa et pour Alessia, et maintenant c’était la petite puce qui allait y passer. Rien qu’y penser ça me donnait un énorme sourire et me mettait du baume au coeur. Je lui exposais donc l’idée que j’avais eue. « Oui ne t’en fais pas, j’ai déjà parlé à la patronne et elle n’est pas contre. Par contre, il faudra faire gaffe à que ses petits copains, si elle en invite, soit majeurs. On a eu un petit souci, la semaine dernière avec un jeune et sa fausse carte. Il a fait un malaise et comment expliqué qu’on l’a servie. On est sous surveillance. A la moindre connerie, je risque ma place. » je hochais positivement de la tête. Une fois de plus nous étions sur la même longueur d’ondes. On se comprend toujours tous les deux de toutes manières. « Oh ne t’en fais pas. Il n’est pas question de te mettre en mauvaise position ou quoi que ce soit. J’y veillerai personnellement. » il n’était pas question en effet qu’un incident arrive et que Mino et/ou Simon (qui serait probablement là, je le supposais) soient renvoyés. Je le lui assurais, et il pouvait me faire confiance. Ca avait des avantages d’être la coincée de la fratrie. « Dans ce cas on peut aussi tout à fait faire quelque chose à la maison » je parlais bien sûr de chez Julian et moi afin de ne pas embêter les parents « Ainsi elle peut inviter qui elle veut, et puis s’ils veulent continuer au Caveau, c’est possible aussi. » il y avait plusieurs solutions. Et j’étais déterminée à trouver celle qui conviendrait le mieux.

« Tu te rends comptes que la giovane va avoir dix-huit ans. Ça me donne un coup de vieux. » je me tournais vers lui, arrêtant de marcher pour lui sourire largement. « Et moi donc. Je me souviens de vous quatre tout bébés. Et … vous êtes si grands tous maintenant » ma voix était emplie d’émotions. Ma famille c’était ma vie, et je l’aimais tellement. « On s’installe ici ?» je souriais puis hochait positivement de la tête. « Yep » dis-je avant de m’asseoir à côté de lui, laissant l’eau mouiller mes pieds petit à petit et finit par poser ma tête sur son épaule. « Tu sais Mino. J’ai besoin de toi pour quelque chose. » dis-je en posant ma main sur son bras avec affection.

Nous étions si proches l’un de l’autre que s’en était apaisant. oui j’avais bien sûr toujours eu le rôle de la grande soeur, et je l’aurais éternellement ça c’était normal, mais … avec lui c’était pas mal, parce que du coup, on était les deux plus grands, et ce qu’on avait pu les faire tourner en rond les trois « petits ». Bon sang ce qu’ils n’aimaient pas qu’on les appelle ainsi. Mais c’était pourtant le cas. Ils étaient les « petits » et nous les « grands » et face à notre unité ils n’avaient aucun chance de gagner. Même Numa et ses plats divins, Alessia et ses yeux de biche t Adélaide et son innocence. Non, non. Ils étaient nos petits! Et pourtant, on se décarcassait pour leur faire plaisir. Au moins autant moi qu’pour les faire chier. C’était relativement égal là dessus. Je lui proposais de faire ça chez moi sinon, ça pouvait être une solution au cas ou tous les amis d’Adé n’étaient pas majeurs. « Oui pourquoi pas. Il faudra voir ça. Puis s’est encore dans quelques mois, on a encore le temps. Puis je verrais, j’ai une connaissance qui loue sa jolie baraque sur les hauteurs de Biarritz. Une magnifique vue, une énorme villa avec piscine et un grand salon d’extérieur. Il me doit un service, j’pense qu’il ne me dira pas non. » je souris et hochais positivement de la tête, très enthousiaste à l’idée. « Oh oui, ça peut être vraiment sympa. » j’étais déjà toute électrisée à l’idée de m’occuper de tout ça au nez et à la barbe de la petite chérie. Oui j’aimais chouchouter et gâter ceux que j’aimais, c’était pas nouveau. Nous avions le temps, effectivement, mais dans un coin de ma tête je ne pouvais pas m’empêcher de carburer à cent à l’heure pour trouver des idées pour toute la soirée.

Je me reposais contre lui, souvent j’oubliais les trois années qui nous séparaient. Il fallait dire qu’il était avec moi comme s’il était mon grand frère. Il a l’habitude de l’être avec Alessia et Adélaide. C’est donc normal. Mais j’aimais moi aussi pouvoir me laisser aller dans ses bras protecteur et me sentir choyée comme une petite soeur que je ne serais jamais. « Til’ qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » je souriais un peu puis relevais la manche de mon pull pour montrer mon poignet droit. « J’aimerai me faire un tatouage. » dis-je d’une petite voix timide.

J’étais bien avec lui. Mino était définitivement mon havre de paix. c’était bizarre à dire mais, c’était pourtant bel et bien le cas. Je l’adorais, et je savais que c’était réciproque. Je l’aimais plus que tout au monde, comme tout le reste de ma famille. Alors oui je lui faisais confiance. Et je savais que je pouvais. Il était quelqu’un d’entier mais aussi il savait me dire quand je déconnais. Car oui je n’ai rien de la personne parfaite ou froide que je peux refléter de prime abord! Je suis sa soeur bien aimée, mais si il trouve qu’il y a un truc qui va pas, je sais qu’il va me le dire. Et c’est une des multiples raisons pour lesquelles je suis proche de lui. « Til’, tu sais qu’un tatouage ce n’est pas à prendre à la rigolade. C’est une chose à laquelle tu dois réfléchir sérieusement. C’est un truc que tu auras toute ta vie sur ton corps. Si demain, ça ne te plais plus, tu ne pourras pas les effacer avec une peu d’eau et de savon. Tu l’as très bien vu quand tu as essayé d’effacer ce tatouage » il me sermonnait, et dans un sens ça me faisait bien sourire. Il n’avait pas tord. Il y a quelques années c’était moi qui lui avait fait la morale. Mais au final, son tatouage, que dis-je, ses tatouages. Je m’y étais fait. Je les aimais même. C’était le début seulement. Je l’aimais. Et j’avais compris l’importance de ces « mots » indélébiles sur son corps. Je hochais de la tête positivement. Oui je savais. Et oui j’étais bel et bien consciente de ça. Ce n’était pas un coup de tête. Je souriais et regardais son tatouage. Du doigt je touchais le tatouage. Pas de doute, je voulais le mien moi aussi. « Qu’est-ce que tu veux te faire ? » je hochais positivement de la tête. « Oui. Ca fait déjà un moment que j’y pense. » je souriais en le regardant. « C’est un truc qui a du sens. C’est en fait … vos initiales. A tous. La fratrie. » que je dis en baissant un peu les yeux. Et je regrette de n’avoir pas de feuille sur moi pour lui montrer. « Attend viens. » je en avant pour aller dans l’eau, elle n’est pas profonde à cet endroit là et m’arrive seulement au genou. Je le prend par la main et l’emmène vers la plage et m’arrête sur le sable humide pour dessiner dessus. D’abord des chiffres romains, I, II, III, IV et V l’un en dessous de l’autre. Et juste à côté de chaque chiffre, un M, encore un M, un N, un A et encore un A.

J’aimais Mino. Pas seulement parce que c’était mon frère. Parce que j’étais sûre que même si nous n’avions pas le même sang qui coulait dans nos veines -que dis-je la même huile d’olive bien sûr- nous nous serions bien entendus. Nous étions différents mais justement, quelque part on se complétait merveilleusement bien. Et je savais très bien, même si j’étais de nous deux l’aînée, que je pouvais lui parler de tout sans qu’il me juge. C’était donc la raison pour laquelle je lui parlais de ce tatouage. Il s’y connaissait en plus. Mais surtout, je voulais qu’il soit dans la confidence en premier. Il s’inquiétait pour moi, ça se lisait dans ses yeux et dans sa voix, mais je ne pouvais pas lui en vouloir. C’était cependant un choix mûrement réfléchi et qui n’était pas du tout un coup de tête. J’y avais songé depuis un moment. La fratrie. C’était ma vie. La famille, notre lien indestructible que je souhaitais à présent égoïstement encrer sur ma peau. Je l’emmenais un peu plus loin afin de lui montrer sur le sable l’idée qui me trottait dans la tête depuis un petit moment déjà. « C’est joli Tilde » je levais les yeux vers lui et souriait. Il était sincère, je n’en doutais pas le moins du monde. Et comme ça, sans prévenir il me prend dans ses bras. Je profite de cette étreinte agréable. Si je suis tactile, genre tout le temps, lui ne l’est pas ce qui fait que j’apprécie toujours à juste valeur ses câlins. « Ce que je peux te proposer, c’est de voir Gaby à l’œuvre. De voir ce que c’est exactement de ce faire tatouer. Je devais voir Gaby en fin d’après-midi pour un nouveau tatouage. Un nouveau projet. On devait le commencer dans la soirée, le premier trait de base. Si tu veux, je peux l’appeler pour voir si on peut y aller maintenant. » je souriais et rougis un peu. A vrai dire, je l’avais pensé très fort. Je hochais positivement de la tête et réfléchis un petit peu. Cela nous faisait passer encore un peu plus de temps ensemble. Et puis il était sûr que je ne laisserai personne d’autre que Gaby me tatouer. Pas seulement parce que Mino me tuerait sinon, mais parce que Gaby elle a de l’or dans les doigts et tout ce qu’elle a fait et que j’ai pu voir, c’est magnifique! « Tu décides quoi ? » je hoche positivement de la tête et acquiesce. Bien sûr que j’étais d’accord. « Evidemment. Je donnerai ma virginité de peau à personne d’autre que Gaby » dis-je en souriant plus largement avant de rire délicatement. « Tout comme tu es le seul à qui j’aurais pu confier cette envie. » dis-je en le regardant avec amour.

Je le regardais. C’était tellement bon les moments passés avec lui. Et comme toujours j’en profitais. Il était peut être celui de mes frères et soeurs dont j’étais le plus proche. Personne n’avait jamais été surpris. Il faut dire que peut être que c’était notre statut d’adulte, d’ainés qui faisait ça. Je sentais que je l’avais gêné avec toutes ces espèces de révélations mais il n’y avait pas à dire, il était bel et bien celui a qui je confiais ce genre de chose, personne d’autre. « Mer… Merci. » je souris et hochais positivement de la tête. Pour toute réponse je lui déposais un baiser du bout des lèvres sur la joue. Je ne suis pas du genre sadique à le torturer, ou du moins pas dans la présente situation en tout cas. « Je vais l’appeler. » je lui lançais un « D’accord » avant de m’éloigner un peu afin celui laisser un peu d’intimité pour son coup de fil. Je jouais doucement avec le sable, y dessinant un peu n’importe quoi dessus alors que l’eau venait tout effacer quelques secondes plus tard.

« Si tu veux Gaby est disponible dans une demi-heure, une glace ça te dirait en attendant ? » Il revenais à présent vers moi et je souriais, il semblait heureux, ça voulait dire que Gaby semblait d’accord pour me tatouer, ou du moins, pour envisager la chose. Je lui lançais un plus grand sourire avant de hocher vigoureusement de la tête. « Super! » j’avais hâte et en même temps, une sorte de trac commençait à naitre au creux de mon ventre et je ne pouvais m’en défaire. C’était bizarre, mais du bon bizarre. Du bon stress aussi je dirais. « C’est moi qui offre la glace! » dis-je en arquant un sourcil pour le mettre au défi de me contredire sur le sujet.