(mino) Sometimes being a sister is even better than being a superhero.

ne pas avoir peur serait tout simplement idiot, n’est ce pas? enfin du moins la peur n’est pas toujours une chose négative, ça j’en étais absolument certaine. mais en l’occurence, je pense oui que c’était normal d’avoir peur dans la situation présente. j’avais souvent songé à ce tatouage oui, mais est ce que je pensais que ça serait fait le jour même ou j’en parlais à Mino. mais puisque c’était et mis sur le tapis. alors pourquoi pas. puis c’était pas n’importe qui qui allait le faire, c’était Gaby. alors non il ne fallait pas que je sois nerveuse. il avait donc pris rendez vous si on pouvait dire ça comme ça avec Gaby dans un petit moment. et je comptais bien lui offrir une glace. oh oui, le petit chenapan allait essayer de régler c’est sûr.

bien sûr mon téléphone sonne. c’est Julian. je soupire un peu et je sais que Mino l’a bien vu. « deux seconde excuse moi » je répond et m’éloigne un petit peu. « julian ? » il se demandait ou j’étais. il était à la maison ce soir. mais comment est ce que je pouvais deviner moi. « non je rentrerais pas tôt. je suis avec Mino, on a l’anniversaire d’Adé a préparer » dis-je simplement. il semblait peiné. et moi je me sentais encore coupable. c’était mon lot quotidien en ce moment. la culpabilité. « a tout à l’heure, j’essaye de ne pas rentrer trop tard. » je l’embrasse et finit par raccrocher. Mino revenait et me tendais la glace un grand sourire aux lèvres. Je le regardais et levais les yeux au ciel. « Mino … » soufflais-je doucement en prenant tout de même le cornet qu’il me tendait. il me connaissait trop bien je ne pouvais pas lui en vouloir bien longtemps, non c’était impossible, bel et bien impossible. « tu exagères! » dis-je en soupirant un petit peu. « Qu’est ce qu’il te voulait ton fiancé ? » je haussais les épaules. « pour une fois il est là ce soir. mais moi je suis pas là. c’est tout » dis-je avant d’entamer ma glace, bien prête à en profiter.

mon frère. mon petit frère. oui il peut être grand fort, marié ou autre j’sais pas quoi, il sera toujours mon petit frère. qui me connait terriblement bien parce que je savoure avec plaisir cette glace délicieuse. chocolat noisette, mon pêché mignon, il faut dire qu’on vient ici très souvent, alors. « Non je n’exagère pas, c’est le seule moyen que j’ai de te remercie. C’est plus facile pour moi de t’offrir une glace pour te remercier que de te faire un grand discoure. » je lève les yeux au ciel. c’était vrai cela dit, il n’était pas du tout du genre à s’épancher dans de grands discours. mais il n’a pas besoin de ça pour me remercier. je sais qu’il est la, tout comme il sait que je suis là. je souris un peu et haussais les épaules pour dire « d’accord, tu as gagné ! » avec un petit sourire.

« On s’assoie et il faut que je te parle de Gaby… je ne sais pas c’est bizarre entre elle et moi… j’ai besoin de ton avec Tilda. » oh. je sentais qu’il y avait quelque chose. c’était pas souvent que j’entendais ça. oh bien sûr on était toujours là l’un pour l’autre, mais nous ne le verbalisions que très rarement. c’était donc avec la plus grande des attentions que j’acquiesçais et le suivis pour m’asseoir à ses côtés. oui j’étais toute ouïe. bien sûr. je le sens un peu hésitant. « Je préfères t’avertir avant qu’on la voie. Que tu ne te demandes pas pourquoi c’est tendu entre nous. » je ferme les yeux deux secondes et fais un signe de la tête pour l’encourager à continuer. « tu sais que tu peux tout me dire Mino je suis là pour toi. » dis-je, il devait être en confiance avec moi, il savait que je ne le jugerais pas. « Tilda j’ai couché … enfin j’ai fait l’amour à Gaby le lendemain de son mariage. Enfin, mariage qui n’a pas eu lieu. » surprise ma bouche s’ouvrais mais je ne dis rien, il était évident que c’était pas la seule chose qu’il avait à dire. « Seulement, je ne comprends pas pourquoi qu’à chaque fois que je la voie avec un mec, je commence à m’énerver et je dois filais à la salle. Qu’à chaque fois que je baise une autre, je vois ça tête… j’suis perdue. Elle me fait la gueule depuis,, enfin, c’est plus pareil qu’avant… » il a l’air vraiment perdu et je n’aime pas le voir ainsi. je ne me formalise pas de son langage cru, il est ainsi et je l’ai toujours accepté en tant que tel. je posais ma main sur la sienne avant de la lever pour le forcer à me regarder. « Mino, regarde moi » soufflais-je plongeant mes yeux dans les siens. « c’est normal. je veux dire. ça n’a pas été un moment facile pour Gaby. » se faire plaquer à l’autel, oui c’était vraiment horrible. « peut être mon grand » de mon pouce je caressais sa joue. « qu’en fait tu la vois enfin comme une femme. » dis-je en souriant. c’était mignon dans un sens. peut être que je me trompais. « tu as pas essayé de lui en parler? » question assez stupide somme toute, Mino ne se confiait que rarement. « peut être qu’elle est dans le même état que toi tu sais!? » je ne m’attendais pas du tout à ça. bien sûr ils avaient toujours été proches, Gaby faisait partie de la famille pour moi. mais de là à imaginer qu’ils soient ensemble, enfin c’était loin d’être le cas, mais … après tout, pourquoi pas, ne dit on pas qu’on ne voit jamais ce qu’on a sous le bout du nez?

Je sentais sa détresse et je me demandais si oui ou non j’étais dans la capacité de lui répondre, ou simplement de pouvoir lui donner de conseils. c’était rare q’il me consulte, ou du moins de manière aussi directe, ça voulait dire donc qu’il était vraiment perturbé par ça. Raison de plus pour moi d’essayer de tout faire pour pouvoir l’aider. Pour le moment ce que je pouvais faire c’était au moins l’écouter. ca oui je pouvais le faire sans aucun souci. « Jusqu’à il y a deux mois, je ne la voyais que comme ma meilleure amie. Je ne l’avais jamais vraiment vu comme une femme. C’est étrange, je ne pensais pas à ce qu’un jour tout change avec elle. Toi, Numa, les filles et Gaby vous étaient les seules choses que je ne voulais pas qui change à mes yeux. » je souriais doucement. C’était mignon. Il était perdu, mais dans un sens (du moins dans le mien) c’était mignon. Il découvrait que celle qu’il connaissait depuis un moment, celle qui était sa ou parfois même son meilleur ami, était une femme. C’est tout un truc de garçon ça. Ne pas réaliser ce que l’on a devant les yeux. Je hochais de la tête puis le regardais encore avant de dire doucement. « Les choses changent toujours Mino. Mais c’est pas un mauvais changement. C’est déroutant, ça je le comprend bien, mais je me pense réellement pas que ça soit un mauvais changement. » comment et pourquoi, aucune réelle idée, mais oui j’étais sûre que ça n’était pas négatif. « J’étais venu la voir pour lui changer les idées. Je n’avais pas dans l’idée de la mettre dans son lit. Seulement, je ne sais pas comment c’est venu. Gaby et moi nous nous sommes engueulés. Je venais de lui dire que jusqu’à son mariage, je ne l’avais jamais vu aussi féminine. Je crois que j’ai dit un truc qui ne fallait pas. Elle s’est mis en pétard et m’a dit que je préférais la facilité des filles faciles et n’allait pas voir des filles comme elle. Puis elle m’a embrassé. Ce baiser m’a surpris de deux façons. J’ai été choqué de son geste, puis agréablement surpris. J’ai appréciais ce baiser, Matilda. Je lui ai alors rendu, pour voir ce que ça fessait d’être embrassé sans s’y attendre. » je souriais un peu mais le laissais continuer. « Une chose en a entrainé une autre et on a fait l’amour ensemble. Tu te rends compte, j’ai fait l’amour avec. Je n’ai pas simplement baissé. J’ai apprécié, j’ai voulu qu’elle apprécie ce que je lui fessais. » je hochais de la tête, sentant qu’il n’avait pas encore terminé. « Égoïstement, j’ai voulu qu’elle ne pense plus qu’à moi. Je ne veux plus qu’elle ait ce connard d’Edouard en tête. Je le déteste ce mec depuis que je le connais. » là mon sourire s’agrandit. C’était mignon oui, je restais sur mon impression ça l’était. C’était comme s’il venait de découvrir quelque chose. Comme i j’amour venait de toquer à sa porte.

« Seulement, je me suis pris à mon propre jeu. J’ai couché avec deux autres filles. Deux blondes. Seulement quand je suis passé à l’action, je ne voyais plus leur visage, mais celui de Gaby. » je souriais et hochais positivement de la tête. « Mon grand. C’est ce qu’on appelle un coup de foudre. » je me mis à rire, oh pas pour me moquer de lui hein, jamais de la vie. Je pris de mes deux mains son visage en coupe et le forçais à me regarder. « Un coup de foudre à retardement, mais quand même. Tu la connais depuis des années, oui bien sûr elle est comme de la famille, mais comme tu l’as dit, tu as découvert qu’elle était AUSSI une femme. » je souriais et continuais en le scrutant « Et une très jolie femme. Tu n’as pas à t’en vouloir. Tu as toujours été là pour elle on est d’accord. Tu l’étais encore une fois pour elle. Tu sais très bien que tu t’en serais voulu si tu n’étais pas allé la voir après que ce connard l’ait … » je réprimais un juron, c’était pas mon genre, mais c’était tout ce que cet individu m’inspirait à ce stade de l’histoire, « … ce soir là » finissais-je doucement en essayant de retrouver mon calme. « Peut être que c’était destiné à ce que ça se passe comme ça. » moi même je ne croyais pas des masses au destin, mais en l’occurence, je trouvais plutôt logique ce qui s’était passé. Il y avait toujours eu un lien entre eux. Et puis on sait tous que ce n’est pas rare des meilleurs amis qui se révèlent être âme soeurs. On en connait tous dans notre entourage. Je souriais de plus belle. « T’es perdu hein? C’est normal. » dis-je. Je ne savais pas si ça pouvait l’aider. Mais au moins. Il savait que c’était normal. Sans prévenir je le pris dans mes bras. « Peut être que tu devrais lui en parler ? » dis-je la tête posée sur son épaule. « Jusqu’à présent vous avez toujours tout pu vous dire, non? » murmurais-je.

Mon frère. dans un état pareil à cause d’une fille. La dernière fois que j’avais vu ça … a vrai dire il n’y avait pas vraiment d dernière fois parce qu’avant c’était triste et que je l’avais ramassé à la petite cuiller. Alors que là au moins, je trouvais ça terriblement mignon et chou. Parce que le regard rempli d’incompréhension qu’il avait à présent c’était pas lié à du malheur. C’était par parce qu’une salope lui avait brisé le coeur. Non au contraire, c’était parce que justement, son coeur était réparé. Et moi j’étais là pour voir ça. « C’est étrange de se dire, que moi Mino, je peux avoir un coup de foudre pour quelqu’un. » je souriais largement et hochait de la tête. « Comme quoi tu vois, tout arrive! » Oui j’étais heureuse et contente d’assister à ça. Ca me faisait plaisir. Mon petit frère. Mon confident. Je souris doucement et le regarde dans les yeux. Il est fort. Il va réussir à s’en sortir et se dépatouiller de tout ça. Surtout qu’à mon avis, il n’y a rien d franchement négatif dans tout ça. Il est surpris surtout.

« J’aimerais lui parler, seulement elle mérite un bon gars. Ne suis pas comme son ex, mais je ne suis pas l’homme parfait. Je n’ai pas un métier stable, je pratique un sport qu’elle déteste plus que tout. Sa mère me déteste. Je ne suis pas le petit ami idéal. J’ai quoi de bien à lui apporter Matilda ? Je suis qu’un bon à rien » je soupirais un peu et posais ma main sur la sienne. « Shhhh » dis-je pour tenter tout d’abord de le calmer. « Hé, Mino. tu es un bon gars. » je fronce les sourcils « Ne laisse personne penser ça! » je lui souriais un peu « … pas même toi! » ajoutais-je sachant bien que son pire ennemi pour le moment c’était lui. « L’homme parfait n’existe pas, c’est une légende urbaine, tout comme le père noel. On s’en fout de sa mère Mino, c’est pas elle que tu aimes. C’est Gaby que tu aimes! » je posais ma main sous son menton et le forçais à me regarder. « Tu as quoi à lui apporter. MINO! Tu as tout à lui apporter. Tu es un frère génial, un confident hors-pair. Tu es doué à ce que tu fais. D’accord t’es bagarreur et tu es la pire tête brûlée qui soit! Mais attends Mino, tu sais toujours trouver les mots pour apaiser les gens et tu les écoute toujours jusqu’au bout. Tu as un mental d’acier et t’es une des personnes les plus fortes et bornées que je connaisse! Espèce de tête de mule! » je souriais en coin. « Bon, je pourrais aussi parler de ta beauté légendaire ton sourire craquant, ton corps de rêve et de ton charisme de fou, mais ça virerait un peu au glauque et c’est pas mon but du tout » je riais doucement. « Tu es toi Mino. Tout simplement. on? »

« Oui, tu as peut-être raison Tilda. C’est peut-être le fait que je me trouve pas un homme acceptable, qui me fait me voiler la face. Je me suis toujours vu comme quelqu’un de mauvais, de sans cœur, que je ne connais pas la personne que je peux être avec quelqu’un que j’aime. Gaby fait ressortir se mec là. » Je souriais. J’étais heureuse qu’il arrive peut être à voir raison à cause de moi. Ca me plaisait. J’étais sa grande soeur. Si je ne lui disais pas ça qui le ferait. C’était mon rôle, c’était pour ça que j’étais là moi. Parce que je devais lui dire qu’il était important. Qu’il méritait qu’on s’occupe de lui. Qu’il était essentiel. C’était à moi de lui faire reprendre confiance en lui quand ça ne va pas et/ou quand il était dans le doute -et c’était clairement le cas aujourd’hui. Un petit sourire aux lèves j’aime le voir réaliser que ce que je dis peut être vrai. Qu’il a le droit d’y croire. Qu’il peut en effet se dire qu’il est une personne bien. Parce que … c’est ce qu’il est. Tout le monde le sait. Tout le monde sauf lui. « Je sais mon Mino. » dis-je en riant à moitié. « Tu sais je te connais un petit peu à force hein » le sourire ne quitte pas mon visage. Il serait temps qu’il s’en rende compte oui. Et si c’est grâce à Gaby, je sens que je l’apprécie déjà bien plus qu’avant cette charmante tatoueuse. Peut être tatouerait elle le coeur de mon gros dur à cuir de frère. Je ne rêvais que de ça. Sa main dans la mienne me plait, elle me rappelle le lien indéfectible entre nous. Nous sommes un. Nous sommes … les Favre.

« Merde pourquoi le travail m’appelle ? Je dois répondre » je souris « Bien sûr » dis-je le laissant s’éloigner. J’observais de loin son attitude. Il semble s’être passé quelque chose. Et sa tronche quand il revient le confirme. « Je suis désolé Tilda, je dois y aller. Il y a une grosse soirée prévue ce soir et j’avais complètement zappé avec Gaby dans ma tête à longueur » C’était un mensonge? Ou du moins une vérité partielle. Je souriais néanmoins et hochais de la tête supposant qu’il me dirait en temps voulu. « Arrivederci mi amor » je déposais mes lèvres sur sa joue et lui répondait « Arrivederci mi amor » en le regardant partir en souriant.