âge : 25 statut civil : en couple job/études : ex cavalier pro
Sujet: Et le souvenir revient (Ismoine) Mer 25 Mai - 22:37
Je stressais comme un dingue. Pourtant je n’étais pas vraiment de nature anxieuse, enfin pas plus que ce que mon état d’aujourd’hui ne demandait. Je n’avais jamais été anxieux de base, et heureusement parce que pour aimer un militaire, il ne fallait pas être un stressé de la vie, sinon on aurait toujours peur de te perdre et on deviendrait parano. Bien sûr, je me suis toujours inquiété pour toi, je n’aimais vraiment pas que tu sois loin de moi. Mais je ne t’avais jamais empêché de partir, parce que je sais que c’est ta vie. Mais tu étais parti depuis de trop long mois, et tu n’avais pas été présent quand ma vie a été chamboulé. Je ne t’en voulais pas, mais je sais que j’aurais surmonté tout plus facilement si tu avais été là. Et, pourtant, j’ai décidé, égoïstement, de te cacher mon accident, et surtout le fait que je sois maintenant en fauteuil roulant. Je faisais en sorte de ne plus voir ta famille, de ne donner des nouvelles qu’au compte-goutte. Et surtout de rester très évasif avec toi. Ce qui était le plus difficile. Je n’aimais pas te mentir, même si c’est pour te protéger, parce que je te connais mieux que quiconque et je n’ose à peine imaginer ce que tu aurais pu faire.
Tu n’allais pas tarder à revenir, tu l’avais dis dans ton dernier courrier. Je stressais parce que tu allais découvrir le pot-aux roses, et je ne sais pas comment tu vas réagir. Et puis, plus ton retour était éloigné, plus je me nourrissait dans l’illusion que ça resterait ainsi, que je n’aurais pas à briser notre couple. Parce que clairement c’est ce qui allait se passer. Je ne peux pas concevoir le fait que tu puisses vivre avec moi, qui dépend maintenant de tout le monde, et du bien vouloir de la vie. J’étais dépendant sentimentalement de toi, et je l’assumais parfaitement, mais maintenant j’étais dépendant des obstacles et de mon fauteuil roulant. Pourtant en même temps que je craignais ton retour, j’étais également impatient de te revoir. Tu me manquais terriblement, Je voulais pouvoir te toucher à nouveau, t’embrasser à en perdre haleine, jusqu’au bout de la nuit. J’étais entre deux-eaux, littéralement, et je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer plusieurs scénarios, dont tous se terminait plus ou moins par la même issue : je te perdais. J’avais suivi mon train-train quotidien, j’étais certain que tu ne reviendrais pas encore aujourd’hui, car tu m’avais dit que ce ne serait que début juin. J’avais passé toute ma matinée à cuisiner. et l’après-midi à lire ou regarder des séries. La soirée était arrivée rapidement, et j’allais me diriger vers ma chambre, lorsque j’entends cogner contre la porte d’entrée. Je fronce les sourcils, me demandant qui pouvait être là, à cette heure-ci. Je ne réfléchis pas plus avant d’autoriser la personne à entrer. « C’est ouvert ! » Je m’écrie. Autant que la personne entre seule, y aller me prendrait trop de temps pour ne pas être douteux, et puis je pensais que c’était peut-être Loreleï qui venait m’embêter.
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Sujet: Re: Et le souvenir revient (Ismoine) Ven 27 Mai - 19:01
“ rêver pour deux, rien qu'en fermant les yeux Ismaël & antoine : et le souvenir revient ”
journée plutôt tranquille, l'autorisation à la détente quelques heures durant, à demi-affalé sur un fauteuil quelconque d'un lieu presque familial, guitare entre les mains, doigts qui grattent distraitement quelques notes qui se voudraient symbolique, cigarette glissée entre les lèvres, c'est rare, ça fait du bien, ça détend, discussions à droite et à gauche, ça parle de famille, ça parle d'enfants, la fin de mission approche, ça se sent partout, désir de revoir les proches qui bouffe le cœur, souvenirs qui s'entremêlent parfois aux rêves, sourire aux lèvres, sensation fantôme des lèvres qui se rencontrent pour ne plus se séparer alors qu'il écoute d'une oreille distraite ce qui se dit autour de lui. « et toi antoine, t'as des enfants ? de la famille ? » il relève un peu la tête, une mèche trop longue tombe en travers de son visage. « j'ai mes deux frères et ma sœur, auxquels je n'ai pas pu donner de nouvelles depuis quelques temps. » il reste légèrement évasif sur le sujet, pas qu'il n'assume pas son orientation sexuelle, loin de là, mais l'armée, c'est un monde différent de la vie de civil, une main passe dans sa tignasse qu'il devrait faire couper, mais il sait que sa prochaine permission arrive à grands pas, alors il n'en a pas pris la peine, ce n'est pas la première fois, il retourne à sa rêverie, tandis que cette fois-ci il ne se préoccupe plus de ce qu'il se passe autour de lui, se focalise sur les lèvres qui lui manquent tant.
habits de civils, malgré les plaques militaires glissées autour du cou. ça faisait longtemps. et c'est encore plus particulier pour antoine quand ses pieds foulent l'aéroport de biarritz. ville qu'il ne connaît pas encore, sud de la france qu'il n'a jamais eue l'occasion de visiter, au-delà de lyon et pourtant, il s'agit sans doute des plus beaux paysages de son doux pays. une brise fraiche vient s'échouer sur la peau d'antoine, alors qu'il sort de l'aéroport, son sac sur une épaule, son sweat noué autour de sa taille et tombant sur ses hanches, habillées d'un simple jean. soirée qui s'avance déjà, bout de papier froissé sur lequel une adresse est griffonnée qu'il a de glisser dans la poche, regard bouffit d'un décalage horaire de quelques heures de plus ou de moins, même lui ne sait plus l'heure exacte, qui avoisine déjà les vingt-heures révolues. aucun mal à trouver la fameuse adresse, palpitant qui s'affole un moment dans le torse, yeux qui se ferment quelques secondes alors que l'inconnu porte pourtant un nom. les lèvres se pincent appréhension dans la poitrine, peur qui se mêle étrangement à l'excitation, réponses aux questions posées silencieusement, antoine pose son regard bleu sur la bâtisse avant de s'avancer lentement dans l'allée. retour qui était pas prévus pour aujourd'hui, encore une ou deux semaines qui devait s'écouler, mission écourtée d'une demie douzaines de jours, questions qui se posent dans le crâne. et si. et si quoi ? il sait pas, c'est bête, de penser ce genre de trucs. deux coups secs donnés contre la porte d'entrée. « c'est ouvert ! » sourcils qui se froncent légèrement, situation presque inhabituelle, ou alors mauvais pressentiment ? peut importe. appartement dans lequel il entre. « ismaël ? » porte qui se referme derrière lui, environnement nouveau, première fois qu’il foule le sol, regard qui découvre durant quelques secondes, sac qu’il abandonne dans l’entrée. « j’suis rentré » c’est con, comme phrase, mais ça a toujours été comme ça, pour se rassurer que c’est bien réel, rêves trop nombreux. couloirs qu’il explore. « isma… oh merde. » regard figé sur le fauteuil, peur qui s’empare des entrailles, tout qui s’éclaire peu à peu dans l’esprit, ça se bouscule dans le crâne, la fatigue qui arrange rien. « qu’est ce qu’il s’est passé ?! » inquiétude dans la voix qui tremble presque, explications qu’il redoute, pires schémas qui se forment dans la tête.
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Sujet: Re: Et le souvenir revient (Ismoine) Sam 28 Mai - 21:56
Le stress me faisait vraiment faire n’importe quoi. Pourtant il n’y avait de plus stressant que d’habitude. À part le fait que je ne savais pas quand est-ce que revenait exactement Antoine, et que je n’étais pas vraiment prêt pour son retour et pourtant je ne peux pas m’empêcher d’être impatient. Tes retours de missions sont toujours une grande source de stress puisque je ne sais pas dans quel état tu vas me revenir. Je voulais autant te voir pour savoir que tu allais bien, pour me rassurer, tout comme je repoussais encore et encore nos retrouvailles, je ne voulais pas voir la douleur dans ton regard, la désillusion sur ce que l’on est ensemble et que, désormais, on ne peut plus être. Je ne savais plus vraiment ce que je voulais, tout était embrouillé. Mais, je devais simplement attendre ton retour au lieu d’imaginer tout et n’importe quoi. Mais l’imagination n’est pas simple à arrêter. Au contraire, je crois que je n’aurais jamais fais le tour des pires situations qui puissent m’arriver avec ton retour. Je crois que je serais parer à toutes les éventualités à ton retour. Même si je sais que te quitter me détruira probablement c’est la seule issue que je vois à ça. Je n’ai pas le droit de t’imposer ce que je suis devenu. Même si tu es la seule personne que j’aimerais dans ma vie. Mais je préférais rester seul. Je ne voulais pas être un poids pour toi, je suis certain que tu trouveras quelqu’un de bien pour refaire ta vie.
J’avais passé une journée égale aux autres, aussi épuisante. Moi qui aimait veiller tard, je dépassais rarement les 22h, un comble. Mais me déplacer en fauteuil était vraiment épuisant. Pourtant je n’étais pas sorti trop loin de mon appartement aujourd’hui. J’avais été au centre équestre il y a quelques jours, après ma dernière visite chez mes médecins dont le diagnostic n’était pas vraiment bon. Depuis je me traînais plus qu’autre chose. J’avais pas perdu l’espoir, mais un peu l’envie de me battre pour remarcher. C’était certainement temporaire, mais n’empêche que j’avais du mal à voir le bout du tunnel en ce moment. en plus mes nuits étaient quelque peu écourtés par mes crises d’angoisses. Alors si je peux encore gagné quelques heures de sommeil, je ne m’en plaindrais pas. Et puis tu hantais mes pensées que je sois réveillé ou non. Le manque que je ressentais en ce moment était tellement fort que j’avais l’impression que mon coeur allait exploser. Je savais qu’il ne t’était rien arrivé, mais ça ne veut rien dire sur le retour. Tu pourrais très bien être brisé psychologiquement ou physiquement que je n’en saurais rien avant que l’armée ne le décide. C’était un vrai supplice. Mais, étonnamment, j’entendis frapper à ma porte. Je me demandais bien qui cela pouvait être. Mais je n’ai pas le courage de retourner à la porte d’entrée, ça prendrais un temps fou et mes bras était épuisé. Alors, c’est simple je crie pour dire que c’est ouvert. Oui, ça peut être dangereux, j’en ai bien conscience, mais je ne peux pas vraiment faire autrement. Je commence à faire demi-tour pour accueillir mon visiteur. Avant de stopper tout mouvement en entendant ta voix. Je la reconnaîtrais entre mille. Les larmes me montent instantanément aux yeux. Espoir et peur mêlées. Je restais figé, incapable de bouger. Mes mains sont cramponnées sur les accoudoirs de mon fauteuil. Je souris, avant de te répondre « Je suis là, dans le salon. » L’appréhension me gagnait, comment allais-tu réagir ? J’entends tes pas, et je me force à redresser ma tête, à affronter ta réaction qui ne se fait pas attendre, dès que tu apparais. Cette fois les larmes coulent abondamment. Mais tu ne bouges pas et l’angoisse devient plus forte, mes peurs réalités. Je m’avance vers toi, j’ai besoin de te toucher, de savoir tu es bel et bien là. Je ferme les yeux, touchant ta main. J’étais si soulagé de voir que tu allais bien. « Un accident… Je suis tombé de cheval lors d’une compétition… » Je n’ose pas soutenir ton regard plus longtemps.
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