young and wild (marlow)

Tu as l’impression de flotter. D’être incroyablement légère et tu as l’impression que ton sourire ne voudra plus jamais quitter tes lèvres peu importe la situation. Aucune sensation de malaise ne t’anime. Pour le moment, tu es loin de penser à après. Tu es dans l’eau et tu es avec Numa. Tu te lâches et tu profites au maximum de cette soirée. Tu profites du moment présent et uniquement du moment présent parce que tu as l’habitude de ne rien regretter. Tu es persuadée que rien n’arrive par hasard. Tu ignores ce qui se passe entre vous, mais… tu apprécies autant que possible cette petite parenthèse. Tu aimes la tournure des événements et pour rien au monde, tu ne changerais quoi que ce soit. Même si demain matin tout sera à nouveau comme avant. Même si demain tout sera comme d'habitude. Parce qu’il y a plein de choses qui font que ça sera certainement le cas. Tu en profites quand même. Parce que oui, cette sortie avait chamboulé vos échanges les rendant moins théoriques, et plus, intimes dans le bon sens du terme. Vous vous entendez assez bien, malgré vos caractères différents. Il t’a fait entrevoir une partie de lui-même cachée aux yeux du monde. Il t’a dit pour son pied alors tu t’es laissé guider par tes envies de le trainer dans ton petit univers ne pouvant pas lui faire une confidence aussi forte que la sienne. Il commence à devenir une personne très importante pour toi au point de vouloir le conserver à tout prix et quel qu'en soit le prix. Tu lui demandes pour le tatouage, il te répond et te le montre. Tu n’y vois pas grand chose, mais tu trouves son tatouage vraiment pas mal quant à la cicatrice s’il y a encore quelques mois, elle aurait carrément eu le don de te faire ouvrir les yeux grands comme des soucoupes en la voyant aujourd’hui, tu en avais vu quelques-unes, le fait est qu’il n’est pas un cas à étudier, tu as un peu plus de mal à prendre du recul, même si elle était imposante, tu réussis à rester de marbre l'expression de ton visage n'a pas changé. Cet après-midi, il t’en a parlé, mais tu n’avais jamais vu encore la cicatrice. Sa cicatrice. Tu n'avais vraiment pas envie qu’il pense que tu puisses changer de comportement envers lui, c’était loin d’être le cas la cicatrice, c’était l’extériorisation de son accident, de sa faille alors forcément sur le coup ce n'est pas évident de la voir sur son tibia. Tu te focalises sur son tatouage. « Si je dis le contraire, je passerai pour une menteuse. Très bon choix. »

« Si je dis le contraire, je passerai pour une menteuse. Très bon choix. » qu'elle finit par dire alors qu'elle tente de voir. il ne fait pas très jour, tu en as bien conscience, mais tu sais que si tu lui avais dit que tu étais déjà passé à l'acte, elle aurait voulu le voir. tu le sais, alors voilà, tu lui montres. je te le montrerai dans la voiture, plus tard, si tu veux. je veux un avis objectif moi.   que tu murmures doucement, tu remets ton pantalon en place et tu avances, vers elle. tu l'obliges à reculer. simplement. tes mains se posent délicatement sur sa taille, sur ses hanches. se ferment, simplement, en l'emmenant, faisant en sorte qu'elle recule, qu'elle garde son équilibre, arriver vers l'eau, tu continues, tu laisses monter l'eau alors que vous vous enfoncez. finalement, tu t'arrêtes, l'eau au niveau des genoux seulement et tu approches tes lèvres une nouvelle fois vers les siennes. t'en as envie, trop envie, une nouvelle fois, de l'embrasser, de poser tes lèvres sur les siennes. goûter ses lèvres une nouvelle fois, ressentir cette sensation. alors tu l'embrasses, c'est d'abord tendre, doux, avant que la danse ne commence réellement. tu appuies le contact, tu le forces, le plaques alors qu'un tas d'émotions s'émoustillent en toi. se réveillent. alors oui, tu l'embrasses, encore, parce que tu veux profiter de ce moment, tu veux oublier tout le reste et ça te semble si simple, en ce moment, d'oublier. de ne pas faire attention, de penser à autre chose, ou plus précisément, de penser à elle. oui, alors tu penses à elle, elle occupe chaque pensée, chaque parcelle de ton corps qui réagit à son contact. une de tes mains passent dans sa nuque, se perd dans sa chevelure. Marlow, c'est cette fille simple, qui ne demande pas la lune, qui prend plaisir, qui profite, qui sourit oh ça oui, elle sourit souvent, tout le temps. c'est un rayon de soleil à elle toute seule, c'est ce qui t'as attiré en premier lieu. ensuite, c'est son caractère, sa façon de vivre, sa façon de parler, de te regarder, de sourire, de rire. Marlow, c'est un tout.

Dans l’eau, tes yeux cherchent à détailler le tatouage. Tu remarques sa cicatrice. La curiosité te pousse à décortiquer cette cicatrice. Ça te brûle et te serre la gorge. Pourtant, tu persistes à rester de marbre et tu parviens aisément à rester de marbre. Tu en as vu d’autres, mais sur lui, c’est différent. Tu n’as pas envie qu’il remarque à quel point ça te touche. Parce que ton regard sur lui ne changera pas pour autant pour toi, il restera pareil. Il restera Numa, celui que tu as toujours connu. Tu ne refuseras jamais un cours de surf. Dans quelques secondes, tu auras déjà oublié cette imposante cicatrice. « Mais je suis objective et du peu que j’ai pu voir, j’ai trouvé ça très beau et ça ne peut être qu’un bon choix vu que ça représente l’eau. » Cette eau qui a fait naitre une amitié franchement agréable. Une amitié, c’est tout ce qui vous uni. C’est ce que tu t’entêtes à te répéter sans pouvoir t’en lasser. Une relation qui devient ce soir, une relation typiquement affectueuse. Même si actuellement, sa présence fait accélérer impudiquement ton rythme cardiaque. Il commence à devenir une personne très importante pour toi au point de vouloir le conserver à tout prix et quel qu'en soit le prix. Tu as toujours eu l’envie pressante de le voir parce qu’il éveille en toi des sensations inédites. Il ne t’appartiendra jamais comme tu ne lui appartiendras jamais. Parce que tu ne veux pas appartenir à quelqu’un. Tu vis au jour le jour. Tu aimes trop la spontanéité et de l'inconnu pour pouvoir passer ce cap. Cap qui te paraît insurmontable à passer au vu de ton âge. Tu en profites un maximum sachant parfaitement que c’est une jolie et courte parenthèse. Une sorte de parenthèse inattendue. Une parenthèse qui arrivera qu’une seule fois. Que demain tout sera revenu à la normale. Pour un tas de raison. La principale étant Hakeem. Le baiser s’intensifie. Tu plonges toujours tête la première dans toutes les situations. Tes muscles trouvent la situation affreusement agréable afin de ne pas se détacher, allant jusqu’à glisser tes mains sur ses épaules. Comme voulant plus, tu te presses tout contre lui.

« Mais je suis objective et du peu que j’ai pu voir, j’ai trouvé ça très beau et ça ne peut être qu’un bon choix vu que ça représente l’eau. » oui, l'eau, l'eau c'est ta vie, c'est quelque chose de fort, de précieux. tu te souviens pas de la première fois que tu as nagé, de la première fois que tu t'es jeté dans l'eau, ni même de la première fois où tu es monté sur une planche, non, tu ne t'en souviens pas vraiment mais ce dont tu es sûr c'est que c'est là que tu veux vivre, c'est en perpétuel contact avec l'eau. ton élément, ton truc, c'est tout ce que tu veux. tout ce dont tu as besoin. un peu à la un peu d'amour et d'eau fraiche. rien que ça. t'es pas si difficile finalement. finalement, tu l'embrasses, simplement, c'est tendre et passionné à al fois. tu ne sais pas où ça va vous menez tout ça, t'en sais rien du tout, mais tu agis; tu fais ce que tu veux, parce que tu en as envie, parce que tu le peux aussi, parce qu'elle le veut aussi. alors tu te laisses aller avec Marlow en l'embrassant, simplement. son corps se collant contre le tien, le tien l'accueillant avec passion. c'est à ce moment que tu entends au loin des bruits. tu n'y fais pas attention jusqu'à ce que tu entendes des voix. des gens arrivaient par là apparemment. tu souris contre les lèvres de Marlow avant de la prendre par la main pour vous engouffrer un peu plus loin. c'est un lieu public après tout. n'importe qui peut venir. alors tu prends Marlow et vous vous mettez à courir le long de la côte. ta main dans la sienne, tu finis par te retourner, le regarder, attraper ses hanches et venir coller son corps contre le tien, une nouvelle fois. tu l'embrasses, encore, comme si tu savais que demain, ça s'arrêtera comme si tu savais que ce n'était qu'un instant. cet instant. pour vous deux. et maintenant, mademoiselle surprise, qu'est-ce que vous avez de prévu ? maintenant que le charme a opéré  tu t'es arrêté de courir aussi, parce que tu sens la douleur, dans ta jambe, qui s'est réveillée. cette putain de douleur. atroce douleur. ton propre boulet de prisonnier.

Tu pestes intérieurement quand tu entends des voix. Ça n’est jamais encore arrivé quand tu venais ici. Ce n’était pas la première fois que tu venais ici surtout aussi tardivement. Tu es venue ici une bonne dizaine de fois si ce n’est pas plus. Et ce soir forcément, il fallait que ça arrive pile au mauvais moment. En moins de temps qu'il faut pour le dire, vous avez plié bagage. Il t’embrasse à nouveau. Il te questionne sur la suite du programme. Tes lèvres ultérieurement closes, s’ouvrent pour émettre à voix haute tes pensées, tu listes toutes les possibilités, tu t’en rends compte un peu tardivement. Tu te mordilles la lèvre inférieure. Et tu te remémores les meilleures soirées que tu as passées ici. Le casino n’est pas vraiment une bonne idée puisque tes sous-vêtements étaient loin d’être secs et tu ne te sentiras pas vraiment à ton aise. Par contre, tu sais que tu as passé d’excellente soirée en errant dans les rues. Tu remarques rapidement qu’il y a quelque chose que ne va pas. Tu as cette impression étrange, mais persistante que son visage a les traits un peu plus fermés. Mais tu n’as vraiment pas envie de lui demander si ça va. Tu crains que ça ne soit sa jambe qui fait des siennes. Tu n’as pas envie de le brusquer ou de le voir se fermer comme une huître. T’avais juré cette après-midi que son problème ne changera pas ton regard sur lui, ni ton comportement. Alors tu fais avec même si tu es inquiète. Tu arrives à faire bonne figure comme d’habitude. En espérant qu’il vienne à te le dire si vraiment, il a vraiment mal et qu’il souhaite rentrer sur Biarritz. Tu n’avais pas envie qu’il pense que tu as pitié et c’est certainement le sentiment qu’il aurait eu en le questionnant. « On pourrait aller se promener un peu comme ça j'aurais l'occasion de voir ce fameux tatouage. » Impossible de s'ennuyer ici, à chaque coin de rue une animation est présente que ce soit de la musique, du flamenco et un tas d’autres trucs. Le genre de chose que tu aimes. Encore une chose que tu aimes en Espagne. Le fait que ce soit vraiment vivant la nuit.

tu souffres, mais tu ne dis rien, parce que tu en as l'habitude, malheureusement, parce que tu sais que ça va passer, que c'est juste l'histoire de quelques minutes, parfois quelques heures. ça finit toujours par passer, il faut juste que tu prennes ton mal en patience, que tu t'attardes sur d'autres choses. sur Marlow, douce et belle Marlow, par exemple, qui prend déjà la parole. « On pourrait aller se promener un peu comme ça j'aurais l'occasion de voir ce fameux tatouage. » tu hoches la tête alors, c'est vrai que de ce côté de la frontière, il y a toujours des tas de choses à faire. parce que de ce côté, les horaires sont décalées, c'est à dire qu'en pleine nuit, il y a toujours des activités, des tonnes de bars ouverts et c'est plutôt agréable. tu prends sa main dans la tienne. Allons-y alors  que tu lui réponds simplement, tu marches, doucement, à ton rythme, l'obligeant à marcher au tien, le temps que la douleur s'estompe. tu ne sais pas si elle l'a remarqué, tu te questionnes. est-ce que tu dois lui en faire part ou juste faire semblant ? ça va passer  que tu 'exprimes enfin, optant finalement pour la seconde option. ma douleur, ça va passer, ne t'inquiète pas.  que tu lui souffles finalement, pour préciser, même si tu sais pertinemment que tu n'en avais pas réellement besoin. vous arrivez finalement bien assez vite vers la foule, les gens, la population. une musique et une ambiance de fête règne dans les rues et c'est plus qu'agréable. ça redonne instantanément le sourire. si seulement Biarritz pouvait être comme ça, le soir  que tu dis simplement, le grand sourire aux lèvres, vous marchez dans les rues, tu finis par lâcher sa main, ne sachant pas réellement ce qu'elle souhaite faire, entreprendre. s'afficher ou non, tu ne veux pas être un poids de plus, tu en es un, t'en as bien conscience, alors tu lâches doucement sa main, un sourire aux lèvres pendant que vous avancez.

Tu lui proposes une petite promenade. Ce n’est pas les choses sympathiques qui manquent ici. Ils mangent, travaillent et se couchent plus tard que les autres, ou au moins plus tard que la plupart des habitants de Biarritz et ça t’arrange bien au final. Tu payes juste l’essence, mais ça en vaut le coup. Ici, tu n’avais pas besoin de dépenser le moindre centime pour passer une bonne soirée. Bon d'accord juste quelques verres, mais vu le prix comparé aux boites et bars de Biarritz, c’est presque un cadeau. Tout est vraiment parfait ici. Tu remarques que quelque chose ne va pas. Tu penses directement à sa jambe. Il confirme tes craintes. Sa jambe fait des siennes. Il te dit que ça va passer et il te conseille de ne pas t’inquiéter. « D’accord. » Tu te contentes d’une réponse courte, mais efficace. Tu ne penses pas qu’il te mente. S’il pensait ne plus être capable de finir la soirée, il t’en aurait fait part surtout parce que tu lui avais proposé une petite balade. « Même si je suis assez à l’aise avec mon corps, je vais quand même m’habiller avant. Ça serait bête de finir en cellule. » En réalité, tu ne sais même pas si c’est répréhensible et tu n’as pas vraiment envie de le découvrir. Pas ce soir en tout cas. « Mais je compte bien tester ça un autre jour donc si jamais un soir, je t’appelle… bah tu seras pourquoi. Et si tu n'en n'as pas c'est que tout vas bien. » C’était un truc à tester. Tu enfiles ta robe qui autrefois était ample et qui maintenant te colle à la peau et tes chaussures. Vous erriez dans les rues de San Sebastian. Tu n’avais pas de rue précise en tête de toute façon. Assez rapidement, vous tombez juste. Tu es rapidement emportée par l'atmosphère festive. Tu t'imbibes de l'ambiance bouillonnante de la soirée qui est déjà bien entamée. « C’est vrai que … c’est dommage. » Bon, toi, tu ne sortais jamais sur Biarritz même, mais avoir ce type d’animation sans débourser un centime en pleine rue, c’est vraiment quelque chose qui manque à Biarritz. La ville est indéniablement animée, mais d’une autre façon. Il te lâche la main. Tu fais abstraction des personnes et pas un bruit ne parvenait, à tel point que tu avais presque l'impression que vous étiez seuls au monde. Tu repousses tes cheveux, tu as les yeux brillants. Tu lui tends ta main espérant qu'il la serre.

« D’accord. » elle ne s'attarde pas, et c'est ce que tu apprécies chez elle, elle ne va pas venir s'inquiéter de trop, te prendre de pitié ou quelque chose de ce genre là. non, elle va simplement accepter et te montrer, te prouver que tu es normal, que tu es comme les autres. du moins, au moins en faire illusion. « Même si je suis assez à l’aise avec mon corps, je vais quand même m’habiller avant. Ça serait bête de finir en cellule. » tu ris doucement alors qu'elle enfile sa robe avant que vous ne vous approchiez des rues animées du coin. « en effet, ça serait bête, d'autant que je nierai te connaître »  tu lui lances un magnifique clin d'oeil alors qu'elle te dit ça. bien sûr que tu rigoles, bien sûr que c'est de l'humour. tu ne la laisserais pas dans une cellule ici, tu ferais tout pour al sortir d'ici et prouver qu'il n'y a pas atteinte à la pudeur. quand même. « C’est vrai que … c’est dommage. » qu'elle avoue finalement. Oui, Biarritz est animée, mais pas en pleine nuit, disons que vous n'avez pas les mêmes horaires que l'Espagne, c'est comme ça. tu vois sa main, se tendre vers la tienne alors que tu viens de la lâcher pour lui laisser plus d'intimité, de liberté. tu es surpris, mais tu acceptes, tu la reprends dans la tienne, entremêles tes doigts aux siens, un sourire aux lèvres. ça te plaît, de l'avoir là, à tes côtés, presque à toi. tu n'es pourtant pas possessif comme mec, vraiment pas. tu n'es pas non plus très jaloux, tu es ... tu es simple, peu sanguin, peu impulsif. vous marchez alors que la musique s'approche rapidement, des airs espagnols, une ambiance latine. un mec s'approche de vous. « Salut Marlow ! ça faisait longtemps que tu n'étais pas passée dans le coin, les révisions ? ça te dis, de danser ? » qu'il demande. il ne t'ignore pas, au contraire, se met en retrait. il doit la connaître, forcément. tu lâches sa main, tu ne peux pas danser toi, pas que tu ne saches pas, mais plus que tu ne puisses pas. « vas t'amuser. » que tu lui dis en souriant. ça ne te dérange pas en soi, tu n'as aucun droit sur elle. « je vais me mettre à une table là-bas. » que tu lui souffles en approchant tes lèvres, qui s'écrasent contre sa joue. et tu files vers une table d'où tu pourras la voir, tu commandes à boire. de l'alcool. un whisky, classique.

« Oui voilà… c’est ça les révisions. » Il te demande si tu veux danser tu restes muette quelques instants. Numa t’encourage à y aller. « Avec plaisir. » Tu n’as pas su dire non et si encore Numa ne t’avais pas autant encouragé à y aller t’aurais eu une excuse. Tu te retrouves bloquée. Tu t’es retrouvée le dos au mur.  Tu es assez tactile, mais lui l’était dix fois plus. Il arrivait même à te gêner.  C’est dire. Il te serre tellement contre lui que tu as l’impression d’être étouffée. Tu le surveilles comme s’il allait te mettre la main aux fesses d'une seconde à l'autre.  Il n’est pas bon danseur. C’est plus un cadeau empoisonné qu’autre chose. Il te marche sur les pieds tellement de fois qu’au lieu d’avoir l'envie de crier et les larmes aux bords des yeux tu rigoles. C’est plus nerveux qu’autre chose. Tu ne te moques pas de ses talents de danseurs même si clairement ça frôle le zéro pointé et encore tu es gentille au niveau de la notation. Il pense que tu ris de ses blagues et ça t'arrange bien. La musique comme ton calvaire prennent fin. Tu as l’impression que ça a duré une éternité. Il te redemande. Tu lui dis que tu n’as pas vraiment envie de danser et qu’en plus tu n’es pas venue seule ce soir. Tu es entière, mais parfois tu préfères le mensonge qui conforte à la vérité qui fait mal et là c’est le cas. Il insiste un peu trop. Tu vois que Numa te regarde. Alors tu souris pour faire bonne figure. Tu n’as pas envie de l’inquiéter, parce qu’il n’est pas méchant seulement un peu lourd donc tu ne risques rien et tu sais te débrouiller toute seule. Donc non tu ne veux pas qu’il s’inquiète. Tu n’as pas peur. Pas du tout même tu sais te défendre. T’avais pris quelques cours de boxe. Même si tu n’es pas une boxeuse professionnelle et expérimentée tu sais pertinemment qu’un coup de pied dans une zone précise entre ses jambes calmerait immédiatement ses ardeurs. Un coup de pied bien placé. Le tour est joué. Tu te répètes calmement et en insistant bien. Il te lâche. Enfin. Tu commandes un coca puis tu rejoins Numa.

t'aimerais te lever et les séparer, t'aimerais te lever et le pousser, t'aimerais te lever et la prendre par les hanches pour bouger avec elle, entrecroiser vos corps, al surplomber et en même temps l'admirer. seulement, tu es là, sur ta chaise avec ton verre, oui, tu es là, autour de cette table et tu en peux que les regarder, que les observer, les envier. l'envier lui, plus précisément. c'est plus fort que toi cette jalousie parce que tu ne peux tout simplement pas faire ce qu'il fait. c'est ce qui te met en rogne. tu ne peux pas faire comme lui, parce que tu ne peux plus faire tout ça, parce que bientôt tu ne pourras même plus marcher si ça continue dans ce sens là. alors oui, tu aimerais danser, avec Marlow, tu aimerais poser tes mains sur ses hanches, tu aimerais la voir te sourire, parce qu'elle s'amuse avec toi ... sauf que tu n'es pas capable de le lui offrir, tu n'es capable de rien. rien du tout. tu restes assis, le regard toujours dirigé vers elle. elle semble vouloir revenir, tu es à à deux doigts d'intervenir pour le faire déguerpir quand elle semble finalement réussir à se retirer; et puis, tu aurais fait quoi hein Numa ? tu n'es même pas capable de courir alors ... frapper un individu ? même pas en rêve. t'es un loque, c'est tout. elle revient, tu tentes de retrouver un certain sourire, pour ne pas lui plomber sa soirée, mais c'est compliqué. elle vient s'asseoir, et tout ce que tu trouves à faire c'est poser ta main sur la sienne.  « je ne suis pas la meilleure compagnie au monde, si tu veux rentrer, je comprends Marlow. »  oui, ça ressemble à des excuses, c'est comme si c'était ça. tu ne veux pas l'embêter, la monopoliser, la retenir alors que tu ne peux tout simplement pas lui offrir ce qu'elle souhaite, ce dont elle a besoin. tu te contentes de la laisser s'en aller. « puis, je commence à fatiguer. » t'essaies de la déculpabiliser, ce n'est pas sa faute, certainement pas, c'est la tienne, c'est tout. tu lui offres un sourire timide. qu'est-ce que tu pourrais faire de mieux après tout ?

Tu n’aurais pas dû accepter. Tu ne voulais pas accepter. Tu passais la soirée avec Numa et ça te convenait. Tu passais une excellente soirée avec lui et ça te convenait parfaitement. Tu te serais bien passé de cette rencontre. De cette rencontre indésirable. Tu trouvais sa proposition très malpolie, il avait bien vu que tu n’es pas toute seule. Jamais tu ne te serais permise de faire une telle proposition à quelqu'un qui est accompagné. Tu pouvais difficilement dire non. Numa t’avais presque poussé dans ses bras. Tu as dû accepter. Tu n’avais aucune excuse valable pour refuser. Tu n’avais pas accepté de gaieté de cœur loin de là et ça c’est confirmé durant toute cette danse. Tu n’as pris aucun plaisir. Vraiment aucun. Tu risques de t’en souvenir longtemps en plus. Tu es bien contente que ce calvaire prenne fin. Tu gonfles, dégonfles et regonfles à n'en plus finir ta cage thoracique. Tu réussi à lui faire entendre raison. Lui dire que non tu ne veux plus danser. Tu quittes la piste improvisée et tu commandes une boisson avant de t’installer en face de Numa. Il pose sa main sur la tienne. « Si tu commences à être fatigué je veux bien rentrer… par contre l’autre raison est totalement irrecevable parce que personnellement je passe une très bonne soirée à une exception près… les deux dernières minutes. » Tu souris. « J’avoue qu’une fois pour une soirée j’ai porté une robe qui m’empêchait presque de respirer tellement elle était serrée, mais au moins ça me faisait… » Tu t’arrêtes à temps. Tu ne peux t’empêcher de mettre ta main devant ta bouche te rendant compte de ce que tu allais lui dire. Tu parles sans filtre. « Enfin tu vois ce que je veux dire... Sauf que là j’étais tellement compressée et sans cet avantage, mais parfois j’arrivais à oublier le fait que j’étais compressée quand il m’écrasait copieusement les pieds et c’est arrivé tellement souvent que j’étais vraiment à la limite d’avoir un fou-rire. » Tu touilles et tu goûtes du bout des lèvres. « Donc si tu es fatigué on peut partir ou si tu as envie de rentrer tout simplement… » Tu te stoppes. « D’écourter la soirée par contre si ce n’est pas le cas il va vraiment falloir me faire oublier et étant donné que c’est toi qui m’a jeté dans la gueule du loup il va falloir te faire pardonner. » Tu précises. Tu respecteras son choix, quel qu'il soit. « Je sais que je suis intenable, mais ce n’est pas la peine de me balancer dans les bras d’un autre dès que l’occasion se présente. » Tu souris malicieusement.

« Si tu commences à être fatigué je veux bien rentrer… par contre l’autre raison est totalement irrecevable parce que personnellement je passe une très bonne soirée à une exception près… les deux dernières minutes.  J’avoue qu’une fois pour une soirée j’ai porté une robe qui m’empêchait presque de respirer tellement elle était serrée, mais au moins ça me faisait… » tu souris lorsqu'elle s'arrête et qu'elle pose sa main sur sa bouche. elle aurait pu continuer, mais semble d'un seul coup gênée, ça te fait rire. elle est adorable. réellement adorable. « Enfin tu vois ce que je veux dire... Sauf que là j’étais tellement compressée et sans cet avantage, mais parfois j’arrivais à oublier le fait que j’étais compressée quand il m’écrasait copieusement les pieds et c’est arrivé tellement souvent que j’étais vraiment à la limite d’avoir un fou-rire. Donc si tu es fatigué on peut partir ou si tu as envie de rentrer tout simplement…  D’écourter la soirée par contre si ce n’est pas le cas il va vraiment falloir me faire oublier et étant donné que c’est toi qui m’a jeté dans la gueule du loup il va falloir te faire pardonner.  Je sais que je suis intenable, mais ce n’est pas la peine de me balancer dans les bras d’un autre dès que l’occasion se présente. » tu souris, inlassablement.  « mon but n'était pas de te balancer dans les bras d'un autre, sois rassurée, je voulais simplement que tu passes une bonne soirée, et apparemment, je me suis trompé. désolé. » que tu commences par dire. tu rapproches ta chaise de la sienne, tu t'approches, encore, ta main remonte de la sienne vers son épaule, se loge dans son cou, au niveau de sa clavicule, remonte sous son menton que tu relèves tendrement. ton visage s'approche, et tu poses tes lèvres contre les siennes. c'est doux, c'est simple, et pourtant bien trop excitant. tu l'embrasses, tu goûtes une nouvelle fois ses lèvres, sans te gêner.  « je saurai me faire pardonner. » que tu souffles contre ses lèvres avant de te reculer pour t'appuyer contre le dossier de ta chaise à nouveau.  « je en suis pas si fatigué que ça, enfin, un peu, mais je peux largement tenir le coup. je pensais que toi, tu voulais ... partir, enfin, c'est que j'ai cru comprendre en t'observant, finalement, j'en conclus que c'est plutôt l'autre type là qui t'énervait. j'irai bien lui expliquer le fond de ma pensée, tu sais, histoire d'honneur et compagnie, mais je t'avoue que je vais plutôt éviter, et je trouve que tu t'es plutôt  bien débrouiller .... même si j'étais à deux doigts de me lever.  »

« Je passe une excellente soirée. J’ai fais ou dis quelque chose qui a pu te laisser penser le contraire ? » Un geste ou une phrase éventuellement ? Tu ne vois pas. Vraiment pas. Tu n’as pas le souvenir d’avoir dit ou fait quelque chose qui aurait pu porter à confusion. Alors tu le questionnes. Tu préfères lui demander. En reprécisant avant que tu es loin de passer une soirée ennuyante. « Tu as un plan B ? Si ton plan B c’est rentrer à Biarritz avec lui je te préviens tout de suite c’est un non non-négociable même si tu proposes de rentrer par tes propres moyens... » Tu souris malicieusement. Taquine. Tu lui rends la monnaie de sa pièce bien volontiers. Tu sens sa main glisser jusqu’à ton menton. Tu te mords la lèvre pour éviter de sourire de plus belle. Ton cœur bat à toute vitesse, tes lèvres te picotent déjà aux souvenirs de vos derniers baisers. « Je suis un peu comme saint Thomas, je ne crois que ce que je vois. » Simple provocation par paroles. Tu joues avec le feu. Peut-être même un peu trop. Le pire c’est que tu aimes ça. T’affranchir des règles. T’affranchir des normes. Tu ressens encore la pression de ses lèvres sur les tiennes. Tes lèvres te picotent encore plus tu ne peux t’empêcher instinctivement de toucher du bout des doigts ta lèvre inférieure. Le goût de l’interdit Tu as bien fait de ne rien laisser paraître. Il aurait pu se lever et la soirée aurait pu dégénérer alors tu es bien contente d’avoir réussi à te sortir de cette impasse. Tu es trop fière pour demander de l’aide de toute manière. Tu n’es pas inconsciente, si vraiment cette fois il avait été trop loin tu aurais certainement demandé de l’aide après avoir tout essayé évidemment. « Je suis très bien ici. Il n’est pas méchant… il est juste un peu… lourd… bon d’accord il est vraiment lourd, mais il n’est pas méchant. » Tu n’avais pas tellement apprécié sa façon de faire. Sa façon de t’aborder mais ça c’était personnel. Numa n’avait pas eu l’air de le prendre mal, mais toi ça te restait en travers de la gorge. « Je te rassure tu n’as pas besoin de défendre mon honneur. » Il n’a pas profité de la situation pour te toucher plus que de raison. Il t’a un peu trop serré à ton goût, mais c’est tout. Il ne t’a pas touché farouchement. Si ça avait été le cas tu l’aurais immédiatement remis à sa place et si le message n’était toujours pas passé un coup de genoux bien placé suffirait amplement.

« Je passe une excellente soirée. J’ai fais ou dis quelque chose qui a pu te laisser penser le contraire ? » tu secoues la tête, négativement. « non, bien sûr que non, j'ai juste mal ... interprété certainement. enfin, tu sais les mecs parfois, c'est bizarre.  » que tu tentes de te justifier du mieux que tu peux. c'est vrai après tout, tu as mal compris. elle n'a rien fait de mal, c'est juste toi qui n'a pas su être à la hauteur, simplement. « Tu as un plan B ? Si ton plan B c’est rentrer à Biarritz avec lui je te préviens tout de suite c’est un non non-négociable même si tu proposes de rentrer par tes propres moyens... Je suis un peu comme saint Thomas, je ne crois que ce que je vois. » et tu lui offres, avec plaisir, avec envie, ce baiser soudain. tu poses tes lèvres contre les siennes, comme pour te faire pardonner de ton geste maladroit, comme pour lui prouver, que ce n'était pas ce que tu voulais et que tu en es désolé. c'est le cas, la prochaine fois, tu feras plus attention ... il y aura une prochaine fois ? « Je suis très bien ici. Il n’est pas méchant… il est juste un peu… lourd… bon d’accord il est vraiment lourd, mais il n’est pas méchant. Je te rassure tu n’as pas besoin de défendre mon honneur. » tu lui souris en posant ta main sur la sienne, tendrement. « dans ce cas, si je suis inutile, je devrais bien trouver une autre façon de me rendre utile ... » que tu souffles en approchant ton visage du sien une nouvelle fois. « restons là alors, encore un peu et peut-être qu'après on rentrera sur biarritz » parce que ça te fait du bien, de penser à autre chose, de penser à autre chose que ceux que tu peux croiser. ici, tu n'y vas pas souvent, contrairement à Marlow, ici, tu n'as pas de connaissances, ou quoique ce soit. ici, tu es entièrement à Marlow finalement. tu poses une nouvelle fois tes lèvres sur les siennes, pas envie, mais aussi par besoin avant de te reculer. tu bois ton verre d'alcool, en te retirant et t'appuyant de nouveau contre le dossier de ta chaise pendant que la musique bat son plein. « j'ai comme l'impression que demain, il y en as deux qui vont rester au lit toute la journée. »

« Je dirais même que vous êtes … très bizarres, mais on va dire qu'avec toi c’est acceptable. On va dire que chez toi c'est ce qui fait ton charme. » Tu lui souris. Tu n’en veux pas à Numa. Tu ne lui en veux absolument pas. Il n’avait pas pensé à mal en t’incitant à accepter sa proposition. Alors forcément tu ne pouvais pas lui en tenir rigueur de toute façon tu n’étais pas comme ça. Tu reconnais volontiers être assez extrême. Tu admets qu’avec toi c'est tout ou rien du tout. Que dans ta vie il n’y a ni nuance ni compromis. Tu ne connais pas les demi-mesures. Tu n’aimes pas à moitié quand tu aimes c’est directement très fort. Tu es capable d’aimer très fort un jour, pour une petite dispute ou une maladresse de la part de l’autre, tu es capable de ressentir de la haine et de claquer définitivement la porte le jour d’après. Mais ce n’était pas le cas actuellement. Il t’en fallait quand même beaucoup plus et puis son intention à la base n’était pas mauvaise. Tu en voulais vraiment à l'autre par contre. Tu peux même en rigoler donc ce n’était pas aussi traumatisant que ça. Pas si horrible que ça. Tu n’as pas mal aux pieds. Tu penses même que c’est un miracle vu le nombre de fois où ça c’est produits et vu que tu avais ta paire birkenstock. Tu t’en tires à bon compte alors tu ne peux que bien le prendre. Tu trouvais même ça plutôt drôle maintenant. Maintenant que c’est passé. Il t’embrasse. Il pose sa main sur la tienne. « Tu n’es pas utile que pour ça. » Tu le penses sincèrement. Tu essayes de le rassurer du mieux que tu peux. Afin qu’il ne se sente pas inutile parce qu’il n’a pas besoin d’aller le voir pour lui remettre les idées en place. Tu n’as pas envie qu’il puisse penser qu’il n’y a que ça qu’il puisse faire pour se rende utile. Il n’avait pas besoin d’aller le voir parce que tu t’es débrouillé pour qu’il te lâche la grappe et que tu n’aimais pas vraiment recevoir de l’aide. Il n’était pas question pour toi de demander de l’aide avant d’avoir épuisé toutes les solutions qui s’offraient à toi parce que tu te sentais redevable et un peu mise à nu en demandant de l’aide, même si là il y serait allé de lui-même. « J’aime beaucoup le peut-être. » Tu souris malicieusement. Tu as l’impression en entendant ce peut-être qu’il se sent vraiment bien ici. En tout cas tu l’espérais et si c’était le cas tu serais contente. Tu aimais beaucoup cet endroit. Rester la journée au lit ça tu ne l’avais jamais fait. C’était une très bonne idée. Tu pouvais dormir beaucoup, mais jamais tu n’étais restée au lit toute la journée. « C’est un truc que je dois tester et je connais l’endroit parfait pour ça et il est ici. » Tu avais de sacré problème avec tes voisins du dessus depuis qu’ils avaient acheté ils faisaient des travaux alors tu avais trouvé un hôtel ici. Hôtel qui donnait l’impression d'un hôtel d'affaires un peu impersonnel au premier abord puis finalement des chambres dignes d'un 5 étoiles que tu payes moitié moins cher qu’un ibis.